L'Heure des Pros du 15/03/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 La logique, c'est le 49-3.
00:00:05 La logique de ces dernières heures, la logique d'un gouvernement qui n'écoute pas et qui n'entend rien,
00:00:10 la logique des LR divisés, la logique ou les conséquences comme vous voulez, c'est le 49-3.
00:00:15 La logique d'Emmanuel Macron qui emmerde les non-vaccinés,
00:00:19 qui attaque les Gaulois réfractaires, qui glorifie Bruxelles, c'est le 49-3.
00:00:23 Emmanuel Macron brutalise ce pays comme un enfant casse ses joies.
00:00:27 Il n'y a pas de raison que ça s'arrête. La logique c'est donc le 49-3.
00:00:31 Circuler, il n'y a rien à voir. C'est assez.
00:00:34 Je suis maître, je parle, allez obéisser, écrivait Molière dans l'école des femmes.
00:00:39 Emmanuel Macron joue avec le feu.
00:00:41 Il ne comprend rien à la séquence qui se joue sous ses fenêtres.
00:00:45 Pour beaucoup de Français, la réforme des retraites est un prétexte,
00:00:48 un moyen pour exprimer un ras-le-bol général.
00:00:51 Le président a confisqué la parole, il a anesthésié le pays,
00:00:55 il a enjambé la campagne électorale. Le troisième tour annoncé est dans la rue,
00:00:59 mais il est aussi dans les esprits. Et cette fronde a trouvé son arme fatale,
00:01:03 les poubelles. L'heure des comptes a sonné,
00:01:07 et personne ce matin ne peut prédire les prochaines heures.
00:01:10 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:12 La réforme des retraites, la commission mixte paritaire, vient de débuter à l'instant à 9h.
00:01:21 7 députés et 7 sénateurs se réunissent à huis clos pour chercher un compromis
00:01:27 sur cette réforme. Si c'est le cas, elle sera votée demain matin au Sénat
00:01:30 et demain après-midi à l'Assemblée.
00:01:33 Et 8e journée d'action aujourd'hui à l'appel de l'intersyndicale.
00:01:36 Les grèves restent très suivies, notamment dans l'énergie et chez les éboueurs,
00:01:40 mais la mobilisation semble s'essouffler dans les raffineries et les transports.
00:01:45 Selon la police, entre 650 et 850 000 manifestants devraient défiler aujourd'hui.
00:01:50 Enfin, les éboueurs de la ville de Paris ont voté hier.
00:01:53 La poursuite de leur grève va se poursuivre au moins jusqu'au 20 mars dans la capitale.
00:01:58 Face aux conséquences sanitaires de la situation, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:02:01 a donné instruction au préfet de police de Paris de réquisitionner des moyens
00:02:05 afin d'évacuer les ordures.
00:02:08 Je mets Laurent Joffrin, Éric Noulot, Philippe Bilger,
00:02:12 et nous attendons Fabien Vildieu dans une seconde, et Gauthier Lebret.
00:02:15 Pourquoi Gauthier Lebret ? Parce que ce matin, la question c'est la réquisition,
00:02:18 avant de parler du 49.3.
00:02:20 Et on voudrait techniquement savoir comment ça se passe.
00:02:23 D'abord, je vous fais part d'un tweet de Rachida Dati,
00:02:26 qui a eu Gérald Darmanin d'ailleurs hier au téléphone,
00:02:30 alors que M. Vildieu est en train d'entrer.
00:02:33 Je vous en prie, M. Vildieu, c'est vrai que c'est difficile en ce moment de circuler dans Paris,
00:02:36 il y a quelques grèves parfois.
00:02:38 Je vous en prie, asseyez-vous.
00:02:40 Et merci d'être avec nous.
00:02:42 Rachida Dati, réquisition pour la santé des Parisiens.
00:02:44 Merci à Gérald Darmanin et Laurent Nunez d'avoir répondu favorablement à ma demande.
00:02:48 Il faut mettre un terme au mépris et à l'inaction coupable d'Anne Hidalgo,
00:02:51 qui laisse les déchets s'entacher et les rats proliférer dans Paris.
00:02:56 Expliquez-nous pourquoi, parce que techniquement,
00:03:00 pourquoi Gérald Darmanin demande-t-il à Anne Hidalgo de réquisitionner ?
00:03:08 Elle refuse de réquisitionner.
00:03:09 Et pourquoi lui-même ne demande pas au préfet directement de réquisitionner ?
00:03:13 Je ne comprends pas.
00:03:14 - Il ne demande pas au préfet directement de réquisitionner.
00:03:16 Il a demandé au préfet de police d'informer la mairie de Paris
00:03:19 qu'elle allait réquisitionner ses grévistes.
00:03:21 En fait, c'est la préfecture qui a le pouvoir de réquisition.
00:03:25 - Pourquoi elle ne le fait pas directement ?
00:03:27 - Pourquoi ça passe par Anne Hidalgo ?
00:03:29 - C'est une bonne question, mais c'est pour en difficulté.
00:03:32 - Je termine la phrase.
00:03:33 Gérald Darmanin donne l'ordre à la préfecture de police de réquisitionner
00:03:38 et la préfecture informe l'employeur, à savoir la mairie de Paris,
00:03:42 et elle aurait informé de Richebourg si ça avait été dans le privé, par exemple,
00:03:46 où elle a informé Total au moment des réquisitions chez Total.
00:03:49 Elle informe donc la mairie de Paris que ses salariés vont être réquisitionnés.
00:03:53 Et ensuite, si la mairie de Paris ne remet pas, pour le dire rapidement,
00:03:58 ses éboueurs au travail, là, le ministère a dit qu'il pourrait se substituer à la mairie de Paris.
00:04:05 Donc, j'ai demandé ce que ça voulait dire, se substituer à la mairie de Paris.
00:04:09 On comprend bien que c'est envoyer la police, remettre les éboueurs au travail.
00:04:13 Alors, écoutez ce qu'a dit Mathilde Panot ce matin,
00:04:16 parce que si il y a réquisition, dit-elle, c'est la guerre sociale.
00:04:19 - Ça rappelle aux puissants que oui, quand les éboueurs font grève,
00:04:25 ça change l'odeur et la figure du paysage,
00:04:27 parce que ces essentiels font un travail absolument d'intérêt général,
00:04:31 sont très mal payés, ont une surmortalité plus forte,
00:04:35 et comme ils sont chez moi, je vais régulièrement les soutenir.
00:04:40 Et ils disaient que déjà à 62 ans, ils avaient trois collègues qui étaient morts avant leur retraite.
00:04:45 Donc, je soutiens fortement leur lutte.
00:04:47 Et je dis au gouvernement qui pense à la réquisitionner,
00:04:51 que ce serait une déclaration de guerre sociale et qu'ils iront ramasser les poubelles
00:04:55 quand il y aura la réforme des retraites dedans.
00:04:57 - Il y a un sondage Chez News que nous avions commandé,
00:05:00 et les Français sont plutôt pour, on peut l'imaginer d'ailleurs, la réquisition.
00:05:04 On va le voir d'ailleurs, ce sondage.
00:05:06 57% faut-il réquisitionner les salariés des services d'ordure ménagère,
00:05:11 parce que là, on n'est plus sur un droit de greffe classique,
00:05:13 on est sur un risque sanitaire, disons-le.
00:05:17 Donc, ça change un peu la donne.
00:05:18 Je ne sais pas ce que vous en pensez, Fabien Villieu.
00:05:21 On n'est pas sur empêcher les Français d'aller...
00:05:25 Vous pouvez dire un mot, mais je vais demander à M. Villieu.
00:05:28 - Allez-y, pardon.
00:05:29 Non, mais je vous en prie.
00:05:33 - On dirait un enfant, je veux dire.
00:05:34 - Vous avez un truc à dire justement sur le risque sanitaire.
00:05:37 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:05:39 - C'est intéressant parce que...
00:05:40 - Comme quoi ça marche ?
00:05:41 - Oui, c'est ça.
00:05:42 Vous êtes médecin maintenant.
00:05:43 - Non, mais à juste raison, vous pointez un risque sanitaire.
00:05:46 Juste raison.
00:05:48 Mais donc, c'est dangereux sur le plan sanitaire
00:05:51 de passer près de ces amoncellements de poubelle,
00:05:54 là, c'est un risque.
00:05:55 Mais les éboueurs, ils manipulent ça toute la vie, toute la journée.
00:06:00 Donc, il y a un risque sanitaire décuplé pour les éboueurs,
00:06:03 dans ce raisonnement-là.
00:06:04 - Non, non, je vais vous dire pourquoi.
00:06:07 Non, je vais vous dire pourquoi.
00:06:08 - Le problème d'ailleurs, c'est qu'il y a plus de mortalité.
00:06:11 - Je vais vous dire pourquoi.
00:06:12 C'est qu'une ordure qui est sur le trottoir depuis 10 jours
00:06:14 n'est pas comparable à une ordure qui s'enlève en 24 heures.
00:06:17 Mais monsieur Villieu, juste sur le risque social,
00:06:19 est-ce que vous pensez qu'il faut réquisitionner, par exemple ?
00:06:22 - La réquisition, c'est une remise en cause du droit de grève.
00:06:25 Tout le monde dit "ah non, non, non, on ne remet pas en cause le droit de grève".
00:06:28 Quand c'est les raffineurs, oui, le droit de grève, c'est bien.
00:06:30 Mais par contre, il faut réquisitionner pour faire fonctionner.
00:06:33 - Donc là, vous auriez répondu non à notre sondage ?
00:06:35 - Oui, les éboueurs, on ne remet pas en cause le droit de grève.
00:06:37 Mais par contre, il faut réquisitionner.
00:06:38 - Vous auriez répondu non à notre sondage ?
00:06:39 - Ah bah oui, évidemment.
00:06:41 - Bon.
00:06:42 - Et donc, la réquisition, je vous le dis tout de suite,
00:06:45 claire et nette, ça s'appelle remettre en cause le droit de grève.
00:06:48 Et aujourd'hui, quand même, les éboueurs,
00:06:49 c'est ceux qu'on a applaudis il y a deux ans.
00:06:51 La seconde ligne, tout le monde était content.
00:06:53 Oui, super, aller au charbon, aller ramasser nos poubelles.
00:06:57 - Si je peux finir, la réponse qu'il aura apportée pour les remercier,
00:07:03 qu'est-ce qu'on fait ?
00:07:04 On leur décale l'âge de départ à la retraite de deux ans.
00:07:07 Donc, qu'est-ce qu'ils font ?
00:07:08 Naturellement, ils se mettent en grève.
00:07:09 - Bon, il y avait autrefois un moyen très simple
00:07:12 de faire face à ce genre de situation, c'était l'armée.
00:07:16 Le gouvernement et l'État se sont...
00:07:18 - Vous allez arranger nos affaires.
00:07:19 - Le gouvernement et l'État se sont privés d'une arme
00:07:22 qui ne mettait pas en cause les syndicats,
00:07:23 qui ne faisait pas discussion.
00:07:25 Les soldats assuraient les transports.
00:07:27 Ils assuraient éventuellement le nettoyage dans ce genre de situation.
00:07:30 - Mais qui décide de la légalité ou de la légalité ?
00:07:33 - Ce n'était pas une atteinte aux droits de grève,
00:07:34 c'était un usage et tout le monde l'acceptait.
00:07:36 - Écoutons Olivier Véran d'abord sur cette réquisition,
00:07:40 parce que ça me paraît vraiment le sujet du matin par rapport à hier,
00:07:43 si j'ose dire, si on veut faire avancer l'information.
00:07:46 Écoutez Olivier Véran, c'était sur Europe 1.
00:07:48 - La ville lumière est en train de s'éteindre sous des montagnes de poubelles.
00:07:53 Madame Hidalgo a incité ou en tout cas accompagné le mouvement de grève
00:07:57 et elle laisse finalement les parisiens en subir des conséquences et en payer la facture.
00:08:01 Donc en responsabilité, nous demandons,
00:08:03 et ne serait-ce que pour des questions de salubrité publique,
00:08:06 5600 tonnes de poubelles qui traînent depuis des jours dans les rues, c'est pas sain.
00:08:10 - Est-ce que vous prenez vos responsabilités ?
00:08:12 - L'État prendra par la voix du préfet ses responsabilités à un moment pour dire
00:08:16 "maintenant nous allons procéder à des réquisitions".
00:08:19 - Bon, Anne Hidalgo peut demander...
00:08:21 - Un plus, c'est incroyable.
00:08:23 - Que l'origine du mouvement de grève, c'est pas Anne Hidalgo, c'est le projet.
00:08:27 - Anne Hidalgo.
00:08:29 - Oui mais c'est M. Véran qui déclenche la grève
00:08:31 et qui dit "maintenant c'est Hidalgo de régler le problème".
00:08:34 - Anne Hidalgo peut demander cette réquisition, elle l'avait fait d'ailleurs en 2016.
00:08:38 Alors il y a effectivement ce qu'il se voit et puis il y a ce qu'il ne se voit pas.
00:08:41 Par exemple, Anne Hidalgo a demandé en sous-main aux boîtes privées
00:08:45 qui sont dans les arrondissements...
00:08:48 - Où elles ont la concession.
00:08:49 - De venir faire un peu de boulot dans les arrondissements où il y avait grève.
00:08:55 Simplement, ils se sont fait insulter, ils ont reçu des menaces de mort,
00:08:59 ces éboueurs qui ont tenté d'aller dans les arrondissements en grève.
00:09:03 - Ils sont allés, dans le mien ils sont allés.
00:09:05 - Oui, et ils ont reçu des menaces de mort.
00:09:08 - Qui témoignait ce matin sur notre sujet,
00:09:09 sur ceux qui sont en train d'enlever les déchets sur le parcours de la manifestation,
00:09:12 témoignent à visage masqué.
00:09:14 - Alors effectivement la réquisition...
00:09:16 Oui M. Vélieu.
00:09:17 - C'est interdit, c'est interdit par la loi,
00:09:20 d'utiliser des entreprises privées d'autres secteurs.
00:09:23 - Bien sûr.
00:09:24 - Y compris dans les entreprises qui viennent du Var.
00:09:26 C'est interdit de remplacer des grévistes, c'est interdit par la loi.
00:09:29 Ça choque personne, mais c'est complètement interdit par la loi.
00:09:32 C'est comme si ici, vous étiez en grève,
00:09:35 et les journalistes de BFM venaient pour vous remplacer.
00:09:37 Vous auriez quand même un petit peu de boule.
00:09:39 - Qu'est-ce que je peux faire venir dans ce débat ?
00:09:40 C'est très difficile cette émission.
00:09:41 - Ça leur permettrait de faire un peu d'audience, d'abord.
00:09:44 Je ne doute pas qu'ils seraient heureux de venir.
00:09:47 - Est-ce qu'on peut intervenir dans ce débat ?
00:09:49 - Non, vous parlez tous.
00:09:51 - On ne peut pas.
00:09:52 C'est celui qui s'impose qui parle, donc ce n'est pas moi.
00:09:54 - C'est moi qui donne la parole.
00:09:55 - Exactement.
00:09:57 - Philippe Belger.
00:09:57 - Je vais faire l'émission chez moi, je serai mieux assis.
00:09:59 - S'il n'y a pas une contradiction Fabien Vélieu,
00:10:01 dans votre souci de respecter le droit là,
00:10:05 et tout à l'heure vous indiquiez, si je comprenais bien,
00:10:09 qu'on n'avait pas le droit de réquisition, alors que c'est légal,
00:10:12 vous le considérez comme non légitime.
00:10:15 Est-ce que vous n'avez pas une conception un peu variable de la légalité ?
00:10:20 - Écoutez, la légitimité, vous savez, c'est la mobilisation,
00:10:24 c'est les sondages, c'est l'opinion publique.
00:10:26 Et très honnêtement, ce qu'il faut voir, c'est que derrière
00:10:29 toutes ces histoires de papel, il y a la souffrance des gens.
00:10:32 Et notamment la souffrance des éboueurs qui ne veulent pas ramasser les poubelles
00:10:37 jusqu'à 64 ans.
00:10:38 Qui peut imaginer ça ?
00:10:39 - Non, là, vous n'avez pas le droit.
00:10:41 Parce que j'ai travaillé sur ce sujet.
00:10:43 Les éboueurs aujourd'hui partent à 57 ans.
00:10:46 Et on leur propose de partir à 59.
00:10:47 - Ceux qui sont dans la territoriale.
00:10:49 Mais toutes les entreprises privées.
00:10:51 - Non, mais là...
00:10:51 - Vous savez, qui sont en grève.
00:10:53 - Ceux qui sont en grève, ils partent à 59.
00:10:55 - Il y a une dizaine de villes en grève.
00:10:56 Il y a une dizaine de villes en grève.
00:10:57 - Oui, il y a le Havre, il y a Nantes, etc.
00:10:59 - Je peux vous dire que les salariés du privé,
00:11:03 ils ne partent pas à 57 ans, ils sont à 64 ans.
00:11:06 - Je pense qu'aujourd'hui, et c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:11:09 c'est ma conviction, Emmanuel Macron ne comprend rien à ce qui se passe dans le pays.
