Les invités de #90minutesInfoWE débattent de l'actualité le samedi et le dimanche.
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00:00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes.
00:00:02 Très heureux de vous retrouver sur CNews pour votre 90 minutes
00:00:06 info week-end.
00:00:07 Toute l'actualité et les débats avec nos invités.
00:00:10 Georges Fenech est avec nous.
00:00:11 Bonjour. Soyez le bienvenu aux côtés de William Té également.
00:00:14 Bonjour William Té.
00:00:15 Noemi Schultz, journaliste, Police Justice CNews, est avec nous.
00:00:19 Ravie de vous accueillir.
00:00:20 Soyez la bienvenue.
00:00:21 Et vous nous avez rejoint sur ce plateau.
00:00:23 Également. Bonjour.
00:00:24 On est ravi de vous accueillir, évidemment, pour évoquer toute
00:00:28 l'actualité. On le fera dans quelques
00:00:29 instants, mais d'abord, on fait un point sur les infos avec Adrien Spiteri.
00:00:33 Aurélien Pradié n'est plus le numéro 2 des Républicains.
00:00:40 Il a été démis de ses fonctions par le chef du parti Éric Ciotti.
00:00:44 Dans un communiqué, il dénonce ses prises de position répétées,
00:00:47 plus conformes avec les valeurs DLR.
00:00:50 Aurélien Pradié est ouvertement opposé à une partie de la réforme des retraites.
00:00:54 Trois agruments de compte mortels en quatre jours à Marseille.
00:00:58 La nuit dernière, un homme de 28 ans a été tué par balle dans le quartier
00:01:02 de la Capelette, pris en charge par les pompiers.
00:01:05 Il est décédé à l'hôpital.
00:01:06 La victime était connue des services de police pour des faits en lien
00:01:10 avec le trafic de stupéfiants.
00:01:12 Et puis, la Corée du Nord a tiré ce samedi un missile balistique intercontinental.
00:01:18 Selon Tokyo, il serait tombé dans la zone économique exclusive japonaise.
00:01:22 Le projectile aurait parcouru une distance d'environ 900 kilomètres.
00:01:27 Ce tir intervient à quelques jours d'un exercice de simulation conjoint
00:01:31 entre Washington et Séoul.
00:01:33 Et pour la première partie de nos débats, les derniers développements
00:01:38 autour de l'accident provoqué par Pierre Palmad, Noemi Schluss nous confirmera
00:01:42 dans un instant que l'artiste voulait conduire.
00:01:44 Une semaine après ce drame qui a gravement blessé trois membres d'une famille,
00:01:48 un homme, son fils, sa belle-sœur qui a perdu son bébé de sept mois.
00:01:50 Pierre Palmad a été placé sur surveillance électronique et assigné
00:01:54 à résidence dans un hôpital Célia-Judas et Célia-Barotte.
00:01:57 C'est dans cet hôpital de Villejuif, au service d'adictologie,
00:02:01 que Pierre Palmad est désormais assigné à résidence sous surveillance électronique.
00:02:05 L'idée, c'est de se dire à la fois, on va le priver de sa liberté
00:02:10 quand même dans une bonne partie et en même temps, on va l'obliger
00:02:12 à se soigner de la cocaïne qui est au cœur de ce procès.
00:02:17 Pour Pierre Palmad, le conducteur du véhicule, le chef d'homicide involontaire
00:02:22 a été retenu dans la mise en examen.
00:02:24 Le parquet de Melun, qui a initialement requis le placement en détention provisoire,
00:02:27 a annoncé hier faire appel de son assignation à résidence.
00:02:30 La cour d'appel aura 15 jours pour rendre une décision et dire si oui ou non,
00:02:36 finalement, la décision qui a été rendue par le juge des libertés de la détention
00:02:40 est la bonne ou pas.
00:02:42 Et donc, Pierre Palmad peut tout à fait finalement être placé
00:02:45 en détention provisoire dans les jours prochains.
00:02:48 Les deux passagers du véhicule, eux, déférés hier
00:02:51 pour non d'assistance à personne en danger, ont finalement été placés
00:02:55 sous le statut de témoins assistés.
00:02:56 La juge d'instruction en a décidé autrement,
00:02:59 puisque elle a estimé qu'il n'y avait pas les éléments nécessaires
00:03:02 pour le placer, le mettre en examen.
00:03:05 Officiellement, il a quand même un statut au sein de ce dossier,
00:03:09 mais qui n'est pas réellement celui d'un mis en cause.
00:03:12 Les prochaines investigations devront permettre
00:03:15 de déterminer la responsabilité des protagonistes.
00:03:20 La responsabilité des protagonistes et donc de Pierre Palmad, Noémie Schultz,
00:03:23 quelles sont les toutes dernières informations, d'abord,
00:03:24 que vous avez pu recueillir dans le cadre de cette enquête qui est en cours ?
00:03:27 On a eu des éléments sur les déclarations
00:03:30 qui ont été faites par les passagers pendant leur garde à vue.
00:03:33 Vous savez que dans cette voiture, il y avait Pierre Palmad au volant
00:03:35 et puis deux passagers qu'on a recherchés pendant plusieurs jours
00:03:38 parce qu'ils avaient pris la fuite assez rapidement après l'accident.
00:03:41 Ils étaient recherchés notamment
00:03:42 dans le cadre d'une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui.
00:03:45 Ils ont été interpellés, entendus pendant 48 heures.
00:03:48 Et effectivement, on a pu consulter des éléments,
00:03:51 des comptes rendus de ces gardes à vue.
00:03:53 Et on n'en sait plus sur ce qu'ils ont déclaré.
00:03:56 L'un d'eux a notamment expliqué aux enquêteurs qu'ils avaient tous les trois
00:03:59 passé la journée précédant l'accident à consommer des stupéfiants,
00:04:03 mais aussi que Pierre Palmad avait, lui, consommé des drogues de synthèse
00:04:06 une demi-heure seulement avant l'accident,
00:04:07 donc très peu de temps avant de prendre le volant.
00:04:09 Et que d'ailleurs, un des deux passagers lui avait proposé de conduire à sa place.
00:04:13 Il avait sans doute estimé qu'il n'était pas en état de le faire
00:04:15 et donc il lui a proposé de prendre le volant.
00:04:17 Peut-être que lui n'avait pas consommé de drogue depuis un peu plus longtemps,
00:04:19 mais que Pierre Palmad avait refusé.
00:04:22 C'est un élément qui laisserait penser qu'ils avaient conscience,
00:04:26 au moins les passagers, que Pierre Palmad n'était pas en état de conduire.
00:04:30 Il a quand même pris le volant et il a donc occasionné cet accident.
00:04:33 On a aussi comme nouvel élément la certitude maintenant que ces deux passagers
00:04:37 sont bien retournés au domicile de Pierre Palmad après l'accident.
00:04:41 C'était une question qui se posait depuis une semaine.
00:04:45 Et ça, c'est l'examen des images de vidéosurveillance
00:04:48 notamment de la commune où vit Pierre Palmad,
00:04:50 qui ont permis d'établir que les deux hommes sont repassés par son domicile.
00:04:53 Refuser de céder le volant,
00:04:55 est-ce que ça peut augmenter la responsabilité de Pierre Palmad ?
00:04:58 Je ne sais pas.
