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Aurélien Pradié, député LR du Lot, a été évincé du poste de numéro 2 des Républicains. "Ce qui se passe me pousse à reprendre un peu de ma liberté", déclare-t-il. Concernant la réforme des retraites, il assure que si le gouvernement "bouge sur les carrières longues", il "bougera sur le vote final".

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00:00 7 9 30. Bonjour Aurélien Pradié, bonjour, merci d'être avec nous ce matin député Les Républicains
00:05 du Lot. A mes côtés pour vous interroger Yael Ghos. Aurélien Pradié, vous avez été l'un des grands
00:11 animateurs du débat sur la réforme des retraites à l'Assemblée, ce qui vous a mis dans la lumière
00:15 mais ce qui vous a aussi coûté votre poste de numéro 2 du parti Les Républicains puisque le
00:20 président de LR Éric Ciotti n'a pas supporté vos prises de position. On va en parler ensemble,
00:25 parler aussi de votre vision sur ce que doit être la droite. Vous étiez candidat à l'automne pour
00:29 la présidence du parti, vous aviez été battu. Et puis parler aussi de l'agriculture française,
00:33 confrontée à une sécheresse en plein hiver. Vous êtes élu d'un département agricole et vous serez
00:37 au Salon de l'agriculture aujourd'hui. Sur tous ces sujets j'attends vos questions. Auditeurs de
00:43 France Inter 0145 24 7000 ou via l'application France Inter. Aurélien Pradié, le texte sur la
00:49 réforme des retraites arrive au Sénat aujourd'hui en commission puis en discussion dans l'hémicycle,
00:53 ce sera jeudi. Et beaucoup d'observateurs et de responsables politiques estiment depuis quelques
00:58 jours qu'au fond, le vrai débat va enfin commencer car il n'aurait jamais eu lieu à l'Assemblée. Est-ce
01:04 que le député que vous êtes s'attend à prendre une leçon de démocratie dans les prochains jours ?
01:08 Est-ce que le spectacle que l'Assemblée nationale a donné, en particulier les députés de la NUPES
01:13 depuis quelques semaines, est à la hauteur de l'enjeu ? Non. J'ai d'ailleurs dit dès le début
01:18 que la faute qu'avaient commis les députés de la NUPES était de ne pas avoir été à la hauteur
01:22 du peuple. Mais on doit se souvenir que la seule chambre aujourd'hui parlementaire qui représente
01:27 le peuple, c'est l'Assemblée nationale. Et j'attire l'attention de tout le monde sur ce petit
01:31 jeu qui pourrait s'installer selon lequel une chambre pourrait écraser l'autre. Au fond,
01:35 le Sénat pourrait presque se substituer à l'Assemblée nationale. J'ai un immense respect
01:39 pour les sénateurs. Ils ne représentent pas le peuple. La représentation nationale,
01:43 elle est à l'Assemblée nationale. Et dans tous les cas, le débat devra aussi avoir lieu à l'Assemblée.
01:48 S'il n'a pas pu avoir lieu à l'Assemblée, il faudra qu'il y ait lieu d'une autre manière.
01:51 Je fais confiance aux sénateurs pour faire leur travail. Il faudra aussi que les députés le
01:55 fassent à un moment ou à un autre. Votre collègue LR, le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau,
01:59 dit que ce qui s'est passé à l'Assemblée est inadmissible, marque la dégradation de la démocratie.
02:03 Je le cite. Les syndicalistes aussi, spectacle désolant, mépris des travailleurs. Ça c'est
02:07 Laurent Berger pour la CFDT. Et vous-même, le Canard Enchaîné, rapporte que vous avez failli en
02:11 venir aux mains il y a trois semaines avec le député horizon Laurent Marcangeli. Non,
02:16 rassurez-vous, tout va bien. On n'a pas failli en venir aux mains et ça n'avait rien à voir avec...
02:20 Il n'y a pas eu de duel ? Non, non, il n'y a pas eu de... Des insultes ont rapporté nos confrères.
