Avec son fils de 5 ans, Ostap et sa mère Irina, Ania avait fui le 27 février 2022 sa ville natale de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine. Ils faisaient partie des premiers réfugiés arrivés en France.
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00:00 Ça fait déjà un an que la guerre dure.
00:02 Ça fait un an que nous sommes là.
00:04 Ça fait un an que, comme un pays, on résiste.
00:07 On a pris tout ce qu'il fallait.
00:18 Pantalon, sous-vêtements, pull.
00:21 On a dit au revoir à notre maison et...
00:23 Parti.
00:24 J'ai un sentiment très étrange
00:28 parce que j'ai l'impression que c'était hier.
00:31 Depuis un an, je suis là avec mon fils et ma maman.
00:34 On est toujours là, sur Paris.
00:36 À partir de septembre,
00:39 l'amie de mon ami Thomas,
00:41 chez qui on était pendant les six mois entre mars et août,
00:45 elle a proposé de nous offrir ce petit studio très agréable.
00:49 Voilà le petit canapé.
00:51 Il se déplie, bien sûr, et on dort tous les trois ici.
00:56 Mais c'est très agréable.
00:57 On est très bien ensemble.
00:59 Il est arrivé, il ne parlait pas français,
01:07 mais grâce à la famille qui nous hébergeait,
01:11 il a commencé à parler français,
01:13 à pouvoir s'exprimer,
01:14 à pouvoir demander, poser des questions,
01:17 jouer normalement.
01:18 Ouais, au stop ?
01:21 C'est notre petit pêche et plaisir.
01:23 Qu'est-ce que tu as mangé ici ?
01:24 Des glaces.
01:26 Et quel parfum as-tu choisi ?
01:27 Noix de coco.
01:28 Noix de coco.
01:29 Là, c'est le café où on a pris un café quand Tara s'était venue.
01:40 Et il faisait aussi beau qu'aujourd'hui, avec beaucoup de soleil,
01:44 beaucoup de sourire.
01:45 Tu es arrivée ici à Paris fin février 2022.
01:51 Vous avez imaginé être là un an après ?
01:52 Non.
01:53 Non, non, non.
01:54 Quand on est arrivée,
01:56 j'avais pensé de trois semaines à un mois.
02:00 Il faut qu'il y ait deux mois.
02:02 Après, j'avais pensé à la fin de l'année scolaire.
02:06 Et puis j'avais compris que ça va durer quand même.
02:09 Mais je suis pleine d'espoir parce que je trouve que,
02:14 après un an, l'Ukraine est là.
02:16 La Russie n'a pas trop avancé.
02:20 L'économie fonctionne,
02:23 les gens travaillent,
02:24 la vie continue,
02:26 les enfants vont à l'école,
02:27 les jeunes se marient.
02:29 Je veux dire qu'en Ukraine,
02:32 c'est la guerre et c'est terrible.
02:33 Mais les gens sont tellement forts et solides
02:37 qu'ils continuent la vie même étant en guerre.
02:40 Ça, c'est quoi comme gobelet ?
02:44 Un mbappé.
02:46 En recevant les chars, en recevant les armes,
02:49 en recevant le soutien du monde entier,
02:52 ça me fait du bien parce que je sais que ce sera la fin.
02:55 Avec ça, on aura vraiment le résultat.
02:57 C'est l'indépendance de l'Ukraine,
02:58 c'est l'existence de notre pays, de notre culture,
03:01 de notre langue, le futur de nos enfants.
03:04 C'est très important que ça se passe.
03:07 [Musique]
03:12 [Chante]
03:14 [Rires]
03:16 - Oh, maman. Maman.
03:18 Maman, maman.