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00:00 Europe 1, La France Bouge, Elisabeth Assayag. La France Bouge, si vous nous rejoignez, merci d'être avec nous.
00:08 La France Bouge avec des entrepreneurs, des startups, des parcours de vie. Aujourd'hui, on apprend à conduire,
00:13 mais pas n'importe comment, avec un entrepreneur qui a lancé les toutes premières auto-écoles en ligne,
00:17 c'était il y a 10 ans. Aujourd'hui, c'est devenu le leader français. On en parle avec vous Benjamin Guignoud,
00:21 vous êtes le cofondateur d'Hornicar, dit leader français. Vous êtes déjà sorti des frontières ?
00:26 On est présent en Espagne aussi, mais on n'est pas encore leader en Espagne. C'est Hornicar.es ?
00:30 Non, c'est Onroad.es. Pourquoi pas Hornicar ? Parce que vous voulez la vraie réponse ?
00:37 Parce que vous mettez un F devant Hornicar, ça fait Fornicar, et en espagnol, c'est pas du tout acceptable comme nom de marque.
00:44 D'accord, on commence avec vous Benjamin Guignoud, cofondateur d'Hornicar.
00:49 Il y a une autre problématique, vous nous avez parlé des inspecteurs de permis de conduire, et aussi la fin des voitures thermiques d'ici 2035.
00:57 J'imagine que vous êtes déjà en train de plancher dessus, parce que ça signifie que les boîtes mécaniques vont disparaître complètement.
01:06 Comment ça va se passer ?
01:08 Tout à fait, vous mettez le doigt sur un vrai sujet qui est la boîte automatique ou la boîte mécanique.
01:14 Aujourd'hui, des véhicules électriques, c'est forcément des boîtes automatiques.
01:19 Pourtant, en France, 85% des permis sont passés sur des boîtes mécaniques encore aujourd'hui.
01:24 Donc il y a un vrai changement de paradigme à inclure dans la formation, en disant "apprenez à vous former sur des véhicules au moins automatiques, et si c'est possible, électriques".
01:34 Aujourd'hui, le problème, c'est que les véhicules électriques coûtent beaucoup trop cher, il n'y a pas encore de subventions qui sont proposées.
01:40 Même pour les profs d'auto-école ?
01:42 Non, et nous c'est ce qu'on demande, c'est qu'aujourd'hui un geste soit fait, on forme les auto-écoles, on forme un million de candidats qui sont les futurs conducteurs.
01:48 Si on forme nos élèves sur des véhicules propres, électriques, automatiques, il nous paraît évident que ça va forcément avoir un impact sur leur comportement lors de leur premier achat de véhicule, etc.
01:59 Et donc nous on demande depuis maintenant, encore une fois, des années, ça doit faire 3 ou 4 ans, à ce que des subventions soient mises en place.
02:04 Non pas pour les auto-écoles, mais bien directement pour les enseignants.
02:07 Là aujourd'hui, il y a des enseignants qui ont leur véhicule électrique, qui ont un véhicule Zoé par exemple.
02:12 Ça leur coûte extrêmement cher.
02:13 Ça leur coûte très très cher.
02:14 On va continuer à parler de l'apprentissage, de la conduite pour tous les publics, pour que ce soit accessible à tous.
02:20 On en parle avec Pascal Grand, le fondateur de l'association Mobin Mobilité.
02:24 Alors Pascal, vous avez 54 ans, vous venez de Clermont-Ferrand, c'est ça ?
02:33 C'est ça.
02:34 L'association est née en 2017, auparavant vous avez travaillé pendant 20 ans dans le marketing.
02:38 Pourquoi vous êtes allé du côté des auto-écoles solidaires ?
02:40 Dans le consulting de management des organisations sociales et médico-sociales.
02:44 Donc on n'est pas totalement dans les auto-écoles, dans l'apprentissage de la conduite ?
02:48 Non, pas du tout, mais bien sur le champ de l'action sociale et solidaire, on va dire.
02:52 Je viens de là, disons.
02:53 Et effectivement, la fédération Mobin, qui est une fédération d'associations qui est réunie environ 200 acteurs en France, 250 acteurs,
03:01 elle va réunir... Nous on travaille sur la problématique d'une difficulté qui est très forte aujourd'hui en France,
03:07 c'est le manque ou l'absence de mobilité de publics précaires.
03:11 De publics un peu éloignés, précaires, des personnes en réinsertion.
03:14 Et pour qui ce manque de mobilité ? On considère que c'est 20% de la population en France, 15 à 20%.
03:19 Ce manque de mobilité va impacter directement leur vie sociale, professionnelle.
03:22 Leur vie, les communes, les emplois.
03:24 Pourquoi ça vous touche particulièrement ?