02:24 Nous avons eu une discussion virile, d'homme à homme, sur un sujet qui n'a rien à voir avec
02:28 les retraites. J'ai défendu un ami à cette occasion-là et je considère que quand on défend
02:32 des amis, c'est aussi une valeur humaine autant que politique. Mais ça n'avait rien à voir avec
02:36 les retraites. Non, moi je ne me sens pas concerné par le spectacle qui a été donné à l'Assemblée
02:39 Nationale. Je pense que depuis plusieurs semaines, nous sommes quelques-uns, sur beaucoup de bancs
02:44 d'ailleurs, à l'exception de la NUPES sûrement, à avoir démontré que nous pouvions défendre les
02:47 Français. La question des carrières longues que j'ai beaucoup défendue et nous allons sûrement
02:50 en reparler, je l'ai fait avec ardeur, avec fermeté à l'Assemblée Nationale. Je pense que nous sommes
02:55 quelques-uns à avoir été à la hauteur de notre mission. Est-ce que ce spectacle est à la hauteur
02:59 du peuple ? Je le redis, non. Et c'est là d'ailleurs que l'extrême-gauche commet une faute considérable,
03:03 c'est qu'ils n'ont pas été à la hauteur du peuple. Il faut que nous le soyons et c'est notre
03:07 responsabilité de député. Un dernier mot sur ces débats à l'Assemblée. Le ministre du Travail,
03:10 Olivier Dussopt, a dit dans un entretien au journal Le Monde que Marine Le Pen avait été,
03:15 je le cite, "bien plus républicaine que beaucoup d'autres" en ciblant, je le cite encore,
03:20 une partie de la gauche. Est-ce que vous partagez son constat ? Une partie de la gauche était moins
03:25 républicaine que Marine Le Pen ? Je pense que les députés de l'extrême-gauche ont des questions
03:29 à se poser. Je le redis, moi je n'ai pas de leçon à leur donner, c'est leur affaire. Mais franchement,
03:33 le spectacle qui a été donné, pour moi, a dû faire mourir de honte beaucoup de Français modestes,
03:40 qui peut-être ont voté pour ces candidats d'ailleurs, et qui se sont rendus compte qu'ils
03:44 ne les défendaient pas à la hauteur de ce qu'est notre mission. Après, distribuer les bons points
03:48 de républicain ou de pas républicain, ce n'est pas à moi de le faire. Vous diriez, comme Olivier
03:52 Dussopt, qu'elle a été plus républicaine ? Non, je ne le dirai pas, d'abord parce que je ne l'ai
03:56 pas constaté, et puis je ne considère pas qu'il y en ait qui soit plus ou moins républicain. Pardon,
04:00 mais on peut avoir tous les débats du monde à l'Assemblée Nationale. Tous ceux qui sont à
04:04 l'Assemblée Nationale, ils sont par la volonté populaire. Il y a des députés que je combattrai,
04:08 politiquement, notamment les députés de la NUPES, mais je considère que tout le monde a sa place à
04:12 l'Assemblée Nationale. Ce qu'il faut simplement, c'est que le débat ne soit pas bloqué. Et vous
04:15 savez, si on est très franc, tout ça a arrangé beaucoup de monde. Vous ne pensez pas que ça a
04:19 arrangé un peu le gouvernement aussi ? Vous ne pensez pas que les députés de la NUPES ont été
04:23 les idiots utiles de la Macronie qui s'est bien arrangée, du fait qu'on ne puisse pas aller au
04:28 bout des débats ? Moi, j'ai assisté à tous les débats. J'ai vu la danse qui s'était installée
04:33 entre les uns et les autres. Je pense que cette bordélisation de l'Assemblée Nationale, elle a
04:37 arrangé beaucoup de monde, peut-être même des députés et des ministres de la majorité. Donc,
04:42 il ne faut pas être dupe. Ce spectacle-là, c'est une manière de ne pas parler du fond du sujet.
04:46 Les Français attendent que nous parlions des retraites, pas du spectacle.
04:49 Alors, le fond, on y vient. Ce texte n'a pas été soumis au vote à l'Assemblée. La version qui
04:53 arrive au Sénat aujourd'hui est donc à quelques détails prêts, similaires à celles que le
04:57 gouvernement a présentées à l'Assemblée Nationale. Donc, c'est au Sénat de fixer les choses,
05:01 notamment sur les carrières longues. Vous défendiez un amendement Aurélien Pradié pour
05:05 permettre à toute personne ayant commencé à travailler avant 21 ans de partir à la retraite
05:10 au bout de 43 annuités. Le gouvernement n'a pas été jusque-là à l'Assemblée. Est-ce que vous
05:14 faites confiance à vos collègues sénateurs, les Républicains au Sénat pour pousser sur ce point
05:20 et pour être vigilant ? Oui, parce que cette bataille sur les carrières longues est une
05:23 bataille essentielle. Permettez-moi d'y revenir un instant, parce que c'est ce qui, peut-être même,
05:27 m'a coûté mon poste, ce qui n'est pas très grave, des Républicains. Depuis le début,
05:31 nous sommes plusieurs, chez les Républicains, à défendre le fait que ceux qui ont commencé à
05:35 travailler le plus tôt, avant leurs 20 ans ou leurs 21 ans, doivent pouvoir partir à la retraite
05:39 dès qu'ils ont 43 annuités de cotisation. Il y a une injustice terrible dans cette réforme,
05:44 qui est le fait que certains qui ont commencé avant 20 ans vont cotiser une à deux années de
05:48 plus que ceux qui ont commencé après. Rien ne peut justifier cela. Et je pense que le rôle
05:52 de la droite, c'est de respecter profondément le travail, et donc notamment ceux qui ont commencé
05:56 à travailler le plus tôt. Cette proposition, j'ai été au début un des premiers à la faire. Elle
06:00 est désormais devenue une proposition portée par tous mes amis au groupe Les Républicains,
06:04 puisque c'était un amendement en commun. Sera-t-elle portée par Bruno Retailleau et ses collègues au
06:08 Sénat, à partir de maintenant, dans le débat parlementaire sénatorial ? Je n'imagine pas qu'il
06:12 en soit autrement. Vous savez pourquoi ? Vous avez confiance, franchement ? Vous trouvez que c'est
06:15 sa priorité, Bruno Retailleau ? C'est pas ce qu'il laisse entendre dans les dernières interviews
06:18 qu'il a données. Mais c'est une parole qui a été donnée. Souvenez-vous, il y a quelques semaines,
06:22 le président des Républicains a fait voter une motion au Bureau politique des Républicains.
