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  • 15/03/2023
Qu’est-ce qui arrive aux macronistes ? Pourquoi sont-ils si nerveux ? Qu’est-ce qui est arrivé au député Christophe Weissberg, pour qu’il “pète les plombs” sur CNEWS face au gilet jaune Jérôme Rodrigues ? Ou alors à Marlène Schiappa, mise en cause de manière assez rude par la réalisatrice et autrice Andréa Bescond, et qui en perd littéralement ses moyens ?

De quoi ces craquages sont-ils le nom ? Au risque de sombrer corps et biens dans la psychologie de comptoir, osons une hypothèse. Les macronistes, qui sont centristes donc autopersuadés d’être dans le camp du Bien, ne supportent pas d’être associés de manière systémique à la violence, à l’absence de conscience sociale, à la dureté. Et pourtant, ces derniers mois, les choix radicaux de leur champion, l’irascibilité de son obstination, et les moyens qu’il utilise ouvertement pour écraser des adversaires qu’il tient pour des ennemis dévoilent la nature du projet auquel ils participent.
Car Emmanuel Macron est en guerre et ne se cache même plus de l’être.

Dans cet épisode de sa chronique “L’actu démasquée”, Théophile Kouamouo analyse les contours de cette guerre. Qui est avant tout une guerre sociale, et dans laquelle il se sert des armes classiques comme la ruse, la peur et l’épée de Damoclès de la violence.

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Transcription
00:00 Il y a des phrases ou des tirades qui pour une raison ou une autre finissent par rentrer dans l'histoire, comme celle-ci.
00:08 J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.
00:15 Ou peut-être comme celle-là.
00:17 Celui qui n'accepte pas la rupture, la méthode ça passe ensuite.
00:24 Celui qui ne consent pas à la rupture avec l'ordre établi politique sur la soie, c'est secondaire, avec la société capitaliste,
00:35 celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent du Parti Socialiste.
00:42 Ou alors comme celle-ci.
00:49 Personne n'a craqué, personne n'a craqué et nous sommes là devant vous pour la réforme.
00:55 Oui, oui, si, si, je ne me moque même pas. Enfin, juste un chouïa.
01:01 Au fond, le point commun de ces prises de parole, c'est qu'elles ont su résumer à une époque donnée un état d'esprit, un combat, une disposition mentale, un air du temps, une thématique.
01:13 Celle de la nécessité de la résistance pour la première, de la rupture avec l'ordre établi pour la seconde et du craquage, c'est-à-dire de la guerre des nerfs pour la troisième.
01:23 Guerre des nerfs, guerre sociale, guerre tout court, c'est bel et bien une guerre qu'Emmanuel Macron mène au peuple dont il est censé être l'élu.
01:34 Et c'est peut-être parce qu'ils en sont conscients que les macronistes s'en trouvent mal à l'aise, stressés, irritables, susceptibles et multiplient les craquages diffusés en direct alors que le match vient juste de commencer.
01:51 Vous regardez un nouvel épisode de l'actu démasquée.
02:01 Mais qu'est-ce qui leur arrive ? Qu'est-ce qui arrive aux députés macronistes Christopher Weisberg ?
02:07 Il a suffi que le gilet jaune Jérôme Rodríguez l'accuse de n'être jamais entré dans un Lidl, histoire de pointer du doigt la déconnexion du pouvoir, pour qu'il se mette dans tous ses états.
02:20 J'ai jamais été dans un Lidl, qu'est-ce que vous en savez ? Qu'est-ce que vous en savez ? J'ai jamais été dans un Lidl. Moi je vais vous dire une chose.
02:27 Mais c'est n'importe quoi, c'est insupportable, vous vous rendez compte ? Jérôme, il insulte les gens.
02:34 Scénario similaire pour Marlène Schiappa sur le plateau de l'émission, c'est ce soir sur France 5.
