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SportTranscription
00:00 Le décor est reposant, apaisant.
00:09 Pourtant à Biarritz, l'équipe de France de rugby à 7 s'apprête à disputer un tournoi
00:14 décisif.
00:15 L'enjeu ? Une qualification pour les prochains Jeux Olympiques.
00:19 Bonjour, bonjour vos amis ! A seulement 5 heures de leur premier match,
00:33 elles vont se mettre dans le rouge.
00:35 Physiquement.
00:36 C'est le moment du blow-out.
00:39 15 minutes sans aucune retenue.
00:40 Toutes ensemble.
00:42 Allez 3, 2, 1, hop ! Ensuite le rythme !
01:00 Ça fait du bien là ! Franchement elle était plutôt bonne.
01:25 Moi qui n'aime pas trop l'eau.
01:26 C'est plus agréable.
01:33 C'est pour toi !
01:44 Vice-championnes du monde, les Bleus ont 6 matchs en 2 jours pour aller à Tokyo.
01:51 La concentration, on reste au focus, rester lucide, la tête froide tout le temps.
01:57 Quoi qu'il se passe, la tête froide.
01:58 On a parlé de notre mission.
01:59 C'est notre mission.
02:00 Pour se qualifier, les Françaises doivent remporter le tournoi.
02:12 Mais elles chutent en quart de finale contre le Canada.
02:17 Ce sont les championnes olympiques, les Australiennes qui valident leur billet pour Tokyo.
02:23 Les Bleus doivent vite rebondir.
02:30 On sait ce qu'on veut, on sait qu'on a fait un gros match.
02:33 On a été très propre dans nos principes.
02:34 Encore 2, 3 petites conneries qui nous ont coûté cher et qui ne coûteront pas cher
02:39 sur la coupe d'Europe parce qu'on ne la refera plus.
02:42 On va arrêter les petits détails, continuer de bosser et ça va le faire.
02:46 Une mission qui les conduira un mois plus tard en Russie et qu'elles aborderont unies,
02:53 soudées, comme un clan, comme des sœurs.
02:56 On entend jusqu'à 15 ans !
03:09 La famille du 7, Chloé Pelle l'a rejointe il y a 5 ans, sans pour autant délaisser
03:17 les bouchons de l'île de France et la vie en entreprise.
03:20 On sait très bien que nous on ne pourra pas en vivre du rugby toute notre vie.
03:26 On sait très bien qu'il va falloir qu'on retrouve un autre travail dès qu'on aura
03:28 fini notre carrière et donc oui pour moi le double projet est très important.
03:33 Un impératif que partage Lina Guérin.
03:36 Avec une maman prof à Normale Sup, arrêter ses études n'était pas une option.
03:44 La négociation familiale a surtout porté sur le choix du sport.
03:49 Du rugby tout court ça lui a pas plu et après le rugby haut niveau ça lui a plu.
03:55 Elle a fait du sport haut niveau aussi donc non ça a été difficile mais elle a compris.
04:00 Par contre avant et après les marseillais, toujours un petit coup de fil.
04:04 C'est bon t'as bien révisé, comment ça s'est passé ?
04:08 Concilier travail et rugby requiert une certaine organisation.
04:13 Chloé est ingénieure au coeur de la sécurité informatique d'un grand groupe bancaire.
04:18 Un emploi temps partiel, aménagé pour elle.
04:23 J'arrive assez tôt au travail pour pouvoir repartir assez tôt pour pouvoir m'entraîner
04:29 le soir et j'essaie de faire en sorte, même quand je suis pas ici, de penser toujours
04:37 un petit peu à comment ça peut se passer quand je reviens.
04:40 Le thème d'organisation c'est de prévoir son arrivée bien sûr, de ne pas attendre
04:43 qu'elle arrive pour savoir quoi lui affecter.
04:46 Essayer de trouver avec elle des sujets qui vont l'intéresser aussi parce que c'est
04:50 quand même un cerveau.
