• l’année dernière
Mercedes Erra vient présenter ses engagements pour la lutte des droits des femmes et sa vision de la place des femmes dans la société.

Golshifteh Farahani donne un message engagé pour la situation des femmes en Iran.


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Transcription
00:00 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui
00:12 Mercedes Serra pour parler de droit des femmes.
00:15 Bonjour Mercedes.
00:16 Bonjour, ravie d'être là.
00:17 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:19 Mercedes Serra, on vous connaît comme businesswoman, comme femme d'affaires très reconnue en
00:24 France à la tête d'un groupe de publicité de communication à l'international et aussi
00:30 parce que vous êtes très engagée dans la lutte pour les droits des femmes et ce depuis
00:34 de nombreuses années.
00:36 Est-ce que vous pourriez m'expliquer pour commencer quelle a été la source de cet
00:41 engagement ou les sources de cet engagement en faveur des droits des femmes ?
00:44 Je ne sais pas, c'est très difficile à dire, il y en a tellement.
00:47 Mais en tout cas, je me souviens très bien qu'à l'âge de 6 ans, je n'avais pas
00:52 trouvé normal la vie de ma maman.
00:54 Je trouvais que celle de mon papa n'était plus marrante.
00:57 Je me disais qu'il vaut mieux que je fasse comme mon papa que comme ma maman.
01:01 Et je trouvais que ma maman avait beaucoup de talent et qu'on l'avait un peu enfermée
01:05 dans une maison.
01:06 Et ce n'était pas une mère au foyer, elle n'était pas du tout classique, elle s'embêtait
01:11 énormément.
01:12 Et donc je me disais qu'il y a quelque chose qui ne marche pas.
01:15 Et cette petite intuition a toujours été clé ensuite dans mon histoire.
01:22 Et je me suis aperçue qu'en effet, il y avait quelques problèmes.
01:25 Et puis, j'aime beaucoup cette notion d'égalité, ce droit humain.
01:30 Je pense que ce n'est pas que pour les femmes et les hommes, c'est pour le monde,
01:34 c'est pour les humains.
01:35 Et je trouve que ce n'est pas normal de traiter une partie du monde de façon différente.
01:41 Et je crois au talent des filles.
01:43 C'est formidable les femmes.
01:45 Bien sûr.
01:46 Et est-ce que c'est justement ce vecteur qui vous a poussée tout en haut ? Aujourd'hui,
01:51 vous êtes vraiment en haut dans les patronnes reconnues.
01:55 Non, mais c'est parce que je suis bonne.
01:58 Aussi.
01:59 Je suis bonne en pub.
02:00 Donc je suis compétente.
02:01 Moi, je crois qu'on a autant… on a de la compétence.
02:06 Là où j'ai été aidée, c'était que je n'ai pas douté dans ma tête.
02:10 Et après, je me suis aperçue qu'il y avait beaucoup de filles qui doutaient.
02:12 Et moi, je ne doutais pas.
02:14 On m'expliquait quand je suis sortie des belles écoles que j'ai fait.
02:18 Quand je suis sortie de ça, on me disait « mais tu veux t'arrêter dans ta vie ? »
02:23 « Pourquoi ? Pourquoi voulez-vous que je m'arrête ? »
02:26 « Pourquoi voulez-vous… »
02:27 Mais après, il faut quand même avoir une vie privée.
02:30 « Mais pourquoi voulez-vous que je n'ai pas de vie privée ? »
02:32 Et je ne comprenais même pas les questions.
02:35 Et surtout, je ne comprenais pas pourquoi on ne les posait pas au garçon qui était
02:38 à côté de moi.
02:39 Donc, je pense que cette absence de doute m'a beaucoup aidée.
02:43 Du coup, j'avais droit à l'ambition.
02:46 Oui, tout à fait.
02:47 Je ne freinais pas.
02:48 J'entendais en fait à l'occasion du 8 mars, donc il y a quelques jours, que quand
02:52 un homme part tard du bureau, on trouve qu'il a de l'ambition.
02:55 Mais quand une femme part tard du bureau, on se dit « elle ne s'occupe pas de ses
02:58 enfants, alors pourquoi elle fait ça ? »
03:00 Et donc, vous vous dites que vous n'êtes pas tombée dans ce piège-là en fait.
03:03 J'ai eu de la chance parce que je n'écoutais pas.
03:05 Donc, j'ai bien entendu plein de choses.
03:08 De la chance ou du talent alors ?
03:09 Je ne sais pas.
03:10 Je crois que j'ai eu une capacité quand même à m'arranger avec l'écoute.
03:13 Et donc, j'ai entendu quand je n'avais pas d'enfant, c'est parce que je n'avais
03:19 pas d'enfant.
03:20 Quand j'ai eu des enfants, c'était parce que je ne m'en occupais pas.
