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Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 3 mars 2023.

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00:00 Bonjour Michel-Edouard Leclerc.
00:01 Bonjour.
00:01 Ça y est, les négociations que vous meniez avec les industriels,
00:05 les transformateurs pour fixer les prix de l'année à venir sont terminées.
00:09 De combien les prix vont-ils augmenter ces prochaines semaines,
00:11 d'ici la fin du mois de mars par exemple ?
00:13 On a bien travaillé.
00:14 On est parti d'une moyenne de 15 à 25% de demande de hausse.
00:19 Sur l'épicerie, je pense qu'on va clôturer ce cycle à 10%.
00:24 Alors 10%, on est fier d'avoir fait notre job.
00:27 C'est un peu dur en face, mais on a fait notre job de négociation.
00:31 Mais en face, ça fait 10% qui vont se rajouter sur les produits alimentaires,
00:34 aux 15% que vous avez tous constatés.
00:37 Et donc ça fait 25% sur 18 mois quand même, ça fait pas mal.
00:40 Et ils ont fait un effort les industriels, ça veut dire au final.
00:43 Oui.
00:43 Parce que vous en vouliez beaucoup, vous disiez qu'ils étaient trop gourmands,
00:46 ils ne l'ont pas été.
00:47 Oui, alors ils ont fait un effort parce qu'ils ont failli faire un coup de jarnac.
00:51 Vous savez que pendant qu'on négociait, il y avait une ou l'autre,
00:54 la réflexion d'une loi en négociation qui disait que
00:58 si on ne s'entendait pas pour cette négociation-là,
01:00 il y en aurait une autre après,
01:02 où ce serait le prix demandé par l'industriel qui s'imposerait.
01:05 Une loi qui n'est pas d'actualité, elle n'a pas pesé dans ces négociations-là.
01:08 Elle nous a beaucoup, beaucoup embêtés parce que personne ne nous a jamais dit
01:11 si elle s'appliquerait ou pas.
01:13 Et d'ailleurs, c'est un sujet de combat aujourd'hui,
01:15 car cette nouvelle loi qu'on appelle la loi décrosaille,
01:18 va nous interdire de faire des grosses promos sur les produits qu'on appelle DPH,
01:23 les couches, le pec citron.
01:25 C'est le 15 mars, là, il ne faut pas louper.
01:28 Ils ont l'air assez unanimes parce que c'est un deal plus politique qu'économique.
01:31 C'est Macron et LR.
01:33 - C'est un sujet à déchirer.
01:35 - Et donc, il y a de l'inflation qui pourrait venir de là aussi.
01:38 J'alerte, il y a de l'inflation qui peut venir de là aussi.
01:40 - Mais parce que ça concerne beaucoup les multinationales,
01:42 alors c'est-à-dire Danone, Coca-Cola, Unilever.
01:45 C'est eux que vous visez ?
01:46 C'est eux que vous dites qu'il y a du lobbying ?
01:47 Comme vous vous faites en même temps.
01:49 Chacun est dans son rôle.
01:50 - Alors, moi, je trouve bien la loi, telle que le président l'a exprimée,
01:54 d'ailleurs, au Salon de l'agriculture,
01:55 qui consiste à donner de la rémunération à l'agriculteur.
01:58 Mais tous les deux, là, j'aimerais bien que vous m'expliquiez.
02:01 On m'a imposé de pratiquer des marges minimum de 10 % sur de l'alimentaire.
02:06 Par exemple, marge minimum sur de l'eau des viands.
02:08 Dites-moi en quoi ça va ruisseler vers les agriculteurs ?
02:11 On m'oblige à vendre le coca avec une marge de 10 % minimum
02:15 au moment où on me demande de casser les prix.
02:17 Dites-moi en quoi ça va arranger les agriculteurs ?
02:19 Et le cacao et le café, vendre cher le cacao et le café
02:22 alors qu'on ne produit pas de cacao et de café en France.
02:25 Vous voyez, je me bats.
02:26 On a une négociation, mais on a un cadre législatif qui n'est pas clair
02:30 et qui est le fruit d'un lobby d'industriels multinational.
02:34 C'est des belles boîtes, c'est des grandes marques.
02:36 On les achète avec plaisir.
02:37 Elles font 65 % du marché d'un hyper.
02:40 Mais je trouve qu'il y a beaucoup de gros qui se planquent derrière les petits.
02:42 - Michel-Edouard Leclerc, pour en revenir au prix que les consommateurs
02:46 vont trouver dans les rayons, notamment dans les rayons de vos magasins,
02:49 vous avez parlé de cette hausse globale de 10 % sur l'épicerie.
02:51 Est-ce qu'il y a des produits qui vont être concernés
02:54 par des hausses beaucoup plus spectaculaires ou pas ?
02:55 - Oui, 10 %, c'est une moyenne.
02:57 Donc en fait, maintenant, il y a une deuxième négociation qui est
03:00 comment on répartit à partir d'un contrat global qui porte sur 1500 articles,
03:04 1000 articles, un industriel, c'est plein de marques.
