Le lycéen qui a tué sa professeure d'espagnol à Saint-Jean-de-Luz a été placé en détention provisoire. Son avocat évoque une possible irresponsabilité pénale.
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00:00 A bord de cette voiture de police banalisée,
00:02 le lycéen de 16 ans quitte le palais de justice de Bayonne.
00:06 Mis en examen pour assassinat,
00:07 il a passé la nuit dans un centre de détention pour mineurs près de Toulouse.
00:11 Pendant ses deux jours de garde à vue,
00:13 il a affirmé avoir entendu des voix lui demandant de commettre un assassinat.
00:17 Son avocat décrit un adolescent perturbé et ravagé par son geste.
00:22 La narration qu'il fait des faits
00:25 l'amène par moment à parler de lui à la troisième personne du singulier.
00:30 Ce gamin était pris en charge depuis plusieurs semaines.
00:33 Il a fait une tentative de suicide
00:36 dont la gravité n'a pas été mésestimée.
00:38 Ses premiers examens psychologiques ont révélé une forme d'anxiété
00:42 pouvant perturber son discernement.
00:44 Mais les experts ont en revanche exclu toute forme de maladie mentale.
00:47 La suite de l'affaire, ça va être beaucoup d'expertise psychologique et psychiatrique
00:51 puisque c'est le nœud de cette affaire.
00:53 À l'heure actuelle, la justice a estimé qu'il était accessible à une sanction pénale
00:57 mais on l'a vu, son avocat critique cette décision et estime qu'au contraire,
01:01 la question de l'irresponsabilité pénale de son client va se poser.
01:04 Il va être soumis à de multiples expertises psychiatriques et psychologiques
01:08 afin de voir si son discernement a été altéré ou aboli
01:11 quand il a tué sa professeure d'espagnol.
01:13 Si l'adolescent risque 20 ans de détention,
01:16 un discernement jugé altéré au moment des faits réduirait sa peine.
01:19 S'il est considéré comme aboli, le lycéen n'ira pas en prison.