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La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet s'est exprimée à l'issue de la première réunion du comité d'alerte sur les finances publiques, ce 15 avril 2025.

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Transcription
00:00Écoutez, moi je suis venue porter l'alerte de millions de salariés, de millions de retraités.
00:05Je suis venue porter l'alerte des soignantes et des soignants qui se mobilisent depuis des années,
00:10qui, comme ils ne sont pas entendus, sont contraints à la démission, à des arrêts maladie et maintenant à des suicides.
00:17Je suis venue porter l'alerte de centaines de milliers de salariés qui sont victimes de plans de licenciement.
00:22Je suis venue porter l'alerte des salariés dont les salaires n'ont toujours pas retrouvé le niveau d'avant le Covid
00:29parce que nos salaires décrochent face à l'inflation.
00:32Le Premier ministre nous a invité, je cite, à s'exprimer sous un écriteau qui proclamait...
00:43Le Premier ministre nous a invoqué un slogan expliquant que la vérité permet d'agir.
00:51Alors ce que je l'invite à faire, c'est à regarder la vérité en face
00:56parce qu'aujourd'hui, ce gouvernement souffre d'une pathologie.
01:00Cette pathologie, c'est la pathologie du déni.
01:03Sa politique de l'offre est aujourd'hui un naufrage
01:06et ce naufrage est documenté par les propres chiffres de son administration,
01:12y compris des slides qui nous ont été projetés ce matin.
01:16Le déficit explose et ce n'est pas parce que les recettes augmentent,
01:20parce que les dépenses augmentent, c'est parce que les recettes baissent.
01:23Le déficit commercial n'a jamais été aussi élevé.
01:26Notre industrie va très mal et la consommation baisse parce que les salaires ont baissé.
01:33Voilà le diagnostic sur lequel il faut travailler.
01:36Le problème, c'est qu'en trois heures de...
01:39Je ne sais pas comment il faut l'appeler de comité d'alerte
01:41puisqu'il y a eu très peu de temps d'échange.
01:44À aucun moment, on n'a parlé recettes, alors que c'est ce levier qu'il faut actionner.
01:49À aucun moment, on n'a parlé des 200 milliards d'aides fiscales et sociales
01:54dont bénéficient les entreprises chaque année.
01:58À aucun moment, on n'a parlé de changement de stratégie industrielle
02:02parce qu'aujourd'hui, face à la transformation géopolitique du monde,
02:07face à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine,
02:10il y a besoin d'avoir une vraie stratégie industrielle.
02:13La France ne peut plus être le dernier pays à refuser d'agir sur son économie.
02:18J'ai donc interpellé ce matin le ministre de l'Économie, M. Lombard,
02:22sur la situation de Vancorex, en lui disant que la fermeture de Vancorex,
02:27elle symbolisait l'impasse de l'absence de stratégie industrielle française
02:32puisque Vancorex a été coulé par la politique de dumping mise en place
02:36par son concurrent chinois, concurrent chinois qui aujourd'hui reprend Vancorex
02:39pour une bouchée de pain, 1,2 million d'euros.
02:42Et ce que j'ai dit au Premier ministre, c'est qu'il avait toujours,
02:44enfin au ministre de l'Économie, c'est qu'il avait toujours la solution entre les mains
02:47puisqu'il pouvait nationaliser Vancorex pour éviter cette catastrophe.
02:51Est-ce que vous craignez que le gouvernement ne rogne à nouveau dans les dépenses,
02:55notamment sur cette question de l'assurance chômage ?
02:58Donc on entend revenir.
03:00Ce que nous craignons, c'est qu'on voit bien que l'opération de ce matin
03:03est une opération de communication pour installer un climat anxiogène
03:10et pour pouvoir installer l'idée qu'il faudrait encore une fois que les salariés fassent des sacrifices.
03:16J'ai alerté solennellement ce matin le ministre de l'Économie
03:20sur le fait que ça ne serait pas possible de nous demander encore une fois de passer à la caisse.
03:27Non seulement parce que ça n'est pas juste, nous avons déjà payé,
03:30mais en plus parce que face aux crises auxquelles notre pays est confronté,
03:34notre meilleure protection, c'est notre modèle social.
03:37En 2008, en 2020 et aujourd'hui, nous sommes bien contents d'avoir une sécurité sociale.
03:43Celles et ceux qui, il y a quelques jours, nous disaient que la solution en matière de retraite,
03:47c'était la capitalisation, sont bien silencieux aujourd'hui,
03:50alors que les retraités américains sont en panique parce qu'ils n'ont plus de retraite.