00:05:01 C'est un élément en tout cas qui va faire partie
00:05:06 et que le juge d'instruction va ajouter au dossier.
00:05:08 Maintenant, Pierre Palmad, il est jugé pour homicide et blessures involontaires.
00:05:14 Et pour ces raisons-là, la peine encourue, elle est très lourde,
00:05:18 surtout qu'il y a la circonstance aggravante
00:05:21 qui est le fait d'avoir conduit en ayant consommé de la drogue.
00:05:27 Donc, c'est un élément de l'enquête.
00:05:28 Ça ne constitue pas en soi une infraction supplémentaire.
00:05:32 En revanche, une partie des Français ne comprend pas Noé Michouz,
00:05:35 pourquoi il n'est pas en prison, même s'il est privé de liberté.
00:05:37 Il faut le rappeler, le préciser encore aujourd'hui.
00:05:40 Oui, c'est vrai qu'on attendait de savoir à l'issue de sa mise en examen
00:05:43 s'il allait être placé ou non en détention provisoire.
00:05:46 C'est un débat qui a eu lieu devant un juge des libertés de la détention.
00:05:49 Il y avait le parc Edmelin qui a requis,
00:05:51 qui a donc demandé le placement en détention provisoire
00:05:54 et l'avocate de Pierre Palmad, et Pierre Palmad lui-même,
00:05:58 qui a proposé une alternative à cette incarcération.
00:06:02 On peut imaginer qu'elle avait un dossier solide.
00:06:05 Elle est arrivée notamment avec une proposition en disant qu'un service
00:06:09 de haut niveau d'addictologie à l'hôpital Paul-Bruce à Villejuif
00:06:12 était prêt à accueillir Pierre Palmad en disant que c'était possible
00:06:16 que ce se fasse sous le cadre qu'il porte un bracelet électronique,
00:06:20 ce qui fait donc qu'il est assigné à résidence à l'hôpital
00:06:24 sous surveillance électronique.
00:06:25 C'est une mesure privative de liberté.
00:06:28 On rappelle effectivement que dans le cadre de quand une personne
00:06:31 est mise en examen, la détention provisoire, c'est normalement le dernier recours
00:06:35 quand on veut éviter un certain nombre de choses, que par exemple
00:06:39 les différentes personnes mises en cause communiquent entre elles
00:06:42 ou quand il y a un risque de réitération des faits.
00:06:44 Peut-être que là, le juge des libertés de la détention a estimé
00:06:47 qu'il n'y avait pas ces risques-là et que donc ce placement,
00:06:50 cette assignation à résidence était suffisante.
00:06:52 Mais comme le parquet a fait appel,
00:06:54 il y aura, ce sera à nouveau examiné par la chambre de l'instruction
00:06:58 de la cour d'appel de Paris dans un délai non pas de 15 jours,
00:07:01 mais dans un délai de deux mois.
00:07:02 Deux mois, donc il y a encore du temps effectivement dans cette enquête
00:07:04 et dans la procédure.
00:07:06 Jonas Haddad, ça veut dire qu'il peut être de toute manière
00:07:08 à un moment incarcéré, vraiment aller concrètement en prison ?
00:07:12 Oui, oui, parce qu'en fait, comme ça a été dit à l'instant,
00:07:16 c'est l'homicide involontaire qui a été retenu.
00:07:18 Donc, en fait, on part sur cette hypothèse-là.
00:07:21 Mais il ne faut aussi pas que les téléspectateurs considèrent
00:07:24 qu'il est en liberté, parce que j'ai entendu des micro-trottoirs
00:07:27 depuis ce matin, pas que sur CNews, sur d'autres chaînes,
00:07:29 où les gens disent "ah, mais c'est incroyable,
00:07:32 comme c'est quelqu'un de connu, il est en liberté".
00:07:34 Non, il n'est absolument pas en liberté.
00:07:35 Il est assigné, en tout cas temporairement,
00:07:38 puisqu'il y a le parquet qui a fait appel,
00:07:40 dans un établissement qui est médicalisé, dans lequel il suit des soins,
00:07:44 ce qui, objectivement, alors même si ce n'est pas le même contexte,
00:07:47 a valeur d'emprisonnement, c'est-à-dire de privation de liberté.
00:07:51 Ça a été le cas, j'avais eu moi dans un dossier de domicile involontaire aussi.
00:07:55 C'était des gens qui s'étaient battus, puis un qui avait tué l'autre
00:07:58 sans vouloir lui donner la mort.
00:08:00 Mais il était, à l'époque, son discernement avait été altéré.
00:08:04 Lui, il avait été placé en hôpital psychiatrique.
00:08:06 Mais en hôpital psychiatrique, c'est pareil.
00:08:07 C'est-à-dire pour le coup, dans certains endroits,
00:08:09 vous êtes tenu, vous n'avez pas le droit de bouger.
00:08:12 Donc, il ne faut pas non plus croire que Pierre Palmade,
00:08:14 en raison de sa notoriété, a été libéré.
00:08:16 Ce n'est absolument pas le cas.
00:08:17 Mais c'est vrai que ce n'est pas un postulat, Georges Fenech,
00:08:19 mais beaucoup estiment que sa notoriété pourrait l'épargner,
00:08:22 pourrait le protéger, maintenant et à l'avenir.
00:08:25 C'est mal connaître la justice que de penser cela.
00:08:30 Les juges font une application égale pour tous les citoyens de la loi.
00:08:35 J'ajoute même que la notoriété pourrait jouer en sa défaveur,
00:08:39 même sur le plan psychologie.
00:08:40 Pour faire un exemple ?
00:08:42 Il ne faut pas faire d'exemple.
00:08:43 Il ne faut pas faire d'exemple.
00:08:44 C'est un accident, il faut le rappeler.
00:08:47 C'est un accident aggravé par le fait qu'il était sous l'emprise de produits stupéfiants.
00:08:51 Mais c'est malheureusement un accident tragique comme il s'en produit tous les jours.
00:08:57 Il y a, je le rappelais, plus de 700 morts par an d'accidents mortels
00:09:01 sur la route, sous l'emprise de stupéfiants.
00:09:03 Donc c'est un véritable fléau.
00:09:06 Donc il comparaît comme n'importe quel citoyen devant la justice.
00:09:10 Il appartient maintenant au juge d'instruction de faire toute la lumière
00:09:14 sur les circonstances précises de cet accident qui, pour l'instant, nous échappe.
00:09:18 On ne sait pas pourquoi il s'est déporté sur l'autre côté de la voie.
00:09:23 Est-ce que c'est le fait d'avoir perdu son discernement à cause des produits stupéfiants ?
00:09:27 Est-ce que, alors là, j'extrapole, est-ce qu'il y a eu un problème mécanique sur le véhicule ?
00:09:32 Donc il va y avoir des expertises, forcément, sur les véhicules.
00:09:35 Donc il va falloir déterminer pourquoi au volant de sa voiture,
00:09:38 Pierre Palmade a bifurqué sur l'autre voie d'en face et a provoqué cet accident.
00:09:42 Et le chef d'inculpation également, d'homicide involontaire,
00:09:45 du résultat de l'autopsie du bébé, pour l'instant, on n'a pas la démonstration
00:09:50 et la preuve que cet enfant de 7 mois a respiré ne serait-ce qu'une seconde.
00:09:55 Donc le chef d'inculpation pourrait changer également.