06:27 Cette motion, elle indique que nous conditionnons notre vote sur la réforme des retraites au fait
06:31 que tous ceux qui sont en carrière longue ne doivent pas faire plus de 43 annuités de cotisation.
06:36 Et j'insiste sur le symbole que représentent les carrières longues. Carrière longue, c'est
06:40 autour de 130 000 personnes chaque année. C'est un des symptômes du fait que cette réforme soit
06:46 injuste et mal ficelée. Et lorsqu'on est la droite républicaine, on se doit de défendre la France
06:51 travailleuse. Mais ça coûte de l'argent, Aurélien Pradié. Je cite Bruno Retailleau. Nous voulons
06:55 savoir combien coûte cette mesure. Nous serons solidaires des demandes formulées à l'Assemblée,
07:00 mais nous devons aussi préserver les équilibres, soutenir la natalité qui est l'essence même
07:04 d'un système par répartition. Est-ce que vous êtes attaché, vous aussi, à l'équilibre des
07:08 comptes publics ? Oui, et c'est parce que j'y suis attaché que je ne considère pas que la gestion
07:14 des comptes publics, ce soit une finalité en soi. C'est un moyen. Et nous devons mieux gérer nos
07:19 comptes publics en effet. Alors précisons les choses. Ça veut dire quoi c'est un moyen et pas
07:22 une finalité ? Il faut que les comptes soient à l'équilibre ou pas ? Soyons très concrets. On ne
07:26 fait pas une réforme des retraites pour enflouer les caisses de la nation. Or c'est ce qui est en
07:29 train de se passer. Et je ne cautionnerai pas cette idée que l'on doit... On les fait pour que les
07:33 comptes des régimes des retraites soient à l'équilibre. En tout cas, c'est l'argument du
07:35 gouvernement. En l'espèce, non. Le président de la République et le gouvernement ont déjà indiqué
07:39 que cette réforme des traites, elle était faite pour enflouer beaucoup au-delà du système des
07:44 retraites, pour enflouer les caisses de l'État et les caisses de la nation. Je le redis, il n'est
07:47 pas question... Mais c'est la réalité. Mais bien sûr, mais c'est la réalité. Le président de la
07:52 République l'a dit plusieurs fois et chacun sait aujourd'hui que cette réforme-là, elle est faite
07:55 pour enflouer les caisses. Je refuse que nous allions taper sur ceux qui travaillent déjà très
07:59 dur, et ça me paraît facile à comprendre, pour enflouer les caisses. Mais soyons précis sur le
08:03 chiffrage. Depuis l'origine, on me dit "cette mesure-là de limitation à 43 annuités pour les
08:08 carrières longues, ça coûte 10 milliards d'euros". J'ai depuis l'origine contesté ce chiffre de 10
08:13 milliards d'euros. Je pense que cette mesure, elle coûte autour d'un milliard d'euros. Je
08:17 dispose d'une note du gouvernement qui indique que c'est autour de 2 milliards d'euros. Enfin,
08:21 vous vous rendez compte ? Nous sommes passés de 10 milliards à potentiellement 1 milliard d'euros.