03:07 Et donc, on va essayer de compenser ça.
03:09 - Vous alertez sur le sucre, par exemple, 1 kg de sucre.
03:11 - Nous, Leclerc, par exemple, on ne va pas répercuter comme ça, comme un mur,
03:15 l'ensemble de ces hausses.
03:16 On va essayer de répercuter le plus lentement par rapport à nos concurrents.
03:20 - D'ici l'été ?
03:20 - D'ici l'été, oui, d'ici l'été.
03:22 Je pense que jusqu'en juillet, il va y avoir une compétition
03:25 entre distributeurs pour ralentir.
03:28 On va jouer la tortue.
03:29 Alors, c'est une tortue qui va assez vite.
03:30 - Donc le mur de l'inflation, il sera plus au début de l'été
03:32 que là, au mois de mars, d'après vous ?
03:33 - Je dirais personnellement qu'il va y avoir un pic d'inflation
03:37 qui va avril, mai, juin.
03:41 Après, on voit bien que tous les marchés de matières premières
03:43 sont en train de se retourner.
03:45 Et donc, je pense qu'on va reconvoquer les industriels
03:48 quand les marchés seront retournés pour exiger de débaisses.
03:51 Parce qu'un prix qui augmente en France, avez-vous remarqué, il descend jamais.
03:55 - Ah ben, qu'un seul tienne, c'est à vous de le faire.
03:57 Parce que j'allais vous dire, vous avez un levier qui est important,
04:00 Michel Leclerc, c'est vos produits distributeurs,
04:01 c'est-à-dire votre propre marque.
04:03 Vous pouvez la rogner sur vos marges.
04:05 Est-ce que vous allez le faire ?
04:06 - Non seulement je vais le faire, mais je vais en prendre un particulièrement.
04:08 Aujourd'hui, c'est le carburant.
04:10 Parce que vous avez, suite aux super bénéfices qu'ont réalisés
04:13 les pétroliers sur le marché mondial,
04:16 pas particulièrement sur le marché français, mais mondial,
04:18 le Président a interpellé Total pour qu'il re-restourne une partie du bénéfice
04:24 qu'il ne distribuerait pas.
04:26 - La fondant à 2 euros le litre.
04:27 - Voilà. - C'est Total, vous c'est quoi ?
04:29 - Donc, moi j'ai un fournisseur qui s'appelle Total aussi,
04:31 mais qui ne me donne pas cette restourne.
04:35 Il y a aussi BP, il y a aussi ESO.
04:37 Et puis j'achète sur les marchés internationaux.
04:38 Donc à partir d'aujourd'hui, là,
04:40 et avant les grèves et avant le risque que les dépôts pétroliers soient bloqués,
04:44 je ne mets pas les braises pour chauffer.
04:48 Donc ce week-end, retour de vacances pour beaucoup de Français.
04:51 L'essence sera à prix coûtant dans les centres Leclerc.
04:52 Mais ce que je voulais vous dire, c'est que quand Total dit qu'il attend,
04:57 qu'il ne dépassera pas les 2 euros, d'abord lui, il en est proche.
05:00 Donc il y a 12 centimes d'écart, je ne vais pas me citer moi,
05:03 mais il y a 12 centimes d'écart entre une station U et une station Total aujourd'hui.
05:08 Et vous voyez, donc aujourd'hui, si vous allez sur le site du gouvernement,
05:12 vous voyez que Leclerc est à 1,78 comme système U.
05:15 Il y a Inter, il y a Total Access, mais Total, les 700 grandes stations sont à 1,90.
05:22 Non. Et donc c'est ça que je voudrais vous dire.
05:26 Il y a quand même des industriels aujourd'hui qui nous ont demandé des hausses
05:30 en disant que c'était nécessaire à cause de l'Ukraine,
05:32 que c'était nécessaire à cause de l'énergie et tout ça.
05:36 Ils s'en sont quand même mis de côté.
05:37 Et nous, on nous a demandé d'aller taper les Français en sortie de caisse.
05:41 Et c'est quand même pas la bonne raison.
05:44 C'était pas la bonne explication. Tout ça est quand même très trouble.
05:46 - C'est à prix coûtant ce week-end. Mais pourquoi vous ne le faites pas plus longtemps ?
05:49 - Mais on va refaire. - Pourquoi vous ne l'inscrivez pas dans la durée ?
05:52 Total, c'est quand même toute l'année 2023.
05:54 - Total est producteur de pétrole.
05:55 Moi, je ne produis pas le pétrole et je ne peux pas garantir aujourd'hui
05:59 que je vais l'acheter dans de bonnes conditions dans 15 jours.
06:03 Si Total me garantit, en tant qu'un de ses meilleurs clients,
06:07 qu'il va me faire cette tristoune, je m'engage à la restituer intégralement.
06:10 - Mais est-ce que vous vous engagez, vous, sur un prix plafond pour cette année,
06:13 sur le sand plomb et sur le diesel ?