00:09:57 - J'ai déjà eu l'occasion de le dire, ça me choque beaucoup, cette affaire.
00:09:59 Ça me provoque un sentiment douloureux, à titre personnel.
00:10:06 De se dire, il va falloir attendre de savoir si le bébé a respiré pour savoir si...
00:10:12 C'était un bébé qui allait naître, et il a une perte de chance de vie, voyez-vous.
00:10:17 Et ça ne résulte pas de la loi, d'ailleurs, cette affaire de bébé né vivant et viable.
00:10:22 C'est une jurisprudence, la Cour de cassation.
00:10:24 Et comme toute jurisprudence, il peut y avoir demain un revirement de jurisprudence.
00:10:29 J'avais essayé de le faire, moi, parce que j'étais en fonction.
00:10:31 Je n'avais pas été suivi par la Cour de cassation,
00:10:34 mais j'avais été suivi par la Cour d'appel, quand même.
00:10:36 - On peut imaginer, en tout cas, que cette affaire ira devant la Cour de cassation,
00:10:40 quelle que soit la décision qui sera prise concernant le statut de ce fils.
00:10:45 - C'est ça, il faut bien dire que Julien Succion a une liberté d'appréciation.
00:10:50 C'est à lui de dire, même si le bébé n'a pas respiré,
00:10:53 s'il doit retenir le médecin d'involonté.
00:10:55 Il n'est pas obligé de se soumettre à la jurisprudence de la Cour de cassation.
00:10:59 - Ce qui est clair, William T, c'est que la célébrité est à cœur de ce débat, de cette affaire.
00:11:04 Et l'opinion publique se dit qu'il faut absolument,
00:11:07 parce que c'est une star, une vedette, que la peine doit être exemplaire,
00:11:12 ou en tout cas qu'il doit purger une peine lourde.
00:11:15 L'opinion publique ne comprendrait pas, même si la justice fait son travail
00:11:19 et la fera sans doute de manière pertinente.
00:11:21 - Chaque affaire est individuelle et comme l'a rappelé Georges Fenech,
00:11:24 normalement la justice ne sert pas d'exemple.
00:11:27 Mais on l'a vu lors des dernières affaires politico-médiatiques,
00:11:29 notamment que la justice n'hésitait pas à faire des exemples sur des cas précis.
00:11:32 Donc je pense que Pierre Palmat sera jugé.
00:11:34 Mais la question qui va être posée au juge,
00:11:36 et je pense qu'il sera mis face à un dilemme,
00:11:37 par rapport à l'idéologie qu'il a mise en place depuis plusieurs années,
00:11:40 c'est est-ce qu'il va prendre le cas des circonstances aggravantes
00:11:43 et favoriser la réinsertion du présumé délinquant Pierre Palmat,
00:11:48 ou est-ce qu'il va notamment essayer de réparer
00:11:50 et de prendre en compte les autres aspects de la justice,
00:11:52 c'est-à-dire est-ce que Pierre Palmat est dangereux pour la société,
00:11:55 est-ce que la personne qui a perdu son bébé a perdu quelque chose
00:11:57 et donc du coup la vocation réparatrice de la justice ?
00:11:59 Est-ce qu'il va plutôt trancher sur la première option ou sur la deuxième option ?
00:12:02 Traditionnellement, dans des affaires de ce type,
00:12:04 il a toujours privilégié sur la première option
00:12:06 qui était la réinsertion du présumé délinquant.
00:12:08 C'est en tout cas une constante des différents juges d'instruction,
00:12:11 des juges du siège depuis une vingtaine, trentaine d'années
00:12:14 parce qu'on s'est davantage préoccupé du sort du délinquant plutôt que de la victime.
00:12:18 Et je pense que sur cette affaire-là,
00:12:19 qui est symbolique, auquel tous les Français comprennent ce qui se passe,
00:12:22 je pense que le juge doit changer de logique,
00:12:24 à la fois sur la question du fœtus,
00:12:25 mais également sur la question d'appréciation,
00:12:27 qui est que normalement,
00:12:29 si jus par cas on veut répondre aux différents problèmes de société,
00:12:31 le fait qu'on devienne une société irresponsable,
00:12:33 que des gens ne commettent pas,
00:12:34 ne sachent pas ce que c'est que d'être responsable ou pas,
00:12:36 et qu'on se dirige vers une tendance qui est comme ça,
00:12:38 pour stopper ce type-là,
00:12:40 il faut s'en faire dans cette affaire pour justement dire que même si c'est une célébrité,
00:12:44 et même s'il y a des circonstances aggravantes et peut-être qu'il n'est pas responsable de tout,
00:12:47 il faut lui donner une peine qui soit exemplaire pour justement donner un signal aux autres
00:12:50 et dire que si par cas vous comportez comme ça,
00:12:52 vous n'êtes plus en class et vous n'êtes plus apte à faire cela,
00:12:54 et société en commun.
00:12:55 La célébrité en question,
00:12:57 Benjamin Locoche, le rédacteur en chef de Paris Match,
00:12:59 est avec nous en direct.
00:13:00 Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:13:02 C'est vrai que la célébrité provoque un véritable bataille médiatique
00:13:05 qui semble enfoncer un petit peu plus Pierre Palmade chaque jour.
00:13:08 Est-ce que c'est votre sentiment également ?
00:13:11 Oui, totalement, parce que là, il n'y a personne qui vient défendre Pierre Palmade.
00:13:17 On n'entend pas du tout le monde du showbiz, le monde du spectacle,
00:13:20 essayer d'avoir ne serait-ce qu'un discours pour l'excuser.
00:13:24 C'est silence radio de tous les côtés parce que les gens sont choqués,
00:13:27 parce que même les gens avec qui il a travaillé sont tous choqués.
00:13:31 Donc oui, là, la célébrité ne l'est clairement pas.
00:13:35 Il est lâché par tout le milieu artistique, selon vos informations.
00:13:38 Je crois que même Muriel Robin, qui est une très grande amie,
00:13:41 une amie de toujours, l'a lâché également en déclarant que c'était impardonnable.
00:13:47 Muriel Robin fait partie de ceux qui sont au début allés à s'enchever.
00:13:51 Mais par exemple, Michel Larocque, avec qui il a joué pendant des années,
00:13:54 ne s'est toujours pas exprimé.
00:13:55 Or, on sait qu'ils sont intimes, qu'ils sont très, très proches.
00:13:58 Voilà, il y a des silences très étonnants dans cette affaire.
00:14:03 Même s'il demande pardon, même si ses premiers mots, d'ailleurs,
00:14:07 par l'étruchement de sa sœur, ont été de demander pardon,
00:14:10 il est évidemment très, très choqué par ce drame.
00:14:14 Est-ce qu'il avait d'autres choix ?
00:14:15 Est-ce qu'il pouvait...
00:14:17 Il ne pouvait pas quand même se faire passer pour une victime ?
00:14:20 C'est un peu la moindre des choses de demander pardon.
00:14:23 C'est la moindre des choses de parler de honte.
00:14:26 Mais quand sa sœur a fait ce communiqué lundi dernier,
00:14:30 il n'avait probablement pas pris encore la mesure de l'émotion
00:14:34 qui se passe aujourd'hui en France sur cette histoire précise.
00:14:36 Donc, est-ce que son discours va changer d'ici quelques jours, d'ici quelques semaines ?
