Des agriculteurs du Modef et de la Coordination paysanne, en lien avec la CGT cheminots, ont effectué une distribution de denrées alimentaires en soutien aux salariés en grève.
Matthieu Bolle-Reddat en a la gorge nouée. « C’est émouvant de voir tous ces dons et la fraternité des gens », confie le secrétaire général de la CGT des cheminots de Versailles. Il est vrai que la scène qui se joue sur la place de la gare de Versailles-Chantiers sort de l’ordinaire. En partenariat avec la CGT-cheminots de Versailles, les paysans du MODEF et de la Confédération Paysanne viennent distribuer des denrées alimentaires à une soixantaine de salariés en grève reconductible.
Énergéticiens, ouvriers, cheminots… reçoivent les victuailles les uns après les autres. Ce geste de solidarité marquant en cette huitième journée nationale de mobilisations contre la réforme des retraites est née d’une rencontre. « Quand le syndicat CGT des cheminots de Versailles nous a contactés pour nous proposer d’organiser une opération solidaire entre les salariés en grève et les paysans du MODEF, nous n’avons pas hésité, amorce Raymond Girardi, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux. C’est par la convergence des luttes que nous pouvons porter un coup à la réforme des retraites ». Accompagnés d’autres cultivateurs, l’agriculteur du Lot et Garonne a parcouru 700 kilomètres dans la nuit de mardi à mercredi pour concrétiser ce rapprochement.
Devant la gare de Versailles Chantier, les drapeaux flottent dans l’air. Rouges de la CGT, jaunes de la Confédération paysanne. Le lieu est symbolique. « Nous sommes ici à Versailles où les derniers Communards ont été suppliciés, rappelle Matthieu Bolle-Reddat. »C’est aussi ici que les paysans sont venus en 1789 brûler les demeures aristocrates« , ajoute-t-il. L’humeur est festive. Le soleil s’ajoute à la bonhommie des gens présents. Pour autant, l’ambiance demeure combattive. »Aujourd’hui, il y a un projet de contre-réforme et de recul social qui veut nous imposer de travailler plus longtemps« , cingle Sébastien Pigache, membre du bureau de la Confédération paysanne du Gers.
Témoins de cette convergence, Fabien Roussel, député PCF, résume: »C’est la plus belle union qui se produit ici, celle des paysans et des salariés, celle de l’union de la terre et du travail des industries. C’est la faucille et le marteau.« Venu aussi en soutien, Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des finances, souligne que tous les mouvements de lutte qui se sont déroulés jusqu’à maintenant sont positifs car ils ont montré que le syndicalisme dans ce pays est capable d’organiser une résistance majoritaire. »
Matthieu Bolle-Reddat en a la gorge nouée. « C’est émouvant de voir tous ces dons et la fraternité des gens », confie le secrétaire général de la CGT des cheminots de Versailles. Il est vrai que la scène qui se joue sur la place de la gare de Versailles-Chantiers sort de l’ordinaire. En partenariat avec la CGT-cheminots de Versailles, les paysans du MODEF et de la Confédération Paysanne viennent distribuer des denrées alimentaires à une soixantaine de salariés en grève reconductible.
Énergéticiens, ouvriers, cheminots… reçoivent les victuailles les uns après les autres. Ce geste de solidarité marquant en cette huitième journée nationale de mobilisations contre la réforme des retraites est née d’une rencontre. « Quand le syndicat CGT des cheminots de Versailles nous a contactés pour nous proposer d’organiser une opération solidaire entre les salariés en grève et les paysans du MODEF, nous n’avons pas hésité, amorce Raymond Girardi, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux. C’est par la convergence des luttes que nous pouvons porter un coup à la réforme des retraites ». Accompagnés d’autres cultivateurs, l’agriculteur du Lot et Garonne a parcouru 700 kilomètres dans la nuit de mardi à mercredi pour concrétiser ce rapprochement.
Devant la gare de Versailles Chantier, les drapeaux flottent dans l’air. Rouges de la CGT, jaunes de la Confédération paysanne. Le lieu est symbolique. « Nous sommes ici à Versailles où les derniers Communards ont été suppliciés, rappelle Matthieu Bolle-Reddat. »C’est aussi ici que les paysans sont venus en 1789 brûler les demeures aristocrates« , ajoute-t-il. L’humeur est festive. Le soleil s’ajoute à la bonhommie des gens présents. Pour autant, l’ambiance demeure combattive. »Aujourd’hui, il y a un projet de contre-réforme et de recul social qui veut nous imposer de travailler plus longtemps« , cingle Sébastien Pigache, membre du bureau de la Confédération paysanne du Gers.
Témoins de cette convergence, Fabien Roussel, député PCF, résume: »C’est la plus belle union qui se produit ici, celle des paysans et des salariés, celle de l’union de la terre et du travail des industries. C’est la faucille et le marteau.« Venu aussi en soutien, Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des finances, souligne que tous les mouvements de lutte qui se sont déroulés jusqu’à maintenant sont positifs car ils ont montré que le syndicalisme dans ce pays est capable d’organiser une résistance majoritaire. »
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00:00 Au départ c'était un petit travail, des petites quantités, etc. pour l'AG de Versailles,
00:18 tu vois. Et puis on a été dépassé par les quantités. Au bout de quelques jours c'était
00:22 une tonne. Après on est arrivé à deux tonnes. Et là on a dit, il faut qu'on l'étende.