06:15 - Moi, je m'engage sur le meilleur prix.
06:17 C'est mieux qu'un prix plafond. Un prix plafond, ça ne dit pas que c'est meilleur.
06:20 - Et Michel-Edouard Leclerc, vous ne vendiez pas déjà,
06:23 presque à prix coûtant, le carburant près de vos supermarchés.
06:26 On sait que c'est un produit d'appel pour vous. C'était déjà des marges resserrées ou pas ?
06:30 - Vous voyez, il faut un petit peu trancher.
06:31 Il y a une petite voie politique qui dit, si tu ne fais pas ce que je te dis,
06:35 je vais dénoncer tes marges.
06:36 Mais à la réalité, il y a l'autre qui dit, mais tu ne fais déjà pas de marge.
06:40 Vous voyez, non.
06:41 Le "en même temps", ça tue un peu la confiance.
06:44 - Concrètement, sur le litre de carburant, que représente cet effort pour vous ?
06:47 - Pour nous, c'est 5 à 6 centimes d'effort le temps où on fait le prix coûtant.
06:53 - Donc pour ce week-end qui vient, c'est-à-dire c'est un total de combien ?
06:57 Vous avez fait vos calculs ?
06:59 - Non, non, je ne sais pas.
07:00 - Dites-moi, parce que vous parlez beaucoup de l'Elysée.
07:01 Vous avez semblé même dire que les multinationales ont une oreille à l'Elysée.
07:05 - Bah ouais.
07:06 - Mais ouais.
07:07 - Ah bah c'est-à-dire ?
07:08 - On est au temps des lobbies.
07:10 Regardez, pendant le monde de l'agriculture...
07:12 - Emmanuel Macron écoute plus Danone, Unilever, Coca-Cola que vous ?
07:17 - Pas plus, en même temps.
07:18 - Ah d'accord.
07:19 - Mais il y a un "en même temps", par exemple, par la FNSOA qui dit,
07:24 je ne veux pas de guerre de prix.
07:26 Je ne veux pas que les prix...
07:26 - C'est ce que dit Christian Lambert.
07:27 Elle dit, ne prenez pas votre juste part.
07:29 Et Emmanuel Macron, la semaine dernière au Sénat de l'agriculture,
07:31 qui dit, il faut faire un effort davantage sur vos marges.
07:34 - C'est ça. Et en même temps, à l'Assemblée nationale, il nous dit,
07:36 montez vos marges, vous voyez ?
07:37 Donc moi, je suis le clair.
07:39 Je vais...
07:39 C'est moi, depuis 70 ans.
07:42 Donc mon idée, c'est de suivre, non pas la politique, mais la stratégie de l'enseigne.
07:48 Et d'ailleurs, aujourd'hui, il n'y a plus les boucliers tarifaires qui vont...
07:52 Vous allez voir que si la France fait un meilleur score à l'inflation,
07:55 c'est par le jeu de compétition des distributeurs.
07:57 C'est parce que je vais...
07:59 Intermarché, le nouveau patron d'Intermarché, va essayer d'être moins cher que Leclerc,
08:03 que Hyper U ne veut pas se laisser faire.
08:04 C'est ça qui va faire baisser les prix.
08:06 - Eh bien, on va voir très concrètement comment le consommateur...
08:08 On va voir ça juste après.
08:09 Le Fil info, 8h41.
08:11 Marie Maheu.
08:12 - Contre la réforme des retraites, les secteurs de l'aéronautique,
08:15 l'automobile, la sidérurgie ou encore la métallurgie
08:18 sont appelés par la CGT à faire grève le 7 mars, dans 4 jours.
08:22 L'intersyndicale veut monter d'un cran et mettre la France à l'arrêt.
08:26 Ils ont besoin de conserves, de lait ou encore de produits d'hygiène.
08:30 Les Restos du Coeur lancent leur grande collecte annuelle jusqu'à dimanche,
08:33 alors que 160 000 personnes de plus ont poussé les portes de l'association en un an,
08:38 la moitié à moins de 25 ans.
08:41 Des manifestations de colère en Grèce, 3 jours après la crise.
08:43 Les cheminots sont en grève depuis hier pour dénoncer leurs conditions de travail
08:47 et des problèmes de sécurité.
08:49 En football, l'affiche des demi-finales de la Coupe de France dans un mois est désormais connue.
08:53 Le FC Nantes tenant du titre recevra Lyon et Toulouse se déplacera à Annecy.
08:58 Michel-Edouard Leclerc, patron des magasins du même nom,
09:11 on a bien compris que vous avez entendu ce que vous a dit Emmanuel Macron,
09:14 notamment depuis le salon de l'agriculture.
09:15 Il appelle les distributeurs à faire des efforts sur vos marges.
09:18 Est-ce que ça, c'est ce que vous allez faire pour faire contribuer,
09:22 pour contribuer à une baisse des prix pour les consommateurs dans vos rayons ?
09:24 Vous allez vous faire cet effort au-delà de l'effort de négociation ?
