• il y a 2 ans
Les éléments de langage de la Macronie se suivent et se ressemblent. Sous le soleil, rien de nouveau. Les membres du gouvernement s’ingénient à taper sur les grévistes, qui sont accusés de mettre le pays sans-dessus-dessous. Il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement et ministre chargé du renouveau démocratique Olivier Véran a carrément accusé les grévistes de favoriser la sécheresse dans le pays, et de retarder la diffusion du vaccin contre le papillomavirus. Cela montre bien l’inanité d’une communication gouvernementale, qui est complétement hors-sol et qui n’existe qu’à coup de petites phrases mal senties. Dans sa nouvelle carte blanche, notre journaliste Thomas Dietrich décortique les éléments de langage de Macron et ses proches, mais aussi la stratégie de communication gouvernementale à l’aune de la grève reconductible du 7 mars 2023. Le gouvernement aura-t-il aligné suffisamment de gaffes, au point de faire profil bas pendant un petit moment ? Après l’énorme fake-news sur la retraite minimale à 1200 euros, on peut le supposer. D’autant qu’en coulisses, Emmanuel Macron s’active sur le front législatif. Il tente de rallier à lui des élus Les Républicains qui pourraient le soutenir dans sa très contestée réforme des

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 c'est une vraie inversion de la culpabilité,
00:01 puisque en fait ce ne sont pas les grévistes qui s'en prennent au plus faible,
00:05 c'est le gouvernement avec leur fameuse réforme qui va obliger plein de gens,
00:09 et notamment les plus précaires, à travailler jusqu'à 64 ans.
00:12 Et on avait vendu, c'était la fameuse "fake news" d'Olivier Dubsopt
00:15 et de tout le gouvernement, une retraite minimale à 1200 euros pour chaque Français,
00:19 mais on se rend compte que ça c'était du vent, c'était de la tromperie,
00:23 et en fait il y a très peu de gens qui vont en bénéficier.
00:27 Donc le ballon de Baudruche s'est dégonflé, et finalement,
00:30 la vraie violence ce n'est pas les grévistes qui bloquent le pays,
00:32 mais un gouvernement qui bloque des millions de vies en forçant les gens à partir à 64 ans.
00:36 Ce ne sont pas les grévistes qui mettent le pays à genoux,
00:38 mais le gouvernement aujourd'hui, avec sa politique,
00:41 et les réformes qui se sont succédées depuis des années.
00:43 – Salut Thomas, ça va bien ?
00:51 – Salut Rémi Kenzo, ça va, tout va très bien.
00:54 – Alors tu es venu nous parler des éléments de langage de la Macronie
00:57 pour tenter de dissuader les grévistes de faire grève du coup.
01:00 – Ah oui, les cent péternels éléments de langage,
01:02 mais avant de revenir sur l'actualité chaude,
01:04 je voudrais refaire un petit voyage dans le temps et revenir à l'époque
01:07 où, au temps béni d'un président qui nous manque,
01:10 et qui était le mentor un peu d'Emmanuel Macron,
01:12 – Qui nous manque, doucement, attention, tu n'avances pas trop.
01:14 – Voilà, en tout cas c'est Nicolas Sarkozy,
01:16 tu sais, le marathonien des mises en examen et des combines douteuses,
01:20 et qui malgré tout continue toujours aujourd'hui à représenter la France
01:23 dans des événements officiels, encore aujourd'hui,
01:25 malgré ses condamnations judiciaires,
01:27 et puis à l'époque où il était président avait eu du flair quand même, on regarde ça.
01:31 – La France est en train de changer, elle change beaucoup plus vite,
01:35 et beaucoup plus profondément qu'on ne le croit.
01:37 Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit.
01:41 [Rires]
01:43 – Quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit,
01:46 alors il y avait déjà à l'époque une méconnaissance historique
01:49 de ce que c'est la France et de la capacité du mouvement gréviste,
01:52 qu'on a vu pendant le Front populaire en 1968, etc., en 1996,
01:55 à faire face et à faire céder les gouvernements successifs,
01:58 mais c'est vrai que ça ne s'est pas trop réalisé dans le temps,
02:01 et on est aujourd'hui en 2023, et on a vu toute la mobilisation qu'il y a
02:04 depuis janvier contre la réforme des retraites.
