À Paris, la grève des éboueurs exaspère les riverains, qui redoutent un risque sanitaire

  • l’année dernière
Dans les rues de la capitale, les poubelles débordent, et les déchets s’entassent jour après jour, sous le regard désabusé des riverains.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Dans les rues de la capitale, les poubelles débordent
00:03 et les déchets s'entassent jour après jour
00:05 sous le regard des abusés des riverains.
00:08 C'est inadmissible, je trouve.
00:10 Et c'est honteux de voir Paris, que ce soit dans tous les quartiers,
00:15 que ce soit dans le 16e, dans le 14e, c'est vraiment épouvantable.
00:19 Dans le 16e arrondissement, les passants doivent se frayer un chemin
00:22 pour continuer leur parcours.
00:24 Des tas d'ordures de plus en plus envahissants
00:27 qui pourrissent la vie de cette habitante.
00:29 Ça mérite d'être vu, c'est abominable.
00:33 Je suis exaspérée, écœurée, que des mesures urgentes ne soient pas prises
00:39 puisque maintenant on voit qu'il y a difficilement accès à la résidence
00:45 et que des odeurs se dégagent ici.
00:47 Des mauvaises odeurs qui attirent les rongeurs,
00:50 les souris et les rats profitent de la situation.
00:53 C'est en veille de rats, il y en a plein, il suffit d'aller derrière,
00:56 c'est en veille de rats, alors j'ai une phobie totale.
00:59 Donc là le soir, je dois aller travailler et il faut franchir ça,
01:02 donc c'est horrible.
01:03 J'ai mon mari qui vient me chercher à 22h quand je finis le travail
01:07 parce que sinon je ne peux pas.
01:08 Des nuisibles qui ont une mauvaise image auprès de la population,
01:11 mais si certains redoutent des risques sanitaires,
01:14 les médecins se veulent rassurants.
01:16 Les gens ne vont pas être agressés par les rats
01:18 parce que de toute façon, ils auront de quoi largement se sustenter
01:21 et ils ne viendront pas agresser les passants.
01:24 Donc franchement, en dehors du côté esthétique et des odeurs
01:30 et peut-être du risque de glisser sur une peau de banane ou un objet glissant,
01:34 le risque, il est vraiment plus que minime.
01:36 Un amoncellement de poubelles qui modifie le paysage parisien,
01:40 bien loin du cliché et de l'imaginaire véhiculé par les films et séries.
01:44 De quoi surprendre les touristes en visite dans la capitale,
01:48 même s'ils ne sont pas tous du même avis.
01:51 On ne s'y attendait pas.
01:53 On pensait que tout serait propre et sentirait bon.
01:56 C'est un peu gênant.
01:58 Non, Paris est romantique.
02:00 Tout est beau.
02:02 C'est parfait, comme dans Emeline Paris.
02:06 Au départ, on pensait que ça ne concernait que la rue de notre hôtel
02:08 et qu'ils avaient oublié de ramasser les poubelles.
02:11 Puis on a vu que c'était partout pareil.
02:12 Mais ça ne nous dérange pas.
02:13 On est ici juste pour le week-end.
02:15 Alors on préfère en rire.
02:18 À quelques pas de la gare Saint-Lazare,
02:20 à proximité des grands magasins,
02:22 les sacs poubelles s'entassent face à cette brasserie.
02:25 Et la vue de l'intérieur est encore pire.
02:28 La grève des éboueurs s'installe dans la durée.
02:31 Et cela inquiète le personnel.
02:32 Au début, ça allait.
02:33 Mais là, au bout d'une semaine, on commence à reculer.
02:36 On commence à ne plus vendre ses tables du fait que la vue n'est pas très agréable.
02:42 Et puis, effectivement, on est d'accord avec ce mouvement.
02:46 Mais jusqu'à ce qu'il y ait un blocage total de ce qui touche les ordures ménagères,
02:52 il faudrait quand même qu'il y ait un service minimum assuré,
02:56 comme le fait la SNCF dans les transports,
02:59 qu'on puisse quand même un peu respirer.
03:01 Un service minimum espéré par la restauration,
03:04 mais aussi l'hôtellerie, car la situation empire de jour en jour.
03:07 Et il est impossible pour ces professionnels de stocker leurs déchets.
03:11 On est obligés de les sortir parce que nous,
03:12 avec les détritus des clients de nos chambres, etc.,
03:17 on est obligés de les sortir.
03:18 On ne peut pas les laisser dans l'hôtel.
03:19 On n'a pas la place.
03:20 Et pour des raisons de sécurité et d'hygiène,
03:23 on est obligés de les sortir.
03:24 Mais tout le monde fait comme nous.
03:25 Et forcément, ça s'entasse, ça s'entasse.
03:27 Au sixième jour de grève des éboueurs,
03:29 certains coins de rue de la capitale prennent des allures de décharge.
03:33 Une fois la nuit tombée, l'obscurité ne masque en rien la situation.
03:38 Certains clients de cette brasserie regrettent de devoir patienter dans un tel cadre.
03:42 C'est très fortement désagréable de faire la queue devant des poubelles.
03:45 On venait pour un week-end plaisant et on se rend compte que le plaisir sera avec les amis
03:51 et pas avec la ville de Paris comme on a l'habitude.
03:53 Autre établissement, mais même problème, avec une vue sur les poubelles.
03:58 Difficile pour ces amis d'avoir de l'appétit.
04:00 Tout ce qu'on a en face de nous, c'est...
04:03 J'ai pris des frites, je n'ai pas terminé.
04:04 Parce qu'on a une vision qui est extrêmement désagréable devant nous.
04:08 Dès qu'on va prendre un verre dans n'importe quelle barre, il y en a partout.
04:11 Des Parisiens dégoûtés et des élus agacés.
04:14 Plusieurs maires d'arrondissement réclament à la mairie de Paris
04:17 de faire appel à des entreprises privées pour ramasser les déchets.

Recommandée