09:26 Alors je peux vous dire oui, qu'on va faire de gros efforts
09:29 s'agissant de notre enseigne de distribution Leclerc.
09:32 Et je ne doute pas que les enseignes concurrentes vont aussi nous challenger.
09:37 D'abord, c'est nécessaire pour tenir la croissance, même capitalistiquement,
09:40 c'est nécessaire pour tenir la croissance de nos ventes
09:43 et même pour tenir la croissance française, pour ne pas aller vers la récession.
09:46 Parce que là, on arrive à un mur de hausse de prix.
09:49 15% donc actuellement sur l'alimentaire, vous rajoutez 10.
09:53 De toute façon, même s'il y a une course prix-salaire,
09:55 ça ne va pas aller dans les temps de l'égalité du pouvoir d'achat.
09:59 Donc il faut vraiment que les acteurs économiques,
10:01 que ceux qui peuvent le faire, le président a raison, le fassent.
10:03 Par contre, moi, je vais reconvoquer les industriels
10:06 et je vais demander au président de reconvoquer les industriels.
10:09 Parce que si vous mettez toutes les marges de la distribution française…
10:13 C'est quoi, c'est 2% ?
10:14 Oui, c'est 2%.
10:15 Donc on passe de 15 + 10 - 2, ça reste 23.
10:19 23%, c'est dur à avaler pour les consommateurs français.
10:22 Donc il faut impérativement que de l'Élysée au groupe parlementaire aujourd'hui,
10:29 on arrête de faire de l'industrialisme BA
10:32 et qu'on mobilise les industriels multinationaux pour pouvoir vendre moins cher.
10:36 Mais vous allez proposer quoi, M. Le Droit ?
10:37 Parce que le gouvernement propose un panier anti-inflation.
10:39 Ils attendent vos propositions.
10:41 Qu'est-ce que vous allez proposer au gouvernement ?
10:43 Le gouvernement voit que les distributeurs aujourd'hui sont populaires,
10:46 ont les clients, il y a 19 millions de clients dans les centres Leclerc,
10:49 ça marche bien, on est le moins cher avec Lidl, avec Hyper U, avec Aldi.
10:53 Les gens nous font cette…
10:54 Ils veulent payer moins cher.
10:55 Exactement.
10:56 Qu'est-ce que vous allez faire ?
10:57 Parce que le gouvernement dit 50 produits par exemple dans le panier anti-inflation.
11:00 Est-ce que vous dites "Banco, on est prêt à le faire" ?
11:02 Ou alors, quelle est votre proposition alternative ?
11:04 D'abord, moi je ne suis pas un homme politique,
11:06 donc je ne fais pas des propositions, j'agis.
11:08 Mais vous conjurez.
11:09 J'anime un réseau d'entrepreneurs.
11:11 Alors je suis désolé, on est sur le service public,
11:13 je ne veux pas avoir l'air de la publicité,
11:14 mais ma première réponse c'est "je crois que je suis moins cher les gars".
11:18 Déjà.
11:19 C'est ma première réponse.
11:20 Mais vous dites "je ne peux pas non plus faire de tour de magie,
11:22 puisque j'ai 2% de marge en moyenne".
11:25 Donc est-ce que vous pensez qu'il est possible,
11:26 comme l'a dit le porte-parole du gouvernement,
11:28 de casser les prix grâce à un panier anti-inflation ?
11:30 Alors d'abord oui, d'abord plus…
11:33 Vous avez raison, on ne va pas prendre une boule,
11:35 on ne va pas faire le jeu de Bonto, etc.
11:36 Mais quand même, aujourd'hui, on peut aller rechercher de l'argent
11:42 pour faire des promotions sur des articles qui ont beaucoup trop augmenté.
11:45 Par exemple ?
11:46 Par exemple, tous les produits qui ne sont pas agricoles,
11:50 qui sont les couches par exemple, le prix du papier,
11:53 je ne sais plus comment s'appelle la matière,
11:55 qui a énormément augmenté,
11:57 tous les produits de DPH, santé, entretien,
12:01 du pectin citron à l'eau de Javel.
12:02 Aujourd'hui, quand vous voyez l'écart entre une boîte d'eau de Javel
12:07 à Markeux de Distributeurs qui est à 1,90,
12:11 alors qu'elle est à 3,90 sur une grande marque,
12:13 il y aura un nouveau cycle de négociation pendant l'année.
12:17 Je veux pouvoir renégocier avec les fournisseurs
12:20 quand ça va repartir à la baisse.
12:22 Parce qu'il faut vraiment que les consommateurs français
12:24 puissent acheter à la baisse aussi.
12:26 Aujourd'hui, quand on parle de vos marges moyennes de 2%,
12:29 il y a évidemment des produits sur lesquels vous faites des marges
12:31 plus importantes que sur d'autres.
12:33 Comment est-ce que vous choisissez déjà ça,
12:34 de faire plus de marges sur un produit qu'un autre ?
12:37 De toute façon, les choix sont dans des couloirs très restreints de marge.