02:07 Alors justement, face à ça, comme il y a encore de la grève,
02:10 et comme les gens s'en aperçoivent, la Macronie est bien obligée de faire face,
02:14 et les ministres se relaient les uns après les autres
02:17 pour essayer de distuader les Français de faire grève.
02:20 - Il y a des ministres qui tirent à bout les rouges sur les grévistes.
02:24 - Oui, il y en a des très bons, et je crois qu'on tient notre champion de la semaine.
02:27 Donc il y a quelques jours, c'est Olivier Véran,
02:29 qui est porte-parole du gouvernement, mais aussi, on le sait moins,
02:32 mais c'est assez savoureux, ministre chargé du Renouveau démocratique.
02:35 Tenez-vous bien, accrochez-vous à votre chaise, il faut l'écouter.
02:39 - Mettre la France à l'arrêt, ce serait laisser filer une crise
02:41 qu'on peut encore éviter.
02:44 L'absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France
02:47 fait peser un risque extrêmement fort sur l'état de nos réserves en eau,
02:50 cet été. Mettre le pays à l'arrêt, c'est prendre le risque
02:53 d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire, voire humaine,
02:56 dans quelques mois. Alors que chaque seconde compte,
02:59 le gouvernement a demandé aux préfets de prendre dès à présent
03:02 des mesures exceptionnelles, graduelles, temporaires,
03:06 de limitation ou de suspension des usages de l'eau non prioritaires
03:09 pour les particuliers et les professionnels.
03:12 - Alors en fait, moi, j'ai ma petite théorie pour ça.
03:14 Je pense qu'il faut un pari au gouvernement, il faut une sorte de bingo,
03:17 où ils doivent caser des mots en conférence de presse.
03:19 Et là, Olivier Véran, il a tiré "catastrophe écologique",
03:22 "sècheresse", "train du futur", "papillomavirus",
03:25 et tout ça, on doit les remettre dans le bon ordre pour taper sur les grévistes.
03:28 Mais c'est quand même hallucinant, ces éléments de langage,
03:30 c'est quand même du jamais vu. On a l'habitude des éléments de langage
03:33 qui disent, vous savez, les grévistes, les méchants grévistes,
03:36 bloquent les gentils Français qui veulent aller travailler
03:39 et prendre leur RER le matin.
03:40 Mais là, c'est quand même assez savoureux.
03:43 On a l'impression qu'il y a un certain hubris chez les membres du gouvernement.
03:46 Là, il y a carrément Olivier Véran qui promet les 10 plaies d'Egypte
03:49 aux grévistes, s'ils bloquent le pays,
03:53 il se prend un peu pour Moïse, c'est quand même assez hallucinant.
03:55 En gros, le message est "faites la grève et vous récoltez la coupe paucalypse".
03:58 Alors évidemment, c'est un peu choqué.
04:01 Olivier Véran s'est excusé deux, trois jours plus tard,
04:04 tu vois, à demi-mot, un peu contri,
04:07 mais quand même, c'est quand même assez hallucinant.
04:10 On a l'impression que la prochaine fois, les grévistes seront responsables
04:13 de "La fin dans le monde", de "La sixième extinction de masse"
04:15 et des films catastrophiques de Bernard-Henri Lévy.
04:17 Donc bon, c'est tellement gros que bon, c'est passé.
04:21 Mais il faut quand même se souvenir, ce qui est assez savoureux,
04:23 c'est qu'Olivier Véran, il n'a pas toujours été comme ça.
04:25 Avant d'être ministre chargé du Renouveau démocratique,
04:28 il a été, dans une autre vie, neurologue au CHU de Grenoble
04:33 et il tenait quand même un tout autre discours sur la grève.
04:36 – On en arrive à la dernière solution possible,
04:42 puisque toutes les tentatives pour essayer de négocier directement
04:45 avec le ministère se sont révélées totalement inefficaces.
04:50 – Olivier, internant neurologie, est en dixième année,
04:53 l'avant-dernière de ses longues études.
04:55 Il fait partie des meneurs de cette grève.
04:57 – Tu connais la chanson de Jacques Dutronc, "Je retourne ma veste",
05:00 donc je vais éviter de vous la chanter, parce que sinon, il va se mettre à pleuvoir,
05:04 alors ça résoudra peut-être le problème de sécheresse dont parlait Olivier Véran.