08:24 Le débat public ne peut pas se résumer à des chiffres lancés à la volée. Je demande au
08:30 gouvernement de nous dire combien coûte cette mesure. Et j'ajoute un dernier point. Chaque année,
08:34 nous consacrons dans notre pays 8 milliards d'euros aux pensions d'invalidité. Les pensions
08:39 d'invalidité, elles sont essentiellement destinées à ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui
08:44 ne peuvent pas aller jusqu'à l'âge légal. J'assume de dire qu'en favorisant les carrières longues,
08:48 on économise y compris sur des pensions d'invalidité. C'est ça gérer les finances publiques. Et c'est
08:54 aussi gérer la vie de nos concitoyens ou plutôt se dire que derrière des chiffres, il y a aussi
08:58 des carrières, des vies. Et c'est pour cela que je me suis engagé en politique. Aurélien Pradié,
09:01 il n'y a pas que les carrières longues. Ce qui va être débattu aussi au Sénat, c'est cet amendement
09:05 que portera Bruno Retailleau et son groupe LR. La surcote de 5% pour les mères de famille,
09:10 vous y êtes favorable ? C'est une bonne idée. Je pense qu'elle est insuffisante. Le sujet
09:15 aujourd'hui pour les mères de famille, c'est le sujet des carrières hachées. La surcote ne suffit
09:20 pas. Aujourd'hui, vous avez beaucoup de mères de famille qui bénéficient de trimestres du fait du
09:25 soutien que nous voulons apporter à la natalité. C'est une bonne chose. Je ne suis pas sûr que leur
09:28 dire vous allez avoir une surcote parce que vous allez travailler plus longtemps soit très incitatif
09:33 en réalité. Ce que je pense nécessaire, c'est que nous travaillons y compris sur les carrières des
09:37 femmes plus globalement. Il y a les mères de famille et c'est essentiel, mais il n'y a pas seulement les
09:40 mères de famille parmi les femmes. Que faisons-nous des carrières hachées des femmes ? On doit pouvoir
09:44 dans la réforme des retraites avoir une disposition qui compte sur ce sujet. Et je veux insister sur un point.
09:49 Donc garder cette surcote de 5% mais l'ouvrir à d'autres femmes, pas uniquement aux mères de famille
09:53 et sur d'autres critères que le fait d'avoir eu des enfants, c'est ça ? Il faut que le débat ait lieu.
09:57 Mais je ne suis pas sûr que la surcote soit au fond ce qui est attendu par nos concitoyens
10:01 aujourd'hui. Je ne suis pas sûr que ce soit la mesure la plus juste. Donc désaccord avec vos collègues du Sénat ?
10:05 Ce n'est pas un désaccord, c'est un débat qu'il nous faut avoir. D'ailleurs je crois que ce n'est pas la seule
10:09 proposition qui est faite par le Sénat. Non, il y a aussi les régimes spéciaux. Sur les femmes, il y a d'autres
10:15 propositions et je pense que d'autres propositions sont nécessaires. Je voudrais juste vous dire un
10:19 mot sur ce point-là. Ce à quoi je ne crois pas, c'est qu'on puisse échanger une injustice contre
10:23 une autre. Au fond, troquer la correction de l'injustice pour les mères de famille contre
10:28 l'injustice pour les carrières longues, ce n'est pas l'un ou l'autre. Ce n'est pas un échange entre
10:32 une injustice et une autre. Quand on fait de la politique avec force, on se doit de corriger le
10:37 maximum d'injustices. Ce sont les carrières longues et les carrières des mères de famille notamment.
10:42 Les régimes spéciaux sont-ils justes en France ? Puisque vous parliez de justice, la droite sénatoriale veut
10:48 accélérer leur disparition, faire converger les régimes spéciaux dès 2025, a dit Bruno Retailleau.
10:54 Vous êtes d'accord avec ça ?
10:56 Oui, il faut aller beaucoup plus vite sur la fin des régimes spéciaux. La fin des régimes spéciaux est actée déjà.
11:00 La question que nous avons, c'est la question du calendrier. Et en effet, si on attend 30 ou 40 ans
11:04 pour éteindre les régimes spéciaux, vous comprenez bien qu'on installe dans le pays aussi une forme
11:09 d'inégalité et de défiance des Français les uns envers les autres.
11:12 La clause du grand-père qui fait que lorsqu'on a été embauché avec un régime spécial, on le conserve quoi qu'il arrive.
11:18 Est-ce qu'il faut y mettre fin plus rapidement ?
11:20 Il faut accélérer l'extinction des régimes spéciaux. Et ce n'est pas une volonté de punir ceux qui
11:26 bénéficieraient d'un régime spécial aujourd'hui. C'est une nécessité de faire en sorte que dans notre pays,
11:31 certains Français ne se sentent pas défavorisés par rapport à d'autres. Ce sentiment qui s'installe dans le pays,
11:36 selon lequel tout le monde ne serait pas traité de la même manière, selon lequel il y aurait des régimes de faveurs
11:41 et des régimes de défaveurs, c'est un poison absolu. C'est le rôle du politique de les corriger.
11:45 Tant pis si ça passe par un blocage plus fort encore, en raison de cet nouvel argument sénatorial.
11:52 Mardi prochain, 7 mars, la France à l'arrêt, tant pis si ça renforce le mouvement.
11:55 Parmi ceux qui manifestent, il n'y a pas que des bénéficiaires des régimes spéciaux, vous le savez comme moi.
12:00 C'est ceux qui peuvent bloquer.
12:01 Oui, mais on ne peut pas caler notre politique publique sur les désidératas de certains,
12:07 qui seraient minoritaires dans le pays, mais qui bénéficieraient d'un régime ou d'un autre.
12:10 La politique, ce n'est pas ça. La politique, c'est aussi un message l'ensemble.
12:13 Et c'est sûrement d'ailleurs ce qui nous manque sur cette réforme des retraites.