12:41 C'est notre modèle économique.
12:42 On a pu voir des chiffres sortir sur les marges de la distribution.
12:45 Ça peut aller à presque 0% jusqu'à 35-40% sur certains produits.
12:49 Donc on voit qu'il y a un grand écart.
12:51 Comment est-ce qu'on choisit de faire plus de marges sur un produit que sur un autre ?
12:53 Les consommateurs, ça va forcément les intéresser.
12:54 D'abord, les distributeurs ne se ressemblent pas.
12:56 C'est comme quand on dit les médias, France Info,
13:00 vous ne faites pas du CNews.
13:01 Eh bien moi, je ne fais pas les mêmes marges que Casino et Monoprix.
13:04 Moi, j'ai choisi d'être le moins cher possible.
13:06 Leclerc, on a choisi d'être le moins cher possible.
13:09 Casino et Monoprix, ils ne marchent pas trop mal,
13:10 mais c'est beaucoup plus cher.
13:12 Donc aujourd'hui, la réalité, c'est qu'on fait des grosses marges sur un produit
13:15 pour essayer d'en faire de moins grosse sur un autre ?
13:17 On vend 65 000 articles dans un hypermarché.
13:22 Il y en a à peu près 1500 qui sont de plus grandes fréquentations, rotations.
13:26 Ce qui est certain, vous voyez que ces efforts-là ne peuvent pas être réduits à un panier.
13:31 Et c'est pour ça que l'UFC Que Choisir, que l'Union fédérale des consommateurs,
13:35 a dit qu'il ne fallait pas faire un panier qui, en plus, n'avait pas d'espoir d'inflation.
13:39 En tous les cas, vous ferez attention aux prix issus de l'agriculture,
13:42 parce que Christiane Lambert, que nous recevons d'ailleurs demain,
13:45 la présidente du principal syndicat agricole, elle dit que vous êtes le tirant des prix bas
13:48 et que vous ne prenez pas votre part.
13:50 Oui, mais je l'aime quand même.
13:51 Mais bon, elle en fait trop dans le même registre parce qu'en fait, personne ne conteste,
13:55 aucun distributeur ne conteste le fait qu'après 10 années de déflation,
13:59 il faille donner plus de rémunération aux agriculteurs.
14:03 Maintenant, il faut qu'elle assume aussi que cette loi,
14:06 qui a donné plus de rémunération aux agriculteurs, les consommateurs le payent.
14:10 Et vous savez, il n'y a aucun industriel,
14:12 il n'y a aucune coopérative agricole qui se paye des pages de publicité pour dire
14:17 "nous avons demandé à Leclerc d'augmenter de 25%".
14:19 Il faut faire gaffe, c'est chez nous que ça se passe, les hausses de prix.
14:22 Donc moi, je ne veux pas être caillassé.
14:24 - Ce n'est pas les moyens que vous, qui pouvez vous payer les pages de publicité ?
14:26 - Leclerc a une responsabilité parce que les gens nous font confiance,
14:30 parce que le public nous font confiance, 18 millions de foyers français
14:33 font leurs courses dans notre enseigne.
14:34 Je me dois de répondre à votre question et d'être le moins cher,
14:37 de faire tout ce qu'il faut sous forme de promotion,
14:40 sous forme de prix de fonds de rayon.
14:41 Et là, je n'ai pas le politique avec moi.
14:44 - Je peux t'apprendre les agriculteurs à la gorge, c'est un peu ça que vous réponds à la FNSEA.
14:47 - Vous faites votre job, mais je viens de vous dire que je ne vends pas moins cher
14:51 les produits agricoles, je laissais passer les hausses de produits agricoles.
14:54 Donc ce n'est plus le sujet, ce n'est plus Lambert.
14:55 - Mais vous vous dites que ce n'est pas ma question en fait.
14:57 Vous, vous défendez le consommateur, pas les agriculteurs,
15:00 ou vous dites "je suis aussi l'allié des agriculteurs".
15:02 - Pourquoi vous les opposez quand je vous dis que je défends les deux en même temps ?
15:04 - Parce que c'est deux objectifs assez contradictoires,
15:06 vouloir des prix le plus bas possible,
15:07 donc un prix d'achat le plus bas possible à des agriculteurs qui eux cherchent leur rémunération.
15:11 C'est contradictoire.
15:12 - Et c'est toute la difficulté d'un président de la République
15:13 qui au milieu d'un salon de l'agriculture dit "je vous flatte,
15:16 grâce à moi vous avez 25% de revenus supplémentaires"
15:19 et qui sort du truc et qui dit "Michel-Edouard, si tu veux bien,
15:22 vous cassez les prix, on ne peut pas laisser un tel niveau d'inflation pour les Français".
15:27 Ça, c'est la contradiction du politique.
15:29 - Moi je ne l'assume pas.
15:30 - Il vous tutoie.
15:31 - Moi je ne l'assume pas.
15:32 - Soyez pas jaloux.
15:33 - Non, non, pas du tout.