00:11:13 - On est d'accord.
00:11:14 - Il ne comprend rien.
00:11:15 C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de campagne électorale l'année dernière
00:11:18 et il en paye les conséquences aujourd'hui.
00:11:19 C'est un ras-le-bol général.
00:11:21 Et que la réforme des retraites, c'est la cerise sur le gâteau.
00:11:25 Il ne veut pas comprendre.
00:11:27 Eh bien, peut-être que ça va très mal finir.
00:11:29 Voilà, c'est une possibilité.
00:11:31 Peut-être pas d'ailleurs.
00:11:32 Peut-être qu'il va gagner.
00:11:33 - Les blocages sont moins violents qu'en 81.
00:11:34 - Peut-être qu'il va gagner comme à chaque fois.
00:11:36 Le problème, c'est qu'il gagne à chaque fois.
00:11:38 C'est un jeu pour lui, la politique.
00:11:40 Il faut bien comprendre ça. C'est un jeu.
00:11:41 Et il gagne.
00:11:42 Bon, on verra.
00:11:43 - Un jeu, oui.
00:11:44 - Ça, c'est simple et tout le monde est d'accord là-dessus.
00:11:47 Mais quant à Anne Hidalgo, c'est clair.
00:11:49 Elle fait passer ses principes politiques, ses idées politiques,
00:11:53 ses sympathies politiques avant ses devoirs de maire.
00:11:55 Les gens jugeront.
00:11:56 Elle avait le choix entre deux choses.
00:11:57 Ou bien marquer sa solidarité avec les syndicats en lutte.
00:12:00 C'est ce qu'elle fait.
00:12:02 Ou bien assurer la propreté de la ville.
00:12:04 Et elle fait passer cela au second plan.
00:12:06 Les gens jugeront.
00:12:07 - Hier, et on va le revoir tout à l'heure,
00:12:08 vous vous rendez compte la déconnexion ?
00:12:10 Le président de la République, il va mettre un milliard quatre
00:12:11 pour qu'on se baigne dans la Seine.
00:12:13 Et il a fait une intervention hier pour dire
00:12:15 que ça va changer la vie des Français.
00:12:16 Qui a envie d'aller se baigner dans la Seine ?
00:12:18 Vous avez un président de la République
00:12:19 qui n'a que ça à dire en ce moment ?
00:12:21 On va faire un milliard quatre dans la Seine.
00:12:22 Qui, dans cinq ans, ce sera un milliard quatre
00:12:24 jeté évidemment dans un pouet,
00:12:26 parce que ce sera aussi dégueulasse,
00:12:27 pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:12:29 dans cinq ans, bien évidemment.
00:12:31 Tous ces travaux-là,
00:12:32 tu ne fais pas de la Seine un océan.
00:12:34 Tout ça n'a pas de sens.
00:12:35 - Si vous prenez la parole sur la réforme du télétravail,
00:12:36 tout ça n'a pas de sens.
00:12:37 - Ça pourrait...
00:12:38 - Donc vous avez quelqu'un...
00:12:39 - Un milliard quatre pour qu'on puisse se baigner dans la Seine.
00:12:42 - Pour ce qui est de la Seine,
00:12:43 Chirac nous a fait le coup il y a quand même très longtemps.
00:12:45 - Mais là, vous mettez un milliard quatre.
00:12:46 - Oui, mais il n'a rien mis.
00:12:48 - Pour aller se baigner alors que dans cinq ans,
00:12:49 ce sera aussi sale ?
00:12:50 - Enfin, franchement, mais c'est...
00:12:52 - Et on dit qu'il n'y a pas d'argent.
00:12:53 - Mais on prend vraiment...
00:12:54 Dans ce pays, on prend les gens pour des imbéciles.
00:12:56 Alors évidemment, il y a un moment,
00:12:57 les gens ne sont pas contents.
00:12:58 Clémence Barbier, la réquisition, mode d'emploi.
00:13:01 Regardez le sujet.
00:13:02 7000 tonnes de déchets accumulées en neuf jours dans la capitale.
00:13:08 À certains endroits, difficile pour les passants de circuler sur les trottoirs.
00:13:13 Face à cette situation,
00:13:15 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin tape du poing sur la table.
00:13:19 Hier soir, il a donné l'instruction au préfet de police de Paris
00:13:22 de demander à la mairie de réquisitionner du personnel
00:13:25 afin d'évacuer les ordures dans les dix arrondissements impactés par la grève.
00:13:30 Une décision que la mairie de Paris peut refuser.
00:13:33 Dans ce cas, c'est l'État qui se substituera
00:13:36 et donc qui réquisitionnera des moyens pour collecter et évacuer ces déchets.
00:13:41 Selon un sondage CSA pour CNews,
00:13:43 57% des Français sont favorables à la réquisition des salariés
00:13:47 des services d'ordure ménagère
00:13:49 et 62% sont favorables à une réquisition dans l'agglomération parisienne.
00:13:54 - On veut le pays ! On veut le pays !
00:13:57 Hier, les éboueurs et agents de propreté de la ville de Paris
00:14:00 ont voté la poursuite de la grève dans la capitale,
00:14:03 au moins jusqu'au 20 mars.
00:14:05 Le mouvement affecte aussi d'autres villes de province,
00:14:08 comme ici à Nantes.
00:14:10 - On va voir également des Français qui ont été interrogés par CNews.
00:14:13 Que pensent-ils de cette situation et pourquoi pas de la réquisition ?
00:14:16 - Je pense qu'il y a des limites au soutien.
00:14:18 Il y a des questions d'hygiène.
00:14:20 Maintenant, on a un peu dépassé la limite.
00:14:22 - Je suis un peu choquée, un peu étonnée
00:14:24 parce que ça renvoie quand même à l'image de Paris
00:14:28 par rapport aux touristes, même par rapport à nous.
00:14:30 C'est un peu choquant.
00:14:32 - Moi, je trouve ça bien parce qu'on remarque de plus en plus leur importance.
00:14:37 - Je ne comprends pas.
00:14:38 J'avoue que là, c'est vraiment n'importe quoi.
00:14:43 Il y a un problème d'hygiène.
00:14:44 Vous avez vu Paris dans quel état il est ?
00:14:46 - Si la mairie se positionne de cette manière-là,
00:14:48 moi, ça ne me dérange pas trop, en particulier.
00:14:50 - Oui, ça me choque parce que c'est le bazar ici,
00:14:52 c'est pas hygiénique, donc il faut trouver une autre solution.
00:14:56 - En 1995, c'était les transports en commun,
00:14:58 c'était les trains, c'était la SNCF.
00:15:00 Là, l'arme fatale, c'est les poubelles.
00:15:01 Personne n'avait vu venir les poubelles.
00:15:04 - Oui, c'est vrai que depuis le 7 mars, il y a une grève reconductible.
00:15:08 - Et c'est l'arme fatale.
00:15:10 On avait parlé de l'essence.
00:15:11 On avait parlé...
00:15:13 Là, c'est impossible de vivre comme ça.
00:15:15 D'ailleurs, c'est très intéressant parce que ce que vous dites,
00:15:17 effectivement, c'est gens qui sont parfois invisibilisés.
00:15:21 Je ne sais pas si ça se dit, d'ailleurs, "invisibilisés".
00:15:23 Et là, précisément, on voit le jour où ils ne travaillent pas ce qui se passe.
00:15:28 - Oui, on voit l'utilité sociale qu'ils ont, on voit la difficulté.
00:15:32 Et puis voilà, franchement, l'image de Paris...
00:15:36 Enfin, moi, je vous le dis, je m'en fous de l'image de Paris,
00:15:39 mais complètement de l'image de Paris.
00:15:41 Moi, ce que je vois, c'est qu'on va faire une réforme.
00:15:43 Mais oui, parce que l'image de Paris, dans 15 jours,
00:15:45 on n'en parlera plus quand la grève sera terminée.
00:15:47 Par contre, une fois que la réforme, elle passe,
00:15:49 c'est tous ces éboueurs dont on parle aujourd'hui,
00:15:51 dont on redécouvre le métier, dont on parle...
00:15:53 - Et eux, ils partent à 59 ans, ceux qui font grève, là.
00:15:56 - Bien, je vous dis qu'il y a les éboueurs avec un statut public,
00:16:00 mais les éboueurs avec un statut privé qui, eux, partent à 62 ans
00:16:04 et qui sont en grève dans plus de 10 villes en France.
00:16:07 Alors, on parle de Paris, parce que Paris, c'est la capitale.
00:16:09 - Éric Nolot, vas-y, non, mais vous ne faites pas la tête.
00:16:12 Mais non, vous ne faites pas l'enfant, non plus.
00:16:15 - Ça devient très difficile de s'exprimer en ce moment.
00:16:17 - Oh non, écoutez, mais pourquoi vous dites ça ?
00:16:20 - Non, mais parce que...
00:16:21 - Eh bien, je vous donne la parole et...
00:16:22 - Non, mais le frère voulait intervenir, allons-y.
00:16:24 On ne va pas faire d'enfantillage.
00:16:26 - Non, mais si, maintenant, vous faites...
00:16:27 - Alors, vous parlez jusqu'à la fin de l'émission.
00:16:29 - Exprimez-vous, si, si, mais j'attendrai mon tour très tranquillement.
00:16:32 - Mais je vous le donne.
00:16:33 - La prochaine fois, je regarderai l'émission depuis mon fauteuil,
00:16:34 chez moi, où je suis mieux installé, où je porte une tenue plus confortable.
00:16:38 Laurent, exprimez-vous, vous avez soif de vous exprimer.
00:16:40 - Non, franchement, ça, c'est pas bien.
00:16:41 - Non, mais franchement, ça fait plusieurs émissions où il faut se battre pour se parler.
00:16:45 Je ne viens pas pour me battre pour la parole.
00:16:47 - Mais alors, je vous donne la parole.
00:16:49 - Laurent veut s'exprimer, laissons-le s'exprimer.
00:16:51 Il a soif de s'exprimer.
00:16:52 - Oui, je peux très bien.
00:16:53 - C'est mon tour.
00:16:54 - Allez, je vous assure, monsieur.
00:16:55 - Mais on est chez les fous, je veux dire.
00:16:59 Mais vous êtes des...
00:17:00 Mais vous avez tous des...
00:17:02 Vous me faites peur.
00:17:03 - Ah non, mais...
00:17:04 - Alors, franchement, là, vous...
00:17:05 J'ai jamais vu ça.
00:17:06 - Il y a d'autres sujets qui devraient vous effrayer, je vous assure.
00:17:08 - Bon, alors, que voulez-vous dire ?
00:17:09 - Je veux simplement dire que est-ce qu'on peut essayer de concilier le droit de grève
00:17:14 avec le droit à la sécurité sanitaire ? Voilà, c'est ça qu'on demande.
00:17:19 Dès qu'on exprime la moindre réserve sur la grève, sous prétexte que ce sont des
00:17:23 éboueurs qui font un sale métier, on passe vraiment pour un réactionnaire.
00:17:27 Écoutez, ce qui se passe, c'est incroyable.
00:17:28 En plus, c'est une atteinte au principe d'égalité parce que, selon les arrondissements, on se
00:17:31 parle de la situation parisienne, les ordures sont évacuées ou pas.
00:17:35 Moi, dans mon quartier, elles sont évacuées, par exemple.
00:17:37 Je franchis le boulevard, il y a des montagnes de poubelles.
00:17:40 Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:17:42 Donc là, vous dites, si on réquisitionne, c'est une atteinte au droit de grève.
00:17:46 Non, 49.3 non plus, ce n'est pas une atteinte à la légalité.
00:17:50 Le 49.3 est légal.
00:17:51 C'est un débat.
00:17:52 Il faut quand même que vous l'entendiez de temps en temps.
00:17:54 - Entre légalité et légitimité.
00:17:56 - Exactement.
00:17:57 Moi, j'entends tout.
00:17:58 Il n'y a pas de problème.
00:17:59 Et je vous le dis et je vous le répète, oui, c'est une atteinte au droit de grève et que
00:18:01 l'eau, ça mouille, le feu, ça brûle et la grève, ça bloque.
00:18:05 C'est comme ça, on peut tourner les choses dans tous les sens.
00:18:07 Et si la grève était très suivie, à la SNCF, pour moi, elle n'est pas assez suivie,
00:18:11 il n'y aurait pas de train.
00:18:12 Et ce n'est pas des reportages qu'on ferait sur les poubelles.
00:18:16 On ferait des reportages sur les quais en disant, ah, il n'y a pas de train, c'est
00:18:18 la galère.
00:18:19 C'est comme ça.
00:18:20 Mais soit on va jusqu'au bout et on dit, on interdit le droit de grève et on est dans
00:18:24 une autre situation.
00:18:25 Alors qu'en ce moment, les gens se rendent compte de l'utilité du droit de grève.
00:18:28 Parce que quand vous n'êtes pas d'accord avec une loi que vous manifestez, vous mettez
00:18:31 des millions de personnes dans la rue et personne ne vous écoute, eh bien, qu'est-ce qui vous
00:18:34 reste quand vous êtes salarié ? Eh bien, il vous reste le droit de grève.
00:18:37 Ce qui est curieux dans cette affaire, c'est qu'on invoque le droit de grève qui n'est
00:18:41 pas en cause, etc. alors qu'on ne voit pas ce qui crève les yeux.
00:18:44 Macron est en train de payer, il paye cher d'ailleurs, une erreur de calendrier et un
00:18:49 mensonge.
00:18:50 Au plus fort de la crise du Covid, tout d'un coup, il était paru au gouvernement l'idée
00:18:55 que revoir la grille des salaires, voir les gens qui étaient les plus utiles en première
00:19:00 ligne s'occuper de revaloriser les salaires de la santé, revaloriser les salaires des
00:19:04 enseignants et revaloriser les salaires des ébouleurs, les conditions de travail des
00:19:07 éboueurs, c'était ça qu'il fallait faire.
00:19:09 Au lieu de quoi, il s'est égaré dans cette réforme des retraites qui est impopulaire
00:19:14 et qui n'était pas urgente et qui en plus est ratée puisqu'il n'aura même pas les
00:19:18 économies.
00:19:19 Ça fait 50 fois qu'on dit la même chose, Dominique, essayons de dire des choses qu'on
00:19:21 n'a pas dites.
00:19:22 On l'a dit qu'il ferait mieux de s'occuper des éboueurs et des professeurs du système
00:19:26 de santé ?
00:19:27 Oui, on le dit.
00:19:28 Essayez de dire des choses intéressantes.
00:19:31 Bon, d'accord.
00:19:32 Mais non, mais vous dites, essayez de dire des choses qu'on n'a pas dites, ce n'est
00:19:36 pas qu'elles ne sont pas intéressantes, c'est qu'elles ont été dites 25 ans après.
00:19:40 Mais quand on ne rend pas compte, il y a une contradiction.
00:19:42 Oui, mettez le doigt sur une contradiction.
00:19:44 Oui, la vôtre notamment.
00:19:45 Ah ben c'est moi qui suis responsable.
00:19:47 Non, pardon, la vôtre, il y a beaucoup de gens.
00:19:50 Les mêmes disent, c'est vrai, ils ont raison les éboueurs, c'est un métier pénible.
00:19:55 Les mêmes, trois jours après, disent mais ils se sont mis en grève.
00:19:58 Mais c'est incroyable.
00:19:59 Je ne dis pas ça.
00:20:00 Oui, mais c'est ça.
00:20:01 Mais non, vous déformez en permanence la parole des gens.
00:20:04 Je dis qu'il y a un risque sanitaire, point, c'est tout.
00:20:06 Non, non, mais il n'y a pas de contradiction.
00:20:07 Mais je ne dis que ça.
00:20:08 L'image de Paris, c'est impossible.
00:20:09 Oui, quand il y a une grève, les choses s'arrêtent.
00:20:13 Et je voudrais faire une dernière remarque, si vous me permettez.
00:20:16 La condition des éboueurs s'est lentement améliorée au fil des années, malheureusement.
00:20:21 Elle n'est pas satisfaisante encore.
00:20:23 Pourquoi ?
00:20:24 Parce qu'il y a eu des grèves d'éboueurs.
00:20:26 Mais chaque fois, ils ont gagné un petit bout et ils ont amélioré leurs conditions.
00:20:29 Et maintenant, vous leur dites vous avez votre grève et c'est pas possible.
00:20:31 Mais je ne dis pas ça.
00:20:32 Vous mettez en jeu la santé des gens, vous arrêtez ça tout de suite.
00:20:35 Enfin, j'ai reçu ici, là, vous...
00:20:37 Je ne sais pas si dans vos cerveaux, il y a une case mauvaise foi que vous actionnez
00:20:41 de temps en temps.
00:20:42 Je me dis, ce n'est pas possible que vous soyez en mode mauvaise foi.
00:20:44 C'est contradictoire.
00:20:45 Je dis le contraire.
00:20:46 Mais j'ai reçu...
00:20:47 Il est indiquablement contradictoire.
00:20:48 Et il n'est pas contradictoire.
00:20:49 Bon, écoutez M.
00:20:50 Grégoire, qui est l'adjoint...
00:20:53 Il est discipliné, M.
00:20:56 Billard.