02:39 Tout commence par une mise en cause assez dure de son travail par la réalisatrice et autrice Andrea Bescon, qui se décrit comme une militante contre les violences masculines faites aux femmes et aux enfants.
02:51 Il y a des femmes qui meurent, des femmes qui sont violées tous les jours, toutes les 7 minutes. Il y a une tentative de viol, 18 enfants violés toutes les heures, une femme qui meurt tous les 2 jours.
03:00 Vous pensez que vous me l'apprenez Andrea ?
03:02 Oui, je vous l'apprends visiblement, parce qu'à votre place, honnêtement, je ne serais pas comme ça, tout détendue, en train de sortir un livre.
03:09 Alors c'est bien visé et c'est aussi assez vicieux comme attaque. Marlène Schiappa en est à son 11ème livre depuis qu'elle est au gouvernement, soit plus d'un livre par an tout de même.
03:19 Et les mauvaises langues ne cessent d'ironiser en mode.
03:22 Soit elle ne fout rien dans son ministère, soit ses livres sont nuls. Mon petit doigt me dit que c'est peut-être les deux.
03:29 Ah, c'est pas gentil ça. Bref, piqué au vif, Marlène Schiappa met en avant son vécu et ses blessures intimes.
03:35 Vous pouvez dire à moi que je découvre les violences sexuelles, mais merde, pour ma part j'ai quelqu'un qui a été tué de coup de fusil, de féminicide dans ma face.
03:41 Andrea, s'il vous plaît.
03:42 Comme on pouvait s'y attendre, son interlocutrice ne recule pas et Marlène Schiappa brandit, certes en vain, l'épée de Damoclès de la censure.
03:52 Le débat est terminé, vous couperez, merci.
03:54 Pardon, on ne comprend pas, le débat est terminé.
03:57 Ça fait une heure sept qu'on débat, qu'on débat sereinement sur ce plateau, pardonnez-moi.
04:02 Mais vous trouvez que c'est serein de me dire à moi que je ne connais pas les violences faites aux femmes ?
04:05 Pourquoi je suis engagée sur ce sujet depuis l'âge de 15 ans ?
04:07 Il y a une telle compétence, il faut démissionner.
04:09 Andrea, est-ce qu'on peut juste laisser répondre à Marlène Schiappa ?
04:13 Avec votre ministre de l'Intérêt, avec votre garde des Sceaux.
04:16 De quoi ces craquages ont-ils le nom ? Au risque de sombrer, corps et biens, dans la psychologie de comptoir, osons une hypothèse.
04:24 Les macronistes, qui sont centristes, donc auto-persuadés d'être le camp du bien,
04:30 ne supportent pas d'être associés de manière systémique à la violence, à l'absence de conscience sociale, à la dureté.
04:37 Et pourtant, ces derniers mois, les choix radicaux de leur champion, l'irassidibilité de son obstination
04:44 et les moyens qu'il utilise ouvertement pour écraser des adversaires qu'il tient pour des ennemis,
04:50 dévoilent la nature du projet auquel il participe.
04:54 Souvenons-nous de ce qu'il disait à l'ère du Covid.
04:57 Nous sommes en guerre.
05:00 Nous y revoilà.
05:01 Et même les plus bienveillants ou les plus malhonnêtes des commentateurs
05:04 ne peuvent plus faire semblant d'ignorer la brutalité de la guerre sociale,
05:08 qui s'accélère devant nos yeux dans une sorte d'extraordinaire clarification.
05:13 Macron est en guerre et ne le cache même plus.
05:16 Si l'on s'en tient au sondage sur les soutiens et les adversaires de sa réforme,
05:20 il est en guerre contre les classes laborieuses,
05:22 contre les Français les plus modestes au profit des plus riches,
05:25 plus privilégiés que jamais dans l'histoire récente.
05:28 C'est l'économiste Michael Zemmour, présenté par BFM.com,
05:31 l'économiste qui fait trembler le gouvernement, qui en parle le mieux.
