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Jeudi 16 février, le Sénat espagnol a adopté la possibilité d’un congé menstruel pour les femmes souffrant de leurs règles, une loi inédite en Europe. En France, un tel congé est-il envisageable ?

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Transcription
00:00 Alors c'est un projet de loi qui est basé sur trois articles.
00:03 Le premier qui est bien sûr les amendements dont on a besoin dans le Code du travail.
00:07 Ensuite un deuxième article qui introduit la flexibilité
00:11 et qui est basé aussi sur la confiance avec les employeurs.
00:14 Et puis un troisième article qui n'est pas directement lié au congé mensuel
00:19 mais qui va prendre en compte les fausses couches
00:22 et le fait qu'aujourd'hui les femmes doivent poser un arrêt maladie
00:27 alors qu'on peut imaginer quand même que cela ferait partie d'un congé
00:33 qui ne serait plus à la charge financière des personnes qui malheureusement vivent ces drames.
00:38 Pour l'instant nous avons tablé sur un ou deux jours
00:42 parce que généralement l'incapacité à travailler est au début des douleurs
00:48 et donc de le baser sur le fait que les femmes peuvent décider
00:52 si en fait la douleur physique est telle qu'elles ont des difficultés pour se déplacer
00:57 ce qui est le cas malheureusement chez beaucoup d'entre elles.
01:00 Et donc le fait d'avoir inscrit dans la loi qu'elles ont droit à ce congé
01:05 cela leur permettrait de contacter leur employeur en signalant qu'elles ne viendront pas travailler physiquement
01:13 mais aussi avoir une grande flexibilité de se dire que si cela est possible
01:17 parce qu'elles n'ont pas le transport par exemple et qu'elles puissent rester chez elles
01:23 de finalement poser un jour de télétravail.
01:26 Nous nous reposons sur la confiance entre l'employé et son employeur
01:30 et de ne pas avoir une femme qui peut-être a d'énormes douleurs
01:38 et si elle ne peut pas aller travailler elle ne peut pas non plus se déplacer chez son médecin.
01:41 Il faut être dans la motivation pour les entreprises de l'introduire plutôt que de leur imposer.
01:49 Alors bien sûr immédiatement s'élèvent les voies des fraudes possibles.
01:54 Il y a un nombre minimal de fraudeurs et qu'il y a beaucoup plus de gens qui ont des droits
02:01 et qui ne les exercent pas parce qu'ils n'en ont pas envie ou qu'ils ne les connaissent pas correctement.
02:06 Donc moi j'aimerais être plutôt dans un système qui prévoit la possibilité de
02:13 pour les femmes qui en ont vraiment besoin et que celles-ci l'utiliseront en effet pour travailler mieux.
02:20 Si c'était obligatoire ou imposé peut-être en effet que certaines entreprises
02:26 préféraient employer finalement des employés masculins.
02:30 Avec le fait de garder cette possibilité, cette flexibilité à la fois pour les employés et pour les entreprises
02:40 je pense que déjà on retire cet élément-là.
02:43 Donc non je ne crois pas à la fraude, je ne crois pas non plus qu'à chaque fois qu'un nouveau droit pour les femmes est introduit
02:51 cela aille dans un sens de la discrimination de celle-ci.
02:55 C'est une avancée, une avancée positive et moi je ne suis pas pour le prescriptif ou l'obligatoire.
03:01 Je pense que dès lors qu'on a quelque chose de trop rigide, ça ne fonctionne pas.

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