00:20:57 Oui, mais c'est vrai que...
00:20:58 Mon chouchou dans la classe.
00:21:00 Bon, Emmanuel Grégoire, écoutons ce qu'il dit.
00:21:04 C'est l'adjoint d'Anne Hidalgo.
00:21:06 Et alors...
00:21:07 On va voir ce qu'on peut faire.
00:21:10 Voilà, exactement.
00:21:11 Nous soutenons la mobilisation sociale.
00:21:14 Et donc, oui, évidemment, nous soutenons la mobilisation.
00:21:17 Si vous voulez, on ne peut pas, en certaines circonstances,
00:21:21 être en faveur de la mobilisation sociale et, de l'autre,
00:21:25 de s'exonérer des conséquences que cela peut avoir.
00:21:28 Le gouvernement fait la sourde oreille depuis des mois,
00:21:31 des mois, dans un front syndical historique, historique.
00:21:35 Et donc, le gouvernement aurait dû, je crois,
00:21:38 entendre les revendications des Français qui sont portées par
00:21:42 les organisations syndicales.
00:21:43 Et nous sommes tous, aujourd'hui, victimes de l'entêtement
00:21:47 du gouvernement.
00:21:48 Donc, la situation, elle est tout à fait déplorable.
00:21:51 Nous la regrettons profondément.
00:21:52 Et je redis, notre mobilisation absolue,
00:21:55 avec les moyens qui sont à notre disposition pour en gérer
00:21:58 les excès, que ce soit, évidemment, la liberté de circulation,
00:22:02 que ce soit la prévention de tout risque de salubrité.
00:22:05 Mais compte tenu du niveau de grévistes,
00:22:07 nous ne pouvons avoir que des mesures palliatives au regard
00:22:11 des enjeux du ramassage des ordures ménagères.
00:22:13 - Bon, la phrase "bon, si je ne peux pas intervenir,
00:22:16 je reste chez moi" a fait florès, évidemment,
00:22:18 sur les réseaux sociaux et tout le monde la reprend.
00:22:20 Alors, on va marquer une pause.
00:22:22 - Je suis beaucoup mieux assis chez moi,
00:22:23 je porte des choses beaucoup plus confortables.
00:22:25 Et vous aurez plus de temps de parole.
00:22:26 Donc, je maintiens cette phrase.
00:22:28 - Eric Nolot, qui vient de publier un très beau livre,
00:22:31 que je vous recommande.
00:22:32 - Non, ça paraît le 3 mai, on aura le temps d'en reparler.
00:22:33 - Ah bon ?
00:22:34 - Oui, ça paraît que le 3 mai.
00:22:35 Vous avez le droit de le montrer.
00:22:36 - Ah bon, alors, vous m'avez envoyé.
00:22:37 - Oui.
00:22:38 - Alors, je me suis dit, vous avez fait médecine, vous.
00:22:40 - Oui, j'écris très mal.
00:22:41 - Ah oui, ben ça, je ne sais pas si c'est dans ce sens-là
00:22:43 ou dans ce sens-là.
00:22:44 En fait, j'ai donné à Champollion,
00:22:47 il va essayer...
00:22:48 Vous écrivez en hiéroglyphe, quoi.
00:22:50 Je dis à la caméra, mais comment vous...
00:22:52 Comment on peut écrire comme ça ?
00:22:54 Je ne comprends rien.
00:22:55 - Il vaut mieux que vous ne le lisiez pas.
00:22:56 - Le titre...
00:22:57 - Non, mais...
00:22:58 - Non, mais le reste, c'est imprimé,
00:22:59 vous pourrez le lire très facilement.
00:23:00 - Bon, la pause est à tout de suite.
00:23:04 - La parole sera à Nolot, j'espère.
00:23:06 - Ou pas.
00:23:07 - Et le problème avec les femmes...
00:23:09 - Audrey, Audrey.
00:23:11 Vous savez qu'on est de retour, là.
00:23:13 - Pardon.
00:23:14 - Oui, vous dites pardon, mais...
00:23:15 - Oui, mais Pascal, comme on doit se battre
00:23:17 pour avoir la parole,
00:23:18 parfois, on la conquiert quand on n'y a plus droit.
00:23:21 - Et Pascal contrôle même ce qu'on dit pendant la pub.
00:23:23 Donc, je suis content.
00:23:25 Audrey, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.
00:23:28 - Je suis d'accord avec vous.
00:23:30 - Les infos du jour.
00:23:35 - La réforme des retraites, les 4 terminaux métaniers
00:23:38 ont reconduit leur mouvement de grève
00:23:40 jusqu'en début de semaine prochaine.
00:23:42 Ces terminaux permettent d'importer du gaz naturel liquéfié en France.
00:23:45 Au total, ça fera 15 jours de grève
00:23:47 contre la réforme des retraites.
00:23:49 Les stocks de gaz se réduisent donc peu à peu.
00:23:52 La mairie de Paris apporte son soutien total au mouvement social.
00:23:56 La maire de la ville a annoncé
00:23:58 que les élus de Paris pourront manifester aujourd'hui.
00:24:00 Anne Hidalgo suspendra le conseil municipal
00:24:02 si la réforme des retraites est votée.
00:24:04 Les élus de Paris devraient partir à la retraite à 59 ans au lieu de 57.
00:24:07 CSA pour CNews.
00:24:09 Gérald Darmanin a donné instruction au préfet de police de Paris
00:24:13 de demander à la mairie de réquisitionner des moyens
00:24:16 pour évacuer les déchets.
00:24:18 Vous êtes 57% à y être favorable.
00:24:20 Un chiffre qui monte à 62% chez les Parisiens.
00:24:23 - Fabien Villelieu, vous-même, vous êtes en grève depuis combien de temps ?
00:24:27 - Depuis le 7 mars.
00:24:29 On est au 9e jour de grève.
00:24:31 J'ai 5 jours de grève de 24 heures avant.
00:24:34 - Mais vous, par exemple, tous les jours, vous avez fait grève.
00:24:37 - Oui.
00:24:38 - Donc tous les jours, c'est une perte pour vous, sèche.
00:24:41 - Je perds à peu près 100 euros.
00:24:43 - Et ces 100 euros, vous ne les récupérerez pas ?
00:24:46 Parce qu'il y a toujours un fantasme parfois,
00:24:48 des caisses de grève, de choses comme ça, ça n'existe pas.
00:24:50 - J'ai regardé ce matin notre caisse de grève,
00:24:52 on est à 4000 euros, donc on est à plusieurs centaines de grévistes.
00:24:55 - Donc la dernière fois que vous avez fait grève, c'était il y a deux ans.
00:24:58 - Oui.
00:24:59 - Vous avez perdu combien, un mois de salaire ?
00:25:01 - Quasiment 6000 euros.
00:25:02 - 6000 euros, et là vous refaites grève de nouveau.
00:25:04 Au-delà de votre cas, tous les chauffeurs,
00:25:08 les conducteurs plus exactement de train sont dans le même état que vous à peu près ?
00:25:13 Ils sont tous en grève à 100% ?
00:25:14 - Par exemple, sur mon dépôt, celui que je connais bien,
00:25:16 conductrice et conducteur de la ligne DER,
00:25:18 on est en grève encore aujourd'hui à 84%.
00:25:21 - Mais qu'est-ce que vous faites jeudi, par exemple ?
00:25:24 Jeudi, la réforme va être votée, sans doute, en 49.3 ou pas.
00:25:27 Qu'est-ce que vous faites vendredi matin ?
00:25:29 - Jeudi ou vendredi ?
00:25:31 - Jeudi, vous êtes en grève, forcément.
00:25:33 Mais une fois que la réforme est votée, vous faites quoi ?
00:25:36 - Ce qui est assez important, c'est que jeudi on soit mobilisés,
00:25:38 parce qu'il faut qu'il y ait une signification à tout ça.
00:25:40 On a une mobilisation qui a commencé le 19 janvier.
00:25:43 - Oui, mais ils vont voter, là, ils ne vont pas s'arrêter.
00:25:45 - Donc jeudi, voilà.
00:25:47 - Ils ne vont pas ouvrir aujourd'hui leurs oreilles,
00:25:50 alors qu'ils ne les ouvrent pas depuis des semaines.
00:25:51 Donc ils vont aller au bout.
00:25:52 - On ne sait jamais.
00:25:53 - Mais vous le savez comme moi.
00:25:54 - Par ailleurs, il y a une chose...
00:25:56 - On ne sait jamais, mais parfois on sait.
00:25:57 - Qu'est-ce que vous faites une fois que la réforme est votée ?
00:26:00 - Ce n'est quand même pas tout à fait la même chose
00:26:02 si c'est un 49.3 ou si la réforme est votée.
00:26:04 Ça change un petit peu les choses.
00:26:06 - Donc si elle est votée, vous considérez que c'est plus légitime ?
00:26:09 - Disons que le 49.3 est beaucoup plus choquant.
00:26:14 - Oui, d'accord, mais on est tous d'accord là-dessus.
00:26:16 - Parce que même si ça fait partie de la Constitution,
00:26:18 enfin je ne vais pas faire un coup.
00:26:19 - On est tous d'accord.
00:26:20 - La Constitution de 58, c'est un peu particulier.
00:26:23 La France était en guerre.
00:26:25 - En 58, elle n'était plus.
00:26:27 - Oui, il y avait une guerre en Algérie, il va y avoir un coup d'État.
00:26:30 - C'est la seule chose qui marche à peu près, la Constitution en France.
00:26:33 Donc si on pouvait la garder, c'est ce qui nous permet de tenir debout.
00:26:37 - Et d'ailleurs, je tiens à dire que le 49.3,
00:26:39 ça n'existe pas dans les autres pays européens.
00:26:41 On nous parle toujours des autres pays européens en disant
00:26:43 "oui, ils bossent à 66, 67".
00:26:45 Par contre, le 49.3, c'est-à-dire la possibilité
00:26:47 de faire passer une loi sans majorité,
00:26:49 ça n'existe pas dans les autres pays européens
00:26:51 et ça choque les autres pays européens.
00:26:52 - Mais il y a la motion de censure qui est là pour contrebalancer.
00:26:54 - Oui, pour répondre à votre question.
00:26:55 - Qu'est-ce que vous faites si ça passe alors en 49.3 ?
00:26:57 - Aujourd'hui, nous, on sera en Assemblée Générale
00:26:59 et on verra en fonction de ce qui s'est passé,
00:27:01 notamment en fonction du 49.3, est-ce qu'on continue ?
00:27:03 Est-ce qu'il y a la volonté de continuer ?
00:27:05 Parce que moi, j'ai mon avis, mais ce qui est à l'image...
00:27:07 - C'est quoi votre avis ?
00:27:08 - Moi, mon avis, c'est de continuer.
00:27:09 Mais mon avis, c'est comme voilà, tout le monde en a un.
00:27:12 Ce qui est important, c'est ce que pensent les grévistes.
00:27:14 - Bon, le 49.3, d'abord, on est tous d'accord.
00:27:17 Vous pensez qu'on va tous passer en 49.3 ?
00:27:19 - C'est pas sûr, non. Pourquoi ?
00:27:21 - Non, mais pourquoi ? Vous étiez pas là les derniers temps.
00:27:24 - Ça dépend de la proportion des députés de droite qui votent.
00:27:26 On l'appelait pas.
00:27:27 - Il y a un risque, vous le voyez bien.
00:27:28 - Il y a un risque, oui, mais beaucoup de gens disent
00:27:30 "mais non, finalement, ils vont voter".
00:27:31 Donc c'est difficile de le prévoir.
00:27:33 - Vous avez un avis ?
00:27:35 - Je pense qu'ils vont verrouiller le nombre de parlementaires suffisant
00:27:38 et qu'il n'y aura pas de 49.3.
00:27:40 - Ça va jouer à tellement rien.
00:27:41 - Si les LR vendent leurs âmes,
00:27:43 parce qu'ils aillent écouter leurs électeurs.
00:27:47 - Et c'est pour ça qu'il y a une vingtaine de députés LR
00:27:49 qui veulent voter contre, c'est parce qu'ils écoutent leurs électeurs.
00:27:51 Et parfois, Marine Le Pen a fait un très bon score
00:27:53 au second tour et au premier tour, si je peux terminer une phrase,
00:27:55 dans leur circonscription.
00:27:57 Et donc, c'est pour ça qu'effectivement, ils se rebellent.
00:27:59 - Petit scarabée. C'est M. Jamais, quand même.
00:28:02 Petit scarabée, je vous en prie, c'est M. Jamais.
00:28:05 Respectez M. Jamais.
00:28:07 Vous étiez même pas né quand il était encore chez Polac.
00:28:10 - Ecoutez, vous savez très bien que c'est plus compliqué que cela.
00:28:14 - Bon, d'accord.
00:28:15 - Non, mais attendez.
00:28:16 - Oui, mais vous êtes...
00:28:17 - Non, non, tout est tranquille.
00:28:19 - Allez-y.
00:28:20 - Ils nous sont historiques.
00:28:22 - C'est plus compliqué que cela,
00:28:23 parce qu'il n'est pas absolument choquant
00:28:25 que les députés LR votent une réforme
00:28:27 qui n'est pas une réforme de gauche,
00:28:28 qui est une réforme de droite, vous le savez bien.
00:28:30 Même si leurs électeurs sont partiellement en désaccord,
00:28:33 c'est embêtant.
00:28:34 Mais quant au gouvernement,
00:28:35 s'il passe par le 49.3, sa réforme sera passée.
00:28:39 Mme Borne, elle est fragilisée.
00:28:41 Et Macron, il est ridiculisé.
00:28:43 Un opposant, ça s'oppose.
00:28:45 - Mais en réalité...
00:28:46 - Par contre, ils ont proposé la même chose il y a trois mois.
00:28:48 - Si le gouvernement avait le courage d'aller au bout du vote 149.3,
00:28:52 on l'a dit hier soir,
00:28:53 pardon de n'avoir pas une idée suffisamment inventive pour vous, Pascal,
00:28:58 mais il n'empêche que ce serait une manière pour le pouvoir
00:29:03 de s'en tirer de manière relativement habile en disant
00:29:08 "Je suis allé au bout, je n'ai pas cédé,
00:29:11 mais le Parlement n'en veut pas."
00:29:13 - Je crois que la finalité de cette émission,
00:29:15 c'est que je la présente toute seule à la fin.
00:29:17 Ils vont tous partir.
00:29:18 - Non mais la mauvaise foi est contagieuse.
00:29:20 Est-ce que vous présentez ça que sous l'angle de la trahison,
00:29:22 ils se vendent ?
00:29:23 Est-ce qu'il faut écouter ses électeurs
00:29:25 ou est-ce qu'il faut écouter ses convictions ?
00:29:27 La réforme des retraites correspond à ce que veulent les Républicains,
00:29:32 sauf qu'ils auraient voulu quelque chose de plus dur.
00:29:34 - Autre chose.
00:29:35 - La logique, la cohérence, ce serait qu'ils votent...
00:29:37 - La preuve que non, il y en a 20 qui ne sont pas d'accord.
00:29:40 - Oui, ils écoutent leurs électeurs, ils se disent "Mon Dieu..."
00:29:43 - C'est pas mal d'écouter ses électeurs.
00:29:45 - C'est pas pour des raisons démagogiques.
00:29:47 - Déjà c'est très divisé, il y a un électeur sur deux
00:29:49 qui est pour la réforme de la retraite.
00:29:51 - Alors ça, j'ai jamais entendu...
00:29:53 Les députés ne doivent pas écouter leurs électeurs.
00:29:55 - Si, mais il faut dire absolument que nous voulons entendre les électeurs.
00:29:58 - Vous êtes sidérant en fait.
00:30:00 - Mais non, mais c'est quand même...
00:30:02 - Je reviens plus compliqué que vous ne le dites,
00:30:04 car c'est exactement ce que les Républicains voulaient
00:30:06 et qu'ils n'ont pas fait.
00:30:08 - Voilà.
00:30:10 - Mais ils ne voulaient pas forcément ce projet.
00:30:14 - Et vous savez qui est la menace de l'exclusion ?
00:30:16 - Non, non, non.
00:30:18 - M. Villieu, un parcours à haut risque.
00:30:20 Moi je voudrais qu'on voit le sujet de Thomas Bonnet
00:30:22 sur le parcours à haut risque,
00:30:24 parce que le fait qu'il n'y ait pas de poubelles
00:30:28 sur le chemin de la manifestation
00:30:30 est un problème, alors là,
00:30:32 sanitaire mais sécuritaire également.
00:30:34 Parce que dans les poubelles,
00:30:36 vous avez des objets qui ont peut-être volé,
00:30:38 vous pouvez mettre le feu, etc.
00:30:40 Ça pose quand même un vrai problème qu'il n'y ait pas eu réquisition.
00:30:42 C'est pour ça que sur le trajet, si j'ai bien compris,
00:30:44 partent des invalides aujourd'hui.
00:30:46 - Invalides Place d'Italie, ça va être déblayé
00:30:48 et ça a déjà commencé hier, vous le savez,
00:30:50 contre le siège de Renaissance.
00:30:52 Il y a des poubelles qui ont été lancées contre les forces de l'ordre
00:30:54 et contre le siège de Renaissance à Paris.