04:51 Au delà d'être une sportive de haut niveau, c'est un cerveau de haut niveau.
04:54 Le droit de propriété est défini par le législateur.
04:59 Peu de répit également pour Lina, étudiante à distance en deuxième année de droit.
05:04 Elle partage son temps entre le terrain et la bibliothèque.
05:07 Et de disposer des choses de la manière la plus absolue.
05:11 Les enregistrements ils durent entre 10 minutes et 30 minutes.
05:16 T'en as 60 par matière.
05:18 T'as 15 matières.
05:19 Donc c'est long.
05:20 C'est très long.
05:21 Suivre cette famille du 7, c'est aussi aller à Rennes.
05:24 Fief de plusieurs joueuses de l'équipe de France, dont l'une de ses cadres, qui s'apprête
05:30 à faire son retour sur les terrains.
05:32 - Bonne reprise.
05:33 - Merci.
05:34 - T'es contente de reprendre ?
05:35 - Oui, après 10 mois, oui.
05:36 Jade Lepesque, prête à tous les sacrifices pour revenir, sauf à renoncer à la galette
05:43 saucisse.
05:44 - C'est un intérêt.
05:45 - C'est un intérêt.
05:46 - C'est un intérêt.
05:47 - C'est un intérêt.
05:48 - C'est un intérêt.
05:49 - C'est un intérêt.
05:50 - C'est un intérêt.
05:51 - C'est un intérêt.
05:52 - C'est un intérêt.
05:53 - C'est un intérêt.
05:54 - C'est un intérêt.
05:55 - C'est un intérêt.
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05:59 - C'est un intérêt.
06:00 - C'est un intérêt.
06:01 - C'est un intérêt.
06:02 - C'est un intérêt.
06:03 - C'est un intérêt.
06:04 - C'est un intérêt.
06:05 - C'est un intérêt.
06:06 - C'est un intérêt.
06:07 - C'est un intérêt.
06:08 - C'est un intérêt.
06:09 - C'est un intérêt.
06:10 - C'est un intérêt.
06:11 - C'est un intérêt.
06:12 - C'est un intérêt.
06:13 - C'est un intérêt.
06:14 - C'est un intérêt.
06:15 - C'est un intérêt.
06:16 - C'est un intérêt.
06:17 - C'est un intérêt.
06:18 - C'est un intérêt.
06:19 - C'est un intérêt.
06:20 - C'est un intérêt.
06:21 - C'est un intérêt.
06:22 - C'est un intérêt.
06:23 - C'est un intérêt.
06:24 - C'est un intérêt.
06:25 - C'est un intérêt.
06:26 - C'est un intérêt.
06:27 - C'est un intérêt.
06:28 - C'est un intérêt.
06:29 - C'est un intérêt.
06:30 - C'est un intérêt.
06:31 - C'est un intérêt.
06:32 - C'est un intérêt.
06:33 - C'est un intérêt.
06:34 - C'est un intérêt.
06:35 - On regarde droit dans les yeux toutes.
06:36 Interdiction franchement de se faire secouer à la maison.
06:39 Interdiction, on n'a pas le droit.
06:40 On est à la maison, on est chez nous, on est au groupe.
06:41 C'est le plus important et c'est pour ça qu'on est là.
06:42 Rugby à 7, rugby à 15.
06:43 Discipline rivale chez les garçons, beaucoup plus complémentaire chez les filles.
06:44 Des passerelles existent et les stars du 7 n'hésitent pas à jouer sur les deux tableaux.
06:46 - Jad, qu'est-ce qu'elle apporte en rentrant ? C'est un petit peu comme un petit jeu.
06:47 - C'est un petit jeu.
06:48 - C'est un petit jeu.
06:49 - C'est un petit jeu.
06:50 - C'est un petit jeu.
06:51 - C'est un petit jeu.