00:28 Donc on a appelé les électriciens et gaziers, on a appelé les camarades de l'usine PSA,
00:32 on a appelé les camarades de toutes les assemblées générales, de cheminots, de tout le sud
00:36 de Paris en disant "Venez, on va partager pour nourrir les grévistes". Ces gens nourrissent
00:42 le monde. Et aujourd'hui ils se dépouillent de leurs propres revenus pour nourrir les
00:47 grévistes. Il y a aujourd'hui une unité populaire contre cette réforme qui va bien
00:51 au-delà des travailleurs salariés, qui touche le monde paysan, les petits propriétaires,
00:56 les petits exploitants. Et c'est le mur de la France qui travaille aujourd'hui, qui
01:01 s'oppose à la réforme de Macron. Ça va bien au-delà des secteurs traditionnellement
01:05 syndiqués etc. C'est une lame de fond aujourd'hui. Alors ils peuvent faire tout leur galimatia
01:13 au Parlement 49.3, pas 49.3, ils n'arrêteront pas cette lame de fond. On peut cracher dans
01:19 un torrent, ça aura le même effet. Voilà. Et c'est ça qu'aujourd'hui les gens sont
01:23 venus dire. Partagez ensemble et on tiendra jusqu'au bout, on s'organisera pour tenir
01:27 jusqu'au bout. On a des maraîchers qui ont donné jusqu'à 100 ou 150 kilos de légumes.
01:32 On a des tout petits producteurs qui ont donné une dizaine de pots de miel. On a des confitures,
01:38 des fromages, de la viande, des pâtés. Il y a à peu près de tout. On a préparé hier
01:45 soir à la moitié de la nuit des paniers avec tout ça. Et on va distribuer ces paniers
01:50 aux cheminots qui sont en grève et qui ont perdu beaucoup de salaire pour mener le mouvement,
01:55 pour être la locomotive du mouvement dont on doit être les wagons. En l'espace d'une
01:59 semaine on a collecté tout ça dans les fermes. Alors c'était à base de coups de fil, de
02:04 messages. Il a fallu aussi trouver des camions, des véhicules, s'organiser pour sortir de
02:10 nos fermes, trouver du temps pour venir ici. Donc tout ça c'était un défi qu'on a voulu
02:16 relever. Et puis être ici ensemble avec les ouvriers en grève, avec les salariés en
02:21 lutte, ça nous renforce collectivement. Il faut qu'effectivement les petits et moyens
02:29 paysans de France, avec tous les salariés du pays, continuent la lutte jusqu'à ce
02:33 qu'effectivement on fasse reculer le gouvernement et ce projet excélérat, il faut le dire aujourd'hui,
02:39 et qui est une anomalie sociale en ce moment. Donc la lutte continue et il faut développer
02:47 je crois les solidarités comme cette initiative ici devant la gare de Versailles.
02:50 C'est la mise en œuvre des principes historiques de la solidarité entre ouvriers et paysans
02:57 donc qui se matérialisent aujourd'hui par cette action-là et par la poursuite de la
03:01 lutte et le soutien mutuel à nos branches respectives. Donc à tous ceux qui veulent
03:05 laisser diviser le monde du travail, dit bien le monde du travail, parce qu'il englobe
03:09 à flafos ceux qui sont salariés et ceux qui travaillent la terre. On a les mêmes
03:12 intérêts, on les défend ensemble et on se soutient les uns les autres dans nos galères
03:15 et aussi surtout dans nos luttes qu'on mènera ensemble et qu'on gagnera ensemble.
03:17 Même que la réforme passe, on n'aura pas droit au milieu de Sagueiro, parce que nous
03:24 soi-disant qu'on est trop riches et on a beaucoup d'agriculteurs qui sont très pauvres
03:31 parce qu'ils sont endettés par les banques et les banques sont là pour, dès qu'on
03:38 a des difficultés financières, ils nous mettent des pénalités supplémentaires.
03:41 Et je pense qu'on devrait s'unir encore plus pour arriver plus fort à ce qu'on a
03:47 besoin. C'est un rassemblement à haute valeur symbolique,
03:51 d'abord parce qu'on se trouve à Versailles, lieu où la monarchie a été abolie, là
03:54 où la République a commencé à se construire et se retrouver ici sur ce pavé où se réunit
04:00 des paysans avec des ouvriers de la métallurgie, d'EDF, des cheminots, unis pour dire non
04:08 à la retraite à 64 ans, oui au progrès social, c'est le plus beau des combats.
04:13 Il y a ici des agriculteurs du Puy de Dôme avec du Gers, des éleveurs de canards, des
04:23 producteurs de légumes, des ouvriers de Poissy, Stellantis, Peugeot Poissy, des cheminots,
04:29 EDF, enfin c'est la plus belle des Frances. Et à leur côté, des élus de la République,
04:35 les élus de gauche, écologistes, socialistes, insoumis, communistes, ensemble, unis, pour
04:42 dire non à cette réforme de retraite et oui au progrès social.
04:46 Rendre la terre aux paysans, rendre l'outil de travail aux salariés et faire en sorte
04:50 que les richesses que nous produisons, nous les mettions au service du développement
04:53 humain, du progrès pour tous, du dérèglement climatique, c'est notre combat et c'est
04:59 ça qui nous unit.
05:00 Vous êtes un peu pressés les parisiens, vous vous déconnez.
05:06 Mais non, les manifestants, on prend le temps.
05:11 Merci.
05:12 ...