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À deux pas du Salon International de l’Agriculture, le mouvement Terre de liens s’est mobilisé pour dénoncer l’accaparement de terres agricoles par des sociétés financiarisées.

14%. Ce chiffre, révélé par le mouvement Terre de liens, c’est la part de la Surface Agricole Utile contrôlée par des sociétés à capital ouvert qui permettent à des investisseurs non agricoles de prendre le contrôle des fermes. À qui profite la terre ? Terre de liens a souhaité en offrir un aperçu lors d’un happening ce 27 février en marge du Salon International de l’Agriculture.

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Transcription
00:00 Industrie, oui, oui, présent, non, non, à l'huile !
00:04 L'Humanité est au Salon de l'Agriculture pour le troisième jour.
00:07 Et aujourd'hui, le mouvement Terre de Liens s'est réuni
00:10 pour dénoncer l'accaparement des terres agricoles
00:12 par des acteurs extérieurs qui auraient des intérêts financiers.
00:16 Leur chargé de plaidoyer craint pour le futur une agriculture sans agriculteurs.
00:21 Nous partons tout de suite à leur rencontre
00:23 pour une action coup de poing juste devant le salon.
00:29 Ce stand de maraîcher que vous voyez derrière nous,
00:31 c'est un peu le stand de maraîcher du futur.
00:33 Si toutes les terres sont aujourd'hui accaparées par des investisseurs
00:38 qui n'ont pas de lien avec la terre, qui ne manient ni la vignette, ni la fourche,
00:43 vous voyez ce genre de stand qu'on peut avoir.
00:46 C'est-à-dire un stand où toutes les productions
00:48 et la diversité qu'on connaît en France à travers notre agriculture
00:52 sera remplacée par des monocultures et des produits industriels.
00:56 Gratuit et garanti 100% sans paysan.
00:59 On n'est pas contre les chips.
01:00 Les chips, c'est cool pour l'apéro,
01:02 mais on peut le faire en agriculture paysanne,
01:04 on peut le faire en installant des paysans.
01:05 Sur le paquet de chips, on a essayé de montrer la vérité
01:09 sur ce qu'il y a derrière le paquet de chips.
01:11 Donc, elles sont 100% industrielles,
01:13 issues de l'accaparement des terres françaises.
01:16 On n'a quand même pas voulu distribuer des chips industriels
01:19 au passage du salon de l'agriculture.
01:21 Donc, au dos du paquet, on explique notre action
01:24 et on précise bien que ces chips viennent des fermes
01:28 achetées par Terre de Liens, où on a installé un paysan
01:31 qui cultive des patates en agriculture bio.
01:34 Il y a des paiements en vivant,
01:36 il va nous tuer, et pas bon, c'est pas bon.
01:38 Le chou-ras, c'est le périn.
01:40 Terre de Liens est présente au salon de l'agriculture
01:42 pour interpeller les médias et les politiques
01:46 sur la question de la propriété des terres,
01:47 qui possède la terre et qui contrôle les fermes aujourd'hui en France.
01:51 C'est très important parce qu'aujourd'hui,
01:52 on nous annonce qu'il y a 390 000 fermes en France.
01:55 On en a perdu beaucoup en 10 ans.
01:57 Mais dans les faits, on s'est rendu compte
01:58 qu'il y a une concentration invisible des terres.
02:01 Et c'est ce qu'on est en train de dénoncer aujourd'hui.
02:03 Grâce à un marché parallèle des terres,
02:05 le marché des parts de sociétés agricoles,
02:07 des agro-industriels, des investisseurs non agricoles,
02:10 des banques, prennent le contrôle de terres,
02:12 prennent le contrôle des fermes pour en faire de la grande piste.
02:16 Les sociétés qu'on appelle financiarisées,
02:18 donc ce sont des sociétés d'exploitation,
02:20 sur le papier, ce sont des fermes.
02:21 Mais dans les faits, ce sont des acteurs non agricoles
02:23 qui pilotent ces fermes et qui décident de l'orientation
02:27 de ce qui va être fait sur ces terres,
02:29 qui vont décider en fonction du goût du marché,
02:31 en fonction de leurs intérêts propres
02:33 et en fonction de ce qui va être rémunérateur
02:36 pour les investisseurs, de ce qui va être produit.
02:38 Ça a un impact sur la qualité de l'emploi agricole
02:40 parce que demain, ce ne seront plus des chefs d'exploitation,
02:43 ce ne seront plus des agriculteurs indépendants
02:46 qui vont cultiver la terre,
02:47 mais ce seront des ouvriers déqualifiés.
02:50 Ça a un impact sur les pratiques environnementales
02:52 parce qu'aujourd'hui, pour produire pas cher,
02:54 il faut produire moins bien,
02:56 donc enlever les haies, standardiser les productions,
02:59 donc mécaniser.
03:00 Et enfin, ça a un impact social
03:02 puisqu'on perd de l'emploi, on perd de la vie dans les campagnes
03:05 et on perd de la vie sur les terres agricoles.
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