00:14:41 On a vu qu'il avait tout reconnu, qu'il avait lui-même dit en garde à vue
00:14:44 qu'il avait consommé de la 3-MMC, cette drogue qui permet de faire ce fameux chemsex.
00:14:51 Donc, il a l'air de vouloir tout dire.
00:14:53 On va voir au fur et à mesure des semaines ce qu'il a vraiment dit
00:14:56 et ce qu'il va vraiment pouvoir raconter.
00:14:58 Est-ce qu'on peut considérer en anticipant un tout petit peu Benjamin Lecoge ?
00:15:01 Mais celles et ceux qui nous regardent y pensent forcément.
00:15:04 On peut imaginer que la carrière de Pierre Palmade est terminée,
00:15:07 que c'est un destin à la Bertrand Cantat en quelque sorte.
00:15:11 Je vous rappelle que Bertrand Cantat n'a pas hésité à remonter sur scène.
00:15:14 Je pense que Pierre Palmade a un peu plus d'honneur
00:15:16 et qu'il n'aura lui aucune envie de remonter sur scène
00:15:20 et qu'il lui faudra des années avant de revenir dans un format artistique.
00:15:24 Je pense que là, il a compris qu'il faudra du silence, qu'il faudra du temps.
00:15:28 Je ne vois pas beaucoup de réalisateurs ou de metteurs en scène
00:15:30 qui vont se précipiter chez son agent pour lui proposer un rôle.
00:15:34 Donc compliqué effectivement à ce niveau-là.
00:15:36 Comment vous travaillez chez Paris Match, notamment sur cette affaire
00:15:40 qui est quand même assez inédite, j'ai envie de dire,
00:15:43 dans le milieu des personnalités Benjamin Lecoge ?
00:15:46 Oui, c'est vraiment compliqué parce que les portes se ferment,
00:15:49 les gens ne répondent pas, les gens n'ont pas envie de parler.
00:15:52 Donc on ne peut pas…
00:15:54 Voilà, c'est compliqué d'avoir des infos.
00:15:57 Ça fait maintenant une semaine, là,
00:16:02 on commence à avoir des langues qui se délient sur son comportement d'avant.
00:16:06 Et en fait, tout ce que moi je ressens, c'est que tout le monde savait,
00:16:10 c'est que tout le monde s'attendait au pire,
00:16:12 s'attendait au pire pour lui-même.
00:16:14 Et le problème, c'est que là, le pire, c'est pour les autres.
00:16:17 Donc les gens ne sont pas surpris, les gens sont très choqués,
00:16:20 mais presque certains auraient préféré que ces choses arrivent à lui avant,
00:16:26 qu'il fasse une overdose, que ça se termine mal de toute façon,
00:16:28 mais qu'il n'ait pas brisé la vie d'une famille pour autant.
00:16:31 Merci Benjamin Lecoge, merci d'être intervenu,
00:16:33 rédacteur en chef à Paris Match dans 90 Minutes Info Weekend sur ces nouveaux.
00:16:36 C'est vrai que dans cette affaire, les victimes sont parfois oubliées.
00:16:39 C'est vrai qu'au tout début, la semaine dernière,
00:16:41 on a surtout parlé, avant que l'on connaisse les circonstances de l'accident
00:16:46 de Pierre Palmade et assez peu des victimes,
00:16:48 on le fait beaucoup plus maintenant.
00:16:50 Quel est leur état de santé ?
00:16:52 Jeanne Concart a pu s'entretenir avec des membres de leur famille
00:16:55 qui se relaient chaque jour à leur chevet.
00:16:56 Qu'il y a eu lieu sur cette route de Seine-et-Marne,
00:17:01 l'état de santé des victimes reste inquiétant.
00:17:04 Selon les membres de la famille que nous avons rencontré,
00:17:06 le conducteur du véhicule est toujours plongé dans le coma
00:17:09 et présente de multiples fractures, notamment au niveau du pied,
00:17:13 des jambes, du bras et de l'épaule.
00:17:15 Ce père de famille de 38 ans a déjà subi plusieurs opérations
00:17:19 et une septième devrait prochainement avoir lieu.
00:17:22 A ce stade, d'après sa famille,
00:17:24 les médecins ne savent pas s'il pourra remarcher normalement.
00:17:27 Son fils de 6 ans, qui était le passager arrière au moment de l'accident,
00:17:31 est lui sorti du coma.
00:17:32 Toujours selon nos informations, en raison de sa mâchoire cassée,
00:17:36 il ne peut ni manger, ni boire, ni parler normalement.
00:17:39 Concernant la troisième victime, la passagère avant,
00:17:42 son état de santé est jugé moins inquiétant,
00:17:44 mais la jeune femme de 27 ans reste hospitalisée.
00:17:47 L'enfant qu'elle portait et qu'elle a perdu après l'accident
00:17:50 devait naître au mois de mai,
00:17:51 après plusieurs tentatives de fécondation in vitro.
00:17:56 Et là aussi, on ne peut pas rester insensible, Georges Fenech,
00:17:58 ce sont des vies brisées, évidemment, dans cette famille aussi.
00:18:02 Toute la France a été très émue par cet accident,
00:18:05 surtout la perte de ce bébé, une utérus.
00:18:09 Donc vraiment, je crois qu'on a tous été très, très choqués.
00:18:15 Le fait que ce soit une personnalité qui soit l'auteur de cet accident,
00:18:20 ça rajoute encore à nos interrogations.
00:18:24 Comment, quand on est quelqu'un de très connu, de très apprécié,
00:18:28 il faut le rappeler, Pierre Palmade, il était aimé de tout le monde.
00:18:32 C'est un humoriste qu'on connaît tous depuis très longtemps.
00:18:35 Et là, on voit la chute d'une idole, en quelque sorte,
00:18:38 d'un coup qui s'est quasiment suicidé.
00:18:41 Tentative de suicide, sauf qu'il a emporté avec lui des innocents.
00:18:45 Donc tout ça fait un cocktail qui, évidemment, nous saisit tous.
00:18:48 Et je pense pouvoir dire qu'on a tous eu une pensée
00:18:52 tout de suite, tout de suite pour la famille.
00:18:54 Et il est heureux, je crois, d'avoir appris tout récemment,
00:18:57 enfin, j'ai appris tout récemment que le traumatisme de l'enfant de 6 ans
00:19:01 n'était pas si grave que ça.
00:19:02 C'est ça l'inquiétude.
00:19:04 Après, évidemment, il a toutes ses blessures, la mâchoire,
00:19:06 mais c'est moins grave.
00:19:07 Donc peut-être qu'au final, après la perte malheureuse de ce fœtus,
00:19:11 de ce bébé, on espère tous que l'enfant s'en remettra,
00:19:15 ainsi que le conducteur de la voiture et la maman, bien sûr.
00:19:19 Mais il y aura donc plusieurs temps dans cette affaire,
00:19:22 dans les Michoules, parce que la famille, les victimes vont réclamer justice.
00:19:26 Quel peut-être, sur le plan judiciaire, peut-il se dérouler
00:19:30 dans les prochains jours, les prochaines semaines ?
00:19:31 Là, vous savez, on rentre dans le temps de l'instruction,
00:19:34 qui n'est pas le temps médiatique, donc ça va prendre du temps.
00:19:37 On parle de procès, ce n'est pas quelque chose qui pourrait arriver
00:19:40 avant plusieurs mois, voire un an, un an et demi.