00:30:56 - En plus, ce trajet est très piégeux,
00:30:58 parce que vous passez devant des boulevards du Montparnasse,
00:31:00 sur des endroits symboliques.
00:31:02 - On parle de la Rotonde ?
00:31:04 - Ne le disez pas, ne le dites pas vous.
00:31:06 C'est des endroits symboliques.
00:31:08 Mais non, parce que je ne veux pas donner...
00:31:10 Mais c'est des endroits symboliques de la Macronie.
00:31:12 - Il faut préciser quand même que ce n'est pas la CGT
00:31:14 qui va attaquer les commerçants.
00:31:16 - Non, bien sûr que non.
00:31:18 - Oui, mais faites-en l'amalgame.
00:31:20 Il y a une manifestation, il y a des violences.
00:31:22 Mais c'est de la faute des Black Blocs,
00:31:24 ce n'est pas de la faute de la CGT.
00:31:26 - Franchement, Laurent, vous êtes vraiment...
00:31:28 - Je crois qu'il faut préciser que la Rotonde
00:31:30 ne veut pas dire qu'ils ne sont pas électeurs de Macron.
00:31:32 - Oui, j'entends bien.
00:31:34 Mais vous avez bien compris les Black Blocs
00:31:36 quand ils voient ce type.
00:31:38 C'est tout.
00:31:40 Et moi je pense à ces commerçants qui souffrent
00:31:42 et qui voient passer devant eux
00:31:44 des manifestants ou des Black Blocs
00:31:46 et qui peuvent se dire
00:31:48 "ça peut être compliqué à la fin de la journée".
00:31:50 Donc je voudrais qu'on voit le sujet de Thomas Bonnet
00:31:52 et vous me dites ce que vous en pensez,
00:31:54 monsieur Vildieu.
00:31:56 - C'est avec une certaine discrétion
00:31:58 et peut-être même une forme d'embarras
00:32:00 que ces éboueurs arpentent cette avenue parisienne.
00:32:02 Ils ont été missionnés ici
00:32:04 pour dégager le parcours de la manifestation
00:32:06 des intérimaires qui disent
00:32:08 comprendre le mouvement social
00:32:10 mais assument aussi de devoir travailler.
00:32:12 - On le comprend tout à fait.
00:32:14 Mais voilà, on est là aussi pour rendre service.
00:32:16 Dans une grève, il y a un minimum de service.
00:32:18 Et je pense que ce minimum,
00:32:20 on le donne aujourd'hui.
00:32:22 - Ces éboueurs évoquent même des menaces
00:32:24 reçues lors de leur récente tournée.
00:32:26 Quant aux habitants du quartier,
00:32:28 c'est plutôt avec soulagement
00:32:30 qu'ils accueillent le passage de ces hommes en jaune.
00:32:32 - C'est bien, c'est bien ce que vous faites.
00:32:34 Heureusement qu'ils sont là.
00:32:36 C'est lamentable.
00:32:38 - Je suis contente parce que j'habite dans le quartier
00:32:40 et je suis contente de voir qu'il n'y a plus de poubelles
00:32:42 et de pollution d'odeur aussi.
00:32:44 - Pour les autorités,
00:32:46 il était impératif de dégager au maximum
00:32:48 les artères empruntées ce mercredi
00:32:50 par les manifestants.
00:32:52 Question de sécurité.
00:32:54 - Le risque, c'est qu'on puisse incendier
00:32:56 les poubelles, qu'on puisse se servir
00:32:58 d'objets qui sont déposés comme des bouteilles en verre,
00:33:00 que les casseurs puissent s'en servir
00:33:02 comme projectiles sur les forces de l'ordre.
00:33:04 Ou même pire encore,
00:33:06 que des projectiles puissent atterrir sur des manifestants.
00:33:08 - Mais de la veux même d'Emmanuel Grégoire,
00:33:10 premier adjoint à la mairie de Paris,
00:33:12 impossible de faire des miracles.
00:33:14 Il affirme que l'intégralité du parcours
00:33:16 ne pourra pas être sécurisée.
00:33:18 - Je m'aperçois que
00:33:22 sur les députés LR,
00:33:24 ce serait un des derniers carrés
00:33:26 de proches de Laurent Wauquiez,
00:33:28 qui sont dans une opposition frontale.
00:33:30 - Alors oui,
00:33:32 Laurent Wauquiez ne s'est pas exprimé
00:33:34 sur la réforme des retraites, très clairement.
00:33:36 Ce que certains reprochent d'ailleurs
00:33:38 chez les Républicains, d'être en retrait
00:33:40 pour préparer l'avenir.
00:33:42 - Mais on continue,
00:33:44 dans la majorité,
00:33:46 de croire au pouvoir de conviction
00:33:48 du président.
00:33:50 - C'est important de dire
00:33:52 qui est derrière.
00:33:54 C'est Laurent Wauquiez ?
00:33:56 - Pas seulement.
00:33:58 En fait, il y a plusieurs écuries
00:34:00 chez les Républicains.
00:34:02 Il y a ceux qui sont avec Eric Ciotti
00:34:04 et qui sont favorables à la réforme.
00:34:06 Il y a ceux qui sont avec Laurent Wauquiez,
00:34:08 il y a ceux qui sont avec Aurélien Pradié.
00:34:10 - Mais Ciotti a priori est avec Wauquiez, non ?
00:34:12 Tout ça est de la pôle, bien sûr.
00:34:14 Mais M. Villieu,
00:34:16 le sujet, après je donne la parole à Philippe Bidjard.
00:34:18 - Il y a un risque quand même.
00:34:20 On est obligé de le prendre en compte, ce risque.
00:34:22 C'est pour ça que la grève...
00:34:24 Parce que si les trains ne marchent pas,
00:34:26 il n'y a pas de conséquences au fond,
00:34:28 directe, ni de sécurité, ni sanitaire.
00:34:30 Pas les mêmes, mais là, vous vous rendez compte
00:34:32 s'il y a des incidents majeurs
00:34:34 du fait des poubelles.
00:34:36 - Dans le reportage, il y avait également
00:34:38 les boueurs qui travaillaient,
00:34:40 qui disaient aussi qu'ils soutenaient
00:34:42 les grévistes.
00:34:44 Ils saient aussi que lui, faire ça
00:34:46 c'est un peu...
00:34:48 - C'est grave.
00:34:50 - Vous savez, la difficulté qu'il y a,
00:34:52 c'est que quand il y a une mobilisation
00:34:54 et que les grévistes perdent de l'argent,
00:34:56 tout le monde gagne.
00:34:58 Tout le monde gagne, y compris celui qui travaille
00:35:00 et qui ne perd pas d'argent.
00:35:02 Donc ça, ça crée toujours des tensions.
00:35:04 Je le vois. Parce qu'aujourd'hui,
00:35:06 il y a des endroits où ce n'est pas comme ça.
00:35:08 Il faut être syndiqué pour pouvoir bénéficier
00:35:10 des conventions collectives. Là, c'est différent.
00:35:12 Aujourd'hui, en France, quand vous soyez syndiqué
00:35:14 quand la convention collective...
00:35:16 - J'entends bien. Mais pour répondre à ma question,
00:35:18 c'est pas ma question.
00:35:20 - Je pense que l'ouvriement a choisi
00:35:22 le pourrissement et il va l'avoir.
00:35:24 Et c'est vrai que quand vous arrivez,
00:35:26 quand vous faites un comparatif
00:35:28 avec le mouvement des Gilets jaunes,
00:35:30 qui ont quand même beaucoup moins de monde
00:35:32 dans la rue pendant les manifestations
00:35:34 et qu'ils arrivent à avoir 13 milliards
00:35:36 et que nous, on n'arrête pas de dire
00:35:38 "il faut que ça se passe bien, il faut que ça soit pacifiste"
00:35:40 et même quand on demande à être reçu par le président,
00:35:42 ça donne de l'eau au moulin.
00:35:44 - D'accord. Mais qui décide des parcours ?
00:35:48 Pourquoi est-ce qu'on met pas des...
00:35:50 Si on fait 5 fois le tour de Longchamp,
00:35:52 ça sera peut-être plus juste.
00:35:54 - Je pense que la préfecture va avoir son mot à dire.
00:35:56 - Non mais il y a un problème.
00:35:58 Moi, je veux bien qu'on fasse grève, etc.
00:36:00 C'est pour ça qu'on est en permanence dans un paradoxe.
00:36:02 Moi, j'entends les raisons de la grève.
00:36:06 Mais il y a un moment quand même...
00:36:08 Paris est à feu à sac en permanence
00:36:10 avec des manifestations de ce genre.
00:36:12 Donc vous avez des commerçants, et on l'avait vu aussi
00:36:14 avec des gilets jaunes, ça n'arrête pas.
00:36:16 Donc on fait comment dans ce pays ?
00:36:18 C'est-à-dire que depuis 5 ans, 6 ans,
00:36:20 en fait depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,
00:36:22 il y a un conflit social larvé
00:36:26 dans ce pays qui ne s'arrête pas.
00:36:28 - C'est bien qu'il y a un problème
00:36:30 avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:36:32 Et c'est vrai qu'à force d'opposer
00:36:34 les gens en permanence, de tendre les jambes,
00:36:36 moi je vois les gens sont tendus en dehors des grèves
00:36:38 et tout, je vois une certaine tension
00:36:40 entre les gens. Et au lieu de faire un peu
00:36:42 de concorde comme il l'avait dit,
00:36:44 un peu de cohésion... - Mais il ne veut plus rassembler.
00:36:46 C'est le premier président, il n'en a pas besoin de rassembler.
00:36:48 C'est le premier président de la 5e
00:36:50 qui n'en a pas besoin de rassembler.
00:36:52 Il a juste à dire "je suis contre Marine Le Pen pour être élue".
00:36:54 - C'est pas le premier qui fait une réforme de la 5e ?
00:36:56 - Non mais Pascal... - Alors que les autres devaient rassembler.
00:36:58 - Non mais pour rassembler,
00:37:00 il faut être deux.
00:37:02 Tout de même, il ne faut pas exagérer.
00:37:04 Dieu sait que je n'aime pas la politique d'Emmanuel Macron
00:37:06 mais on ne peut pas tout lui mettre sur le dos.
00:37:08 Si la France est à feu et à sang,
00:37:10 ça n'est pas uniquement à cause de lui.
00:37:12 Deuxième élément.
00:37:14 Je peux continuer ? Deuxième élément.
00:37:16 Pour les parcours,
00:37:18 il est évident que
00:37:20 la grève ne réussit
00:37:22 que si elle crée une nuisance maximale.
00:37:24 Elle ne va pas aller se balader
00:37:26 à Longchamp. Troisième élément
00:37:28 et là je rejoins ce qu'a dit
00:37:30 Gauthier, quand on lit un hebdo
00:37:32 bien informé,
00:37:34 on constate que Laurent Wauquiez
00:37:36 prétend qu'il n'a aucune prise
00:37:38 sur ses troupes.
00:37:40 Et donc, parce qu'on affirme que
00:37:42 c'est les soutiens de Laurent Wauquiez
00:37:44 qui ne voteraient pas la réforme,
00:37:46 il répond "mais en réalité
00:37:48 je ne peux rien faire, ils sont
00:37:50 totalement indépendants de moi".
00:37:52 - Je vais faire l'avocat du diable.
00:37:54 Moi j'entends quand même monter une petite musique
00:37:56 factieuse que je trouve quand même un peu
00:37:58 préoccupante. - De ma part, ça ne va pas ?
00:38:00 - Non, non, non, en général. Emmanuel Macron
00:38:02 aurait été élu, c'est légal mais il n'est pas
00:38:04 vraiment légitime. La réquisition, c'est
00:38:06 légal mais ce n'est pas vraiment légitime.
00:38:08 Le 49.3 c'est légal mais ce n'est pas
00:38:10 vraiment légitime. Même M.Villieu, il s'arrête à la limite.
00:38:12 On n'obtient rien par la revendication,
00:38:14 va falloir tout casser un jour. Vous vous arrêtez à la limite
00:38:16 de dire ça mais votre parallèle avec
00:38:18 les gilets jaunes, tout le monde a compris. Moi je trouve que c'est
00:38:20 une musique antidémocratique que je trouve
00:38:22 vraiment préoccupante. Parce qu'on arrive
00:38:24 à un point où c'est une
00:38:26 opposition directe entre le président
00:38:28 et la rue et on saute par-dessus
00:38:30 les corps intermédiaires. Ça peut se terminer
00:38:32 assez mal d'une autre manière que vous le disiez
00:38:34 tout à l'heure. Moi ça fait beaucoup.
00:38:36 On remet en cause plein
00:38:38 d'aspects légals de notre vie démocratique.
00:38:40 - Vous, vous êtes extraordinaire parce qu'il y a
00:38:42 trois semaines, vous disiez sur ce
00:38:44 plateau que la grève était...
00:38:46 que la réforme était nulle et non-avenue.
00:38:48 Qu'elle ne passerait pas, qu'elle
00:38:50 était contre le peuple, etc.
00:38:52 - Je n'ai pas changé d'avis, simplement
00:38:54 c'est dans un cadre démocratique.
00:38:56 Et quand on me dit que le 49.3
00:38:58 c'est illégal et qu'il va falloir continuer...
00:39:00 - Vous êtes un peu changeant.
00:39:02 - Non mais quand on me dit que la réquisition...
00:39:04 - Il me semble. Souvent on est au lovarie.
00:39:06 - Non, pas du tout. Vous entendez pas de la bonne oreille.
00:39:08 - Je vous entends parce que même je vous écoute.
00:39:10 - Quand j'entends que la réquisition c'est une
00:39:12 réquisition de la grève, je ne suis pas d'accord.
00:39:14 Je n'étais pas d'accord il y a 15 jours. Je suis pas d'accord.
00:39:16 Sinon cette réforme
00:39:18 a été très mal faite. Nous sommes tous d'accord.
00:39:20 - Non mais le souci majeur
00:39:22 c'est qu'il y a 70% des Français
00:39:24 qui n'en veulent pas. Donc vous ne
00:39:26 sortez pas de cette équation.
00:39:28 - Et 90% des actifs.
00:39:30 C'est-à-dire de ceux qui sont directement concernés.
00:39:32 - C'est ennuyeux quand même.
00:39:34 - C'est la même chose que vous.
00:39:36 - Il y a une situation inédite.
00:39:38 Le président à peine réélu
00:39:40 a été mis en minorité aux législatives.
00:39:42 Ça explique un certain trouble. Et le président,
00:39:44 le bon président, il culmine à 30%
00:39:46 d'opinion favorable. Alors qu'il est au début...
00:39:48 Bon, deuxième mandat.
00:39:50 Un mot avec
00:39:52 lequel les filles, M. Ruffin
00:39:54 a dit "En cas de souci avec les remassages de vos ordures,
00:39:56 merci de contacter Olivier Dussopt,
00:39:58 127 rue de Grenelle, 75 007
00:40:00 Paris. Ou d'y envoyer tout simplement
00:40:02 vos déchets. Ils y seront
00:40:04 reçus, recyclés
00:40:06 avec les discours en carton du ministre.
00:40:08 D'ailleurs ça me fait sourire
00:40:10 les poubelles jaunes, rouges, vertes, etc.
00:40:12 Après ce que tu auras vu pendant
00:40:14 15 jours, vraiment. Je veux dire,
00:40:16 de recycler, de faire attention à ta poubelle.
00:40:18 Enfin bref. Antoine
00:40:20 Léaument, député LFI de l'Essonne, qui dit
00:40:22 "Darmanin réquisitionne des grévistes
00:40:24 pour ramasser les ordures. Il risque fort de retrouver
00:40:26 beaucoup de poubelles devant son ministère
00:40:28 dans l'heure qui suit." Je dis ça juste
00:40:30 pour prévenir. Mme Obono est
00:40:32 sur la même ligne. Et puis, je voulais vous montrer
00:40:34 pour voir aussi le climat qu'il y a
00:40:36 dans le pays. Ce qui se passe à Rennes, par exemple.
00:40:38 Rennes avec Mme Aperet. Mme Aperet,
00:40:40 maire de Rennes, c'est elle qui fait
00:40:42 régulièrement des meetings
00:40:44 avec ceux qui disent "la police
00:40:46 tue". Bon, donc évidemment,
00:40:48 elle ne souhaite pas intervenir à Mme Aperet,
00:40:50 mais c'est vrai de Mme Rolland aussi.
00:40:52 Les maires de gauche, Nantes,
00:40:54 Rennes, Paris, leurs villes sont
00:40:56 en difficulté, disons-le.
00:40:58 Et je voulais vous montrer
00:41:00 simplement une image qui est absolument
00:41:02 incroyable, qui a fait le tour des réseaux sociaux
00:41:04 de ce magasin. D'un magasin
00:41:06 qui a été vandalisé dans la rue,
00:41:08 dans une rue importante
00:41:10 de Rennes, je crois que c'était
00:41:12 dans la nuit de samedi à dimanche,
00:41:14 ou de dimanche à lundi. Est-ce qu'on les voit, ces images
00:41:16 marines? Lançons. Voilà.