03:55Donc ce que j'ai redit aux ministres et au gouvernement,
03:58c'est que s'il y a une urgence, c'est de répondre à l'urgence sociale
04:01en commençant par abroger la réforme des retraites.
04:03Madame, madame, qu'est-ce que vous avez à dire de ce comité sans le Premier ministre ?
04:06C'est une conférence de presse à laquelle vous devez assister aussi pour...
04:09Écoutez, c'est une forme très particulière.
04:12Il n'y a eu aucun dialogue puisque ce matin, on a pu s'exprimer deux minutes.
04:16Il n'y a eu aucune réponse à nos interrogations et à nos interpellations.
04:21Et donc on nous demande, on nous invite à assister à l'opération de com' du gouvernement.
04:26C'est très particulier comme exercice.
04:28Ça ne s'appelle pas du dialogue.
04:29Vous auriez aimé que le Premier ministre soit présent à ce comité d'alerte ce matin avec vous ?
04:34Je pense que ça aurait été plus correct.
04:36Mais présent ou pas, de toute manière, ces ministres ne nous ont pas répondu.
04:40Et surtout, les débats de ce matin étaient extrêmement limités
04:45puisqu'il s'agissait juste de regarder la réalisation du budget 2025
04:49sans possibilité de débattre du budget 2026,
04:53sans avoir d'informations sur quels crédits seraient gelés
04:56alors qu'on nous parle d'au moins 5 milliards de crédits qui seraient gelés.
05:01Nous n'avons eu aucune information ni aucun dialogue constructif ce matin.
05:07Vous prenez le retour de la retraite à 62 ans
05:09compte tenu des chiffres qui vous ont été présentés de la réalité de la situation financière.
05:13Est-ce que cette possibilité est toujours tenable financièrement selon vous ?
05:17Oui, oui, bien sûr, puisque nous faisons des propositions
05:20pour financer le retour de la retraite à 62 ans puis à 60 ans.
05:25La première de ces propositions, c'est de mettre à contribution les dividendes qui explosent.
05:29Et ça, encore une fois, c'est un sujet dont on n'a pas parlé en trois heures d'échange.
05:34C'est le fait que les entreprises du CAC 40 consacrent désormais
05:39autant de richesses à rémunérer leurs actionnaires qu'à investir.
05:43Et c'est ce qui explique que la compétitivité de notre pays
05:47et la productivité de notre pays s'effondrent, ce qui a été montré.
05:51Il faut réaliser l'égalité salariale.
05:54Ça permettrait de financer la moitié de l'abrogation de la réforme des retraites.
05:57Et puis, nous pensons qu'il ne doit pas être tabou de mettre à l'ordre du jour
06:02une augmentation des cotisations sociales,
06:05un élargissement de l'assiette de cotisation.
06:07La majorité des Françaises et des Français y sont favorables.
06:10Exclure une hausse d'impôts, notamment pour les entreprises, c'est une faute selon vous ?
06:15Oui, tout à fait. Ce que nous avons constaté ce matin,
06:18c'est que le gouvernement a un tabou.
06:20C'est celui des recettes.
06:21C'est celui de mettre à contribution celles et ceux qui ont le plus d'argent.
06:25Pour trouver de l'argent pour rétablir nos finances publiques,
06:29il faut prendre l'argent là où il est.
06:30Et c'est ce que refuse de faire le gouvernement,
06:32puisqu'il refuse de taxer le patrimoine,
06:34il refuse de taxer les dividendes et le capital,
06:38et il refuse d'augmenter les impôts pour les plus aisés,
06:42qui ont très largement bénéficié des largesses de la politique de l'offre d'Emmanuel Macron.
06:46Vous repartez en colère, là, ce matin ?
06:49Écoutez, on repart avec une grande vigilance,
06:52puisque le gouvernement n'a fait aucune annonce.
06:55Il vaut mieux ne faire aucune annonce que d'annoncer des reculs sociaux.
07:00Mais nous appelons les salariés à la vigilance et à la mobilisation.
07:04Nous appelons les salariés à se mobiliser le 1er mai,
07:07pour dire notre solidarité avec les travailleurs et les travailleuses du monde,
07:12dire que nous voulons la paix et la justice sociale,
07:15et dire qu'enfin, nous voulons que les questions sociales soient mises sur le devant de la scène,
07:19à commencer par l'abrogation de la réforme des retraites.
07:22On se donne rendez-vous donc le 1er mai.
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