12:16 Vous voyez bien qu'on prend le sujet morceau par morceau.
12:18 Personne n'a parlé du travail. Personne n'a parlé du temps de travail, de la valeur du travail.
12:22 Un projet de loi va arriver sur le mieux travaillé.
12:24 C'est essentiel. La question de la retraite, c'est une question secondaire par rapport à la question du travail.
12:29 Tous ces sujets, ils ne sont pas abordés dans cette réforme des retraites.
12:33 Et c'est la mission que je me suis astreinte, quitte parfois à bousculer un peu ma famille politique,
12:37 d'en revenir de temps en temps aux fondamentaux, d'ouvrir le champ du débat.
12:41 Et j'assume totalement de payer parfois le prix d'un peu de liberté,
12:45 plutôt que le prix de la compromission politique.
12:47 D'un mot rapide, le régime spécial des sénateurs, on continue ?
12:50 Écoutez, j'ai entendu Bruno Retailleux avec attention,
12:53 qui est très rigoureux sur la fin des régimes spéciaux.
12:55 Il a dit et redit qu'il ne devait pas persister de régimes spéciaux. Il a raison.
12:59 Et donc y compris pour les sénateurs ?
13:01 Je considère que les régimes spéciaux, c'est un régime en général.
13:04 Vous parlez des fondamentaux Aurélien Pradié.
13:07 On s'interroge sur les vôtres concernant les retraites.
13:10 2019, au moment de l'examen de la première réforme voulue par Emmanuel Macron,
13:14 vous dites "notre espérance de vie augmente,
13:16 chacun peut comprendre que nous devrons travailler davantage,
13:19 64 ans est un cap responsable et raisonnable".
13:22 Printemps 2022, vous soutenez Valérie Pécresse lors de la présidentielle,
13:26 elle plaide pour la retraite à 65 ans et vous validez.
13:29 Automne 2022, vous êtes candidat à la présidence de LR et vous expliquez
13:33 "on pourrait porter la durée de cotisation à 45 ans,
13:35 supprimer le taux plein à 67 ans avec des aménagements bien sûr".
13:40 Est-ce que vous n'êtes pas le symbole de votre parti au fond,
13:42 où il y a plusieurs lignes qui cohabitent en même temps ?
13:44 Moi j'ai toujours dit la même chose, je n'ai jamais contesté le report de l'âge légal.
13:48 Ah bah là c'est pas la même chose.
13:49 Si, pardonnez-moi mais je vais être très concret.
13:50 On peut contester ce que j'ai dit mais j'essaie d'avoir une colonne vertébrale.
13:54 Lorsque j'ai dit qu'il fallait reporter l'âge légal de départ à la retraite,
13:57 c'était il y a quelques années, je le redis aujourd'hui.
14:00 Il n'y a pas d'incompatibilité à défendre les carrières longues
14:03 et à reporter l'âge légal de départ à la retraite.
14:05 D'ailleurs l'un n'est pas contradictoire à l'autre,
14:07 j'ai toujours défendu les carrières longues, toujours.
14:09 Y compris lorsque j'étais candidat à l'élection interne des Républicains.
14:12 Quand vous dites "on peut porter la durée de cotisation à 45 ans",
14:14 ça sonne pas de la même manière qu'il faut privilégier les carrières longues.
14:18 Figurez-vous... Si, bien sûr que si, parce que le dispositif de carrière longue,
14:21 il se limite à 43 annuités de cotisation.
14:23 Vous savez ce qui est dramatique dans ce débat sur la réforme des retraites,
14:26 c'est que chacun se caricature.
14:28 Pour moi la bonne réforme des retraites, c'est celle qui joue sur la durée de cotisation.
14:31 Je l'ai toujours dit, vous observerez que...
14:33 - Comme Henri Guaino, l'ancien concierge social de Nicolas Sarkozy,
14:36 qui dit qu'il ne faut plus d'âge légal.
14:38 - Je pense qu'Henri Guaino a raison.
14:40 Je pense que la bonne réforme des retraites, c'est celle qui joue sur la durée de cotisation.
14:42 Lorsque j'étais candidat à l'élection interne des Républicains,
14:45 je l'ai dit et répété, la durée de cotisation, on peut l'augmenter.
14:48 Certains font aujourd'hui 45 annuités, vous savez, pour aller jusqu'à 62 ans.
14:52 La réalité, c'est ça, c'est qu'il y a beaucoup d'hypocrisie dans la question de l'âge légal.
14:56 Je reprends peu à peu ma liberté aussi.
14:57 Il faut comprendre d'où je viens. Moi, je suis un député du Lot.
15:00 - Donc là, quand vous parliez, vous étiez prisonnier, en fait, si je comprends bien.
15:02 - Je n'étais pas prisonnier, j'appartiens à une famille politique
15:04 dans laquelle lorsque vous êtes le porte-parole de l'un ou de l'autre,
15:06 vous n'avez forcément pas la même liberté
15:08 que lorsque vous exprimez en votre nom personnel.