00:41:18 Alors, écoutez,
00:41:20 la police n'est pas intervenue.
00:41:22 Pendant plus d'une heure,
00:41:24 la mairie a laissé tranquillement
00:41:26 faire ça. Et à Rennes,
00:41:28 il y a un foyer d'extrême-gauche
00:41:30 qui est extrêmement
00:41:32 important. Des affrontements ont eu lieu
00:41:34 régulièrement au milieu de parcours
00:41:36 entre la tête de cortège des lycéens
00:41:38 et des black blocs.
00:41:40 Et dans cette rue, des casseurs s'en sont pris
00:41:42 donc à ce magasin de vêtements, sans que
00:41:44 les forces de l'ordre n'interviennent. Et ça a duré
00:41:46 je ne sais combien de minutes. Vous voyez ça quand même
00:41:48 qui est filmé? C'est effrayant, en fait,
00:41:50 ce qui se passe à Rennes. Mais je pourrais dire la même chose
00:41:52 dans d'autres villes de France. C'est effrayant ce qui se passe à Rennes.
00:41:54 On va voir le sujet de Michael Chayut.
00:41:56 "La mairie de Rennes n'est pas la seule à disposer des forces de l'ordre."
00:41:58 "L'opération maçonnerie de la mairie de Rennes
00:42:00 a fait long feu devant l'ancien cinéma,
00:42:02 occupé illégalement pendant deux nuits,
00:42:04 après la manifestation de samedi dernier."
00:42:06 "En complément de la sécurisation
00:42:08 du bâtiment, on a monté un mur
00:42:10 en parpaing, et puis dès que le mur a été
00:42:12 fini, eh bien,
00:42:14 une cinquantaine ou soixantaine de manifestants
00:42:16 sont venus pour le mettre à bas,
00:42:18 tout simplement."
00:42:20 L'évacuation a eu lieu lundi matin
00:42:22 pour un résultat très décevant,
00:42:24 selon ce syndicaliste de la police.
00:42:26 "Sur 62 interpellations, 61 relâchés,
00:42:28 sachant qu'ils arrivent, on ne connaît pas leur nom,
00:42:30 ils repartent, ils s'appellent tous Camille Dupont."
00:42:32 "La réponse aujourd'hui qu'on donne,
00:42:34 elle n'est pas à la hauteur de l'attente
00:42:36 de nos concitoyens, et je le dis aussi,
00:42:38 de l'attente de nos collègues, parce qu'on a
00:42:40 les ordres qui ne viennent pas d'intervenir
00:42:42 sur le moment, d'intervenir plus vite,
00:42:44 plus fort."
00:42:46 Pas d'intervention non plus quand des casseurs
00:42:48 dans la même rue s'en prennent à ce magasin
00:42:50 de vêtements pendant près de deux heures.
00:42:52 "Question de sécurité", dit la préfecture.
00:42:54 La mairie de Rennes s'indigne
00:42:56 dans un communiqué.
00:42:58 L'opposition municipale monte au créneau.
00:43:00 "A Rennes, on est particulièrement impacté,
00:43:02 parce qu'il y a ce terreau de milices d'extrême-gauche,
00:43:04 clairement, mais on a eu des préfets qui savaient
00:43:06 tenir la ville.
00:43:08 Madame la maire, elle doit siffler la flamme de la récréation
00:43:10 et dire que maintenant, Rennes n'est plus
00:43:12 le terreau des activistes d'extrême-gauche."
00:43:14 La police de Rennes et la préfecture
00:43:16 ont refusé de répondre à nos questions.
00:43:18 "En plus, ces gens ne répondent jamais,
00:43:20 mais elles s'associent à des..."
00:43:22 "Vous avez encore mis en cause Mme Appéret,
00:43:24 je comprends que vous le pensiez, mais apparemment,
00:43:26 c'est plutôt la préfecture qui est en cause,
00:43:28 d'après ceux qui sont sur place."
00:43:30 "Sauf que Mme Appéret, elle donne des gages
00:43:32 à sa majorité mélenchoniste."
00:43:34 "C'est le préfet qui s'occupe du maintien de l'ordre,
00:43:36 quand même."
00:43:38 "Vous connaissez ni la situation de Nantes,
00:43:40 ni la situation de Rennes."
00:43:42 "C'est le préfet qui s'occupe du maintien de l'ordre,
00:43:44 c'est comme ça en France.
00:43:46 C'est le responsable principal de la police
00:43:48 et du maintien de l'ordre, c'est le préfet.
00:43:50 Le maire aussi, vous pouvez mettre en cause
00:43:52 le maire, mais pas seulement le maire."
00:43:54 "Un état d'esprit, c'est une couleur."
00:43:56 "C'est une philosophie de la part des maires écologistes
00:43:58 qui est très inquiétante."
00:44:00 "Alors elle, elle est PS. Je vous répète,
00:44:02 mais Mme Appéret et Mme Rolland,
00:44:04 elles vont dans des réunions
00:44:06 où on discute
00:44:08 sur la police, tu."
00:44:10 "Oui." "Voilà, je n'y peux rien."
00:44:12 "Ça n'a aucun rapport avec..." "Ça n'a pas rien, si,
00:44:14 c'est un climat général.
00:44:16 Ils ont le droit, elles ont le droit.
00:44:18 Elles ont le droit,
00:44:20 d'ailleurs, mais c'est leur positionnement,
00:44:22 parce qu'elles sont..."
00:44:24 "C'est Lénine et Staline réunies."
00:44:26 "Non, elles sont en otage de leur...
00:44:28 Comment dire autrement ? Si tu n'as pas
00:44:30 d'accord avec ta majorité
00:44:32 ou ta minorité mélanchoniste-écologiste,
00:44:34 tu ne passes pas.
00:44:36 Elles donnent des gages, ça s'appelle."
00:44:38 "C'est pas leur politique." "Ca reflète
00:44:40 complètement leur politique, au contraire,
00:44:42 précisément.
00:44:44 Qu'est-ce qui va se passer ?"
00:44:46 "Ce qui va se passer, c'est qu'on va se mobiliser
00:44:48 et que le gouvernement, il va
00:44:50 reculer, voilà. Parce que
00:44:52 ils ont déterminé, mais nous aussi,
00:44:54 on est déterminé." "Oui, mais depuis tous les jours,
00:44:56 si ça peut..." "Moi, je ne suis pas
00:44:58 mobilisé depuis le 19 janvier,
00:45:00 j'ai perdu peut-être 1 500 euros
00:45:02 par cette histoire pour partir une main devant,
00:45:04 une main derrière." "Oui, mais alors, si
00:45:06 Emmanuel Macron, parce qu'il a de la chance,
00:45:08 Emmanuel Macron, n'oubliez jamais ça,
00:45:10 il a de la chance jusqu'à présent.
00:45:12 S'il arrive à faire voter
00:45:14 hors 49... Si, il a de la chance."
00:45:16 "Tout ce qu'il a accumulé du grand
00:45:18 temps." "Non, non, oui, mais justement,
00:45:20 il arrive...
00:45:22 La pièce retombe toujours du bon côté.
00:45:24 Bon, pour le moment.
00:45:26 Pour le moment. Mais si,
00:45:28 effectivement, il fait, parce que vous le dites vous-même, si ça passe
00:45:30 hors le 49-3,
00:45:32 ça va être compliqué, ça laissera évidemment
00:45:34 du trace. Je pense que le pays, après déjà, il est ingouvernable aujourd'hui,
00:45:36 mais alors les 4 prochaines années, je ne vois pas comment ça va aller.
00:45:38 Je ne vois pas comment les syndicats peuvent
00:45:40 imaginer un dialogue social avec...
00:45:42 Si ça passe, par exemple, je pense qu'il va avoir
00:45:44 des conséquences et des traces
00:45:46 qui resteront, évidemment,
00:45:48 dans le climat social."
00:45:50 "Si il y a le 49-3, effectivement, je pense
00:45:52 qu'il y aura une division syndicale, parce qu'il y a des
00:45:54 organisations syndicales qui ont dit..." "La CFDT veut arrêter."
00:45:56 "Voilà, donc, s'il y a une division syndicale, en sachant
00:45:58 qu'on s'appuie sur cette unité syndicale
00:46:00 pour avoir une mobilisation forte, s'il y a une division
00:46:02 syndicale, il y aura des conséquences sur la
00:46:04 mobilisation, ça c'est sûr." "Bon." "Est-ce que vous êtes déçus
00:46:06 du niveau de blocage ?
00:46:08 Parce qu'on vous avait promis une France à l'arrêt
00:46:10 et la France est au ralenti,
00:46:12 mais elle n'est pas complètement à l'arrêt, vous le constatez. Est-ce que vous êtes
00:46:14 déçus des blocages qui ne ressemblent pas
00:46:16 à ceux des précédents mouvements, notamment
00:46:18 entre la réforme à points ?" "J'aurais espéré
00:46:20 une mobilisation plus forte.
00:46:22 Ça, c'est indéniable. Par contre,
00:46:24 je n'attendais pas une mobilisation des bouleurs,
00:46:26 et bien finalement..." "C'est ce que je vous ai dit
00:46:28 tout à l'heure, c'est l'arme fatale. Merci, M. Villedeux."
00:46:30 "Le motive de la mobilisation, c'est les bouleurs."
00:46:32 "Tant va la cruche à l'eau
00:46:34 qu'à la fin, elle se casse."
00:46:36 "On a plus le temps."
00:46:38 "Oui, on va
00:46:40 marquer une pause.
00:46:42 J'en ai quelques-uns.
00:46:44 Merci, M. Villedeux.
00:46:46 On va recevoir Jacques Lévy
00:46:48 dans un instant, c'est un dossier qui nous
00:46:50 a intéressé. On parlera peut-être de la commission
00:46:52 mixte par éritère, restez avec nous, bien sûr.
00:46:54 Oui, j'ai bien vu.
00:46:56 On parlera également du livre de Zemmour.
00:47:00 C'est ce soir. On a dit qu'on n'en
00:47:02 parlait pas. Aucun extrait
00:47:04 n'est produit d'ici
00:47:06 20h, d'ici 19h.
00:47:08 Rendez-vous avec Christine Kelly, qui reçoit Eric Zemmour.
00:47:10 Après, nous, on fera un débrief,
00:47:12 si j'ose dire. "Et on vous révélera les
00:47:14 meilleurs extraits du livre." "Exactement.
00:47:16 Et pour le moment, vous nous direz
00:47:18 deux, trois choses, mais secrets."
00:47:20 "Secrets. Teasing." "Et il faut préserver...
00:47:22 "Exactement. A tout de suite."
00:47:24 On reçoit Jacques Lévy,
00:47:28 qui est avocat, qui va nous parler d'un sujet
00:47:30 tout à fait particulier, qui nous a étonnés.
00:47:32 Comment peut-on être né
00:47:34 français
00:47:36 et ne pas pouvoir prouver qu'on est
00:47:38 français ? Alors, c'est évidemment
00:47:40 une autre époque. C'était en 1947.
00:47:42 Celui dont on va parler, qui est un ami, d'ailleurs,
00:47:44 qui s'appelle Christian Véla, qui était né à Sfax,
00:47:46 en Tunisie, et il ne peut pas prouver
00:47:48 aujourd'hui qu'il est français.
00:47:50 Il a beaucoup de difficultés. Alors qu'il a fait son service
00:47:52 militaire, quand même. Mais c'est un sujet qui nous intéresse
00:47:54 parce qu'au-delà de Christian Véla,
00:47:56 que les gens connaissent et se souviennent,
00:47:58 sans doute, puisqu'il était à TF1 longtemps,
00:48:00 il y a des français qui sont incapables
00:48:02 de prouver qu'ils sont français. Ce qui est quand même
00:48:04 ennuyeux. Audrey Bertheau.
00:48:06 "Alors qu'il n'y a plus de 7 000 tonnes
00:48:10 de déchets non ramassés à Paris,
00:48:12 certains députés appellent
00:48:14 à déposer les ordures devant des ministères.
00:48:16 Vous voyez par exemple ce tweet d'Antoine Léaumant,
00:48:18 député de la Nupes. Darmanin risque fort
00:48:20 de retrouver beaucoup de poubelles
00:48:22 devant son ministère, même son cloche
00:48:24 pour Daniel Obono de la France Insoumise
00:48:26 ou encore François Ruffin.
00:48:28 Dans le ciel, 20% des vols
00:48:30 Paris-Orly sont annulés aujourd'hui.
00:48:32 Des contrôleurs aériens sont en grève.
00:48:34 Les annulations sont moins nombreuses que la semaine
00:48:36 dernière, mais des perturbations et des retards
00:48:38 sont néanmoins à prévoir.
00:48:40 La Direction Générale de l'Aviation Civile
00:48:42 invite les passagers qui le peuvent
00:48:44 à reporter leur voyage.
00:48:46 Enfin, l'inflation a atteint en février
00:48:48 6,3% sur un an en France,
00:48:50 tirée par l'envolée des prix
00:48:52 des produits alimentaires. Ce sont les chiffres
00:48:54 de l'Insee publié ce matin.
00:48:56 Les prix de l'alimentation ont en effet bondi
00:48:58 de 14,8% sur un an.
00:49:00 - Avant de parler
00:49:02 avec M. Lévy du KVLA,
00:49:04 avant également de parler de l'écriture inclusive,
00:49:06 parce que ça m'a mis en colère et j'en ai parlé hier soir,
00:49:08 vous savez que la justice administrative a rejeté hier
00:49:10 le recours d'une association qui réclamait
00:49:12 le retrait de deux plaques commémoratives
00:49:14 de l'hôtel de ville de Paris.
00:49:16 Sur ces deux plaques figurait la mention suivante,
00:49:18 c'était écrit en écriture inclusive.
00:49:20 Et qu'a dit
00:49:22 le jugement ?
00:49:24 Eh bien, le jugement a dit
00:49:26 que
00:49:28 ça ne s'opposait pas aux Français.
00:49:30 Mais l'écriture inclusive
00:49:32 ne méconnaît pas la loi du 4 août
00:49:34 1994 relative à l'emploi
00:49:36 de la langue française, ni aucun autre texte
00:49:38 au principe. Vous ne pouvez pas
00:49:40 imaginer la colère dans laquelle je suis.
00:49:42 - C'est la même chose.
00:49:44 - C'est une honte, ça devrait être
00:49:46 un scandale,
00:49:48 ça devrait être l'ouverture de tous les journaux.
00:49:50 C'est le principe
00:49:52 de déconstruction. Mais si !
00:49:54 Mais si, précisément,
00:49:56 parce que c'est notre histoire.
00:49:58 Vous attaquez la France,
00:50:00 vous attaquez son histoire, vous attaquez sa culture.
00:50:02 - Je suis d'accord avec vous.
00:50:04 - Alors, battez-vous !
00:50:06 - Mais non, Pascal, vous êtes là à dire que ça
00:50:08 devrait faire la lune des journaux.
00:50:10 - Oui, mais justement, mais bien, et pourquoi pas ?
00:50:12 - Mais pourquoi pas ?
00:50:14 - Vous ne vous battez pas.
00:50:16 - Mais si, je fais que ça,
00:50:18 ici notamment.
00:50:20 - Vous ne vous battez pas pour notre...
00:50:22 - On va voir la parole.
00:50:24 - Mais si vous ne vous battez pas pour notre histoire,
00:50:26 pour votre culture, qui va la défendre ?
00:50:28 - Mais je passe mon temps à me battre, Pascal.
00:50:30 - Et pourquoi vous ne voulez pas vous battre pour ça ?
00:50:32 - Mais lorsque vous dites que ça devrait faire la lune
00:50:34 de tous les journaux, je trouve que c'est excessif.
00:50:36 - Si, à une époque
00:50:38 où il y a un effondrement d'un côté de l'orthographe
00:50:40 et la mainmise...
00:50:42 - Évidemment.
00:50:44 - ...jusqu'au bouddhiste, wokiste,
00:50:46 via l'écriture inclusive,
00:50:48 c'est l'écriture inclusive sans prendre notre langage commun.
00:50:50 - Mais je suis d'accord.
00:50:52 - C'est une forme de sécession.
00:50:54 - Il y a un aspect de la chose
00:50:56 qu'il faut mettre en lumière.
00:50:58 Qu'est-ce qui permet à un tribunal
00:51:00 de décider en matière de langue ?
00:51:02 C'est absolument pas dans les attributions de la justice.
00:51:04 - C'est une loi.
00:51:06 - On vérifie si la loi l'interdit ou pas.
00:51:08 - Non, mais la loi l'interdit pas.
00:51:10 - Ça n'est pas très simple.
00:51:12 Il n'y a aucune disposition légale
00:51:14 qui délègue au tribunal le soin de dire
00:51:16 si c'est du français ou pas du français.
00:51:18 - Oui, mais Dominique, il y a une loi.
00:51:20 - Non, non, mais...
00:51:22 - Vraiment, il y a une loi.
00:51:24 - Je suis, figurez-vous, au Conseil supérieur de langue française.
00:51:26 À un certain moment...
00:51:28 - Alors vous vous taisez, s'il vous plaît.
00:51:30 - Non, mais vous avez raison.