05:35 Pourquoi est-ce qu'il choisit cette réforme maintenant ?
05:37 Ça ne vient pas d'abord des retraites.
05:38 Il y a des réglages à faire sur les retraites, mais on aurait pu faire différemment au plus tard.
05:42 Il choisit de faire une réforme maintenant qui fait des économies,
05:45 pour des questions de finances publiques.
05:47 En fait, le gouvernement a un objectif de réduction de son déficit à 3% en 2027.
05:52 Il s'est lui-même créé une difficulté en baissant les impôts sur les entreprises,
05:56 la baisse des impôts de production,
05:58 et en baissant les impôts notamment sur les ménages aisés, la taxe d'habitation.
06:01 Donc il se crée un déficit, alors même qu'il doit le réduire.
06:04 On est aujourd'hui à environ 5%.
06:06 Et pour réduire ce déficit, il a fait un choix,
06:08 celui de réduire les dépenses publiques vite.
06:10 Et pour réduire les dépenses publiques, il a choisi les retraites.
06:13 Nous avons affaire à une sorte de Robin des bois inversé,
06:16 qui prend aux pauvres pour donner aux riches,
06:18 et qui est prêt à mettre la France à feu et à sang
06:21 pour maintenir le statu quo qu'il a construit.
06:24 Ok, on l'a dit et redit, mais face aux négateurs des évidences,
06:28 redisons-le encore une fois et n'y revenons plus.
06:32 Macron est donc en guerre et pas disposé à discuter avec ses ennemis
06:35 avant de les avoir sinon écrasés, du moins considérablement affaiblis.
06:40 Et ses armes de guerre sont banalement classiques.
06:43 "Tout art de la guerre repose sur la du prix",
06:47 disait Sun Tzu dans son célèbre ouvrage, justement intitulé "L'art de la guerre".
06:52 Et la du prix première, la ruse à partir de laquelle toutes les autres prolifèrent,
06:56 et bien elle est de nature électorale.
06:59 Depuis l'élection de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002,
07:02 la classe politique a intégré dans son logiciel le bénéfice qu'elle pouvait tirer
07:06 de la montée en puissance du FN puis du RN en challenger,
07:11 et aussi de sa présence au second tour.
07:13 Élue grâce à cette formule en 2017, Emmanuel Macron a tout fait
07:17 pour la rendre possible à nouveau en 2022.
07:20 On se souvient par exemple de l'hallucinant débat
07:23 entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin en février 2021.
07:27 Comment oublier en effet cet extrait ?
07:29 "Madame Le Pen dans sa stratégie de dédiabolisation,
07:32 on revient à être quasiment un peu dans la mollesse.
07:34 Je vous trouve, il faut vous reprendre des vitamines, vous n'êtes pas assez dure je trouve là.
07:37 Vous êtes prêtes, si je comprends bien, à ne même pas légiférer sur les cultes
07:40 et vous dites que l'Islam n'est même pas un problème.
07:42 Vraiment, vous êtes parti assez loin, ça va décevoir beaucoup de vos électeurs j'imagine."
07:45 "Madame Le Pen, je la sens un peu branlante, un peu molle sur les questions.
07:49 Prenez des décisions fortes."
07:51 Et aussi cet extrait.
07:53 "Il faut travailler pour le prochain débat présidentiel parce que vous serez encore de juger..."
07:56 "Ah donc vous la voyez déjà au deuxième tour."
07:58 "Vous n'avez jamais cette carte ?"
07:59 Mission accomplie.
08:01 Bref, la du prix première, je le disais, a consisté à dire,
08:05 entre les deux tours de la présidentielle de 2022 et juste après,
08:08 ce que l'ennemi attendait qu'on dise.
08:11 Par exemple.