03:23 Il y a plein de choses.
03:24 On m'a dit que je ne trouverais pas de mari.
03:26 Moi-même, j'y croyais.
03:27 Je me suis dit « je ne vais pas le trouver ».
03:29 Des choses très compliquées et je pense qu'il ne faut pas écouter.
03:33 Moi, je trouve que j'ai de la chance.
03:36 J'avais de la chance de faire un métier que j'adorais.
03:38 Mais qu'est-ce qu'on me racontait ?
03:40 Au début d'ailleurs, j'étais un peu énervée parce que quand je voyais des filles,
03:44 c'était toujours « ah, mais j'ai mon premier enfant, c'est un vrai enjeu, un vrai problème ».
03:50 Et moi, je me disais « mais quel problème ? »
03:52 « Mais de quoi me parle-t-elle ? »
03:53 Après, je me suis calmée parce que j'ai compris qu'on traitait les femmes différemment
03:57 que les hommes et qu'il ne fallait pas être naïve.
04:00 Il fallait que je montre peut-être encore plus de talent qu'un homme et ça,
04:06 je trouve ça fatigant.
04:08 Forcément, ça l'est et je pense que c'est toujours malheureusement d'actualité.
04:11 Bien sûr.
04:12 Par exemple, de cette journée du 8 mars, journée internationale des droits des femmes,
04:16 qu'est-ce qu'elle symbolise pour vous aujourd'hui ?
04:19 Pour moi, elle est importante, enfin elle est importante,
04:21 elle est en même temps un peu absurde parce que la journée des femmes,
04:25 ça devrait être tous les jours notre journée des femmes.
04:27 Mais ma petite fille de 3 ans, elle m'a appelée aujourd'hui pour dire « bon anniversaire mamie ».
04:33 « Bon anniversaire ». Je lui ai dit « mais pourquoi tu me dis ça ? »
04:36 Elle me dit « parce que c'est la journée des femmes ».
04:38 Et je lui ai dit « bon anniversaire à toi ».
04:40 Du coup, elle m'a demandé un cadeau.
04:42 Je trouve qu'elle est très maligne.
04:43 Alors, parfait ça !
04:44 Elle est parfaite.
04:46 Donc voilà, c'est Nouria et elle a beaucoup, beaucoup de talent déjà.
04:50 Je pense qu'il faut absolument profiter, moi je suis simple,
04:56 tout ce qu'on nous laisse, il faut le prendre pour expliquer nos enjeux, nos problèmes,
05:02 ce qu'il faut régler, ne pas accepter ce qui ne va pas, continuer à dire.
05:08 Et en plus, on a un enjeu d'exemplarité, il faut qu'on proteste.
05:12 On a une partie du monde, l'Iran, l'Afghanistan,
05:16 toutes ces femmes qu'on oublie et qui en ce moment vivent des choses si dures,
05:21 ce n'est pas possible.
05:22 Donc je pense que ce 8 mars, il faut… et puis on continuera le 9 mars.
05:27 Tout à fait.
05:28 On en parlera le 10 aussi.
05:29 Et justement, vous parlez de l'international, vous êtes une citoyenne du monde.
05:35 Parlez-nous de vos engagements à l'international justement.
05:38 Il y a le musée de l'immigration, il y a aussi Human Rights Watch.
05:43 J'aimerais que vous nous en parliez.
05:44 En fait, c'est deux enjeux qui me tiennent beaucoup à cœur.
05:48 Je suis depuis 10 ans présidente du conseil d'administration du musée de l'immigration,
05:52 du palais de la Porte d'Orée.
05:53 Il faut que vous y alliez, d'abord, tous.
05:56 C'est important.
05:58 Et qu'est-ce qu'on fait dans ce palais ?
06:00 On explique l'histoire de l'immigration française.
06:03 Parce qu'on entend beaucoup de bêtises.
06:05 On entend qu'ils arrivent, qu'ils envahissent.
06:08 Non, ils n'envahissent pas la France.
06:09 Il faut se calmer.
06:10 On entend les vrais chiffres au musée de l'immigration.
06:13 On connaît la vraie histoire de la France.
06:15 Moi, je n'aime pas quand on dit que l'histoire de la France,
06:18 ce n'est pas une histoire exceptionnelle d'accueil.
06:21 Alors jamais un accueil, les bras ouverts, venez les étrangers, etc.
06:26 Mais notre histoire est liée à la capacité d'intégration qu'on a eue
06:31 de pays différents, de gens qui venaient de partout dans le monde,
06:35 avec un concept qui était important,
06:37 qui était qu'on avait quelque chose en commun ensemble,
06:40 mais que c'est nos diversités qui construisaient la France.
06:43 Donc je voudrais rappeler à tous que c'est nos diversités
06:46 qui construisent la France.