05:08 Mais vraiment, trêve de blagues, on a vraiment des successions
05:11 à ces derniers jours, d'éléments de langage un peu éculés,
05:14 et on en a un qui est très bon quand même dans la petite phrase,
05:17 c'est le ministre délégué au compte public, Gabriel Attal.
05:19 Gabriel Attal qui a quand même les dents qui raient le parquet,
05:21 qui fait une carrière fulgurante, et qui, après vous avoir vendu
05:25 le service civique, est en train de nous vendre quand même
05:27 la réforme la plus injuste de l'ère Macron,
05:29 et quand même des réformes injustes il y en a eu, on écoute Gabriel Attal.
05:32 – Je respecte le droit de grève, le droit syndical qui est constitutionnel,
05:37 maintenant j'appelle à deux choses, j'appelle à la responsabilité,
05:42 et j'appelle aussi à sortir de l'hypocrisie ou d'une forme d'hypocrisie.
05:45 Quand j'entends des responsables expliquer qu'ils veulent bloquer la France,
05:49 en réalité c'est les Français qui vont bloquer.
05:51 Quand j'entends certains qui disent qu'ils veulent mettre l'économie à genoux,
05:54 c'est les travailleurs qui vont mettre à genoux.
05:56 Et surtout c'est toujours ceux qui sont les plus en difficulté,
06:01 ceux qui trinquent en général c'est ceux qui triment,
06:03 c'est-à-dire les Français qui doivent se lever le matin,
06:05 prendre leur métro, leur RER, leur voiture pour aller travailler.
06:08 Les cols blancs, en général ils peuvent télétravailler,
06:11 en général ils peuvent aller travailler en vélo parce qu'ils habitent pas très loin de leur travail.
06:14 Ceux qui galèrent le plus quand il y a des blocages,
06:16 c'est les Français qui travaillent le plus dur.
06:18 Et c'est pour ça que j'appelle à la responsabilité.
06:20 – Franchement Thomas on a l'impression d'entendre ces éléments de langage tout le temps.
06:24 – Et en Macronie ils ont quand même des très bons conseillers
06:27 qui vous pondent des super petites phrases,
06:29 alors on aimerait quand même que le gouvernement s'occupe plus
06:31 des gros problèmes que des petites phrases,
06:33 mais à commencer notamment par l'inflation qui grève le budget des Français,
06:37 qui va encore augmenter, on parle de 10% de hausse de prix alimentaire
06:41 dans les mois à venir, on parle même d'un mars rouge.
06:44 Alors les éléments de Gabriel Tasse ça fait absolument pas mouche
06:46 puisque encore aujourd'hui il y a 68% des Français qui sont,
06:49 selon un dernier sondage, opposés à la réforme des retraites.
06:52 Mais surtout c'est quand même l'aberration de ces éléments de langage qui posent question,
06:56 c'est-à-dire comment il peut arriver à dire ça ?
06:59 Parce que c'est une vraie inversion de la culpabilité,
07:01 puisqu'en fait ce ne sont pas les grévistes qui s'en prennent au plus faible,
07:05 c'est le gouvernement avec leur fameuse réforme qui va obliger plein de gens,
07:09 et notamment les plus précaires, à travailler jusqu'à 64 ans.
07:12 Et on avait vendu, c'était la fameuse "fake news" d'Olivier Dubsopt
07:15 et de tout le gouvernement, une retraite minimale à 1 200 euros pour chaque Français,
07:19 mais on se rend compte que ça c'était du vent, c'était de la tromperie,
07:23 et en fait il y a très peu de gens qui vont en bénéficier.
07:26 Donc le ballon de Baudruche s'est dégonflé,
07:29 et finalement la vraie violence c'est pas les grévistes qui bloquent le pays,
07:32 mais un gouvernement qui bloque des millions de vies en forçant les gens justement à partir à 64 ans.
07:36 Ce ne sont pas les grévistes qui mettent le pays à genoux,
07:38 mais le gouvernement aujourd'hui, avec sa politique,
07:41 et les réformes qui se sont succédées depuis des années.
07:43 – Et justement quand le gouvernement n'a plus d'argument,
07:46 le gouvernement finit aussi par dire absolument n'importe quoi,
07:49 comme le ministre délégué aux transports Clément Beaune, on l'écoute.
