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Yaël Braun-Pivet, présidente Renaissance de l'Assemblée nationale, était mercredi 8 mars la Grande témoin de la matinale de franceinfo. Elle répondait aux questions de Marc Fauvelle.

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Transcription
00:00 - Bonjour Yael Brunpivey. - Bonjour.
00:01 - Hier l'Assemblée nationale que vous présidez a été le théâtre d'un nouveau dérapage.
00:04 Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a fait deux bras d'honneur
00:08 en réponse à une question de la droite sur sa mise en examen pour prise illégale d'intérêt.
00:12 Vous n'étiez pas au perchoir à ce moment-là, vous êtes allé le voir dans les minutes qui suivent.
00:17 Qu'avez-vous dit au ministre ?
00:19 - Eh bien je lui ai dit que si les faits dont on parlait étaient avérés,
00:25 que c'était quelque chose de grave, qu'il fallait qu'il s'excuse auprès de l'institution,
00:31 auprès des parlementaires dans leur ensemble, de la présidente de séance évidemment,
00:36 et si ce geste était adressé à un parlementaire,
00:41 il fallait qu'il présente également ses excuses auprès de ce parlementaire.
00:44 - C'est une insulte à l'Assemblée ?
00:46 - Vous savez, on assiste, on le voit et vous le commentez,
00:50 à des débats qui sont très vifs, qui sont intenses,
00:53 mais parce qu'à l'Assemblée nationale en ce moment sont représentées toutes les forces politiques de notre pays,
00:58 donc la tension qui existe aujourd'hui dans la société, elle va se retrouver normalement à l'Assemblée nationale.
01:04 - Mais vous trouvez que c'est bien ?
01:06 - Mais parfois, on a des débordements, on a des débordements verbaux de la part des députés,
01:11 on a des débordements avec des gestes inqualifiables,
01:14 et ces débordements peuvent aussi intervenir de la part du gouvernement,
01:18 et donc il faut que tout le monde retrouve son calme,
01:22 il faut que nous arrivions à avoir des débats qui soient respectueux de chacun,
01:27 donc il faut être respectueux de ses interlocuteurs,
01:29 mais il faut être évidemment respectueux avant tout des Français qui nous ont élus,
01:32 ou alors quand on est ministre de la République, des Français que l'on gouverne.
01:36 - Y aura-t-il des sanctions contre Éric Dupond-Moretti ?
01:38 - Alors il n'est pas dans mon pouvoir...
01:40 - Vous ne pouvez pas le priver d'indemnité parlementaire, il n'est pas député,
01:44 mais est-ce que vous souhaitez que symboliquement il se passe quelque chose ?
01:46 - Écoutez, moi j'ai demandé à mes services d'une part,
01:49 d'avoir un visionnage des différentes bandes,
01:53 pour pouvoir voir quelle était la matérialité des faits,
01:56 - Vous les avez vues les images ?
01:58 - Je ne les ai pas vues, je les verrai j'espère dans la matinée.
02:00 - La droite qui a été mise en cause, et à qui étaient adressés ces bras d'honneur,
02:05 demande à pouvoir les voir aussi, vous allez accepter ?
02:07 - Tout à fait, non mais j'ai échangé hier avec le président du groupe Les Républicains,
02:10 Olivier Marlex, au téléphone et par SMS, je vous dis tout,
02:13 et évidemment nous regarderons les bandes,
02:15 et il pourra les voir s'il le souhaite,
02:18 et nous regarderons ce qu'il y aura lieu de faire,
02:20 je me suis également hier entretenue avec madame la première ministre à cet égard,
02:24 parce qu'effectivement j'attends du gouvernement qu'il soit respectueux de l'institution que je préside.

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