• l’année dernière
L'hécatombe se poursuit dans le secteur du prêt-à-porter avec la fin du chausseur San Marina, placé en liquidation judiciaire. Camaïeu, Kookaï, Gap France, Go Sport, bien d'autres enseignes sont dans la tourmente financière. Pascal Hébel, économiste et spécialiste de la consommation vous explique pourquoi.

#vêtements #faillite #entreprise #chaussures #mode #économie

Retrouvez l’article sur notre site : https://www.20minutes.fr/economie/4024621-20230221-san-marina-galeries-lafayette-kookai-va-vers-explosion-defaillances-entreprises-2023

20 Minutes, avec vous https://www.20minutes.fr
Retrouvez nous sur:
Snapchat: https://www.snapchat.com/discover/Ma_tete_et_moi/0667753253
Facebook: https://www.facebook.com/20minutes
Notre Chatbot: https://www.messenger.com/t/20minutes
Twitter: https://twitter.com/20Minutes
Instagram: https://www.instagram.com/20minutesfrance/
Linkedin: https://www.linkedin.com/company/20-minutes
Podcast : https://podcasts.20minutes.fr/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:17 Ce qui s'écroule le plus, c'est le moyen de gamme,
00:20 mais on a toujours ce phénomène, quel que soit le secteur.
00:23 Quand on a une tension sur le pouvoir d'achat,
00:26 quand on a une crise économique des enseignes comme Kiabi,
00:28 ils marchent très bien parce qu'elles sont positionnées beaucoup plus bas.
00:33 Le moyen de gamme ne disparaîtra pas, mais il change de forme.
00:36 [Musique]
00:39 On a tout un tas d'enseignes qui sont nées avec des jeunes générations dans les années 90-2000.
00:47 C'est en effet Camailleux, Sanmarina, mais aussi le cas de Koukaï,
00:52 qui aujourd'hui ne marche plus parce que finalement ces jeunes générations ont vieilli
00:57 et qu'elles s'habillent moins.
00:59 On achète des vêtements, le maximum dans sa vie c'est à 30 ans.
01:02 Donc quand on vieillit avec sa clientèle et qu'on n'arrive pas à capter les jeunes générations,
01:09 on est condamné à mourir.
01:10 [Musique]
01:13 On les achète de vêtements, 20% des ventes se font sur le e-commerce.
01:17 Toutes les enseignes qui n'ont pas réussi ou qui ont été trop tard sur Internet
01:22 sont en effet en difficulté puisque les générations qui sont nées dans Internet,
01:28 elles commencent tout le temps par chercher de l'information, chercher des choses sur Internet.
01:34 Et peut-être qu'elles vont aller dans des magasins physiques,
01:37 alors que quand on est dans une génération plus ancienne comme la mienne, c'est l'inverse.
01:40 Donc le magasin physique, ça a été pendant les années 80-90,
01:45 le phénomène des centres commerciaux qui était un loisir.
01:49 Et dans les jeunes générations, bien sûr, les loisirs, c'est plus du tout ça en fait.
01:54 D'aller se balader en ville, faire du lèche-vitrine, c'est plus du tout ce qui intéresse.
01:59 On sait très bien le faire sur Internet et on a une offre beaucoup plus grande.
02:03 [Musique]
02:07 La partie vente d'objets d'occasion, c'est vraiment emparer du secteur de l'habillement.
02:12 C'est un des secteurs où ça pèse le plus.
02:14 Ça pèse aujourd'hui 14% les ventes de biens d'occasion dans ce secteur.
02:18 A l'origine, et c'est mis en place dans la crise économique de 2008,
02:22 c'était vraiment parce qu'il y avait un problème de pouvoir d'achat très fort.
02:27 On a voulu trouver une façon d'acheter des produits beaucoup moins chers.
02:32 C'était pour les vêtements pour enfants, pour les mamans qui avaient peu de moyens.
02:37 Et puis c'est devenu une façon de se distinguer dans les catégories de populations plus cadres
02:44 qui veulent agir pour la planète.
02:47 On voit bien que dans les très jeunes générations, il y a vraiment ça.
02:51 C'est « je ne achète plus jamais de vêtements neufs ».
02:55 Ça, c'est des choses qui font aussi des effets de mode.
02:58 Il n'y a aucune enseigne qui, aujourd'hui, arrive à gérer les deux.
03:02 C'est-à-dire qu'à se mettre sur le positionnement,
03:04 je reprends des anciens vêtements et c'est moi qui gère la partie occasion.
03:08 En plus, ils se font prendre ce marché-là par des « vinteds », des sites,
03:13 mais aussi par des magasins de déstockage qui existent dans les grandes villes françaises.
03:21 Ça a été le secteur le plus touché par le Covid.
03:28 Finalement, les prêts ont été fortement développés
03:33 et c'est aujourd'hui qu'il faut rembourser toutes les enseignes
03:37 qui, finalement, ne marchaient pas si bien que ça avant le Covid
03:41 et qui, finalement, n'arrivent pas à aller avec la reprise.
03:45 C'est vraiment cette question de ne pas correspondre au code
03:50 de ceux qui dépensent beaucoup et ceux qui dépensent beaucoup,
03:53 c'est vraiment les moins de 24 ans.
03:55 Quand on est une enseigne qui habillait plutôt des catégories d'âge 45 à 60 ans,
04:02 bien entendu, dans ces classes d'âge-là,
04:05 finalement, il y a eu l'effet du télétravail et donc il y a moins besoin d'habits.
04:10 [Musique]

Recommandations