00:51:32 - Mais je m'explique.
00:51:34 - C'est-à-dire qu'à un certain moment,
00:51:36 ça posait cette question.
00:51:38 Elle se pose souvent d'ailleurs.
00:51:40 Et à un certain moment, on disait, tiens,
00:51:42 c'est l'Académie française qui doit en décider.
00:51:44 Bon, il y a beaucoup de gens que ça dispose, etc.
00:51:46 La justice n'a pas la charge de juger du français.
00:51:48 - Sauf qu'il y avait un référé.
00:51:50 Donc fin 2021, l'association...
00:51:52 - C'est un peu compétent, ça arrive en justice.
00:51:54 - Fin 2021... Ah oui, vous avez raison.
00:51:56 - C'est pas... - Bonne remarque.
00:51:58 Fin 2021, l'association francophonie avenir
00:52:00 avait demandé à la mairie PS de Paris
00:52:02 de réturer deux plaques ornans dans un couloir de l'hôtel de ville
00:52:04 à l'entrée de l'hémicycle du conseil de Paris.
00:52:06 On les voit, ces plaques, en même temps que je parle,
00:52:08 et écrites en écriture inclusive, vous voyez.
00:52:10 En plus, c'est une provocation.
00:52:12 C'est une provocation, une nouvelle provocation d'Anne Hidalgo.
00:52:14 - Mais bien sûr, on est d'accord.
00:52:16 - Évidemment, qui est dans un rapport de déconstruction
00:52:18 à l'histoire de France, à sa culture, etc.
00:52:20 - Je vous rejoins totalement.
00:52:22 - Cette graphie n'est pas du français à déplorer l'association
00:52:24 qui, outre le retrait des plaques
00:52:26 demandé à la mairie de Paris de ne plus utiliser
00:52:28 ou de faire utiliser ce type d'écriture dans l'espace public.
00:52:30 Ce qu'elle fait par ses communiqués,
00:52:32 elle écrit en écriture inclusive,
00:52:34 bien sûr. Il y a même des entreprises
00:52:36 qui écrivent en écriture inclusive parce que
00:52:38 le capitalisme récupère tout.
00:52:40 Y compris la écriture inclusive.
00:52:42 Il y a des stages dans les entreprises aujourd'hui.
00:52:44 - La clé du problème, la récupération commerciale.
00:52:46 - Mais bien sûr. Donc le groupe LR
00:52:48 également avait protesté contre ces plaques,
00:52:50 reprochant à la majorité de gauche de réécrire l'histoire
00:52:52 en gravant son idéologie dans le marbre de l'hôtel de ville.
00:52:54 Et personne ne se bat.
00:52:56 - Et vous-même vous trouvez... Pardonnez-moi.
00:52:58 - Mais je suis d'accord avec vous.
00:53:00 - Oui mais vous n'êtes pas d'accord pour lutter.
00:53:02 - Mais si.
00:53:04 - Rappelez-vous sur un sujet qui n'est pas
00:53:06 exactement celui-là mais qui est un sujet
00:53:08 connexe, il y a quelques années Jacques Toubon
00:53:10 avait fait voter une loi disant
00:53:12 "Usage du français dans les enseignes publicitaires".
00:53:14 Il suffit de regarder les publicités
00:53:16 pour voir que cette loi est bafouée
00:53:18 depuis le jour où elle a été votée.
00:53:20 - Moi ça me met en colère. Gentiment en colère
00:53:22 d'ailleurs mais sans doute. Mais vraiment je trouve que c'est...
00:53:24 - Vous avez raison de l'être.
00:53:26 - Mais je trouve que c'est tellement...
00:53:28 Tout... En fait notre école elle est par terre,
00:53:30 tout devrait partir de l'école, tout devrait être reconstruit
00:53:32 à partir de l'école et on tolère ça.
00:53:34 Et personne ne se bat en fait.
00:53:36 Parce que vous avez...
00:53:38 - La commission mixte paritaire.
00:53:40 - Pourquoi est-ce que d'abord les débats ne sont pas publics ?
00:53:42 - Parce que c'était une demande
00:53:44 effectivement de la NUPES notamment de Boris Vallaud et d'Emmanuel Bonpart
00:53:46 et Yael Bourgun-Pivet a refusé
00:53:48 que les débats soient rendus publics
00:53:50 parce que c'est pas dans la tradition
00:53:52 que les débats de la commission mixte paritaire
00:53:54 soient rendus publics. Donc la NUPES
00:53:56 va faire sans doute un live tweet où elle va raconter
00:53:58 ce que chacun peut dire.
00:54:00 - On voit le sujet de Régine Delfour parce que c'est important.
00:54:02 Tout le monde découvre ce qu'est la commission mixte paritaire.
00:54:04 - 7 députés, 7 sénateurs qui doivent se mettre d'accord
00:54:06 et il n'y a pas un suspense fou
00:54:08 puisque sur 14 membres, 10
00:54:10 sont favorables à cette réforme des retraites.
00:54:12 Le seul suspense c'est sur
00:54:14 les compromis avec les Républicains.
00:54:16 - Mais ce qui m'ennuie c'est les petites magouilles
00:54:18 que j'ai entendues par exemple c'était sur RTL ce matin
00:54:20 un député dire qu'on lui avait proposé
00:54:22 pour son vote des avantages
00:54:24 dans sa circonscription. Enfin c'est
00:54:26 invraisemblable quand même.
00:54:28 - On redécouvre l'eau tiède, ça arrive tous les jours.
00:54:30 Pardonnez-moi mais ça arrive tous les jours.
00:54:32 Franchement c'est la base.
00:54:34 On a vraiment des coups de fil aux députés
00:54:36 en disant si tu votes bien machin. Écoutez,
00:54:38 ça fait des dizaines d'années que c'est pratiqué.
00:54:40 - Oui mais... - C'est raconté dans beaucoup de livres et dans beaucoup de séries télévisées.
00:54:42 - Bien sûr. - Non, ça fait 200 ans.
00:54:44 - Ça fait 200 ans.
00:54:46 - Exact.
00:54:48 - J'ai un plateau où certains
00:54:50 acceptent l'écriture inclusive,
00:54:52 d'autres acceptent les magouilles. Mais quelle
00:54:54 image vous donnez au pays ?
00:54:56 Quelle image vous donnez au pays ?
00:54:58 - On élève...
00:55:00 - On descend du ciel où vous planez.
00:55:02 - On élève votre niveau d'information. - Vers la terre, le sol.
00:55:04 - Quelle image vous donnez ? - Sur ce sol,
00:55:06 figurez-vous qu'il y a des petits arrondissements
00:55:08 au Parlement. - Pardonnez-moi.
00:55:10 - Pas dans l'univers où vous vivez mais nous, dans la vie de l'air.
00:55:12 - Pardonnez-moi si je ne respire... - Je n'accepte pas.
00:55:14 - Mais on peut vous discuter. - Je vous dis ce qu'il y a.
00:55:16 - Pardonnez-moi si je ne respire que dans les cimes.
00:55:18 - On va voir Régine Delfour.
00:55:20 - Alors là, c'est le truc de l'ego.
00:55:22 - On va voir le sujet
00:55:24 de Régine Delfour.
00:55:26 - Les cimes.
00:55:28 - On va voir le sujet. - On peut détester les petits
00:55:30 arrangements tout de même. - Exactement.
00:55:32 - Là, je rejoins Pascal. - Mais là, vous quittez
00:55:34 les cimes, arrêtez. - Éric, c'est
00:55:36 la Martine qui est siégée au plafond. - Oui.
00:55:38 - Ça, c'est... Tout le monde ne comprend pas
00:55:42 ça, c'est assez... - Il l'avait dit.
00:55:44 - Oui, bien sûr. - Parce que vous êtes à gauche, à droite,
00:55:46 non, moi, au plafond. - Je sais, je sais.
00:55:48 C'est assez référencé, bien sûr, c'est ce que
00:55:50 je voulais dire. Voyons le...
00:55:52 Comment ? - La Martine.
00:55:54 - La Martine... - Chaque fois qu'on fait une référence citoyenne,
00:55:56 vous êtes un peu... - Oui, mais la Martine,
00:55:58 c'est quand même pour tout le monde. - Alphonse de la Martine.
00:56:00 Mais prenez-moi pour...
00:56:02 - C'est bien, vous connaissez mon prénom.
00:56:04 - Oui, je connais Alphonse de la Martine, bien sûr.
00:56:06 - Ça s'écrit en un mot. - Le lac, oui.
00:56:08 La Martine, c'est une...
00:56:10 Non mais c'est agréable. Votre mépris de
00:56:12 classe, ce jour-là, aujourd'hui. Voyons
00:56:14 le sujet de Régine Delfour.
00:56:16 - Sept députés et
00:56:18 sept sénateurs sont réunis
00:56:20 depuis ce matin, 9h, dans les sous-sols
00:56:22 du palais Bourbon. Objectif,
00:56:24 trouver une conciliation sur le
00:56:26 texte de la réforme des retraites.
00:56:28 En l'absence d'accords entre les deux chambres,
00:56:30 une commission mixte paritaire
00:56:32 est donc convoquée. Ces
00:56:34 14 membres sont désignés en fonction
00:56:36 de la proportion des groupes parlementaires.
00:56:38 Côté députés, trois sont
00:56:40 issus du parti de la majorité présidentielle.
00:56:42 Un est élu du Modem,
00:56:44 un du RN. Le président du groupe
00:56:46 LR, Olivier Marlex, et l'insoumise
00:56:48 Mathilde Panot complètent également
00:56:50 ce groupe. Face à eux,
00:56:52 trois sénateurs LR, deux du
00:56:54 parti socialiste, une centriste,
00:56:56 et un sénateur Renaissance.
00:56:58 Ces débats se tiennent à huit clous.
00:57:00 La présidente de l'Assemblée nationale
00:57:02 a refusé la demande des socialistes
00:57:04 d'une retransmission audio et vidéo.
00:57:06 Si les parlementaires
00:57:08 reviennent à un accord, la commission
00:57:10 est donc conclusive.
00:57:12 C'est le scénario qui semble le plus probable,
00:57:14 car sur les 14 membres, 10
00:57:16 sont pour la réforme des retraites.
00:57:18 Le texte sera ensuite soumis jeudi
00:57:20 matin au vote du Sénat, puis à l'Assemblée
00:57:22 dans l'après-midi.
00:57:24 - La présidente n'est pas présente.
00:57:26 Madame Brune Pivet n'est pas dans cette commission.
00:57:28 Comment sont choisis
00:57:30 les 14 ? Pourquoi, par exemple,
00:57:32 Madame Panot est là ?
00:57:34 - C'est vous qui décide et c'est aussi moi.
00:57:36 C'est la question de qui,
00:57:38 si vous voulez, est compétent
00:57:40 dans chaque groupe pour parler des retraites.
00:57:42 Par exemple, Thomas Ménager,
00:57:44 qui représente le Rassemblement national,
00:57:46 c'est le monsieur retraite du Rennes.
00:57:48 Chacun fait en fonction des spécialités de chacun.
00:57:50 - Elle se réunit
00:57:52 en ce moment même.
00:57:54 On aura quand le résultat ?
00:57:56 - C'est le grand suspense.
00:57:58 Il n'y a pas d'heure avancée pour le moment,
00:58:00 puisqu'il faut qu'ils se mettent d'accord.
00:58:02 Mais le seul suspense,
00:58:04 c'est si les compromis avec les Républicains
00:58:06 vont rester dans le texte.
00:58:08 Ce matin, Bruno Rotaillot,
00:58:10 président des sénateurs LR, a dit que si
00:58:12 la majorité voulait enlever son fameux CDI senior,
00:58:14 la commission mixte paritaire ne serait pas concluante.
00:58:16 Il va y avoir un bras de fer
00:58:18 entre les Républicains.
00:58:20 - Elle va le garder, sans doute, puisqu'elle est à voix des LR.
00:58:22 Elle ne va pas vouloir heurter.
00:58:24 - Elle a réussi à conquérir.
00:58:26 - Elle est fâchée avec tout le monde.
00:58:28 Elle va éménager les Républicains.
00:58:30 - Le suspense, c'est demain,
00:58:32 est-ce qu'il y aura un vote
00:58:34 ou est-ce qu'il faudra actionner le 49.3 ?
00:58:36 - Si ils ne se mettaient pas d'accord ce soir,
00:58:38 ça bousculerait le calendrier.
00:58:40 - Il n'y aurait pas de vote et les débats reprendront.
00:58:42 Il y a une borne de temps au 26 mars,
00:58:44 puisque le 47.1 est le nombre de jours de débats illimités.
00:58:46 - M. Lévy, qui est avocat,
00:58:48 j'ai l'habitude de toujours dire la vérité
00:58:50 aux téléspectateurs, ce qui est quand même la moindre des choses.
00:58:52 Je trouve que je connais Christian Véla.
00:58:54 Je le connais bien, j'ai beaucoup d'affection pour lui.
00:58:56 Quand j'ai commencé à TF1,
00:58:58 je le croisais régulièrement.
00:59:00 Nous étions ensemble,
00:59:02 nous étions camarades, il était journaliste de sport.
00:59:04 Et puis la vie a fait qu'il est aujourd'hui au Maroc.
00:59:06 Et il a épousé une Marocaine,
00:59:08 une jeune femme,
00:59:10 avec qui il a eu deux enfants.
00:59:12 Et notre ami Christian
00:59:14 est né en 1947 à Sfax.
00:59:16 On le voit d'ailleurs,
00:59:18 notre ami Christian,
00:59:20 qui intervient parfois dans notre émission,
00:59:22 il est né en 1947 à Sfax.
00:59:24 Il est évidemment français
00:59:26 et il a fait son service militaire.
00:59:28 Je ne connais pas beaucoup de gens de la France.
00:59:30 Peu de gens que je connais sont attachés à la France, à son histoire.
00:59:32 Il a une histoire personnelle très forte parce que son père était à Montécassino.
00:59:34 Donc plus français que lui.
00:59:36 Et il se heurte
00:59:38 à une chose incroyable,
00:59:40 c'est-à-dire qu'il souhaiterait que son épouse
00:59:42 devienne française par le mariage.
00:59:44 Mais on lui demande un certificat de français,
00:59:46 si j'ose dire.
00:59:48 Et il ne peut pas le produire parce qu'il est né à Sfax
00:59:50 et que ce n'était pas numérisé à l'époque.
00:59:52 Et depuis, vous vous battez, racontez-nous.
00:59:54 C'est assez extraordinaire parce que
00:59:56 dans cette affaire qui date maintenant de…
00:59:58 Il y a deux ans de négociations avec l'administration,
01:00:00 c'est monté jusqu'au président de la République.
01:00:02 Et on a fini par le dire à Christian.
01:00:04 De toute façon,
01:00:06 vous ne vous adressez pas à la bonne personne.
01:00:08 La bonne personne, c'est le ministère des Affaires étrangères
01:00:10 qui a des archives
01:00:12 et c'est à eux qu'il faut vous adresser.
01:00:14 Il l'a fait
01:00:16 et la réponse du ministère des Affaires étrangères
01:00:18 était extraordinaire,
01:00:20 je l'ai sous les yeux.
01:00:22 Il faut vous adresser au ministère des Affaires étrangères.
01:00:24 Il faut vous adresser au ministère des Affaires étrangères.
01:00:26 Voilà.
01:00:28 C'est-à-dire que, on est…
01:00:30 J'ai jamais vu…
01:00:32 Courteline serait ravie
01:00:34 et on est dans une situation hubuesque.
01:00:36 C'est-à-dire que quand on s'adresse à la bonne personne…
01:00:38 - Et c'est l'administration, c'est pour ça que j'ai voulu qu'on s'éloigne de ça.
01:00:40 Parce qu'au-delà de l'affaire Véla,
01:00:42 c'est aussi un rapport avec les Français
01:00:44 et leur administration.
01:00:46 Alors évidemment, on va s'en mêler, nous,
01:00:48 mais on ne peut pas se mêler de toutes les affaires.
01:00:50 On joue à Julien Courbet, là, mais on ne peut pas se mêler de toutes les affaires,
01:00:52 de toutes les admissions.
01:00:54 Mais c'est absolument incroyable, c'est kafkaïen, vous dites,
01:00:56 hubuesque, c'est kafkaïen.
01:00:58 - Il n'est pas le seul, parce qu'en réalité,
01:01:00 énormément de gens ont été dans la même situation.
01:01:02 Car, avoir une carte d'identité française,
01:01:04 ce qu'il a,
01:01:06 ne suffit pas à justifier de sa nationalité.
01:01:08 - Et le service militaire ne fait pas partie…
01:01:10 - Et le service militaire n'a pas suffi pour faire preuve…
01:01:12 - Non mais le service militaire, c'est absolument incroyable, quand même.
01:01:14 - Parce qu'en réalité,
01:01:16 ce qu'il demandait, c'est un document
01:01:18 qui doit lui permettre d'engager
01:01:20 une autre procédure administrative,
01:01:22 qui est l'attribution
01:01:24 de la nationalité française à sa femme.