00:19:44 On va d'abord attendre de voir, effectivement,
00:19:46 l'état de santé des victimes pour évaluer le préjudice.
00:19:50 Donc déjà, il faut arriver à un stade où ils sont stabilisés,
00:19:54 et c'est loin d'être le cas actuellement.
00:19:57 On va ensuite, il y a un certain nombre de questions
00:19:59 auxquelles on n'a pas les réponses, à quelle vitesse roulait Pierre Palmade ?
00:20:02 La raison pour laquelle il s'est déporté, Georges l'a évoqué tout à l'heure.
00:20:06 On a tendance à penser que c'est lui qui a perdu le contrôle,
00:20:09 est-ce qu'il s'est assoupi, est-ce qu'il a été distrait par quelque chose ?
00:20:12 Mais il faut s'assurer qu'il n'y a pas eu une avarie technique.
00:20:14 Donc il y a des experts en accidentologie qui vont examiner les carcasses des voitures
00:20:20 et qui vont pouvoir dire, presque au kilomètre près,
00:20:23 à quelle vitesse roulaient les deux véhicules.
00:20:25 Si on découvre que Pierre Palmade était en plus en excès de vitesse,
00:20:28 c'est une nouvelle circonstance aggravante
00:20:30 qui peut alourdir encore la peine encourue.
00:20:33 Lui va être interrogé, il a été interrogé dans le cadre de la garde à vue,
00:20:36 mais maintenant il va y avoir des interrogatoires par le juge d'instruction.
00:20:40 Donc c'est l'enquête qui va se dérouler,
00:20:43 indépendamment de ce que souhaite la famille.
00:20:47 Là c'est vraiment la justice qui va sereinement faire son travail.
00:20:50 Et Jonas Haddad également, les deux passagers du véhicule,
00:20:54 il ne faut pas les oublier, mais aussi sont au cœur de cette affaire.
00:20:57 Leur témoignage d'ailleurs apporte des éléments supplémentaires
00:21:01 à ce qui s'est passé lors de ce drame.
00:21:03 Oui, et puis il faut dire qu'en fait,
00:21:06 en tout cas si c'est avéré, la conduite de ces deux passagers,
00:21:10 c'est aussi une forme d'immoralité.
00:21:12 C'est-à-dire partir alors qu'on sait qu'il y a eu un tel accident.
00:21:15 Et ça, moi je trouve que cette affaire,
00:21:17 elle n'est pas intéressante que d'un point de vue de la notoriété, de la célébrité.
00:21:20 Je pense que ça remet au cœur du débat public la question des drogues,
00:21:24 aussi dans ce que ça peut avoir comme conséquences.
00:21:27 Ces derniers temps, on avait une forme de banalisation de la consommation des drogues,
00:21:31 à la fois d'un point de vue financier et mercantile,
00:21:33 puisqu'on sait qu'on parle notamment de cocaïne,
00:21:35 que le prix de la cocaïne a beaucoup baissé
00:21:37 et donc se diffuse massivement dans un certain nombre de milieux.
00:21:40 Et ce n'est plus que dans des milieux "d'élite".
00:21:43 À côté de ça, des pratiques qui sont liées à la drogue.
00:21:46 Et en fait, je pense qu'on sous-estime beaucoup les conséquences que ça peut avoir.
00:21:50 Jean-René, je te rappelais tout à l'heure le chiffre de 700 décès
00:21:54 du fait de la consommation de stupéfiants.
00:21:56 Mais en fait, toutes les personnes qui étaient dans le véhicule
00:21:59 qui est responsable de cet homicide,
00:22:02 ils étaient tous sous l'emprise de la drogue.
00:22:04 Donc il y en a un qui a dit "moi je garde le volant"
00:22:07 et donc qui a eu les conséquences de ça.
00:22:09 Il y en a deux autres qui étaient aussi sous l'emprise de la drogue,
00:22:11 vraisemblablement, et qui sont partis en ne prêtant pas assistance
00:22:14 à une dame qui était en train de perdre son bébé.
00:22:16 Donc je pense que c'est aussi l'occasion de ne pas banaliser
00:22:20 ce que c'est qu'une consommation de drogue.
00:22:21 Le fait qu'il n'ait pas été mis en examen, justement,
00:22:23 c'est un point important, Noémie Chou.
00:22:25 C'est important parce que...
00:22:26 Statut de témoin assisté.
00:22:27 Ils ont été placés sous le statut de témoin assisté.
00:22:29 Donc si ça reste comme ça, ça veut dire que ce sont des personnes
00:22:32 qui ne seront pas jugées pour non-assistance à personne en danger.
00:22:36 Là aussi, ça surprend.
00:22:37 Alors on n'a pas non plus les motivations,
00:22:39 on a ce que les avocats, leurs avocats ont bien voulu expliquer.
00:22:41 Et ces deux hommes, ce qu'ils ont dit,
00:22:44 c'est qu'ils étaient certes partis avant l'arrivée de la police,
00:22:46 mais qu'ils étaient partis une fois que des personnes,
00:22:49 d'autres conducteurs se sont arrêtés,
00:22:52 ont commencé à porter secours, notamment un pompier, une infirmière.
00:22:57 Et ils ont expliqué qu'eux, n'ayant absolument aucune connaissance médicale,
00:23:02 il faut voir quand même les images de l'accident,
00:23:05 il faut voir l'état des blessés.
00:23:06 Ce n'est pas n'importe qui qui peut prêter assistance à une femme de 6 mois et demi
00:23:11 ou à un homme totalement pris dans un véhicule.
00:23:15 Et donc c'est visiblement ces éléments-là qui ont fait que le juge d'instruction
00:23:19 les a placés sous le statut de témoin assisté.
00:23:21 Georges voudra peut-être préciser.
00:23:22 Mais ça peut évoluer.
00:23:23 On peut imaginer qu'il soit ultérieurement mis en examen
00:23:27 s'il est établi que quand même, ils n'ont pas fait ce qu'ils auraient dû faire.
00:23:31 Georges Fenech.
00:23:31 En fait, la non-assistance à des personnes en danger ou en péril,
00:23:35 qui est puni de 5 ans d'emprisonnement,
00:23:37 c'est lorsque vous abstenez de porter secours à une personne qui est en péril
00:23:41 sans qu'il y ait de danger pour vous-même.
00:23:45 Quelqu'un qui se noie, vous lui tendez la main,
00:23:47 vous voyez un accident au bord de la route, vous vous arrêtez.
00:23:50 Là, apparemment, les secours sont arrivés.
00:23:53 Que devait-il faire de plus ?
00:23:55 Moralement, c'est très condamnable qu'il soit parti, qu'il ait pris la fuite.
00:23:59 Ils sont même retournés chez Pierre Palmade.
00:24:01 Quand il fait là-bas d'ailleurs.
00:24:02 Juridiquement, je ne suis pas du tout convaincu que ça puisse tenir.
00:24:06 C'est ce qu'a dû se dire le juge d'instruction
00:24:08 et qui a préféré un statut intermédiaire, témoin assisté,
00:24:10 qui donne des droits axés à la procédure
00:24:13 mais qui ne permet aucun contrôle judiciaire d'ailleurs.
00:24:15 Et ce statut peut évoluer en fonction du résultat de l'enquête.
00:24:20 Merci Noémie Schultz pour toutes ces précisions.