15:10 Et ce qui se passe depuis quelques jours, au fond, me pousse aussi à reprendre un peu de ma liberté.
15:14 - Alors justement... - Chaque fois, je crois, c'est une droite qui respecte le travail et l'effort.
15:17 Ce n'est pas très original, mais peut-être que la droite a perdu ce cap depuis quelques années.
15:20 - Justement, vous n'êtes plus numéro 2, Eric Ciotti vous a viré.
15:24 Voilà sa justification.
15:25 Vos prises de position répétées n'étaient plus conformes avec les valeurs de cohérence,
15:28 d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine, je ferme les guillemets.
15:33 Et après, on a envie de savoir ce que vous voulez faire, Aurélien Pradié,
15:36 parce que devant les militants que vous avez vus vendredi à Bordeaux,
15:38 vous avez dit "je suis fidèle, je ne quitterai pas ma famille politique LR".
15:41 Et puis, devant les micros tendus, vous avez dit aussi "c'est peut-être un virage pour moi,
15:46 il va falloir que je prenne des décisions".
15:47 Savez-vous où vous allez ?
15:49 Savez-vous si vous restez LR ?
15:50 Si vous voulez créer un parti, peut-être, je ne sais pas.
15:53 - Non, je resterai fidèle à ma famille politique.
15:56 J'ai regretté cette décision du président des Républicains, je ne peux pas vous le dire autrement.
16:00 Est-ce que ça a été agréable ? Non, ça ne l'a pas été.
16:02 Est-ce que je l'ai compris ? Non.
16:04 Parce que je pense avoir, depuis le début, défendu des valeurs auxquelles je crois
16:07 qu'ils sont des valeurs de droite, celles du respect, du travail et de l'effort.
16:11 Je pense que virer quelqu'un qui dit quelque chose qui vous dérange,
16:14 ce n'est pas une preuve de rassemblement.
16:16 Mais ça, c'est mon problème.
16:17 Ce sont des États d'âme, ce n'est pas très important pour les Français.
16:20 Quand je dis que c'est un virage, ça l'est parce que je reprends une forme de liberté.
16:24 Ça l'est aussi parce que je pense qu'on est à un moment où il va falloir que la droite choisisse
16:28 si elle veut reparler au peuple ou si elle veut l'abandonner.
16:31 Si nous voulons reparler à la France qui travaille dur ou si nous voulons l'abandonner.
16:34 Si nous voulons devenir des macronistes bis ou si nous voulons tracer notre propre chemin.
16:39 C'est ça le virage politique du moment.
16:41 Et puis il y a une dernière chose qui, pour moi, est essentielle.
16:44 C'est que j'ai envie de pouvoir me regarder devant la glace le matin.
16:46 Je ne suis pas parfait, j'ai beaucoup de défauts, largement plus que mes qualités.
16:49 Mais il y a une chose à laquelle je crois, c'est qu'il vaut mieux toujours payer le prix du courage et de la liberté
16:54 que payer le prix de la compromission.
16:56 J'ai peut-être perdu un poste, mais j'ai peut-être aussi gagné un peu de respect.
16:59 Et c'est pour moi le début d'un chemin qui n'est pas un chemin individuel, qui est un chemin collectif.
17:04 Je sais que j'ai du temps, c'est un avantage.
17:06 - Question de Florian sur l'application de France Inter.
17:09 Maintenant que vous êtes exclu des LR, dit-il, en tout cas que vous n'êtes plus numéro 2,
17:13 vous êtes toujours chez LR.
17:14 - Oui, je ne suis pas exclu des Républicains, ni exilé à Londres.
17:17 - De quel côté allez-vous pencher ? Extrême droite ou centre droit ?
17:21 - Eh bien voilà, voilà typiquement le piège dans lequel je ne veux pas qu'on tombe bien.
17:24 Et c'est une très bonne question.
17:26 - Vous n'êtes pas la gauche de la droite ?
17:27 - Bien sûr que non. Est-ce que Philippe Seguin était la gauche de la droite ?
17:30 Je ne me compare pas, mais enfin dans notre famille politique,
17:32 nous avons toujours été attentifs au peuple.
17:34 Et d'ailleurs, c'est lorsqu'on ne l'a plus été qu'on s'est perdu
17:36 et qu'on a pris les tôles électorales que nous avons prises.
17:39 Mais la question aujourd'hui, c'est celle-ci.
17:41 Le piège qui se tend devant nous, c'est est-ce que nous devenons macronistes
17:44 ou est-ce que nous devenons lepénistes ?
17:46 Eh bien moi, je ne veux ni de l'un ni de l'autre.
17:48 Je refuse que les seuls qui parlent au peuple soient l'extrême gauche et l'extrême droite.