07:05 - C'est un petit jeu.
07:29 Le rugby à 7 est une discipline exigeante.
07:53 On y enchaîne les sprints sur le même terrain que le 15, pendant demi-temps de 7 minutes,
07:59 sans jamais aucun temps mort.
08:00 - On avance vers la touche coco, toujours un petit peu derrière et on vient fermer à
08:05 chaque fois, on les oblige à faire les passes.
08:07 Interdit de passer en épaule exté.
08:09 - Les déguisements, c'est quand même le plus chouette.
08:17 Mais c'est aussi loin du terrain que se façonne cette équipe.
08:20 - Là, on est coloré, là.
08:29 On est toujours bleu, blanc, rouge, finalement, en fait.
08:34 Et on est quand même bien coloré.
08:37 La philosophie est finalement assez simple, tout faire ensemble.
08:41 Même préparer ses repas, une manière originale de souder encore le groupe.
08:46 - Après 5-6 heures de cuisine, je pense qu'on prépare à une chanteuse.
08:56 - Elle a fait "Oh, tu peux prendre...
08:59 Tiens, tu peux prendre..."
09:00 - T'as pas besoin de prendre ma tête, tu prends juste ce qu'il y a dans le truc.
09:04 - Puisque tu me demandes, je vais prendre ta tête.
09:09 - Allez, huile d'olive.
09:10 - Pas possible, ça.
09:11 Merde, je t'ai dit non, pas d'huile d'olive.
09:12 - C'est grave ou c'est bon?
09:13 - Ah, c'est une aile.
09:14 - Pardon.
09:15 - Souvent, la nutrition du sportif, c'est vécu comme quelque chose de restrictif.
09:16 Donc on voulait vraiment sortir de ce schéma-là.
09:17 Via la nutrition, on crée une identité de l'équipe, dans laquelle on voit là, il y a
09:21 de la joie, de la bonne humeur.
09:22 Potentiellement, il y a toute l'équipe, après, on mange tout ensemble.
09:23 Donc c'est aussi un vecteur de cohésion.
09:24 - Point d'orgue de ce mode de fonctionnement.
09:25 - C'est vraiment un peu comme un ménage.
09:26 - C'est vraiment un peu comme un ménage.
09:52 - Vous êtes deux à avoir eu la chance de vivre la Coupe du Monde.
09:58 Le ressenti, c'était quoi?
09:59 - On se sentait toutes en forme, toutes un peu sur la même longueur d'onde.
10:00 - On se sentait toutes en forme.
10:01 C'est quoi?
10:02 Ça se sentait à quoi qu'on vivait bien?
10:03 - Le revient, c'est avoir ces moments-là pour déconner comme ce qu'on faisait, faire
10:04 des jeux le soir et en même temps être concentré aux entraînements et faire ce qu'on avait
10:05 à faire.
10:06 - C'est autour de ça qu'il faut avancer.
10:07 - Tu sais que c'est pour ça qu'il y avait eu des moments où Sophie, elle partait
10:08 sur la table, elle avait des moments où elle se sentait un peu...
10:09 - On s'est amusé ensemble et on savait que le moment où on était sur le terrain, c'était
10:29 là, c'était là qu'il fallait qu'on avance et que...
10:33 Pour l'objectif.
10:34 - Trois heures de discussion intense jusqu'à cet échange, sans filtre, entre la capitaine
10:39 Fanny Horta et une jeune joueuse, Ayaan Chayson, un peu hésitante sur le terrain quelques
10:44 heures plus tôt.
10:45 - Je me dis que je suis chez ma croisière et le fait qu'en plus ils me disent "fait
10:49 chier", du coup je me dis "pourquoi je suis là?"
10:51 - On a une façon de fonctionner qui est là, on commence à se connaître toutes ensemble
10:55 et effectivement, chaque fille qui va arriver va apprendre à connaître.