15:34 - Et donc dans le feu de l'action, moi, je n'ai pas de contradiction.
15:39 C'est-à-dire que je pense que mon rôle essentiel, c'est de rendre tout ça accessible.
15:45 - Michel-Edouard Leclerc, à combien s'élèvent les bénéfices des centres Leclerc pour l'année 2020 ?
15:48 - 2,4% du bénéfice.
15:50 - Ça fait combien ?
15:51 - On est une coopérative.
15:52 - Oui.
15:53 - Est-ce que vous allez discuter ?
15:54 - C'est combien le profit de France Info ?
15:56 - Ah bah, écoutez, on est...
15:58 - Allez, allez !
15:59 - Non, mais il n'y a pas de profit de la France Info.
16:00 - C'est dans Leclerc.
16:01 - C'est pareil pour moi, c'est une coopérative.
16:02 - C'est vous que nous interrogeons.
16:03 - Elle est claire.
16:04 - Est-ce qu'il y aura une redistribution ?
16:05 Mais non, mais la question est légitime.
16:06 - Oui, oui, oui.
16:07 - Est-ce qu'il y aura une redistribution ?
16:08 - 25% des bénéfices avant impôts vont entièrement au personnel sous forme de participation,
16:09 d'intéressement et de gratification.
16:10 25%.
16:11 - Donc, et ça fait combien ? Vous avez un million ?
16:12 - C'est chaque magasin, il y a 1 400 points de vente.
16:13 C'est dans le contrat Leclerc.
16:14 Et toute personne qui exploite le contrat Leclerc au premier bénéfice doit donner,
16:30 pour garder son panneau Leclerc, 25% d'intéressement et de participation.
16:37 - Alors, puisque vous aimez la transparence, est-ce que vous, sur vos rémunérations,
16:40 vous allez les baisser ? D'ailleurs, elles sont de combien ? Est-ce que vous le dites
16:42 publiquement ? Est-ce que vous pouvez nous dire ?
16:43 - Bah, je...
16:44 - C'est combien vous avez gagné en 2022 ?
16:45 - Mais moi, je suis plus salarié des...
16:46 - Non, mais vous êtes directeur de stratégie, c'est bien ça.
16:49 - Mais je ne suis pas rémunéré pour ça.
16:50 Non, je...
16:51 - On dit que vous avez gagné à peu près 5 millions d'euros.
16:53 - Non.
16:54 - Bah, écoutez, vous n'avez pas le droit de le dire après.
16:55 - Ah non, non, non.
16:56 - Vous n'avez pas le droit de le dire.
16:57 - Je...
16:58 - On va voir, mais est-ce que...
16:59 Parce que vous faites tout le temps œuvre de transparence.
17:00 - D'accord.
17:01 - Alors, est-ce que là, vous pouvez nous le dire ?
17:02 - Mais ce n'est pas lié au centre Leclerc.
17:03 - Non, mais combien ?
17:24 - On va voir ça juste après.
17:39 Le Fil info, 9h moins 10, Marie Maheu.
17:41 Face aux cyberviolences et à la désinformation, les députés votent la majorité numérique
17:46 à 15 ans.
17:47 Une loi qui contiendra les réseaux sociaux à recueillir l'autorisation de leurs parents
17:51 pour qu'ils puissent s'inscrire sur TikTok, Instagram ou Snapchat.
17:55 Le carburant a pris coup tant.
17:57 Dans les quelques 700 stations-service, Leclerc annonce sur France Info du patron du groupe
18:01 Michel-Edouard Leclerc.
18:02 Elle est prévue jusqu'à dimanche pour protéger le pouvoir d'achat des Français, alors que
18:06 les prix de l'alimentaire doivent augmenter de 10%.
18:09 Un homme mis en examen pour enlèvement et séquestration après la disparition de Leslie
18:14 et Kevin, ce couple des deux sèvres.
18:16 Il s'agit de l'un de leurs proches et qu'il devait dormir avant de disparaître.
18:21 Deux autres personnes sont toujours en garde à vue.
18:24 Trois capitales africaines en quelques heures, Emmanuel Macron est en Angola, puis passera
18:28 à parler de Congo, Brazzaville et Kinshasa aujourd'hui.
18:31 Avec toujours le même fil rouge, tournez la page de la France-Afrique selon ses mots.
18:36 France Info.
18:38 Le 8/30 France Info.
18:40 Jules Dequisse.
18:41 Benjamin Sportouche.
18:42 Michel-Edouard Leclerc est ce matin l'invité de France Info.
18:45 Michel-Edouard Leclerc, il y a une nouvelle ancienne qui vient d'arriver en France,
18:48 ça s'appelle Tout Juste.
18:49 C'est le premier magasin qui a été inauguré hier à Alès dans le Gard.
18:52 Ça prend la forme d'une coopérative.
18:54 Leur slogan c'est supprimer les intermédiaires, valoriser les fournisseurs et donc revenir
18:58 à un juste prix.