17:52 Je pense qu'il faut desserrer cet étau
17:54 et je ne serai jamais le marchepied conciliant d'Emmanuel Macron
17:57 parce que son projet politique n'est pas le mien.
17:59 D'ailleurs, si on continue à ce petit jeu de devoir choisir entre
18:03 être des macronistes bis ou être des lepénistes bis,
18:07 un jour ou l'autre, le peuple basculera du côté des extrêmes et je le refuse.
18:11 Le chemin que nous sommes quelques-uns à tracer aujourd'hui,
18:13 ce n'est pas un chemin personnel, c'est un chemin très collectif
18:16 et je pense salutaire pour notre vie politique et notre démocratie.
18:19 - Une question d'Agnès, au standard de France Inter 0145 24 7000
18:23 qui nous appelle de Bourgogne. Bonjour Agnès.
18:27 - Bonjour. Alors voilà, M. Pradié,
18:31 vous appartenez donc à ce groupe LR
18:35 et qui semble avoir été très courtisé
18:39 parce qu'étant l'arbitre dans le passage de cette loi.
18:43 Dans ce groupe LR, vous incarnez une voix nouvelle
18:48 qui représente plutôt une génération un peu plus jeune
18:52 et un peu plus rénovatrice de votre parti.
18:56 Pourquoi le groupe LR n'a-t-il pas fait des propositions
19:03 qui auraient été très populaires et auraient, à mon avis,
19:11 calmé certaines velléités de la population,
19:18 des velléités tout à fait justifiées,
19:21 du genre augmenter les cotisations en payant les femmes,
19:25 en obligeant les patrons à payer les femmes
19:31 au même tarif horaire que les hommes,
19:35 ce qui aurait représenté une manne pour les caisses de retraite non négligeable ?
19:44 - D'autres pistes, Agnès, en quelque sorte.
19:45 - C'est qu'un exemple.
19:47 Et par ailleurs, que l'État n'oblige pas certaines caisses autonomes
19:54 à venir à la rescousse de certaines autres,
20:00 comme elle l'a fait par le passé,
20:02 notamment par la caisse autonome des kinésithérapeutes,
20:04 à laquelle j'appartiens,
20:06 et où on nous a obligés à rencourer les médecins et les notaires.
20:11 - Merci Agnès pour votre question Aurélien Pradié.
20:14 - Merci madame pour votre question.
20:16 Deux réponses.
20:17 La première chose, c'est que nous avons fait des propositions.
20:20 Et d'ailleurs, ce que je propose sur les carrières longues
20:22 est une proposition qui a été reprise par tout mon groupe politique.
20:25 C'est d'ailleurs ce qui fait que c'est incompréhensible
20:27 qu'on me reproche aujourd'hui d'avoir mené le combat sur les carrières longues.
20:29 Mais moi je suis très clair, dès le début, et je n'ai pas changé d'avis,
20:32 si le gouvernement bouge sur les carrières longues,
20:35 s'il assure que tout le monde avant 21 ans
20:37 fait 43 annuités de cotisation en carrière longue,
20:39 alors moi-même je bougerai sur le vote final,
20:41 je n'ai pas varié d'un millimètre.
20:43 Vous posiez une autre question qui était la question d'être populaire.
20:46 Moi je ne cherche pas à être populaire.
20:47 La question c'est simplement de faire en sorte que nous soyons connectés aux Français.
20:51 Le grand danger pour la droite depuis quelques années,
20:53 c'est que nous nous sommes déconnectés de nos concitoyens
20:56 et de la vie réelle de nos concitoyens.
20:58 En défendant notamment ce que nous avons défendu,
21:01 je pense que nous nous reconnectons à la France travailleuse.
21:04 C'est ce que je vais continuer à faire.
21:05 Vous savez, c'est au sein, en étant numéro 2 des Républicains ou en ne l'étant pas,
21:09 ma parole, elle va continuer à tracer la même route
21:12 qui est celle du respect de nos concitoyens.
21:14 Très rapidement, parce qu'après on va parler sécheresse,
21:16 est-ce que votre objectif, lorsque le texte va revenir le 16 mars,
21:19 a priori à l'Assemblée pour un vote solennel,
21:20 c'est d'obliger Elisabeth Borne à dégainer un 49-3 ?
21:23 Amener avec vous suffisamment d'opposants LR pour l'obliger à passer par le 49-3 ?
21:27 Mon objectif, ce n'est pas de piéger le gouvernement.
21:30 Un peu quand même ?
21:31 Non, vraiment, mon intention première n'est pas celle-ci.
21:33 Moi je ne suis pas un complice du gouvernement.
21:35 Et je pense d'ailleurs qu'il y a un danger à ce que
21:37 notre famille politique devienne complice conciliante du gouvernement peu à peu.
21:41 Nous avons posé des lignes rouges,
21:43 j'en ai posé une notamment sur les carrières longues.
21:45 Il faut démasquer les mensonges du gouvernement,
21:47 notamment sur les 1200 euros.