10:58 J'ai été virulente envers toi, tu vois, je l'entends, même si notre volonté première,
11:03 c'est de faire grimper très très vite.
11:05 - Tu dis "putain, on va bien aller", ok, mais que tu dises "putain" après que je te l'ai
11:10 envoyé, moi ça me fait chier, quoi, ça te donne une douceur, quoi, ça te donne une
11:13 coiffure de nez, quoi, non, putain, pardon, et même des fois, tu me dis "bah dis-moi
11:18 ça, gros, ça passe pas".
11:20 - Est-ce qu'on entend le fait qu'à des moments, clairement, il faut prendre un petit
11:25 peu sur soi.
11:26 Moi je te le dis franchement, comme ça dans ma culture à moi, "putain, fais chier",
11:30 enfin, franchement, je le perçois pas du tout comme une agression, même si c'est
11:35 dit de façon un peu virulente.
11:36 - Ayaan, est-ce qu'à des fois, il faut t'apaiser et te contenter, est-ce qu'au moins,
11:40 ça a du sens un petit peu ce qui s'est passé ? Ok, donc demain, je peux te dire "putain,
11:46 fais chier, gros".
11:48 Oui ?
11:49 - C'est bien que t'aies réussi à exprimer tout ça.
11:54 - Mais non, mais j'aime pas trop...
11:57 - Après, tu as le droit de m'en vouloir encore un petit peu.
12:00 Mais que demain, ça soit passé, ouais, d'accord ?
12:03 C'est en Russie que cette équipe atypique vient jouer son avenir olympique, à Kazan,
12:12 citée francophile depuis le passage des bleus du foot l'an dernier.
12:16 Mais pour les filles du set, l'endroit rappelle de mauvais souvenirs.
12:20 2015 et un tournoi disputé dans de drôles de conditions.
12:24 - Kazan, c'est particulier.
12:26 On sent que quand on y va, on est en terre à demi.
12:29 - Tout est mis en oeuvre pour que les Russes se qualifient.
12:32 À cette époque-là, c'était vraiment le duel France-Russie.
12:35 - On parle vraiment de rideau, donc réveillés par le soleil à 5h du matin.
12:38 - La première nuit, on s'est réveillés en se disant "mec, on a loupé le réveil".
12:41 - La nourriture un peu particulière aussi.
12:44 - Moi, j'ai jamais vu ça, on n'a pas mangé de viande pendant une semaine, tellement que c'était...
12:49 - Enfin, il y a eu... Profond qu'on ait été, il y a eu 5 intoxications alimentaires en Allemagne, en Hollande,
12:56 donc dans plusieurs équipes.
12:58 - On se dit "qu'est-ce que... C'est quoi, ce truc, quoi ?"
13:01 Mais à la fin, OK, d'accord, le défi, il est lancé, et là, on va y aller au bout.
13:06 Pour éviter toutes mes aventures, Damien Allard, le chef cuisinier, débarque en Russie,
13:12 un jour avant les filles, avec une dizaine de valises pleines.
13:18 Plus de 80 kg de vivres, il va cuisiner tout le week-end dans cet appartement.
13:23 - Jambon. Tiens, passe-le moi, s'il te plaît.
13:27 Ça, ça va aller là.
13:29 On retrouve un peu la démerde, quoi.
13:32 Surtout ça.
13:34 C'est surtout de l'improvisation, avec un minimum de...
13:38 - Préparation. - De préparation, quand même.
13:40 Alors, cru, on va avoir une vingtaine de kilos.
13:43 Et cuit, on en a une trentaine, à peu près, grosso modo.
13:47 On a préparé pour toute la durée de la compétition, jusqu'à dimanche soir.
13:51 100 % des repas.
13:53 Et dimanche soir, c'est la fête.
13:56 Une vie en autarcie pour l'équipe de France qui arrive à Cazan
14:00 à 2 jours du début de la compétition.
14:03 Elle découvre ce lieu loué par la fédération.