03:27 Parce que la fibre sociale, on va dire ça comme ça au départ, avec cette problématique,
03:32 moi je l'ai connue très tôt au plus près des territoires, où l'absence ou le manque de mobilité...
03:36 Il y a quelque chose qui vous a marqué ?
03:38 Oui, bien sûr, cette question du permis de conduire qui est centrale dans la vie des personnes.
03:42 C'est un des premiers diplômes qu'on passe aujourd'hui et ça reste ça malgré le déclin, on peut dire du tout voiture en tout cas,
03:48 ça reste quelque chose d'essentiel et on le voit très bien pour les publics qu'on accueille,
03:51 avoir son permis de conduire aujourd'hui, notamment pour les plus précaires, ça reste quelque chose d'essentiel.
03:55 Allez, Mobin, c'est quoi ? Vous allez pitcher, vous aussi, votre association qui s'engage pour une mobilité accessible à tous. On vous écoute.
04:02 Donc Mobin, c'est une fédération, je le disais, une fédération principalement d'associations
04:07 qui sont présentes sur l'ensemble du territoire français, 250 acteurs adhérents à cette fédération aujourd'hui
04:13 et qui vont développer des solutions adaptées à leur territoire de mobilité inclusive.
04:18 Et dans ces solutions de mobilité inclusive, nous avons une centaine parmi les 250 adhérents,
04:23 une centaine d'auto-écoles associatives, c'est une réglementation spécifique en France,
04:27 Benjamin parlait de réglementation, nous avons un agrément d'auto-écoles pour toutes ces structures-là
04:32 qui vont accompagner, mais pas accompagner sur des logiques purement économiques,
04:39 mais accompagner surtout des personnes qui rencontrent des difficultés pour avoir leur permis.
04:44 Ces difficultés vont être de l'ordre de la langue, des difficultés d'apprentissage, des situations de handicap.
04:51 On a en fait une part importante de la population, c'est pas toujours connu,
04:56 je dirais entre 10 et 20% de la population qui rencontrent ces difficultés,
04:59 et puis on parle souvent des jeunes qui passent leur permis,
05:01 mais il n'y a pas que des jeunes qui passent leur permis, il y a aussi des personnes qui ont entre 35 et 45 ans
05:05 qui vont avoir besoin de passer leur permis, et c'est plus compliqué que pour des jeunes.
05:08 Pourquoi c'est plus compliqué ?
05:09 Parce qu'on n'apprend pas de la même manière à 35 ou 45, à 18 ans, tout simplement.
05:13 Merci pour votre pitch Pascal Grand, vous êtes le directeur de cette association Mobile, elle est présente où ?
05:18 Eh bien, nos adhérents sont partout en France.
05:19 Partout en France ?
05:20 Partout en France.
05:21 Et le public, c'est quoi ? C'est surtout des personnes, des jeunes en réinsertion ?
05:26 Des jeunes en réinsertion, mais des moins jeunes également en réinsertion, des demandeurs d'emploi
05:30 qui rencontrent des difficultés à retrouver un travail, pour qui la mobilité va être essentielle.
05:34 Essentielle, il ne peut pas trop retrouver du travail ici, c'est la clé même dans certaines annonces d'avoir son permis.
05:40 Exactement, c'est toujours en haut du CV, c'est toujours ce qu'on demande.
05:43 Et on sait aujourd'hui qu'après la question des compétences professionnelles,
05:47 l'absence ou le manque de mobilité, c'est le premier frein à l'accès à l'emploi.
05:50 Vous en pensez quoi Benjamin Guignoud, vous êtes le cofondateur d'Ornicar, quel regard portez-vous sur...
05:54 Voilà, c'est des auto-écoles solidaires, on les appelle comme ça.
05:57 Nous, une des premières valeurs d'Ornicar quand on s'est créé en 2013, c'était le permis de conduire ne doit pas être un luxe.
06:02 Et aujourd'hui, avec 2000 euros en moyenne quand on s'est lancé, c'était le prix de la formation au permis de conduire,
06:06 ça devenait un luxe inaccessible pour une bonne partie de la population.
06:09 Et surtout, c'est paradoxal, on demande à des jeunes, qui sont certainement les personnes avec le pouvoir d'achat le plus faible en France,
06:15 de dépenser 2000 euros pour pouvoir trouver un boulot.
06:17 Mais pour trouver un boulot, moi j'ai besoin de mon permis, mais pour avoir un boulot, et pour avoir un permis, j'ai besoin d'un boulot.
06:22 Et d'une voiture aussi.
06:23 Exactement, et donc en fait, on ne s'en sortait pas, et je trouve que nous, on a des enseignants partenaires d'Ornicar qui nous ont quittés.
06:28 J'en connais trois de mémoire, pour pouvoir monter des auto-écoles associatives.