18:59 Des fournisseurs sont d'ailleurs entrés au capital, des hauts-culteurs, des vidéos
19:02 culteurs, qui estiment qu'ils sont mieux rémunérés que quand ils s'adressent à vous.
19:06 Vous dites quoi à Tout Juste ?
19:07 Bienvenue, ça va relancer la concurrence et peut-être que je peux m'inspirer de ce modèle ?
19:10 Oui, tout ce que je peux prendre en inspiration, je le regarde, mais aussi je lui souhaite
19:14 moins de chance.
19:15 Mais ils vont moins prendre, ils vont tout juste s'engagent à prendre moins de marge.
19:19 On va voir, il vient d'ouvrir, il vient d'ouvrir.
19:21 Actuellement, il y a une floraison, il y a une renaissance d'enseigne de distribution.
19:26 Il y a aussi des reconversions d'enseigne.
19:28 Vous avez vu Aldi, Lidl, qui était très hard discount, évolue plus vers un modèle
19:33 plus qualitatif, avec plus de bio, avec peut-être plus de monoprix.
19:37 Et là, du coup, ils laissent la place derrière eux à des hard discounters différents.
19:42 Moi, je trouve ça bien.
19:43 Pour les centres Leclerc, moi, j'anime une fédération de 700 chefs d'entreprise.
19:47 Tout concurrent petit, grand, on regarde ça comme une capacité de s'améliorer.
19:53 Vous n'avez pas de concurrence ?
19:54 On regarde ça comme une capacité de s'améliorer.
19:57 Vous avez parlé du bio, Michel-Edouard Leclerc.
19:59 C'est un mouvement de fond, la baisse des ventes de bio, vous la constatez dans vos rayons.
20:04 Est-ce que c'est un mouvement qui va durer ? On dit que c'est au profit du local.
20:07 Oui, alors il y a une perturbation un peu de lecture des labels.
20:10 Le bio ayant voulu dire plus bio que bio, il a voulu dire aussi tantôt équitable, tantôt local.
20:17 Donc d'autres labels plus lisibles apparaissant comme moins chers ont chassé un peu les bio trop chers.
20:25 C'est vrai que quand vous avez sur un marché comme à Landernau ou à Concarneau des clients qui disent
20:30 est-ce que c'est normal que le bio soit 60% plus cher que le produit naturel, ça pose un problème de marketing, évidemment.
20:37 Un mouvement accentué par l'inflation ou pas dans les semaines, les mois à venir ?
20:39 Accentué par l'inflation.
20:40 Donc le bio était parti trop cher et donc ça va continuer le bio, ça va marcher.
20:46 Mais là, dans la phase où on a peur pour le pouvoir d'achat, ce qui est vraiment très cher, freine.
20:52 Et alors il y a ça sur le bio, il y a ça sur les viandes rouges, il y a ça sur les beaux poissons et les crustacés.
20:57 Les marchés plongent.
20:59 Et d'ailleurs, les distributeurs, d'une manière générale, qui n'ont pas revu leur prix à la baisse, ne marchent pas.
21:05 Aujourd'hui, on est quatre à tirer notre épingle du jeu.
21:08 Je pense qu'on peut citer Hyper U Leclerc, Aldi, Lidl dans le désordre.
21:14 Intermarché qui revient.
21:16 Vous avez dit "on vous a fait faire plaisir" Michel Leclerc.
21:17 Oui, oui, mais j'aime le métier, j'aime le métier.
21:19 Il y a un phénomène qui, malheureusement, arrive, c'est la hausse des prix qui veut ça.
21:23 Ça veut dire que les Français, certains Français doivent se priver, Michel Leclerc.
21:26 Ils doivent priver leurs enfants.
21:28 Certains ne le supportent pas et doivent s'adonner à quelque chose qu'ils ne faisaient pas, c'est le vol.
21:32 Et aujourd'hui, il y a 15% d'augmentation. L'an dernier, il y a eu 15% d'augmentation des vols.
21:37 Est-ce que vous le constatez vous aussi dans vos supermarchés ?
21:40 Non, il y a toujours eu des actes d'incivilité, mais ce n'est pas un sujet.
21:46 Ça ne nous remonte pas comme un sujet.
21:48 Vous avez vu qu'en Angleterre, ce qu'ont fait certains supermarchés, ils ont mis des antivols sur certains produits.
21:52 Oui, c'était choquant. J'ai vu aussi.
21:54 Vous ne le ferez jamais.
21:56 Non, non.
21:57 Pas sur des produits alimentaires en tout cas.
21:59 Non, et puis, bon, il y a d'une part la pauvreté et le vol.
22:02 Après, il y a l'incivilité politico, celle des groupes qui veulent s'affirmer.
22:08 Non, mais c'est marginal dans la société française.
22:10 Il ne faudrait pas qualifier la société française par ça.
22:13 Je trouve que ce n'est pas un vrai sujet.
22:15 La sécheresse en est un, en l'occurrence.
22:17 Un énorme déficit hydrique, notamment au cœur de cet hiver.
22:21 Est-ce que ça va créer une tension sur l'approvisionnement en fruits et légumes en provenance de notre pays ?
