• l’année dernière
Christian Prouteau : «Les syndicats jouent une carte d’existence. Ils ont le hochet qui leur permet de réapparaître comme les sauveurs de la société. Ce côté prétexte peut faire changer l’opinion publique. […] Le terme mettre la France à genoux, je trouve ça scandaleux»

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Dans le fond, les syndicats jouent leur jeu, ils jouent une carte d'existence.
00:05 Tout d'un coup, ils ont le hochet qui leur permet,
00:08 alors qu'ils étaient très en recul depuis des années,
00:11 tout d'un coup de réapparaître comme les sauveurs de la société,
00:14 en particulier... - Unis pour une fois, ce qui n'était pas arrivé.
00:17 - Et ce côté prétexte, à mon avis, peut faire changer l'opinion publique,
00:23 si tant est que l'opinion publique, on arrive à véritablement la cerner,
00:27 mais au moins faire réagir ceux qui, tout compte fait,
00:30 sont les victimes d'un débat qui, de toute façon,
00:34 ne concerne pour certains que leur visibilité.
00:38 Parce que, qu'est-ce qu'ils ont apporté à la Chambre ?
00:41 Quand on regarde bien, c'est du on ou off, pour ou on est contre.
00:45 Mais ce n'était pas ça le problème.
00:47 Le problème, c'était de partir sur un texte
00:49 et peut-être de faire en sorte que ce texte aille vers quelque chose,
00:54 à défaut d'être complètement ce qu'il y avait,
00:57 d'être au mieux, d'avoir des avancées.
01:00 Mais ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
01:02 C'était systématiquement non.
01:04 Et si vous n'êtes pas, et c'est le contraire du principe démocratique,
01:09 on a une Chambre élue,
01:10 mais je n'ai pas d'avis sur cette Chambre et la décision du texte.
01:15 Mais j'imagine qu'ils ne l'ont pas fait pour se faire plaisir.
01:17 Soit le texte est utile, soit il ne l'est pas.
01:19 Or, la réalité de l'utilité de ce texte,
01:24 elle a été calculée, ce sont des chiffres.
01:27 Il faut bien se dire qu'il n'y a plus assez de gens qui travaillent
01:31 par rapport aux gens qui sont à la retraite
01:33 et qu'il faut recréer cet équilibre.
01:36 C'est ça que je trouve surprenant.
01:38 Et ce n'est pas en cassant la machine économique
01:40 qu'on a eu du mal à maintenir en place,
01:43 malgré ce qui se passe en Ukraine, malgré le prix de l'énergie,
01:47 qui va changer grand-chose.
01:48 Donc, c'est jusqu'auboutiste.
01:50 Ce sont les gens qui ont besoin des transports en commun,
01:53 qui ne peuvent pas être en télétravail,
01:55 qui ne peuvent pas être en télétravail.
01:57 Donc, en fait, ceux qui sont le plus dépendant
02:01 d'un système social important,
02:04 qui est un système qui permet justement d'utiliser des transports en commun,
02:07 de pouvoir se rendre à son travail,
02:10 qui vont en pâtir par rapport à des gens
02:13 qui, de nos coups, vont décider que ça les concerne directement
02:17 et qu'ils vont empêcher tout le monde de travailler.
02:19 Et je trouve que le terme qui avait été employé,
02:22 "mettre la France à genoux", je ne sais plus comment,
02:25 je trouve ça scandaleux.
02:26 (Générique)
02:30 [SILENCE]

Recommandations