06:32 Et on trouve que, évidemment, c'est une démarche très courageuse et extrêmement nécessaire aujourd'hui,
06:37 compte tenu du contexte et du prix de cette formation.
06:40 Du prix de la formation, parce qu'aujourd'hui, si on veut avoir des aides, il faut juste être déjà salarié, avoir des aides avec le plan...
06:46 Le CPF.
06:47 Avec le compte épargne.
06:48 C'est tout. C'est la seule aide qu'on a aujourd'hui ?
06:50 C'est les seules aides, alors il y avait le permis de conduire à 1 euro, mais qui n'a jamais vraiment fonctionné.
06:54 Nous, le CPF, évidemment, c'est une aide colossale pour les jeunes qui passent le permis de conduire.
07:01 Il faut qu'ils soient déjà salariés.
07:02 Il y a une proposition qui avait été faite pour la portabilité du compte personnel de formation des parents vers l'enfant,
07:06 pour pouvoir financer le permis de conduire.
07:08 Évidemment, on y était favorable, mais aujourd'hui, je n'ai pas l'impression que ça a été adopté,
07:13 alors que c'était un vrai sujet de pouvoir d'achat pour les parents qui, pour une bonne partie, financent le permis de conduire des enfants.
07:18 Pascal Grand, une fois qu'ils passent par Mobine, c'est les mêmes formations qu'une auto-école classique ?
07:24 Pas tout à fait, puisqu'on s'adresse, et c'est là où nos réponses sont très complémentaires.
07:29 On va s'adresser, Benjamin le disait, il y a beaucoup cette dimension numérique aujourd'hui,
07:34 au travers de l'apprentissage du code notamment.
07:36 Nous, l'accès au numérique, c'est compliqué pour le public qu'on a, pour différentes raisons.
07:39 On va être plutôt sur la formation, on parle de formation en présentiel,
07:43 des publics qui vont leur permettre vraiment d'apprendre l'apprentissage.
07:47 Donc plus traditionnel ?
07:48 Plus traditionnel, parce que le numérique, il n'y accède pas.
07:51 Il n'y accède pas pour quelles raisons ?
07:53 Des questions d'apprentissage, certains.
07:55 Je vous ai dit qu'on ne faisait pas passer que des jeunes, on a une partie de jeunes,
07:58 mais il y a une partie des jeunes qui, contrairement à ce qu'on croit,
08:00 utilisent très bien leur téléphone, par exemple,
08:02 mais apprendre en ligne, c'est quelque chose qui est compliqué.
08:05 C'est encore compliqué.
08:06 C'est d'autres méthodes d'apprentissage quand c'est en ligne,
08:08 quand on apprend le code ?
08:10 Oui, oui, alors nous, par exemple, on peut aussi...
08:11 À l'époque, on était devant un écran et on notait sur du papier les réponses.
08:15 Mais en fait, je suis entièrement d'accord,
08:17 tout le monde n'est pas fait pour pouvoir apprendre en ligne.
08:19 Je pense qu'aujourd'hui, compte tenu de la génération qu'on voit arriver,
08:21 qui ont plus de 18 ans, c'est des gens qui sont vraiment,
08:23 qui sont nés avec smartphone et Internet.
08:26 Nous, le numérique et le digital nous permettent, par exemple,
08:28 de proposer des formations sur mesure,
08:30 en fonction des résultats aux différents tests de code de la route.
08:33 On propose des séries qui sont adaptées,
08:35 en disant sur telle famille du code de la route, finalement, vous êtes plus faible.
08:37 Donc, on va vous mettre des questions plus là-dessus.
08:39 On vous fait réviser le cours, il y a des liens, etc.
08:41 Donc, c'est quasiment du sur-mesure.
08:42 C'est quasiment du sur-mesure.
08:43 Allez, vous restez avec moi tous les deux.
08:44 C'est le moment de vous présenter l'autre pépite du jour,
08:46 en route pour les trophées au repas de l'avenir.
08:48 Avec vous, Evgen Berna, vous êtes le fondateur de Klaxo, c'est ça ?
08:51 Tout à fait.
08:52 Une start-up qui digitalise les auto-écoles.
08:54 Vous voulez aider les candidats à trouver celle qui correspond le plus aux attentes,
08:59 à leurs attentes.
09:00 Vous restez avec nous.
09:01 La France Bouche qui découvre et qui accompagne les entrepreneurs
09:08 à suivre un logiciel qui a accéléré la transformation numérique des auto-écoles,
09:12 c'est Klaxo.
09:13 Son fondateur est avec nous, il a besoin de conseils.
09:15 Ça tombe bien, Nathalie Carret de la CSI est sur les starting blocks.
09:19 [Musique]