00:24:21 On reparle de l'affaire Pierre Palmade tout au long de la journée,
00:24:24 bien sûr, dans nos éditions et dans nos débats sur l'antenne de CNews.
00:24:27 En quelques instants, la réforme des retraites
00:24:29 et cette Assemblée nationale plutôt électrique,
00:24:32 par son ambiance en tout cas.
00:24:34 A tout de suite dans 90 minutes Info Week-end.
00:24:36 La deuxième partie de 90 minutes Info Week-end sur CNews
00:24:43 avec nos invités, nos experts.
00:24:45 William Thay est avec nous, Georges Fenech,
00:24:47 nous avons également Jonas Haddad,
00:24:49 Elodie Huchard du service politique nous a rejoints
00:24:51 et Karl-Olive, députée des Yvelines, est sur le plateau
00:24:53 puisque nous allons parler dans quelques instants
00:24:55 de la tenue des débats à l'Assemblée nationale
00:24:57 autour de la réforme des retraites.
00:24:59 Mais d'abord, on fait un point sur l'actualité
00:25:01 et sur l'information avec Adrien Spiteri.
00:25:05 Aurélien Pradié n'est plus le numéro 2 des Républicains.
00:25:10 Il a été démis de ses fonctions par le chef du parti, Eric Ciotti.
00:25:14 Dans un communiqué, il dénonce ses prises de position répétées,
00:25:18 plus conformes avec les valeurs DLR.
00:25:20 Aurélien Pradié est ouvertement opposé
00:25:23 à une partie de la réforme des retraites.
00:25:26 Sainte-Marina, c'est terminé.
00:25:27 L'enseigne de chaussures baisse définitivement le rideau
00:25:30 ce samedi soir.
00:25:32 Le groupe était placé en redressement judiciaire
00:25:34 depuis l'automne dernier.
00:25:36 Depuis, les actionnaires n'ont pas présenté d'offres
00:25:38 au Tribunal de commerce de Marseille.
00:25:40 Sainte-Marina emploie plus de 600 salariés
00:25:43 dans 163 magasins en France.
00:25:46 La Russie a commis des crimes de guerre
00:25:49 contre l'humanité dans sa guerre en Ukraine.
00:25:51 Ce sont les mots de Kamala Harris,
00:25:53 la vice-présidente des Etats-Unis,
00:25:55 appel à ce que justice soit faite.
00:25:57 Il y a quelques mois, Kiev demandait la mise en place
00:25:59 d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes.
00:26:04 Et puis, Christian Natsouh, retrouvé mort à Hatay,
00:26:07 deux semaines après le terrible séisme en Turquie
00:26:10 et en Syrie.
00:26:11 Le corps du footballeur ghanéen a été découvert
00:26:14 sous les décombres.
00:26:15 Passé par Chelsea et Newcastle,
00:26:17 il évoluait dans le club turc d'Hatay Sport.
00:26:19 Christian Natsouh avait 31 ans.
00:26:21 Et dans nos débats, la réforme des retraites
00:26:26 et la fin chaotique pour le moins,
00:26:27 et sans vote, de l'examen du texte à l'Assemblée nationale.
00:26:30 Les débats ont pris fin hier soir,
00:26:31 sans que les députés n'aient pu même examiner l'article 6
00:26:34 sur le report de l'âge légal à 64 ans.
00:26:36 On en parle avec nos invités, avec Karl Olive,
00:26:38 qui vient spécialement pour cela sur notre plateau,
00:26:40 mais d'abord, les détails avec Maxime Lavandier.
00:26:43 On est là !
00:26:45 Maxime, on est là !
00:26:46 Un chant qui sonne,
00:26:47 comme une victoire pour les députés de la France insoumise.
00:26:50 On est là !
00:26:53 L'Assemblée nationale a conclu hier soir à minuit, sans vote,
00:26:56 l'examen en première lecture du projet de réforme de la retraite.
00:26:59 Une stratégie payante des insoumis qui, de part
00:27:02 les nombreux amendements déposés,
00:27:03 n'a pas permis les débats sur le report de l'âge légal à 64 ans.
00:27:07 Puisque le gouvernement a décidé de bloquer l'Assemblée nationale,
00:27:10 alors ça sera la rue.
00:27:13 Les millions de manifestants qui, dès le 7 mars,
00:27:15 je l'espère, bloqueront ce gouvernement.
00:27:17 Une stratégie qui cependant divise au sein de la NUPES
00:27:20 à l'image des communistes qui souhaitaient ce débat.
00:27:23 Nous regrettons profondément que nous n'ayons pu débattre
00:27:26 de l'article 7 qui est le cœur de cette réforme.
00:27:30 Après deux semaines de débat, les échanges se sont terminés
00:27:32 comme ils ont commencé, dans une grande tension.
00:27:35 Mesdames et messieurs les députés insoumis,
00:27:37 vous m'avez insulté 15 jours,
00:27:39 vous chantez, mais vous m'avez insulté.
00:27:42 Personne n'a craqué, personne n'a craqué.
00:27:45 Et nous sommes là, devant vous, pour la réforme.
00:27:48 Pour l'opposition aussi, ces tensions dans l'hémicycle
00:27:50 et la stratégie de la France insoumise ne passent pas.
00:27:53 Ils ont favorisé le fait qu'on n'aille pas au fond,
00:27:57 qu'on ne débatte pas des vrais sujets, des vraies questions.
00:28:00 Ils ont confisqué ce débat.
00:28:03 C'est quelque part une atteinte grave à la démocratie.
00:28:06 Des tensions permanentes faites de hurlements,
00:28:09 d'insultes, de menaces, de mises en cause personnelles,
00:28:12 elle est insupportable et inacceptable.
00:28:15 Le texte est désormais attendu au Sénat le 28 février.
00:28:19 Une semaine houleuse électrique dans l'hémicycle,
00:28:21 mais apparemment pour rien,
00:28:23 Carl-Olive, puisqu'il n'y a pas eu de vote.
00:28:26 Deux semaines, deux semaines de honte.
00:28:29 J'ai presque envie de dire que finalement,
00:28:30 on a été assigné à résidence pendant 15 jours.
00:28:34 Tout ça pour ça.
00:28:35 Moi, j'ai honte parce que lorsque je suis devenu député,
00:28:37 il y a bientôt un an,
00:28:39 l'image que je me fais de mon pays est aux antipodes de ce qu'on voit.
00:28:42 Quand on est maire de France,
00:28:43 on y reviendra certainement Lionel Rousseau,
00:28:45 on est, je dirais, des fantasains de la République.
00:28:48 Et quand on veut représenter son pays en tant que député de la nation,
00:28:51 ce n'est pas rien.
00:28:52 La République dans ce pays, ce n'est pas rien.
00:28:54 Et l'image qui est donnée, ces images pitoyables depuis 15 jours,
00:28:58 franchement, on se pince quand on voit ça.
00:29:00 Et ça vient, je le dis ici, toujours du même groupe,
00:29:04 depuis le départ.
00:29:06 C'est Nupes.
00:29:07 Et je généralise, mais c'est Nupes et évidemment,
00:29:09 la France insoumise en particulier,
00:29:11 cette France indigne, cette farce insoumise,
00:29:14 qui fait que le 9 juillet dernier,
00:29:16 pas aujourd'hui, le 9 juillet dernier,
00:29:18 je l'avais dit sur votre plateau, Lionel Rousseau,
00:29:20 j'avais saisi la présidente de l'Assemblée nationale
00:29:22 en lui disant, on n'est ni à Koh-Lanta, ni à Interville.