01:01:26 Et lui, on ne lui conteste pas vraiment
01:01:28 son statut de français,
01:01:30 mais ce statut
01:01:32 est tout d'un coup
01:01:34 fermé et limité,
01:01:36 puisqu'il ne peut pas
01:01:38 en profiter pleinement,
01:01:40 en permettant à sa femme et à ses enfants
01:01:42 qui ont la double nationalité,
01:01:44 de devenir pleinement français.
01:01:46 Ce que prévoit la loi.
01:01:48 - Face à la loi, on se heurte à une administration…
01:01:50 - Et quelle est la pièce manquante ?
01:01:52 C'est quoi ? C'est un certificat de…
01:01:54 - Ah, alors la pièce manquante, il y en a une.
01:01:56 La pièce manquante, c'est qu'on lui demande
01:01:58 les actes de naissance de ses parents,
01:02:00 qui sont nés à Swax.
01:02:02 Alors,
01:02:04 on a même été allé plus loin, on a même été dire
01:02:06 si vous aviez ceux des grands-parents, ce serait pas mal.
01:02:08 Alors, on est allé jusqu'à chercher
01:02:10 les actes des grands-parents.
01:02:12 Il se trouve que les grands-parents
01:02:14 étaient, à l'époque,
01:02:16 en Tunisie, français.
01:02:18 Alors que la Tunisie était sous protectorat.
01:02:20 Et qu'ils n'avaient pas fait le choix
01:02:22 de devenir tunisiens.
01:02:24 En 1923, il y a une décision
01:02:26 et une loi qui est sortie qui permettait
01:02:28 de choisir entre être français
01:02:30 ou tunisien. N'ayant pas fait le choix
01:02:32 d'être tunisien, ils étaient français.
01:02:34 Alors là, il n'y a plus d'archives.
01:02:36 Là, c'est plus extraordinaire. On ne peut plus trouver
01:02:38 d'archives parce que les archives, on a un problème.
01:02:40 On ne trouve plus ces archives-là,
01:02:42 elles sont trop anciennes. Et quant aux archives
01:02:44 concernant ses parents, c'est encore plus
01:02:46 amusant, si ça pouvait être amusant,
01:02:48 parce que pour lui, ça n'est pas du tout.
01:02:50 - Oui, ce n'est pas amusant.
01:02:52 - Mais c'est encore plus choquant.
01:02:54 - Il le prend à cœur et il a bien raison, parce qu'il est même humilié
01:02:56 de vouloir prouver. Moi, je l'ai eu plusieurs fois au téléphone.
01:02:58 Il dit "Mais enfin, tu te rends compte ?
01:03:00 Mon père a fait Montecassino, j'ai fait l'armée française.
01:03:02 Et moi, on me dit que je ne suis pas français."
01:03:04 Mais il le vit comme un déchirement.
01:03:06 - Absolument. Il le vit d'une façon absolument
01:03:08 douloureuse et par-dessus le marché.
01:03:10 On vient lui dire "Mais monsieur,
01:03:12 si vous ne pouvez pas trouver
01:03:14 la solution pour l'administration française,
01:03:16 débrouillez-vous. Allez voir Asfax."
01:03:18 - Alors qu'est-ce qui va se passer ?
01:03:20 Parce que ça fait un mois que vous m'aviez contacté.
01:03:22 - Je ne veux pas me tourner à côté
01:03:24 d'un très haut magistrat.
01:03:26 Mais ce qui va se passer,
01:03:28 c'est qu'à un moment donné,
01:03:30 on va être obligé d'attaquer
01:03:32 l'administration française.
01:03:34 Et de saisir le tribunal administratif
01:03:36 en disant...
01:03:38 - C'est difficile, notamment parce qu'il y a
01:03:40 l'histoire de son épouse.
01:03:42 C'est pour ça que c'est difficile ?
01:03:44 - Bien sûr.
01:03:46 - C'est pour rendre difficile l'acquisition ?
01:03:48 - Vous avez tout compris.
01:03:50 - Vous avez tout compris.
01:03:52 - Je me suis retrouvé dans la situation.
01:03:54 C'est cauchemardesque.
01:03:56 - C'est-à-dire que la Génération
01:03:58 américaine veut devenir française ?
01:04:00 Et donc on rend les choses plus difficiles ?
01:04:02 - Vous vous rendez compte,
01:04:04 vous avez ce problème,
01:04:06 ma femme a eu ce problème,
01:04:08 elle est étrangère.
01:04:10 - Vous savez qu'au bout de la procédure...
01:04:12 - Ce que veut nous dire M. Joffrin,
01:04:14 c'est que les conditions pour devenir français
01:04:16 sont plus drastiques qu'elles ne l'étaient avant
01:04:18 et il semble s'en satisfaire, ou pas.
01:04:20 C'est ça que vous voulez dire ?
01:04:22 Avec votre ironie habituelle.
01:04:24 - C'est une philosophie que j'entends souvent.
01:04:26 - Dans laquelle vous protestez ?
01:04:28 - Dans ma logique un peu bizarre,
01:04:30 est-ce qu'il ne serait pas plus simple
01:04:32 qu'il demande la nationalité tunisienne
01:04:34 pour qu'il se fasse naturaliser français ?
01:04:36 - Ce n'est pas bête,
01:04:38 je reconnais votre esprit.
01:04:40 - Au bout de la procédure,
01:04:42 on m'a proposé un certificat d'apathride.
01:04:44 - Lui aussi.
01:04:46 - Oui, j'ai demandé.
01:04:48 - Parce que vous,
01:04:50 vous êtes né en Allemagne ?
01:04:52 - Mon père est né au Liban,
01:04:54 c'est une famille militaire,
01:04:56 donc le type de l'administration me dit
01:04:58 "vous ne pouvez pas prouver votre nationalité française".
01:05:00 - Ah, c'est donc ça.
01:05:02 - C'est pour ça que je parle encore avec un petit accent.
01:05:04 - C'est pour ça que je me disais bien.
01:05:06 - Voilà, il se dit "si je n'arrive pas à prouver ma nationalité,
01:05:08 qu'est-ce qui se passe ?"
01:05:10 Il me dit "le mieux, c'est qu'on va vous faire un certificat d'apathride".
01:05:12 Je lui dis "attendez, j'ai fait un service national,
01:05:14 je vote, je suis dans l'émission de Pascal Praud".
01:05:16 - Son frère a eu le document.
01:05:18 - Son frère l'a eu, lui ?
01:05:20 - Oui.
01:05:22 - Il l'a eu en 1980,
01:05:24 ça s'est un peu durci,
01:05:26 et en 1980, il n'a pas obtenu le certificat de nationalité.
01:05:28 Il a constitué un dossier
01:05:30 qui a été accepté.
01:05:32 - C'est la folie.
01:05:34 - On voulait faire un focus, je le salue, Christian,
01:05:36 il doit nous écouter du côté du Maroc.
01:05:38 Et puis lui, je le dis,
01:05:40 il m'avait fait toucher du doigt la réalité des pieds noirs,
01:05:42 qu'on a toujours du mal à comprendre,
01:05:44 parce qu'il est arrivé en 1962,
01:05:46 ses parents étaient en Corse,
01:05:48 ils ne s'en sont jamais remis.
01:05:50 Et il me disait souvent "imagine, Pascal,
01:05:52 on te dit un matin
01:05:54 que tu ne pourras plus aller
01:05:56 à Nantes de ta vie,
01:05:58 que là où tu as grandi, là où tu as vécu,
01:06:00 c'est fini et tu ne pourras plus y mettre les pieds.
01:06:02 C'est ce qui s'est passé pour nous,
01:06:04 les pieds noirs.
01:06:06 Et c'est vrai que le drame des pieds noirs
01:06:08 n'est pas souvent mis en exergue.
01:06:10 Et c'est une culture en plus
01:06:12 qui s'en va, même ses propres enfants,
01:06:14 les enfants des pieds noirs
01:06:16 ne comprennent pas toujours parfois leurs parents,
01:06:18 parce qu'ils sont nés effectivement ici.
01:06:20 C'est un déchirement qui s'est passé.
01:06:22 - Il a même été rédacteur en chef.
01:06:24 - Christian ?
01:06:26 - Christian, oui.
01:06:28 - Il a été rédacteur de TFE,
01:06:30 il faisait automoto,
01:06:32 après il a fait Equidia.
01:06:34 Je le salue, parce que c'était au-delà
01:06:36 de son exemple.
01:06:38 Ça montre l'administration,
01:06:40 les affres de l'administration française,
01:06:42 écrit Marine Lanson,
01:06:44 elle n'a pas tort, c'est parfois cafe-caillat.
01:06:46 Il nous reste deux sujets à voir.
01:06:48 La baignade.
01:06:50 Je trouve ça tellement incroyable,
01:06:52 cette affaire de baignade.
01:06:54 Combien est-ce qu'un milliard qu'il y a
01:06:56 pour la baignade ?
01:06:58 C'est la une de Time,
01:07:00 "Saving the Seine", vous l'avez peut-être vu.
01:07:02 Vous allez écouter le président Macron,
01:07:04 on le voit d'ailleurs,
01:07:06 "Saving the Seine",
01:07:08 c'est la une de Time,
01:07:10 journal bien connu,
01:07:12 que vous connaissez,
01:07:14 mais là je ne sais pas pourquoi,
01:07:16 "Saving the Seine",
01:07:18 parce que l'objectif maintenant, c'est de se baigner dans la Seine.
01:07:20 Mais qui veut se baigner dans la Seine ?
01:07:22 - Une bonne question.
01:07:24 - Un vieux projet qui veut se faire baigner dans la Seine ?
01:07:26 - C'est un vieux projet quand même, Jacques Chirac avait promis.
01:07:28 - Rendre la Seine et la Marne baignables,
01:07:30 c'est notre objectif pour 2024.
01:07:32 1,4 milliard d'euros investis,
01:07:34 dont la moitié par l'État,
01:07:36 à J-500. Mais quel est l'intérêt ?
01:07:38 - Il y a quelques intrépides, tout le monde l'aime.
01:07:40 - Si c'est pour des raisons écologiques,
01:07:42 il faut que la Seine...
01:07:44 Pourquoi pas ?
01:07:46 Mais si c'est simplement pour se baigner,
01:07:48 vous allez mettre 1,4 milliard et ça sera aussi...
01:07:50 - A votre avis, oui.
01:07:52 - Avant de savoir les choses, vous avez déjà un avis.
01:07:54 - Vous, vous ne savez rien,
01:07:56 vous avez déjà un avis encore plus tranché que la mienne.
01:07:58 - Bah oui, c'est vrai.
01:08:00 - C'est vraiment la nuit des bons couteaux.
01:08:02 - C'est intéressant.
01:08:04 - L'indignation contrôlée par moi.
01:08:06 - Un projet unique.
01:08:08 - Mais qu'est-ce qu'on vous dit quand vous sortez dans la rue ?
01:08:10 - Heureusement que vous êtes là.
01:08:12 - Ah bon, dis donc.
01:08:14 - C'est pas vrai.
01:08:16 - Parce qu'avec cette bande-là...
01:08:18 - Nous on ne dit pas ça.
01:08:20 - C'est vrai ?
01:08:22 - Qu'est-ce qu'on vous dit, Dominique ?
01:08:24 - La même chose.
01:08:26 - Heureusement que vous êtes là, parce que lui...
01:08:28 - Mais vous avez un petit problème de voix aujourd'hui ?
01:08:30 - Oui, j'ai pris des leçons à la comédie française.
01:08:32 - C'est une très belle voix.
01:08:34 - Je veux désormais avoir une belle voix.
01:08:36 - Vous êtes un...
01:08:38 - Je suis un rouet.
01:08:40 - C'est incroyable sur la raison de votre rédaction.
01:08:42 - C'est pas compliqué.
01:08:44 - Non mais vous pourriez jouer aux Français.
01:08:46 - Le principe, c'est que dans la rue,
01:08:48 les gens vous disent ce que vous avez envie d'entendre.
01:08:50 - Toujours.
01:08:52 - C'est fait.
01:08:54 - Je passe mon temps à dire ça.
01:08:56 - C'est des gens issus de l'immigration qui me parlent.
01:08:58 - Ah bon ?
01:09:00 - C'est vrai ?
01:09:02 - Ce que vous dites est faux.
01:09:04 - Ah bon ?
01:09:06 - C'était une attaque gratuite.
01:09:08 - Attendez, "exclusivement des Français",
01:09:10 faites attention aussi aux mots que vous employez.
01:09:12 Les gens issus de l'immigration sont exclusivement des Français.
01:09:14 - Ne me faites pas dire ce que je veux dire.
01:09:16 - Franchement.
01:09:18 - On peut avoir migré et puis être devenu Français.
01:09:20 - C'est quand on est Français de naissance
01:09:22 que c'est difficile de le faire admettre.
01:09:24 - Bien sûr.
01:09:26 - C'est-à-dire que n'importe quel sujet,
01:09:28 ici, ça s'enflamme immédiatement.
01:09:30 - C'est un bon principe de l'émission.
01:09:32 - Écoutons Emmanuel Macron sur...
01:09:34 Alors on va aller se baigner dans la scène.
01:09:36 1,4 milliard.
01:09:38 - Par votre engagement, par vos travaux,
01:09:40 on est en train de faire sur la Seine et la Marne.
01:09:42 C'est absolument clé.
01:09:44 - C'est clair.
01:09:46 - Rendre baignable la Seine et la Marne,
01:09:48 c'est évidemment un des héritages, là aussi,
01:09:50 de ces jeux.
01:09:52 - Un mot complet sur l'information.
01:09:56 La Seine et la Marne.
01:09:58 - Oui.
01:10:00 - La Marne était baignable, moi je me suis baigné dans la Marne.
01:10:02 - Oui, il y en a quelques-sequelles,
01:10:04 si vous me permettez.
01:10:06 - Vous avez tournu le bateau.
01:10:08 - Vous vous êtes baigné dans quoi ?
01:10:10 - Moi, je me suis baigné dans l'amour, monsieur.
01:10:12 Voilà, dans quoi je me suis baigné.
01:10:14 - Il n'est pas dans la potion magique.
01:10:16 - Bon.
01:10:18 Euh...
01:10:20 Non, pas de réaction particulière.
01:10:22 - Non, ça vous fait pas plaisir.
01:10:24 - Sauf que c'est la même promesse que Chirac,
01:10:26 mère de Paris.
01:10:28 - Je l'ai eu, on l'a passé hier soir,
01:10:30 mais d'abord, ça vous fait plaisir
01:10:32 de réécouter Chirac, parce que...
01:10:34 Non, non, pardon.
01:10:36 C'est une parenthèse.
01:10:38 - Je ne t'oblige jamais.
01:10:40 - Oui, d'accord, mais on ne va pas
01:10:42 faire un débat là-dessus.
01:10:44 Moi, ça ne me fait pas plaisir.
01:10:46 - Oui, mais il y a quelque chose
01:10:48 de sympathique dans l'extrait.
01:10:50 - Chez Chirac ? - Oui.
01:10:52 - Vous savez bien ce qu'on a dit de Chirac.
01:10:54 Vous croyez qu'il est très con et très gentil.
01:10:56 Il n'est ni con ni gentil.
01:10:58 Vous vous rappelez ?
01:11:00 - Oui, bien sûr, bien sûr.
01:11:02 Mais bon, à ce niveau-là, vous connaissez...
01:11:04 Vous avez connu des hommes politiques gentils
01:11:06 de très haut niveau ?
01:11:08 - Je cherche.
01:11:10 - Giscard était gentil ?
01:11:12 - Non. - Pompidou était gentil ?
01:11:14 - Non.
01:11:16 - De Gaulle était-il gentil ?
01:11:18 - Non.
01:11:20 - C'est une qualité politique.
01:11:22 - C'est pas une qualité politique.
01:11:24 - François Mitterrand était gentil ?
01:11:26 - Oui.
01:11:28 - François Mitterrand était gentil ?
01:11:30 - Non, mais...
01:11:32 - Il est gentil, monsieur Brochon.
01:11:34 Il est gentil, monsieur Brochon.
01:11:36 - Non.
01:11:38 - Mais sous une autre forme,
01:11:40 mais bien sûr que si.
01:11:42 Il croyait à l'amitié, lui.
01:11:44 - Ah oui, d'accord.
01:11:46 - Le mot gentil est piégé.
01:11:48 - Non, mais des gens qui sacrifient
01:11:50 beaucoup de choses à leurs amis,
01:11:52 on ne connaît pas beaucoup en politique.
01:11:54 C'était le cas de Mitterrand.
01:11:56 - Il a sacrifié des choses à ses amis.
01:11:58 - Ah ben oui, quand il a protégé Pellah ou Bousquet, oui.
01:12:00 C'est rare en politique.
01:12:02 - Mais alors le président actuel
01:12:04 protège ses amis aussi.
01:12:06 - Mais il n'en a pas, c'est différent.
01:12:08 - Il est tout seul.
01:12:10 - Il en a quelques-uns.
01:12:12 Il a au moins Alexis Collère.
01:12:14 - Oui.
01:12:16 - Il le protège bien, il l'apprécie,
01:12:18 puisqu'il l'admire plus que lui, ce qui est rare.
01:12:20 - Il se dit des choses,
01:12:22 des phrases étonnantes, après on réfléchit.