08:12 "Eh bien figurez-vous que, moi qui suis un homme de gauche,
08:15 moi qui connais bien la gauche,
08:17 moi qui connais beaucoup de gens qui ont choisi Jean-Luc Mélenchon,
08:21 eh bien je sais très bien que nous avons des idées différentes mais des valeurs communes."
08:27 Ou encore.
08:29 "Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi,
08:35 non pour soutenir les idées que je porte,
08:39 mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite.
08:43 Et je veux ici les remercier
08:50 et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir."
08:55 Et puis, subrepticement, tout à coup.
08:58 "Je pense qu'il y a, comme vous le dites, dans une démocratie, des règles et un bon fonctionnement.
09:02 Il faut que les choses soient dites au moment où les choix démocratiques sont faits.
09:06 Et à l'élection présidentielle qui s'est tenue, somme toute, il n'y a que quelques mois,
09:10 et aux élections législatives qui ne se sont tenues, y compris qu'il y a quelques mois,
09:14 les choses ont été dites clairement."
09:16 C'est ainsi que le piège se referma.
09:19 On peut s'indigner et considérer qu'un tel cynisme est porteur de lourds nuages
09:24 et même d'orages violents, que cette instrumentalisation de nos institutions finira par les achever.
09:29 Car que dit la constitution de la très imparfaite Vème République ?
09:34 "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
09:40 Aucune section du peuple, ni aucun individu, ne peut s'en attribuer l'exercice."
09:45 Quand le peuple est manifestement, visiblement en désaccord avec ceux qui sont a priori ses représentants,
09:51 quand il descend dans la rue pour contester l'exécutif comme jamais dans la mémoire nationale,
09:57 quand à l'Assemblée nationale, comme au Sénat, des dispositions constitutionnelles jamais utilisées,
10:02 ou presque, sont utilisées pour fermer la bouche d'une partie des représentants en question,
10:07 et quand au final, ce sont les Républicains, c'est-à-dire une force qui représentait aux dernières présidentielles et législatives,
10:13 moins de 3% des inscrits qui permettent à la réforme de Macron d'être adoptée dans une des deux chambres législatives,
10:21 on peut dire qu'on est dans une crise de la représentation.
10:24 Et que le seul moyen politique d'en sortir sans voler au peuple la souveraineté nationale dont il est le seul dépositaire,
10:31 c'est la voie du référendum.
10:34 Mais nous ne sommes pas ici en politique.
10:36 Comme qui dirait ?
10:38 "Nous sommes en guerre."
10:40 Selon toute évidence, dans un premier temps, le pouvoir a pensé à se servir des armes classiques de fragmentation de l'opinion publique dans le style
10:48 "Les vilains cheminots ou raffineurs s'est privilégié contre les gentils travailleurs ubérisés, ces héros des temps modernes."
10:54 "Les vilains politiciens de la nupèce adeptes de l'obstruction contre les gentils syndicalistes raisonnables désirant l'examen de l'article 7."
11:01 "Les gentils grévistes pacifiques contre les méchants grévistes bloqueurs."
11:05 Mais cette fois-ci, ça n'a pas trop pris. Cordes trop usées, colère trop généralisée.
11:10 Les sociologues nous diront pourquoi.
11:12 Heureusement pour la Macronie et aussi un peu pour les chaînes d'info, la grève des éboueurs est arrivée.
11:18 Et le sujet des poubelles j'enchant les rues de Paris avec.
11:21 Dans les rues de la capitale, les poubelles débordent et les déchets s'entassent jour après jour sous le regard des abusés, des riverains.
11:30 "C'est inadmissible, je trouve. Et c'est honteux de voir Paris, que ce soit dans tous les quartiers, que ce soit dans le 16e, dans le 14e, c'est vraiment épouvantable."
11:41 "Je dirais même plus, c'est proprement épouvantable."
11:44 Dans le 16e arrondissement, les passants doivent se frayer un chemin pour continuer leur parcours.