21:49 Bref, vous comprenez qu'on ne peut pas nous reprocher d'être exigeant.
21:52 Parce que tout cela, je ne le fais pas et nous ne le faisons pas pour nous,
21:55 on le fait pour nos concitoyens.
21:57 Moi je pense que les Français ont besoin aussi de voir des députés
21:59 qui ne bricolent pas des accords dans les couloirs,
22:03 mais qui se battent honnêtement, sincèrement et fermement
22:06 pour l'intérêt de notre pays et des travailleurs.
22:08 Aurélien Pradi, il nous reste deux minutes notamment
22:10 pour parler de la situation de l'agriculture et de la sécheresse.
22:13 Juste, on a beaucoup de sollicitations et d'interpellations d'auditeurs
22:17 qui ont été choqués ou dérangés par une expression
22:19 que vous avez utilisée au tout début de cet entretien.
22:22 « Nous avons une discussion virile ».
22:23 C'était au sujet de l'échange avec Laurent Marcangeli à l'Assemblée nationale.
22:26 Vous aviez parlé de discussion virile.
22:28 « Nous avons discuté d'homme à homme ».
22:30 Baptiste nous dit « il faut arrêter ces discours qui sont sexistes,
22:33 c'est une insulte, est appelée virilité par l'invité ».
22:36 Bravo nous dit Juliette. Magali, une discussion virile d'homme à homme.
22:40 Non mais sérieusement, beaucoup de réactions autour du choix de ces mots.
22:44 - Est-ce qu'on peut... Peut-être.
22:45 Bon, écoutez, c'est une expression que j'utilise tous les jours.
22:46 - C'est du vieux français ?
22:47 - Je ne sais pas si c'est du vieux français,
22:48 mais franchement, que tout le monde se détende un peu dans ce pays.
22:51 On ne va pas à chaque fois qu'on utilise une expression
22:53 qui a été utilisée par des générations et des générations,
22:55 qui est une expression que j'utilise tous les jours,
22:57 en faire un procès d'intention.
22:59 Vous savez, je me suis beaucoup battu sur la question des femmes,
23:01 notamment contre les violences conjugales.
23:03 Je n'ai pas leçon à recevoir sur ce sujet.
23:05 Oui, on a eu une discussion brutale, ferme,
23:08 un jour où j'ai défendu un ami.
23:09 Et ça, je pense que tout le monde peut comprendre
23:11 que quand on défend un ami,
23:12 on puisse le faire avec fermeté et détermination.
23:14 Si mes mots ont choqué, j'en suis désolé, mais ce n'était pas mon intention.
23:18 Aurélien Pradié, vous serez aujourd'hui au Salon de l'agriculture.
23:21 Le pays fait face à une sécheresse hivernale.
23:23 Hier soir, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut,
23:26 a demandé au préfet de prendre des mesures de restriction d'eau
23:28 dès maintenant pour éviter des pénuries cet été.
23:31 Ça, c'est pour l'urgence à plus long terme. Que faut-il faire ?
23:34 La question de l'eau est absolument gigantesque.
23:36 Et vous savez, elle l'est en France, mais tout à l'heure,
23:37 vous aviez un édito sur la question de l'Afrique.
23:40 Le continent africain est concerné de plein fouet par la question de l'eau.
23:43 C'est une question monumentale.
23:44 On doit aujourd'hui en faire une priorité.
23:46 La question de l'eau, c'est la question de l'accès à l'eau,
23:48 c'est-à-dire des retenues d'eau.
23:50 Je ne parle pas de barrages, je ne parle pas de méga bassines.
23:52 Je parle de petites retenues qui, aujourd'hui, sont nécessaires dans notre pays
23:56 et qu'on refuse par dogmatisme.
23:57 Je parle du retraitement des eaux usées.
23:59 Israël retraite plus de 90% de ses eaux usées pour l'agriculture.
24:03 Nous, c'est moins de 2%.
24:04 Tous ces sujets, il faut arrêter de parler.
24:06 Maintenant, il faut agir.
24:07 C'est les économies d'eau, mais c'est aussi l'accès à la ressource.
24:10 Peut-être un dernier mot, et je le dirai au Salon de l'agriculture cet après-midi.
24:13 Il n'y a pas de pays, il n'y a pas de nation française,
24:15 il n'y a pas d'Europe et il n'y a pas d'avenir pour le monde sans agriculture.
24:19 Nous avons besoin de nos agriculteurs.
24:21 La question du prix est essentielle pour les produits alimentaires,
24:25 tout comme la question du métier d'agriculteur,
24:27 qui est un métier magnifique que nous devons continuer à soutenir
24:30 au-delà des déclarations d'amour dans les actes.
24:32 Merci à vous Aurélien Pradié, député Les Républicains du département du Lot,
24:37 invité du Grand Entretien ce matin.
24:38 Bonne journée à vous.

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