01:12:24 - Pascal, c'est lui qui l'a dit.
01:12:26 Emmanuel Macron a dit
01:12:28 "il est plus intelligent que moi".
01:12:30 Il l'a dit de peu de gens.
01:12:32 - C'est vrai.
01:12:34 - En tout cas pas de nous.
01:12:36 - Jamais vous avez dit ça de personne.
01:12:38 - Il l'a même pas dit de vous.
01:12:40 - Pas de passage plateau.
01:12:42 - On peut écouter Jacques Chirac.
01:12:44 - C'est la première fois que vous venez, monsieur Lévy.
01:12:46 - Oui, c'est très intéressant.
01:12:48 - Je vous souhaite absolument bonheur.
01:12:50 - On est bien, c'est un club.
01:12:52 - Ecoutons monsieur le président Chirac.
01:12:54 - Aujourd'hui, les poissons de Seine
01:12:56 sont parfaitement consommables
01:12:58 et ils ditent enfin le nombre,
01:13:00 la variété des espèces représentées
01:13:02 est en constante augmentation.
01:13:04 Au dernier recensement, plus de 25 poissons différents
01:13:06 trouvaient des conditions de vie
01:13:08 adéquates dans la Seine.
01:13:10 Voilà pourquoi j'affirme
01:13:12 que l'on peut rendre un fleuve propre.
01:13:14 Et j'ai d'ailleurs indiqué que dans 3 ans,
01:13:16 j'irai me baigner dans la Seine devant témoins
01:13:18 pour montrer que la Seine est devenue
01:13:20 un fleuve propre.
01:13:22 - Il a été maire de Paris,
01:13:24 il était au sommet de sa forme, c'est bien de le voir comme ça
01:13:26 et de garder cette image du président Chirac.
01:13:28 - Les gens autour de lui rigolent comme des mossus.
01:13:30 - Justement, Pascal, je peux dire un mot ?
01:13:32 - Oui.
01:13:34 - La grande différence entre Emmanuel Macron
01:13:36 et Jacques Chirac, c'est dans la manière
01:13:38 dont ils se prennent au sérieux.
01:13:40 Emmanuel Macron
01:13:42 parle très sérieusement de ce problème
01:13:44 capital qui n'intéresse personne.
01:13:46 Alors que Jacques Chirac, lui,
01:13:48 rigole profondément.
01:13:50 - C'est-à-dire que vous préférez les présidents
01:13:52 qui disent clairement qu'ils se foutent de notre gueule.
01:13:54 - Non, j'aime bien...
01:13:56 - Parce que Chirac, c'est quand même l'impression
01:13:58 qu'il se dégage de ce problème.
01:14:00 - J'aime bien les présidents qui savent apprécier
01:14:02 avec ironie la qualité de ce qu'ils disent.
01:14:04 Jacques Chirac a conscience
01:14:06 qu'il n'émet pas un discours fondamental.
01:14:08 - Non, mais là,
01:14:10 vous avez raison, mais ça,
01:14:12 il y avait quelque chose de léger
01:14:14 au départ chez Emmanuel Macron
01:14:16 et parfois un peu d'humour
01:14:18 qui manifestement,
01:14:20 depuis 5 ans ou 6 ans,
01:14:22 a complètement disparu.
01:14:24 Il y a des mots sentencieux
01:14:26 qui s'expriment et il y a une perception générale
01:14:28 et il faut toujours se méfier des gens
01:14:30 avec qui on ne peut pas rire, forcément.
01:14:32 - Vous avez raison.
01:14:34 - C'est pour ça qu'ici, au-delà de l'information
01:14:36 qui est souvent rude, nous essayons
01:14:38 de garder un certain climat
01:14:40 de légèreté.
01:14:42 - En dehors du combat, on peut avoir de l'ironie.
01:14:44 - Bien sûr.
01:14:46 - Embrassons-nous, Foley.
01:14:48 - Preuve de tentative désespérée.
01:14:50 - On a deux combats menés, Foley creuse une queue.
01:14:52 - Eric Zemmour. - Ce qui est difficile, c'est le second degré.
01:14:54 - Ah, c'est très dur, ça ne marche jamais.
01:14:56 - Ça ne marche jamais. Étienne Mougeot refusait le second degré,
01:14:58 par exemple, à TF1. Il disait toujours
01:15:00 "les gens ne comprennent pas".
01:15:02 - Il comprenait pas, c'est terrible.
01:15:04 - Il était très premier degré.
01:15:06 Par exemple, vous veniez dans son bureau,
01:15:08 vous lui disiez "on va faire une émission
01:15:10 de sport", il disait "oui, elle va passer quand ?"
01:15:12 Le dimanche, vous appelez ça "Dimanche Sport".
01:15:14 Vous voyez, c'était premier degré.
01:15:16 Il fallait vraiment toucher à chaque fois
01:15:18 avec de la com' le plus simple possible.
01:15:20 Eric Zemmour, le retour.
01:15:22 C'est ce soir.
01:15:24 C'est à 19h avec Christine Kelly.
01:15:26 Il sera là pour dévoiler
01:15:28 ce qui est écrit dans ce livre.
01:15:30 Nous avons pris l'engagement de ne pas dire
01:15:32 ou de ne pas parler de ce qu'il y a dans ce livre.
01:15:34 - Ah, n'en parlons pas, alors.
01:15:36 - Il n'y a pas 5 minutes d'accalmie, c'est pas possible.
01:15:40 - Je suis engagé à rien, donc...
01:15:42 - Non mais, oui, mais
01:15:44 vous vous êtes engagé...
01:15:46 Comment dire ? Moi, je m'engage pour vous
01:15:48 puisque vous êtes, je vous le rappelle,
01:15:50 non pas chez vous, en train de regarder la télévision...
01:15:52 - Pas encore, pas encore.
01:15:54 Dès la semaine prochaine.
01:15:56 - Et dès la semaine prochaine, ce sera le cas.
01:15:58 - Mais venez pas, on va prendre tout.
01:16:00 - Qu'est-ce que ça veut dire ? Vous allez nous quitter ?
01:16:02 - Oui.
01:16:04 - Maintenant, vous voulez pas revenir la semaine prochaine ?
01:16:06 - Je me tâte. Est-ce que c'est pas mieux chez moi ?
01:16:08 - Franchement, c'est pas gentil.
01:16:10 Vous avez quoi comme chien ?
01:16:12 - Des chats.
01:16:14 - Ah, des chats. Bon, c'est pas gentil.
01:16:16 - C'est du second degré, ça va.
01:16:18 Donc, je vous demande de ne pas parler du livre
01:16:20 pour respecter d'abord notre amie Christine,
01:16:22 notre amie Christine,
01:16:24 qui va recevoir ce soir Éric Zemmour.
01:16:26 Mais est-ce que ça s'inscrit ?
01:16:28 Est-ce qu'on peut en parler quand même politiquement ?
01:16:30 Ce livre est attendu. Pourquoi ce livre ?
01:16:32 Il répondra peut-être ce soir,
01:16:34 mais est-ce qu'il est toujours dans la sphère politique ?
01:16:36 - Jusqu'aux européennes, oui.
01:16:38 Après, on verra ce qui se passera aux européennes
01:16:40 et ça sera intéressant de voir qui sera la tête de liste
01:16:42 pour le reconquêtre aux européennes.
01:16:44 - C'est pas du tout dit que ça soit Éric Zemmour.
01:16:46 C'est largement possible que ça soit Marion Maréchal.
01:16:48 Alors, ce livre,
01:16:50 il y a plusieurs choses à l'intérieur.
01:16:52 Il y a évidemment, comment dirais-je,
01:16:54 ce qui s'est passé pendant sa campagne,
01:16:56 la synthèse de sa campagne présidentielle,
01:16:58 les grands épisodes,
01:17:00 il peut répondre aux polémiques, etc.
01:17:02 Il y a aussi toute une série de portraits,
01:17:04 notamment de ceux qui ont pu s'opposer à lui,
01:17:06 de personnes avec qui il a des comptes à régler.
01:17:08 Je dévoile rien en disant qu'il y a un portrait de Robert Ménard,
01:17:10 qu'il y a un portrait de Marine Le Pen.
01:17:12 Je ne vais pas dire ce soir ce qu'il dit précisément
01:17:14 sur l'un et sur l'autre.
01:17:16 De Michel Onfray aussi, avec qui il est en froid
01:17:18 depuis maintenant plusieurs semaines.
01:17:20 Et puis après, il va devoir,
01:17:22 pour tout vous dire, il me reste 100 pages à lire,
01:17:24 je les irai pour ce soir.
01:17:26 Et après, il va devoir se projeter dans le futur.
01:17:28 Et la prochaine élection, elle est connue de tous,
01:17:30 c'est les européennes.
01:17:32 Après, effectivement, politiquement,
01:17:34 il ne pourra pas encaisser un troisième échec
01:17:36 présidentiel, législatif, européen.
01:17:38 Il aura besoin d'avoir des députés européens.
01:17:40 Et le stade qu'il faut dépasser pour avoir des députés européens,
01:17:42 c'est 5 %. Donc il faut qu'il fasse 5 %
01:17:44 aux européennes pour essayer d'avoir
01:17:46 au moins un ou deux députés européens.
01:17:48 Sans dévoiler, évidemment,
01:17:50 le livre, est-ce que vous pensez que c'est un livre
01:17:52 qui a affaire polémique ?
01:17:54 Je pense qu'il y a des propos sur le Rassemblement national
01:17:56 qui n'ont pas été dévoilés dans la presse,
01:17:58 puisqu'il y a des propos qui ont été, des parties
01:18:00 qui ont été dévoilées déjà dans la presse
01:18:02 sur d'autres personnalités, ou sur Marine Le Pen,
01:18:04 mais pas les propos que j'ai en tête actuellement
01:18:06 sur le RN qui marqueront...
01:18:08 Je vous demande évidemment de ne rien dire, bien sûr.
01:18:10 Qui marqueront, et qui feront réagir le RN.
01:18:14 Bon, Audrey...
01:18:16 Sans rien dire, c'est saignant.
01:18:18 Autrui que c'est saignant ?
01:18:20 Ah oui, il va très fort. Voilà, c'est tout ce que je peux dire.
01:18:22 Oui, parce que par délicatesse, évidemment,
01:18:24 et puis par...
01:18:26 Et puis parce que vous me l'avez demandé, vos paroles sont pour moi, désordres.
01:18:28 Audrey Berthoud nous rappelle les titres du jour.
01:18:30 La commission mixte paritaire a débuté ce matin
01:18:36 à 9h.
01:18:38 7 députés et 7 sénateurs
01:18:40 cherchent un compromis sur la réforme des retraites.
01:18:42 Pour l'instant, ils se seraient mis d'accord
01:18:44 pour 43 ans sur les carrières longues,
01:18:46 mais les discussions sont toujours en cours.
01:18:48 Mathilde Pan, aux présidentes du groupe LFI à l'Assemblée,
01:18:50 a tweeté que la rapporteure LREM
01:18:52 se réjouit de l'accord qu'il va y trouver.
01:18:54 Une nouvelle journée de mobilisation
01:18:56 est organisée aujourd'hui.
01:18:58 Plusieurs raffineries sont toujours en grève.
01:19:00 Ce matin, le secteur de l'électricité reste aussi
01:19:02 très touché dans le Nord et le Pas-de-Calais.
01:19:04 Les premiers blocages ont eu lieu dès l'aube.
01:19:06 A la centrale thermique de Bouchens,
01:19:08 il y a 100% de grévistes.
01:19:10 Enfin, le trimestre anti-inflation
01:19:12 démarre aujourd'hui dans les supermarchés.
01:19:14 Les enseignes de grande distribution
01:19:16 se sont engagées à baisser les prix
01:19:18 sur une sélection de produits de leur choix
01:19:20 pendant trois mois.
01:19:22 Une mesure destinée à protéger les Français
01:19:24 face à l'inflation, selon Bruno Le Maire,
01:19:26 ministre de l'Economie.
01:19:28 - Eric Zemmour, merci.
01:19:30 Eric Zemmour qui s'était imposé
01:19:32 sur la viette médiatique ces dernières semaines
01:19:34 et qui était peu intervenu, par exemple,
01:19:36 sur la retraite, sur la réforme.
01:19:38 - Il a peu de temps de parole.
01:19:40 Reconquête a moins de temps de parole
01:19:42 que le Rassemblement national, les Républicains
01:19:44 ou d'autres. Il s'est exprimé sur les retraites.
01:19:46 Il a même revendiqué la paternité de cette réforme
01:19:48 puisque c'était quelque part la réforme
01:19:50 qu'il voulait mettre en place s'il arrivait
01:19:52 à l'Élysée. Alors certains, y compris
01:19:54 parfois dans son camp,
01:19:56 ont dit que ce n'était pas forcément
01:19:58 une bonne stratégie de revendiquer la paternité
01:20:00 de cette réforme, aussi un populaire.
01:20:02 Donc il a revendiqué la paternité de cette réforme
01:20:04 et donc on l'a quand même entendu deux, trois fois
01:20:06 sur notre antenne et sur d'autres, sur cette réforme des retraites.
01:20:08 - Et un mot sur Reconquête aujourd'hui.
01:20:10 Les soutiens qui étaient les siens
01:20:12 l'année dernière restent les mêmes
01:20:14 ou certains sont
01:20:16 repartis d'où ils venaient
01:20:18 ou sont partis dans la nature ?
01:20:20 - Il est très fâché avec Gilbert Collard
01:20:22 qui a fait une déclaration qu'on avait passée il y a deux semaines
01:20:24 chez Jordan Deluc sur C8 où il disait
01:20:26 qu'il fallait qu'il laisse sa place à Marion Maréchal.
01:20:28 Pour tout vous dire, j'ai changé il n'y a pas très longtemps,
01:20:30 il y a un instant avec un soutien d'Éric Zemmour,
01:20:32 Gilbert Collard et Jérôme Rivière,
01:20:34 dont je viens de vous parler, qui avait quitté...
01:20:36 - Qui a fait un bouquin, Jérôme Rivière.
01:20:38 - Exactement, qui a fait un livre où il s'en prend
01:20:40 à Éric Zemmour et à Sarah Knafo,
01:20:42 ont sorti une vidéo en ce moment même
01:20:44 pour critiquer Zemmour.
01:20:46 Donc oui, il y a des soutiens
01:20:48 qui sont partis, par contre Marion Maréchal
01:20:50 reste, Nicolas Bay reste, Guillaume Pelletier reste.
01:20:52 - C'est la politique et évidemment c'est un milieu
01:20:54 que vous connaissez. Quel est le plus
01:20:56 ancien des journalistes politiques sur ce plateau ?
01:20:58 C'est vous Dominique ?
01:21:00 - C'est moi, je m'en passerais mais...
01:21:02 - Vous avez commencé en quelle année ?
01:21:04 - Comment ? - Vous avez commencé en quelle année à suivre la politique ?
01:21:06 - Euh...
01:21:08 J'ai commencé à suivre la politique pendant la deuxième
01:21:10 guerre mondiale.
01:21:12 Oui, oui, mais comme journaliste depuis
01:21:14 58, 59. - Donc il n'y a rien de
01:21:16 nouveau sous le soleil ?
01:21:18 - Oh que si, mais ça serait le thème d'une émission ça.
01:21:20 - Merci en tout cas,
01:21:22 merci à monsieur Lévy,
01:21:24 alors on va suivre...
01:21:26 Comme il ne reste qu'une minute et vous,
01:21:28 vous reviendrez la semaine prochaine j'espère.
01:21:30 - Je vous laisse la parole bien volontiers.
01:21:32 - Monsieur Lévy, merci.
01:21:34 - Merci à vous de m'avoir invité.
01:21:36 - On va le suivre de près.
01:21:38 - J'espère qu'on aura pu
01:21:40 faire avancer les choses, mais on pourrait faire
01:21:42 une émission, d'ailleurs ça s'est souvent fait,
01:21:44 sur les difficultés pour
01:21:46 l'administrer face à son administration.
01:21:48 C'était Guy Thomas qui faisait ça, je me souviens
01:21:50 quand j'étais enfant au Séné sur
01:21:52 l'Europe 1, chaque matin il faisait ça.
01:21:54 - Merci à vous pour lui,
01:21:56 ça lui a fait chaud au coeur
01:21:58 de savoir que vous vouliez bien vous inviter.
01:22:00 - Eh bien écoutez, je sais que c'est un garçon
01:22:02 sensible, et donc
01:22:04 nous avons beaucoup d'affection, et je pense
01:22:06 à Éric Revelle aussi qui est un de ses amis,
01:22:08 et puis à beaucoup d'autres.
01:22:10 Effectivement, nous entretenons
01:22:12 les meilleurs rapports comme on dit. Arnold Cara
01:22:14 était à la réalisation, Ludovic Liébard était à la vision,
01:22:16 merci à Guillaume qui était au son, merci
01:22:18 à Marine Lençon, à Florian Doré,
01:22:20 toutes les émissions sont à retrouver
01:22:22 sur cnews.fr, Jean-Marc Morandini,
01:22:24 dans une seconde.
01:22:26 [SILENCE]