11:49 Des tas d'ordures de plus en plus envahissants qui pourrissent la vie de cette habitante.
11:55 "Ça mérite d'être vu, c'est abominable."
11:58 "Je suis exaspérée, écœurée, que des mesures urgentes ne soient pas prises."
12:04 Vous vous imaginez, à cause de ces gens-là, ça grouille de petites bêtes.
12:08 "Les souriers, les rats, profitent de la situation."
12:11 "C'est en veille de rats, il y en a plein, il suffit d'aller derrière, c'est en veille de rats, alors j'ai une phobie totale, donc là le soir je dois aller travailler, et il faut franchir ça, donc c'est horrible, donc j'ai mon mari qui vient me chercher à 22h quand je finis le travail."
12:24 À ce degré de tension dramatique, l'arme de la peur et du "on va tous mourir" peut être brandie.
12:31 "Il y a un moment où le droit de grève doit s'effacer devant les risques sanitaires pour la santé de la population."
12:38 "C'est un équilibre, il y a un moment où un maire doit effectivement se dire, la santé de mes concitoyens, de mes administrés n'est plus assurée, il y a des risques."
12:50 "On l'a bien vu, encore une fois, on a été payé pour le savoir avec la crise de la Covid-19."
12:55 Et voilà, le mot magique est sorti, Covid-19.
12:59 Vous voulez vraiment mourir ? Vous en êtes vraiment sûr ? Si vous voulez survivre, arrêtez les conneries.
13:05 Semez la peur, vous récolterez la soumission.
13:09 C'est un fait difficile à contester.
13:12 La crise des gilets jaunes a montré aux Français le potentiel de violences brutes dont leur État était porteur.
13:18 Arrestations massives, jugements expéditifs, mutilés pour l'exemple, éborgnés comme Jérôme Rodríguez ou morts comme Zineb Redouane.
13:27 Cette fois-ci, les choses se présentent différemment.
13:30 Dans les premières semaines du mouvement, nous avons entendu la rengaine des cortèges qui se tiennent bien sages.
13:36 On a aussi entendu la petite musique sur la différence entre la méthode l'allemand brutale, clivante, et la méthode niunése plus arrondie, plus humaine.
13:45 Et pourtant, il suffit de jeter un œil attentif sur les publications des nombreuses vigies des violences policières
13:51 pour se rendre compte de la permanence d'un habitus comme ici et ici.
13:56 Nous sommes en face d'une montée de tension, certes progressive, mais inexorable.
14:02 Une montée de tension orchestrée par le pouvoir, dont le but d'avoir des prétextes pour frapper.
14:07 L'esprit même des lois sécuritaires votées après le mouvement des Gilets jaunes nous indique où va ce gouvernement.
14:13 Technopolis, drones, amendes délicieuses ou très grosses contraventions.
14:18 L'exécutif et ses relais parlementaires veulent individualiser la répression et taper au portefeuille des mécontents.
14:25 Dans toute guerre, les belligérants sont tentés d'affamer les nœuds.
14:30 Notre président est donc en guerre contre nous.
14:32 Il est en guerre et droit dans ses bottes, prêt à tout ou presque, selon des confidences recueillies et rendues publiques par le quotidien pro-business L'Opinion.
14:41 Le seul scénario où il lâchera, c'est si Paris est en feu, s'il y a un problème aigu de maintien de l'ordre, estime Gilles Savary.
14:48 Cela ne peut être qu'un scénario extérieur. Un mort dans une manifestation, un attentat, approuve un conseiller.
14:55 On en est là, nous le savons. Et les lieutenants de celui que Frédéric Lordon appelle le forcené de l'Elysée le savent.
15:03 C'est peut-être pour cela qu'ils paniquent.
15:06 Parce qu'ils sont eux-mêmes inquiets jusqu'au bautisme d'un chef qui est le faucon de son propre camp.
15:13 Restez connectés aux médias.
15:15 [Silence]

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