06:47 Et ça, pour moi, c'est un combat important.
06:50 Donc on va avoir une exposition permanente
06:53 qui rouvre au musée de l'immigration.
06:55 Il faut venir, vous aurez la vraie histoire de la France.
06:58 Vous aurez comment, à partir du XVIIIe siècle,
07:02 on s'est beaucoup ouvert parce qu'on avait besoin de l'immigration.
07:05 Et je voudrais juste dire aux Français aujourd'hui
07:07 que ce besoin de l'immigration, aujourd'hui, va être encore plus notable
07:11 parce qu'on va commencer à avoir un problème de démographie
07:15 et que, de toute façon, on ne va pas éviter le problème mondial,
07:18 à savoir que certaines gens sont obligés de quitter leur pays.
07:22 Qu'on ne va pas faire les naïfs.
07:24 Il va falloir trouver des bons systèmes d'accueil intelligents.
07:28 Je voudrais justement vous faire aussi écouter le message engagé
07:31 d'une autre femme qui se bat pour son pays depuis la France.
07:35 On regarde et on se retrouve après.
07:37 La révolution en Iran a commencé par les femmes, à cause des femmes,
07:44 avec les hommes, pour les femmes.
07:47 Et après, c'est devenu quelque chose qui est allé au-delà de l'humanité.
07:52 Et c'est pour ça, je crois, que c'est un événement historique.
07:55 On ne l'a jamais vu.
07:57 On parle de 8 mars.
07:58 Ce qui s'est passé en Iran cette année, c'est au-delà de l'imagination.
08:04 Parce qu'on n'a jamais vu dans l'histoire de l'humanité
08:06 que les hommes meurent pour les femmes, pour les droits des femmes.
08:10 C'est une révolution, je ne peux pas dire féminin,
08:13 je ne veux pas le mettre dans un cadre,
08:15 parce que c'est une révolution pour la liberté,
08:17 pour les droits des femmes, pour les droits des hommes,
08:20 pour le droit de l'homme.
08:22 Moi, il y a 40 ans, en Iran, je voulais déjà être un garçon.
08:26 Comment vous étiez ?
08:27 C'était quoi la gauche civité qui était en Iran ?
08:29 À vrai dire, je n'aimais pas être entourée par les femmes,
08:32 que là on est que les femmes.
08:34 J'étais tout le temps avec les hommes, en faisant des trucs des garçons,
08:39 des trucs vraiment des garçons.
08:42 J'étais comme un garçon, j'avais deux identités,
08:45 parce que j'ai rasé ma tête, mon prénom était Ami.
08:49 J'étais un garçon carrément.
08:51 J'ai complètement abandonné ma féminité en Iran,
08:54 parce que je pensais que ça m'arrête pour avancer.
08:58 Ça veut dire que pour devenir libre...
09:00 C'est ce qui était peut-être vrai.
09:02 C'est ça, c'est ce qu'on apprend aujourd'hui de cette génération-ci,
09:07 c'est que moi, pour être libre dans les rues,
09:09 j'étais obligée de raser ma tête et abandonner ma féminité.
09:12 Eux, ils veulent laisser leurs cheveux longs,
09:15 et ils ont le courage de ne pas les cacher.
09:19 Nous, on est tous les mêmes.
09:21 Si les femmes iraniens se battent pour la liberté,
09:23 ils se battent pour le monde.
09:25 Ils se battent pour la liberté de femmes dans le monde.
09:28 Oui, ils sont en Iran géographiquement,
09:30 ils sont iraniens, ils sont les femmes.
09:32 Mais chaque personne aujourd'hui qui se bat pour la liberté,
09:35 elle se bat pour l'humanité.
09:37 C'est pour ça qu'on ne peut pas les abandonner.
09:39 Le gouvernement islamique est un cadavre qui doit être enterré.
09:43 Nous, de l'extérieur, il faut mettre des clous devant.
09:46 On ne peut pas les tirer sur ce cadavre-là,
09:49 parce que ce n'est pas à nous de faire ça.
09:51 Mais la chose qu'on peut faire, c'est de serrer le chemin,
09:55 comme ça, il ne peut plus marcher, il ne peut pas tuer les gens.
09:58 C'est une monstre énorme.
10:00 Nous, on tend la main.
10:02 On dit "choisissez".
10:04 Vous voulez rester à côté d'un régime qui ment,
10:08 qui menace, avec la nucléaire, qui envoie des armes en Russie.
10:12 Vous voulez rester avec lui ou vous voulez rester avec le peuple iranien ?
10:16 Je crois qu'il faut rester dans le bon côté de l'histoire.
10:20 Merci beaucoup Gholshifteh, Farahani.