14:09 - Attendez-vous.
14:11 - Les joueurs y prendront tout leur repas,
14:13 à 200 m de l'hôtel officiel.
14:15 - Ouais, c'est chouette.
14:17 Ça crée des bons souvenirs, quoi.
14:19 Je pense que c'est quelque chose qui nous arrive rarement.
14:22 Et pour le coup, c'est assez...
14:24 C'est assez folklore, c'est top.
14:27 - Salut !
14:30 - J-1, dernier entraînement avant le tournoi.
14:34 Vérification des poids de forme, dans une atmosphère encore détente.
14:40 Détendue.
14:42 - C'est pas possible, j'ai pas pris 20 kg !
14:49 - C'est ça.
14:51 - Et t'as mangé hier soir ? - Oui, bah oui.
14:53 - Boulez, boulez, boulez !
14:55 - Allez, encore avance ! Avance, Malou !
14:58 Il faut aussi lever les dernières incertitudes
15:01 et décider du sort de Camille Grassinaud.
15:04 La meilleure marqueuse française de l'histoire est blessée à la cheville.
15:09 L'ultime test n'est pas concluant.
15:12 Premier coup dur du week-end.
15:17 - J'y arrive pas, ouais. Mon cul.
15:24 Bah, écoute, c'est comme ça, hein ?
15:26 - Bah, ouais.
15:28 - Faudra qu'on le change, hein. Faudra qu'on le change.
15:31 - Merci d'avoir essayé. - Ouais.
15:34 - A toi de plus mieux faire. - Allez.
15:36 - Donc Camille, comme promis, a serré les dents,
15:39 a tout fait pour jouer. C'est pas faisable.
15:43 Donc, Charlotte, tu rentres. Félicitations.
15:46 Et puis voilà, pour faire...
15:48 Pour faire dans le registre de ce que Camille aurait fait les mêmes choses.
15:52 Exactement pareil, voilà.
15:54 - Ce que vous allez faire ce week-end, c'est que la traduction de votre travail,
16:01 donc sur ce que vous avez fait, sur les résultats,
16:05 vous ne pouvez qu'avoir confiance.
16:07 Il faut que ce week-end, vous soyez plus affamé que les autres.
16:10 Parce qu'une qualification olympique, c'est une qualification olympique.
16:14 Donc si vous en avez plus envie que les autres, vous l'aurez.
16:17 - On sait que l'ambition, c'est la médaille.
16:19 À Tokyo, puis après, il y aura Paris, mais c'est la seule ambition,
16:23 c'est la médaille.
16:25 - Donc, en numéro 1, Marjot.
16:27 (applaudissements)
16:30 - J'en rêve depuis un moment, ouais.
16:50 J'ai eu plusieurs fois l'espoir de retour sur le terrain.
16:53 Sydney, puis le Canada.
16:55 Donc là, je me dis, c'est bon, je suis vraiment...
16:57 C'est pas la veille, mais finalement, je pars pas.
16:59 Donc je suis contente.
17:01 - Pas de faute à mère, mais elle est vraiment à la pelle dans les requins.
17:04 Allez, bonne nuit.
17:08 Face à une opposition modeste,
17:13 ce 1er jour doit permettre aux Bleus de se rassurer.
17:16 - Dès qu'on peut passer la nuit, on la passe.
17:21 Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
17:23 On leur laisse même pas une seconde d'espoir.
17:26 On leur laisse même pas une seconde d'espoir.
17:29 C'est clair, on les atomise.
17:31 On les atomise.
17:33 On les atomise en tout monde sur le passage.
17:36 La Moldavie.
17:51 L'Italie.
17:53 Et enfin, la Pologne.
18:03 3 équipes balayées,
18:05 3 matchs, 3 victoires,
18:07 19 essais inscrits pour un seul concédé.
18:10 - Il faut...
18:20 Demain, prendre conscience
18:22 que c'est la fête foraine qui commence.