00:29:25 Attention, attention à ce que nous faisons dans cet hémicycle.
00:29:29 Parce que c'est le cœur de la démocratie.
00:29:31 Et l'image qui est renvoyée auprès de nos concitoyens
00:29:33 fait que demain, qu'est-ce qu'on va dire à un citoyen
00:29:36 qui va insulter un policier ?
00:29:39 Un citoyen qui va insulter un élu ?
00:29:41 Un jeune qui va insulter un enseignant en classe ?
00:29:44 Il ne faut pas rêver, l'exemple ne vient pas du haut.
00:29:47 Donc c'est insupportable.
00:29:48 Et ce qui est insupportable,
00:29:50 c'est qu'aujourd'hui, la démocratie finalement,
00:29:52 à travers cela, est bloquée.
00:29:53 Vous vous rendez compte qu'hier, en sortant,
00:29:55 la France Insoumise vient nous faire des chants.
00:29:58 Ce n'est pas les choristes.
00:29:59 On a l'impression d'être dans un amphithéâtre,
00:30:01 d'être dans une université d'été.
00:30:04 Entrer à l'Assemblée nationale,
00:30:05 ce n'est pas entrer dans une université.
00:30:07 Ce n'est pas entrer en grève.
00:30:09 Je viens de Paris 8, ce n'est pas les Champs-Elysées.
00:30:11 Paris 8, Saint-Denis.
00:30:12 Donc je sais ce que c'est.
00:30:13 Et c'est une très belle université.
00:30:14 Donc ce n'est pas du tout péjoratif dans mes mots.
00:30:16 Mais je dis simplement, il faut savoir où nous mettons les pieds.
00:30:19 Et malheureusement, aujourd'hui,
00:30:20 la fracture sociale, sociétale de notre pays,
00:30:23 elle vient aussi parce que ces gens-là
00:30:25 n'ont pas bien compris ce que c'était que
00:30:27 servir la France et ne pas s'en servir.
00:30:29 Vous êtes venu sur notre plateau,
00:30:30 Carloly, avec votre écharpe.
00:30:31 Oui, parce que je suis fier de mon pays, Lionel Rousseau.
00:30:34 Je suis fier de mon pays.
00:30:35 Et moi, j'ai ça chevillé au corps.
00:30:37 Et j'ai presque envie de présenter mes excuses
00:30:39 au nom des députés de la nation qui nous regardent.
00:30:42 Parce que l'image qui est envoyée,
00:30:43 il faut surtout, s'il vous plaît, ne pas la généraliser.
00:30:45 Ça n'a pas honoré votre fonction, en tout cas.
00:30:47 Absolument pas.
00:30:47 Vous n'avez pas eu la fonction de parlementaire.
00:30:49 Depuis le départ, alors que ce que je peux vous dire,
00:30:51 c'est qu'il y a 90% des députés de cette nation,
00:30:54 90% des 577 députés de la nation
00:30:58 qui font leur travail du fond du cœur,
00:31:00 du fond du cœur, avec l'esprit du service public
00:31:03 chevillé au cœur.
00:31:04 Et quand je dis ça, je pense évidemment
00:31:06 aux 35 000 maires de France,
00:31:07 aux 4 000 conseillers départementaux,
00:31:09 aux 2 000 conseillers régionaux
00:31:10 qui font partie de notre beau pays,
00:31:12 qui font que la démocratie est celle
00:31:14 que nous vivons au travers de notre République.
00:31:16 Qu'est-ce qui est le plus gênant, Carloly ?
00:31:17 Des parlementaires qui s'écharpent en direct
00:31:19 à la télévision aussi et qui se donnent en spectacle
00:31:22 ou le fait que les Français ne comprennent toujours pas
00:31:24 cette réforme à cause des débats totalement stériles ?
00:31:28 Je sépare les deux, Lionel Rousseau.
00:31:30 Je sépare les deux.
00:31:32 La première chose, c'est qu'on peut être des ennemis,
00:31:35 des adversaires politiques.
00:31:36 On peut être des adversaires politiques,
00:31:37 passionnés, parfois passionnants.
00:31:40 Moi, je ne suis pas le dernier à dire ce que je pense.
00:31:42 J'en reçois et j'en donne.
00:31:44 C'est ça.
00:31:45 C'est comme dans le sport.
00:31:46 On sait que ça s'appelle respecter l'adversaire.
00:31:49 Sur l'explication de texte, sur la réforme des retraites,
00:31:52 on doit une explication de texte aux Français.
00:31:54 On doit une vulgarisation du message aux Français.
00:31:56 Et peut-être, et je le dis ici, qu'on n'a pas été
00:31:58 suffisamment verbalisateurs dans ce que nous devons
00:32:02 faire passer comme message aux Français.
00:32:04 Vous voyez, je balaye aussi devant ma porte,
00:32:06 mais de grâce, de grâce, on n'est jamais aussi Français
00:32:09 quand on est à l'étranger.
00:32:10 Les Français se plaignent toujours la bouche pleine.
00:32:13 Le chameau ne voit pas sa bosse.
00:32:14 Moi, j'ai envie de dire, levons la tête, levons la tête
00:32:17 et soyons fiers du beau pays qui est le nôtre.
00:32:20 Je fais un tour de table avec nos invités, avec Elodie
00:32:23 dans un instant, mais je voulais réagir aux propos,
00:32:25 Georges Fenech, aux propos de Karl-Oliv, qui vous ont peut-être
00:32:28 touchés dans l'intensité qu'il donne et finalement,
00:32:32 cette fierté de porter cet écharpe qui a été en quelque sorte,
00:32:35 si je vous paraphrase, Karl-Oliv un peu souillé
00:32:37 par cette semaine à l'hémicycle.
00:32:38 Comment ne pas être touché par les propos d'une très grande
00:32:41 sincérité et force de Karl-Oliv qui vient nous dire
00:32:45 ce que c'est que la République et qui vient
00:32:47 avec son écharpe tricolore.
00:32:49 Ça, c'est un point incontestable.
00:32:51 Je partage totalement ce qu'il vient de dire en termes d'image,
00:32:54 mais il faudrait quand même dire à Karl-Oliv,
00:32:57 ce n'est pas un hasard, je pense que, au fond,
00:32:59 c'est une stratégie d'abord d'Elefi de pourrir le débat politique
00:33:04 pour l'avoir dans la rue.
00:33:06 Tout cela est pensé.
00:33:07 Ce n'est pas uniquement de l'inexpérience
00:33:10 ou je dirais une façon très vulgaire par moment de se comporter.
00:33:15 Je pense que tout cela est parfaitement pensé.
00:33:17 Mais il fallait peut-être un peu vous y attendre,
00:33:20 je dirais pour la majorité.
00:33:22 Partiellement, vous avez choisi un véhicule législatif
00:33:25 de la loi de finances avec un délai contraint
00:33:28 de 50 jours au total.
00:33:30 Vous ouvriez la porte à ce genre de blocage.
00:33:33 Et finalement, on n'a pas étudié le texte à l'hémicycle.
00:33:35 On aurait utilisé, je dirais, le véhicule législatif normal,
00:33:39 c'est-à-dire une loi sur les retraites,
00:33:41 comme on l'avait fait à une certaine époque.