10:23 Effectivement, un mouvement impressionnant qui a lieu aujourd'hui en Iran,
10:28 très soutenu par les hommes, c'est ça aussi qui est très intéressant.
10:32 Bien sûr, parce que je pense que l'avancée des femmes va faire avancer les hommes.
10:38 Je ne pense pas du tout qu'on va perdre, que les hommes vont perdre quelque chose.
10:42 Je pense que les hommes aussi ont droit au collège et aux paternités.
10:46 Je pense qu'il faut se battre pour eux, pour qu'ils aient accès à leurs enfants.
10:50 Je pense que c'est plus intéressant si le monde s'équilibre.
10:53 Je pense que les femmes vont changer, les hommes vont changer.
10:56 Donc, il faut être très ouvert, mais on est très émus quand on entend ça.
10:59 Au musée de l'immigration, en ce moment, il y a une exposition des dessins faits par les femmes iraniennes.
11:06 Je vous conseille d'aller la voir. C'est fait avec les Beaux-Arts.
11:09 On a rassemblé finalement des œuvres faites par des Iraniennes.
11:13 Et vraiment, ce combat est un combat essentiel.
11:16 Oui, effectivement, allez-y, c'est vraiment un super musée.
11:20 Est-ce qu'il y a autre chose qui vous a marquée ?
11:22 Est-ce que vous, par exemple, vous aviez aussi envie d'être un garçon ?
11:26 Alors, pas du tout, parce que pour moi, ma maman, quand on était petit,
11:30 elle me demandait tout à moi et rien aux garçons.
11:33 Et donc, j'ai pensé qu'ils avaient un handicap.
11:36 Je me suis dit "ouh là".
11:38 Et parfois, je le pense encore.
11:41 Parce que je pense que de ne pas être élevée dans le concret,
11:44 de faire que le monde du concret, c'est pour la femme,
11:47 le monde de la maison, c'est pour la femme,
11:49 le monde de l'intériorité, c'est pour la femme,
11:51 le monde du caire, c'est pour la femme,
11:53 mais qu'est-ce qui reste aux hommes ?
11:55 Donc, je ne suis pas à l'aise avec ça.
11:58 Je n'ai jamais voulu être un homme.
12:01 Je suis super contente d'être une femme.
12:03 Et je pense que quand on les entend être obligés de couper
12:07 ces cheveux qu'elle a, qui sont magnifiques,
12:09 heureusement, ils ont repoussé.
12:11 Parce qu'il fallait être un homme pour pouvoir avoir droit.
12:14 Et combien de femmes au travail se sont déguisées en hommes
12:18 parce qu'il fallait en passer par un ?
12:20 Donc, non.
12:21 Les femmes, c'est magnifique.
12:23 Il ne faut jamais oublier ça.
12:24 On a une histoire.
12:25 On n'est pas exactement comme les hommes
12:27 parce qu'on a une histoire derrière, une histoire lourde.
12:29 On a porté beaucoup de choses.
12:31 Ça nous a rendu pas mal.
12:33 - Et quelle est votre envie d'agir dans les cinq prochaines années ?
12:35 - Moi, j'adore le titre de cette émission
12:39 parce que je crois toujours qu'il faut faire des choses.
12:43 Donc, vous voyez aujourd'hui, par exemple, le 8 mars,
12:46 l'année dernière, on était à Dubaï,
12:48 on montrait une étude sur les femmes,
12:51 sur leur rapport partout dans le monde à ce qui se passait.
12:54 On s'apercevait qu'on n'était pas si éloignés les unes des autres.
12:58 Cette année, on a voulu faire autre chose.
13:00 Donc, avec Sista et l'ONU,
13:02 on s'est dit qu'il fallait travailler sur le monde de la technologie,
13:06 le monde des sciences qui est trop coupé des femmes.
13:09 Donc, on a eu une idée qui était tout simple,
13:11 prendre des femmes de la tech,
13:13 prendre des hommes de la tech qui sont beaucoup plus suivis sur LinkedIn
13:17 et pour un jour, leur demander de quitter leur LinkedIn
13:20 et de le prêter à une femme de la tech.
13:23 Et je vois que notre président a bien aimé l'affaire
13:28 puisqu'il a lui-même ce matin joué le jeu.
13:32 - Il a joué le jeu.
13:33 Et effectivement, parce que cette émission est enregistrée le 8 mars,
13:36 ça sera diffusé le 12
13:38 et c'était en l'honneur de la journée internationale des droits des femmes
13:42 et j'avais très envie de passer cette journée avec vous, Mercedes Serra.
13:45 - Un plaisir.
13:46 - Merci pour tout ce que vous faites depuis de nombreuses années.
13:49 À très bientôt.
13:50 Quant à nous, on se retrouve aussi très vite sur C8 pour plus d'envie d'agir.
13:54 Merci.
13:55 - Si.

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