Retraites : passe d’armes au Sénat entre sénateurs LR et PS autour de la réforme Touraine

  • l’année dernière

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Transcript
00:00 Il y a déviance, déviance du débat parlementaire. Vous n'expliquez pas votre amendement.
00:06 Vous profitez de la tribune pour faire des effets de tribune, parce que vous savez qu'on vous regarde.
00:14 Et effectivement, les gens nous regardent. (Applaudissements)
00:21 Et il faut leur dire la vérité, aux gens. Ils prennent pas deux ans à cause de la réforme.
00:28 Ils prennent, selon toujours le mécanisme que vous connaissez bien, des délais supplémentaires liés,
00:37 effectivement, il faut le reconnaître, et nous assumons nos responsabilités, à un décalage d'âge que l'on préconise,
00:45 et lié à l'augmentation de la durée. 43 ans ! Qui a fait l'augmentation de la durée ?
00:53 C'est pas 43 ans + 2 ans. Les gens ont déjà pris la plupart du temps. Ils ont pris le délai supplémentaire.
01:01 Assumez-le, parce que c'était facile. Excusez-moi. C'était facile.
01:07 — Mais vous laissez-le parler ! — Merci. Oui, oui. Mille excuses. Mille excuses. Mais faut assumer.
01:21 — M. le rapporteur s'excusez. — Parce que c'est facile de prendre des réformes qui concernent les suivants.
01:26 Et les réformes tourennes, elles commencent seulement à s'appliquer. Et elle va faire ces effets-là.
01:32 Mais dites-le dans les manifestations. Si vous travaillez plus longtemps, c'est à cause de nous, quand même,
01:39 et pas forcément à cause d'eux. Donc si vous voulez jouer sur ce terrain-là, nous sommes preneurs.
01:49 Mais faut dire l'ensemble des thématiques, les effets positifs et les effets négatifs. Alors volontiers,
01:57 vous voyez à travers le corps une justification, le Conseil d'orientation des retraites. Il y a des gens qui nous écoutent.
02:05 Vous voyez des significations. Simplement, vous oubliez de dire que tous les scénarios, même les plus optimistes,
02:13 conduisent à une dégradation des comptes de retraite, avec une retraite plus faible. Des retraités baissent,
02:21 baissent du pouvoir relativement au salaire moyen, baissent du pouvoir des retraités. 85 % à l'horizon 2030-2040 contre 103 %.
02:33 Dites-le à vos amis que vous êtes favorables à une baisse de leur niveau de vie, aux retraités. Ce sera ça, dire la vérité.
02:40 (Applaudissements)
02:41 Eh bien face à cela, face à cela, face à cela, nous sommes responsables. Et nous prenons les décisions qu'il faut,
02:50 parce que nous ne voulons pas, nous, que nos enfants aient à travailler jusqu'à 65 ans. Nous ne voulons pas, nous,
02:56 que nos enfants aient à travailler plus de 43 ans, 45, 46 ans, parce que c'est ça, l'équivalent d'une absence de prise de responsabilité.
03:06 Les suivants vont hériter une dégradation de notre système. Et la réforme sera encore plus brutale. Plus on tarde à prendre les décisions,
03:14 plus la réforme est brutale. C'est la raison pour laquelle nous sommes attentifs. Et je vous invite, mes chers collègues,
03:20 vous qui êtes sensibles à la prise en compte des mères de famille, d'attendre les articles qui vont effectivement faire que nous prenons
03:28 des mesures tout à fait significatives pour les mères de famille, car nous, si nous en parlons pas, nous faisons des propositions.
03:36 (Applaudissements)
03:39 — Bien, merci. Merci, monsieur le rapporteur. Mme Lubin. C'est une réaction de Mme Lubin.
03:45 — Alors puisqu'on commence à se parler... Puisqu'on commence à se parler franchement... Ah, vous étiez impatients ?
03:54 Alors on va revenir en arrière. On va revenir en arrière. Qui c'est qui a permis aux ouvriers de ce pays qui, jusqu'en 1981,
04:03 commençaient à travailler à 14 ans, qui finissaient à 65... Mais ouais, c'est pas si vieux que ça ! Qui finissaient à 65 et qui mouraient
04:14 avant d'avoir... Ou tout juste après avoir profité de quelques mois de carrière. Qui c'est qui est revenu en arrière immédiatement ?
04:21 Qui c'est qui, en 1993, a placé le calcul sur les 25 meilleures années pour faire baisser le niveau des retraites ?
04:30 Qui c'est qui, en 2010, est passé de... 2003 au 2010, je sais plus... Est passé de 60 à 62 ans. Et malgré tout, et malgré tout,
04:43 il a fallu faire encore des réformes, à la preuve que celles que vous aviez faites, elles étaient mauvaises pour les salariés
04:49 et mauvaises pour le système, pour le régime de retraite et pour son équilibre. C'est ça, la réalité. Et la réforme tourenne,
04:57 j'ai eu l'occasion de le dire hier. Oui, elle a mis à 43. Exactement. Mais elle a continué à permettre à des gens qui commençaient à travailler
05:07 avant 20 ans de partir à 62. Et c'est à ça que vous allez toucher aujourd'hui. Je vous ai écoutés jusqu'au bout, chers collègues.
05:16 Et c'est à ça que vous allez toucher aujourd'hui. Alors s'il vous plaît, s'il vous plaît, moi, ce que je sais, quand je regarde 40 ans en arrière...
05:27 40 ans, c'est quand j'ai commencé à m'intéresser à la politique. Ce que je sais, c'est que s'il n'y avait jamais eu de gauche au pouvoir,
05:37 les ouvriers travailleraient toujours jusqu'à 65 ans, voire eux-mêmes pourquoi pas un peu plus. Mais si, ça serait ça, la réalité.
05:49 Et quand vous nous dites que vous ne voulez pas que vos enfants travaillent jusqu'à... — Ils sont bons que l'or, madame Le Pen.
05:55 — Vous inquiétez pas. Vous aurez la suite au prochain numéro. — Non, non, il faut... Merci. (Applaudissements)
06:02 (Générique)

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