07:52 – Et pour le journal du 7 et le même, pour les transports du quotidien,
07:56 toutes celles et tous ceux qui ont la possibilité de télétravailler,
07:59 évidemment de s'en saisir, on a vu dans les journées de mobilisation précédentes
08:02 que les Français se saisissaient de ces nouveaux outils,
08:04 mais tous ne le peuvent pas, je l'en suis conscient,
08:06 tous ceux qui le peuvent, évidemment je les invite à le faire.
08:09 – Comment vous travaillez à essayer de l'analyser,
08:12 d'essayer de baliser les répercussions de cette mobilisation ?
08:14 Comment est-ce que vous anticipez ça ?
08:15 – Les grandes entreprises publiques dont la SNCF s'organise au mieux,
08:19 il n'y a pas de miracle possible, quand il y a des grèves, il y a des impacts.
08:21 Mais pour que les plans de transport soient les mieux assurés possibles,
08:25 il y aura une communication en tout début de semaine,
08:27 sans doute lundi matin, pour dire exactement quels sont les impacts,
08:30 ligne par ligne, pour que chacun ait l'information la plus fiable,
08:33 et puis on travaille aussi par le dialogue,
08:35 parce que même dans cette période, il doit y avoir encore un dialogue,
08:37 interne aux entreprises, avec les forces syndicales,
08:40 pour que le climat général soit, disons, le moins tendu possible,
08:45 et qu'on ne soit pas dans un moment de blocage.
08:48 – Alors je ne vais pas commenter les propos du ministre des Transports,
08:51 parce que c'est un vide intersidéral,
08:53 sauf peut-être pour dire qu'ils se contredisent un peu entre eux,
08:55 c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'ils ne s'écoutent même pas les uns les autres,
08:58 puisque Gabriel Attal a dit, vous savez, le télétravail,
09:01 ça concerne que l'école blanc,
09:05 évidemment les gens qui sont en première ligne, les boulangers,
09:08 les gens qui sont les conducteurs de train,
09:11 et tout simplement, ils sont obligés d'être au travail,
09:13 et là vous avez quand même le ministre des Transports, Clément Beaune,
09:15 qui encourage les gens à aller télétravailler,
09:18 ça montre bien la déconnexion finalement du gouvernement
09:21 avec une grande partie des Français,
09:23 mais il y a aussi quelque chose d'assez intéressant,
09:25 c'est que toutes les interventions que vous avez vues datent d'il y a quelques jours,
09:28 alors ça a un peu repris cet après-midi,
09:30 puisque le gouvernement essaye de se défendre face à la mobilisation importante
09:33 qu'il y a eu aujourd'hui 7 mars,
09:35 mais c'est vrai que depuis le week-end dernier,
09:39 et puis hier encore, alors qu'on s'attendait à ce que le gouvernement tire à boulet rouge
09:41 sur les grévistes en sortant ces fameux éléments de langage,
09:44 il y a quand même un silence un peu gêné,
09:47 comme si le gouvernement avait compris que ça ne servait pas à grand-chose de parler,
09:50 que ça ne servait pas à grand-chose de ressortir les mêmes arguments éculés,
09:54 et puis comme il y a une certaine propension des ministres à faire des bourdes,
09:58 on s'est dit que c'était peut-être mieux de mettre la pédale douce sur la communication,
10:02 de manière à ce que personne ne fasse de gaffe et jette de l'huile sur le feu,
10:05 surtout après ce qui s'est passé quand même sur la retraite à 1 200 euros,
10:09 la retraite minimale à 1 200 euros pendant un mois,
10:12 et le gouvernement avec la confiscée quand même d'une certaine presse
10:14 qui a été très peu regardante, a vendu ce dispositif qui en fait était une énorme fake news.
10:19 Donc peut-être que le gouvernement compte simplement sur l'essoufflement du mouvement,
10:25 c'est le principe de Sénèque qui dit que pour faire taire,
10:27 autrui commence par se taire,
10:29 et aujourd'hui peut-être que le gouvernement se dit que le meilleur allié c'est le temps,
10:32 parce que les grévistes en fait c'est dur, c'est difficile de faire grève parce qu'on perd du salaire,
10:38 on est obligé de faire des sacrifices,
10:40 et avec un contexte économique qui est quand même très difficile,
10:42 avec une inflation qui est galopane,
10:44 peut-être que finalement ce n'est pas le gouvernement et sa détermination
10:47 qui ont raison du mouvement, mais peut-être bien finalement le temps.
