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L’essayiste Céline Pina considère qu’il est impossible d’obtenir réparation pour les victimes d’affaires comme celle de Pierre Palmade : «On va mettre en face la victime et le coupable, et en fait, tout l’objet de la justice est d’introduire un tiers et ce tiers doit dépassionner la situation, parce que la réparation n’est pas possible» 

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Transcription
00:00 En fait, le problème de ce type d'affaires, quand le système médiatique s'en empare,
00:04 et je fais partie du système, je ne me mets pas hors de tout ça,
00:07 c'est que finalement on va mettre en face la victime et le coupable.
00:13 Et en fait, tout l'objet de la justice est d'introduire un tiers
00:17 et ce tiers doit dépassionner la situation.
00:20 Parce que la réparation n'est pas possible.
00:22 Comment est-ce que vous réparez la destruction d'une vie ?
00:25 Comment est-ce que vous réparez la destruction du visage d'un enfant ?
00:29 La mort peut-être potentielle d'un père ?
00:32 Bien entendu qu'il n'y a pas moyen ni de compenser, ni de réparer,
00:36 ni de rétablir l'équilibre si on laisse face à face la famille et Pierre Palmade.
00:41 Le rôle de la justice, c'est à un moment donné de s'interposer
00:45 et que la société marque ce qui est bon, ce qui est mauvais,
00:48 ce qui est acceptable, ce qui ne l'est pas.
00:50 Et sinon, vous rentrez dans un cycle de la violence
00:54 parce que la seule solution après pour la famille,
00:56 si elle estime que la justice ne fait pas son travail,
00:59 c'est d'aller s'en prendre directement à la personne.
01:02 Et en fait, tout le système de justice et de triangulation
01:05 vise à arrêter le cycle de la violence.
01:08 Et malheureusement, parfois, les médias en mettant en face à face
01:11 la victime et la famille, alimentent le cycle de la violence
01:15 et l'impossibilité justement de passer du stade de la colère à un autre stade.
01:19 (Générique)

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