18:24 On a dit qu'on voulait la queue du Mickey.
18:27 Donc très clairement, là, dès ce soir,
18:29 dès la récup', on ne pense plus qu'à ça.
18:31 Ça s'est passé comme on l'avait prévu.
18:33 Jusqu'ici, y a pas eu une surprise.
18:35 Dès demain matin, quel que soit l'adversaire,
18:37 c'est 3 coups de fusil qu'il faut mettre.
18:39 3 fois, la queue du Mickey, elle est dans notre poche.
18:42 Et on ne pense qu'à ça. Il n'y a que ça qui nous obsède.
18:45 Demain, on vient pour faire la guerre avec notre tête froide.
18:48 On s'interdit les cartons débiles
18:50 et on s'interdit les coups de melon en travers
18:52 qui servent à rien et qui nous subissent dans la merde.
18:54 OK ? Allez.
18:56 Dès le retour à l'hôtel,
19:00 il faut accélérer la récupération.
19:02 Mais aussi garder un oeil sur les rivales du week-end,
19:12 Angleterre et Russie.
19:14 - C'est la quille, hein ?
19:16 - Oui, c'est la quille.
19:18 - C'est la quille, hein ?
19:20 Dimanche 14 juillet, jour de fête nationale.
19:28 Jour J pour ce set de France.
19:31 C'est le début des matchs coups près.
19:37 Pour aller au jeu, la défaite est interdite.
19:42 - On augmente, on fait tout ce qu'on sait faire.
19:45 Tout ce qu'on sait faire.
19:47 Plein pot, plein pot, plein pot.
19:49 On débarque pieds au plancher,
19:51 et elles explosent au bout de 3 minutes.
19:53 Au bout de 3 minutes, il faut qu'elles voient le jour.
19:55 En défense, on monte un mur bleu en permanence.
19:57 Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
19:59 On est sur leur dos dès qu'elles ont le ballon.
20:01 Elles touchent le ballon, elles ont quelqu'un sur la gueule.
20:03 On vit trop de choses ensemble pour s'abandonner sur cette journée.
20:06 Cette journée, on se lâche, les meufs.
20:08 OK ? Allez.
20:11 En quarts de finale, la Roumanie ne pèse pas lourd.
20:15 Les 8 championnes du monde filent tranquillement en demi-finale.
20:18 Le plan se déroule sans accroc.
20:22 - Très bien, très bien. Rien à dire.
20:30 Surtout, gardons exactement la même chose.
20:33 Préparons-nous à un énorme combat tout à l'heure
20:36 avec autant d'intelligence, autant de lucidité.
20:38 On passe à autre chose, on prépare le prochain.
20:40 Allez, allez, allez !
20:42 Il faut déjà enchaîner.
20:44 Il n'y a que 4 heures pour se régénérer.
20:49 - Il faut jouer la zone de conflit juste derrière le bloc,
20:55 de façon à ce qu'elle soit obligée de reculer au saut.
20:58 C'est de l'or, hein, parce que là, y a plus personne.
21:01 Ce qui est très important, c'est là.
21:03 C'est que cette mâchoire-là, il faut qu'on garde le bord de ruck.
21:05 Il faut que cette mâchoire-là ait la 1re ici.
21:07 Il peut être parfois très proche.
21:09 Il faut les chasser.
21:11 Les chasser.
21:12 Les petits appuis sans arrêt, on les oppresse.
21:14 - L'équipe, en sont bien au contact à 2.
21:21 La porteuse de balle, toujours active.
21:23 Elle reste debout le plus longtemps possible.
21:25 L'autre, avant qu'elle tombe, elle est déjà collée au cul,
21:27 elle est déjà agrippée aux shorts.
21:29 Et dès qu'y a un espace, on y va.
21:31 Dès qu'y a un espace, on s'englouffre, on y va à fond.
21:34 Et toutes, toutes, toutes, toutes,
21:36 elles vont être cramées.