10:52 – Oui parce que surtout qu'en face Emmanuel Macron
10:55 est de moins en moins isolé dans la bataille législative,
10:58 on écoute d'ailleurs à ce sujet le sénateur Léry Publicain, Bruno Retailleau.
11:01 – Vous lui dites quoi au Président de la République qu'il faut tenir bon ?
11:05 – Je lui ai dit de tenir, je pense que je l'ai toujours pensé,
11:08 d'ailleurs au Sénat vous savez que depuis 4 ans nous votons cette réforme,
11:11 on ne la vote pas parce qu'il faut embêter les Français,
11:14 c'est tout simplement, il y a deux faits qui sont des faits incontournables,
11:18 dans les 10 prochaines années plus de 150 milliards d'euros de déficit,
11:22 et surtout un déséquilibre toujours plus de retraités, de pensionnés,
11:28 toujours moins de cotisants.
11:29 – Est-ce que vous avez des craintes sur la détermination de l'exécutif ?
11:32 – Non parce que j'ai toujours pensé que reculer pour Emmanuel Macron
11:36 ce serait abdiquer, sur le plan symbolique évidemment,
11:38 mais qu'en réalité s'il reculait il ne pourrait plus réformer
11:43 et s'en serait terminé de son quinquennat, ce quinquennat particulier déjà
11:47 puisqu'on sait qu'il ne pourra pas se représenter,
11:49 donc il est en quelque sorte constitutionnellement affaibli,
11:52 mais l'affaiblissement politique je pense qu'il ne s'en remettrait pas.
11:56 – Après ça, après on l'a vu que Macron se soit fait tresser des louanges
12:01 par la droite, les républicains qui doutent encore que Macron est de droite,
12:05 ça fait longtemps qu'on a cessé de se poser des questions,
12:07 et surtout il y a une stratégie chez les républicains qui sont en force au Sénat,
12:11 et notamment la réforme des retraites est en train d'être examinée au Sénat,
12:14 et les républicains ont un objectif d'exister en 2027,
12:18 ils sont à couteau tiré pour savoir lequel des deux tiendra la corde,
12:21 et surtout ils veulent paraître dans le paysage politique
12:25 puisque c'est quand même difficile pour eux,
12:26 Macron a fait une réforme qui était contenue
12:27 dans le programme présidentiel de Valérie Pécresse en 2022,
12:30 à savoir, c'était la retraite à 65 ans, mais ça se rapproche quand même,
12:33 donc vous avez des camps qui se créent entre les républicains
12:37 et que la Macronie je pense s'ingénie à diviser,
12:40 on a d'un côté Éric Sotti et Bruno Retailleau, on l'a entendu,
12:43 qui soutiennent la réforme des retraites, et puis en face Xavier Bertrand,
12:46 et puis le député LR Aurélien Pradié qui sont beaucoup plus…
12:52 d'une droite sociale plutôt opposée à la réforme des retraites.
12:56 Bref, ce qu'on voit c'est qu'Emmanuel Macron a peut-être un peu
13:00 mis la pédale douce sur la communication et manœuvre en coulisses
13:04 pour faire en sorte que la réforme passe au niveau des assemblées
13:07 tout en comptant sur l'essentiel du mouvement.
13:09 Et il y a quand même une chose qui est quand même assez hallucinante,
13:12 une citation qui est parue il y a quelques heures,
13:15 et que je vais vous dire qui montre bien la déconnexion finalement
13:18 du gouvernement avec l'ensemble des Français,
13:19 et même avec les principes démocratiques qui régissent notre pays,
13:22 c'est Éric Wörth, qui était à l'époque Les Républicains,
13:25 qui aujourd'hui est membre de la majorité,
13:27 et qui a notamment été mis en examen dans l'affaire libyenne,
13:30 faut-il le rappeler, du supposé financement libyen
13:33 de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
13:35 Il a dit une phrase complètement hallucinante, il a dit
13:37 "Lorsqu'on est en responsabilité, on doit parfois s'extraire
13:40 de l'opinion publique".
13:41 Et c'est finalement tout ce que fait le gouvernement Emmanuel Macron
13:44 qui veut imposer cette réforme contre l'opinion publique.
13:47 - Merci Thomas. En attendant, les débats continuent au Sénat
13:51 jusqu'au 12 mars, on va suivre ça de très près.
13:54 Sous-titrage ST' 501
13:56 ...

Recommandations