22:26 Là, aujourd'hui, au point où on en est, non.
22:29 Évidemment, c'est un sujet qu'on suit.
22:32 Ce n'est pas quelque chose qui se discute autant que ce qu'on entend.
22:34 C'est normal, vu de l'agriculteur, il est obligé de s'équiper et tout ça.
22:38 Non, aujourd'hui, on ne peut pas entretenir le petit air du risque de la pénurie.
22:44 Mais de l'augmentation des prix sur les fruits et les légumes, est-ce qu'il faut s'y entendre en raison de cette sécheresse ?
22:49 On le voit dans d'autres pays, là aussi.
22:51 L'Angleterre, qui doit importer beaucoup ses produits des pays du Maghreb,
22:56 elle a été obligée de rationner carrément parce qu'elle a d'abord une pénurie
22:59 et que ses prix ont augmenté parce qu'il y a une plus faible production.
23:02 Est-ce que vous vous y attendez pour l'été à venir ?
23:03 Dans tout ce qui…
23:04 Tous les gens qui vendent des fruits, mais qui sont organisés en coopérative, en groupement,
23:09 on a négocié avec eux des stabilisateurs, des indicateurs.
23:14 Peut-être, mais on a des armes quand même pour que ça n'explose pas.
23:19 Après, il y a les petits marchés, il y a une économie quand même qui est très…
23:24 40% du marché français n'est pas soumis à la loi EGalim.
23:27 Et donc, depuis Rungis jusqu'aux Mirs, dans les régions,
23:31 je ne sais pas anticiper ça, les petites parcelles, tout ça,
23:35 je ne sais pas comment c'est organisé.
23:36 Les grandes coopératives agricoles anticipent ça.
23:38 Michel-Édouard Leclerc, la réforme des retraites,
23:40 c'est beaucoup de métiers pénibles dans votre secteur.
23:44 Est-ce que vous, vous voyez tous vos salariés pouvoir aller jusqu'à 64 ans ?
23:48 D'abord, je voudrais qu'ils aient le libre choix.
23:51 C'est pour ça que je ne me reconnais pas forcément dans cette…
23:55 Pas d'âge légal à 64 ans, pour vous, c'est clair.
23:57 Ça ne donne pas forcément le choix.
23:59 Est-ce que vous me voyez, moi, à 70 ans, la ramener ici pour dire un engagement ?
24:03 Non, mais ceux qui travaillent chez vous.
24:05 Non, moi, je pense que…
24:08 Je ne comprends pas pourquoi le débat a été lancé comme ça.
24:11 Il faut en sortir.
24:12 Mais franchement, le problème numéro un,
24:14 c'est le fait qu'on ait de moins en moins d'actifs au travail.
24:17 Mais ne serait-ce que…
24:18 Tiens, je vois le robot qui se déplace, là.
24:20 C'est la robotisation de toutes les tâches, par le digital, par le…
24:23 Et donc, moi, je suis pour faire payer les robots.
24:25 Je trouve que c'est extraordinaire qu'on…
24:28 Donc, faire payer vos caisses automatiques.
24:30 Les caisses automatiques, les robots, les ordinateurs.
24:32 Mais pas la retraite à 64.
24:33 Vous le dites clairement, ce matin, c'est une fausse bonne idée.
24:35 En fait, plus on aura une base large de cotisants,
24:38 c'est-à-dire les salariés au travail, mais ceux qui remplacent les salariés aussi,
24:42 et à ce moment-là, vous verrez qu'on a plus ou moins de problèmes.
24:45 La pénibilité, Michel-Edouard Leclerc, les gestes répétitifs,
24:47 les postures pénibles, le port de charges lourdes,
24:50 ce ne sont pas des critères nécessairement pris en charge dans les critères de pénibilité.
24:55 Et vous, vous le constatez au quotidien dans vos magasins, il faudrait faire plus là-dessus.
24:58 - Je pense que l'avenir de la pénibilité, c'est la robotisation.
25:02 Il va falloir arrêter de tourner autour du pot. C'est ça.
25:04 Et donc, je reviens là-dessus.
25:05 À partir du moment où on a… - Il y a des futurs robots à venir.
25:07 - Une population active qui va être moins nombreuse
25:10 et à qui on fait supporter l'entière financement de ça,
25:14 je trouve ça con.
25:16 Donc, il y a des gens qui, depuis 20 ans,
25:19 proposent soit une fiscalisation de la part des charges sociales
25:23 pour que les intrants qui sont fabriqués à l'étranger
25:28 peinent leur part de charges sociales,
25:31 pour que les robots soient taxés quand ils remplacent une personne,
25:34 parce que c'est une manière de ne pas faire supporter aux seuls actifs
25:40 le prix de la retraite de la génération d'à côté.
25:43 - Merci à vous, Michel-Édouard Leclerc,
25:45 merci à vous, Benjamin Sportouche également.
25:48 - Mais ça va baisser après, ça va baisser après juillet.

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