21:38 France-Angleterre, la rivalité est historique
21:48 entre les 2 meilleures équipes européennes.
21:50 2 nations qui ont fait de la qualification olympique
21:55 l'unique enjeu de leur saison.
22:05 - On va avoir 3-4 occasions.
22:07 Et là, clairement, faut en mettre 2 au bout, quoi.
22:09 Voilà, faut vraiment les mettre au bout
22:11 et conserver en un temps de plus.
22:13 Il reste moins de 2 minutes
22:23 quand Chloé Pell franchit la ligne.
22:25 L'essai ne sera pas transformé.
22:27 Encore 2 points de retard pour les Françaises.
22:30 Mais il reste une dernière possession.
22:33 Une balle de match.
22:35 - Allez, allez, faut passer à autre chose.
22:54 Faut passer à autre chose de suite.
22:56 C'est ça, le 7. Le 7.
22:57 Y a des choses qu'on maîtrise pas dans la vie.
22:59 Maintenant, maintenant, voilà,
23:01 il reste une voie pour y aller.
23:03 Et croyez-moi, on y ira.
23:05 Y a un match à gagner.
23:07 Donc, clairement, plus que jamais,
23:09 vous balayez celui-là, on ne pense qu'à une chose,
23:11 c'est celui qui arrive.
23:13 Allez, levez la tête.
23:15 (Applaudissements)
23:17 - C'est bon, les filles ?
23:43 - Voilà, on a 2 minutes.
23:45 On se les prend, si vous voulez, j'ai qu'une course soirée,
23:47 c'est reparti.
23:48 - C'est bon, vous savez quoi ?
23:49 On va y aller, on va y aller, on y ira.
23:51 On va se préparer.
23:52 Un an, peu à peu, j'ai l'Olympique, et on y ira, attention.
23:54 - Pour garder cet espoir olympique,
23:56 il faut donc impérativement battre l'Espagne.
23:58 Terminer 3e pour accéder à un dernier tournoi de repêchage.
24:03 - On ne va pas mourir.
24:05 Elles ne vont pas mourir.
24:07 Dans notre regard, dans la façon dont on récupère,
24:10 après une conséquence longue, dans le temps.
24:13 Charles, simple.
24:15 Franchement, tu vas nous faire avancer direct.
24:18 Chloé, tu ne poses pas de questions.
24:20 Notre buffe, tu es notre buffe.
24:22 Annecy, joue tes duels.
24:25 Joue tes duels.
24:27 Impose tes bras, tes longues, tes grandes.
24:30 Ça doit leur faire chier, ça, de venir te taper.
24:32 Monte les genoux.
24:34 Mets de la vitesse, impulse dès la prise de balle,
24:36 pam, car l'appareil.
24:38 Transperce le rideau, là.
24:40 La volonté d'avancer tout le temps, tout le temps, tout le temps.
24:44 Il faut qu'on s'envoie les filles. 14 minutes, on s'envoie.
24:46 On va se chercher cette 3e place.
24:49 C'est clair ? Allez.
24:51 - Allez, OK.
24:53 Au bord du gouffre, l'équipe de France se retrouve.
25:03 Sauvée par ce supplément d'âme,
25:05 cette complicité bâtie au fil des jours.
25:08 Le soulagement est immense,
25:22 même si l'objectif de qualification n'est pas atteint.
25:26 - Bien joué, France !
25:28 - Bien joué, France !
25:30 - Bien joué, France !
25:33 - Bien joué, France !
25:35 - Bien joué, France !
25:38 - Bien joué, France !
25:40 L'année prochaine, il restera une dernière chance
25:45 pour gagner sa place aux Jeux olympiques
25:49 et vivre à Tokyo la plus belle des aventures
25:53 entre soeurs.
25:56 - Je suis une nouvelle été, année.
26:00 - Je suis une nouvelle été, année.
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