00:33:43 On n'aurait pas été contraints et le blocage n'aurait pas été
00:33:46 jusqu'au bout et on aurait eu un vote.
00:33:48 Donc, je pense qu'il y a aussi matière à réflexion
00:33:50 sur la manière dont l'Assemblée nationale
00:33:53 et le Sénat ont été saisis.
00:33:54 - Carlo, il voulait répondre.
00:33:56 - Je peux partager votre avis ?
00:33:59 - Georges Fenech, le fait est, c'est que depuis bientôt un an,
00:34:03 depuis le 29 juin où nous avons été élus
00:34:05 et que cette 16e législature a débuté,
00:34:07 c'est toujours comme ça.
00:34:09 Parce que la France insoumise et l'UPS en général,
00:34:12 c'est systématiquement la même chose.
00:34:14 Là, on parle du véhicule législatif dont vous parlez
00:34:17 pour la réforme des retraites,
00:34:18 mais je peux vous parler de l'ensemble des examens
00:34:21 de projet de loi qui ont été vus ici à l'Assemblée nationale.
00:34:26 C'est systématiquement la même chose.
00:34:28 Il y a toujours eu des accidents, des incidents de séance,
00:34:32 toujours venus de l'UPS ou de la France insoumise.
00:34:35 Alors, où je vous rejoins, c'est vrai,
00:34:37 vous avez raison, c'est vrai que depuis cette majorité relative,
00:34:41 elle a ouvert, entre guillemets, le champ des possibles
00:34:44 où il faut que nous allions trouver des compromis
00:34:46 sans tomber dans la compromission.
00:34:48 Là où nous pouvons trouver des compromis,
00:34:50 et je vous regarde avec la droite républicaine,
00:34:53 elle est impossible avec la France insoumise.
00:34:55 Elle est possible avec les collègues socialistes.
00:34:57 Elle est possible parfois avec les collègues écologistes.
00:35:00 Elle est impossible, je vous le dis,
00:35:02 elle est impossible avec celles et ceux qui disent
00:35:04 que la police tue,
00:35:05 que notre ministre du Travail est un assassin,
00:35:07 que notre Premier ministre est rescapé,
00:35:09 que quelqu'un appuie sur un ballon avec l'effigie du ministre du Travail.
00:35:13 Ça, c'est pas notre pays, M. Fenech.
00:35:15 C'est pas notre pays, c'est impossible.
00:35:17 Et il va falloir se poser, je le dis ici, Johannes Rousseau,
00:35:19 de bonnes questions pour savoir qu'est-ce que nous faisons
00:35:22 pour, justement, empêcher cela ?
00:35:25 Parce que là, on va droit dans le mur.
00:35:27 On est déjà dans le mur.
00:35:28 Mais il faut qu'on se pose des bonnes questions.
00:35:30 Que peut-on faire, Johannes ?
00:35:31 Ça date pour en sortir, peut-être, aussi, pour trouver une issue.
00:35:34 Parce que tout porte et tout laisse à penser
00:35:36 qu'après ces débats stériles,
00:35:39 ça va se régler dans la rue de 7 Mars, peut-être, notamment.
00:35:42 Ce sera un premier étage de la fusée.
00:35:44 C'est en tout cas ce que recherchaient les députés de la NUPES.
00:35:47 Bon, d'abord, de façon générale,
00:35:48 moi, je partage ce qui vient d'être dit concernant le comportement.
00:35:51 Mais il y a une chose sur laquelle, je pense, on ne s'est pas assez penché,
00:35:55 c'est la tolérance et la bienveillance d'un certain nombre de médias.
00:35:57 Naturellement, je ne dis pas assez news là-dedans,
00:35:59 avec ce genre de propos et d'attitudes.
00:36:02 Imaginez un instant que ces attitudes ou ces propos soient venus de la droite
00:36:06 ou des personnes qui soient plus à droite encore sur les bancs de l'Assemblée.
00:36:09 On aurait crié au fascisme,
00:36:11 ils auraient été immédiatement diabolisés et on aurait eu raison de le faire.
00:36:14 En réalité, pendant ce débat sur les retraites, pendant deux, trois semaines,
00:36:18 il y a eu un temps d'incubation où on avait un débat sur les retraites
00:36:21 qui, d'un seul coup, a basculé sur un débat sur les ultra-riches.
00:36:24 On n'a pas compris pourquoi.
00:36:26 Moi, j'ai compris pourquoi.
00:36:27 Parce qu'un certain nombre de personnes qui sont dans des médias
00:36:30 complaisants vis-à-vis de ces personnes, qui ont laissé se déverser
00:36:34 une logorée anti-riches, puis après anti-gouvernementale.
00:36:37 On a eu quand même Mme Tondelier qui expliquait,
00:36:39 alors qu'on était sur un débat sur les retraites,
00:36:40 que les milliardaires étaient des vampires dans des caisses à oxygène.
00:36:44 C'est véridique ce que je dis.
00:36:45 Dans les premières manifestations, Mélenchon qui dit "Monsieur Macron, soyez maudit"
00:36:49 et qui utilise des termes de cet ordre-là,
00:36:51 ça veut donc dire qu'au-delà de tout ça, il y a une responsabilité médiatique
00:36:55 et que si médiatiquement, ça n'est pas condamné,
00:36:57 politiquement, vous pourrez faire, et vous avez raison,
00:36:59 toutes les indignations qu'on veut, mais il faut que les gens se disent
00:37:02 "là, c'est allé trop loin et je trouve qu'il n'y a pas assez de..."
00:37:05 Et même que ce soit dans la majorité ou dans les autres oppositions,
00:37:08 je veux dire, pendant quelques semaines, je vous ai senti un peu tétanisé
00:37:11 pour pas dire "c'est pas le cas de vous", car le livre, mais d'autres personnes
00:37:14 disent "mais c'est pas possible d'avoir ce genre d'attitude-là".
00:37:17 Et on a été, on a laissé les gens déverser comme ça
00:37:19 des doctrines et des théories complètement dingues, objectivement,
00:37:23 alors qu'on était sur un débat sur les retraites.
00:37:25 Paralysé peut-être, comme la France peut l'être le 7 mars
00:37:28 lors de la mobilisation et de la manifestation.
00:37:29 Et le 10 mars, que va-t-il se passer maintenant
00:37:31 par rapport à cette réforme des retraites ?
00:37:32 Parce que, on est en train de parler des députés,
00:37:35 on est en train de parler de la fonction, sans doute d'une forme d'humiliation
00:37:38 aussi de la fonction de député ou de parlementaire.
00:37:42 Mais cette réforme, elle est toujours là et le texte n'a toujours pas été voté.
00:37:46 Donc, qu'est-ce qui peut se passer après 10 jours de débat sans vote ?
00:37:50 Eh bien, il va se passer peut-être un débat un petit peu plus calme au Sénat,
00:37:54 puisque là, la semaine prochaine, ce sont les vacances parlementaires
00:37:57 à l'Assemblée et au Sénat, donc interruption de séance.
00:37:59 Les sénateurs vont se pencher sur ce texte le 28 février en commission.
00:38:03 Ensuite, dans l'hémicycle du 2 au 12 mars, ils vont siéger d'ailleurs le week-end.
00:38:07 Ils espèrent donner une meilleure image, disent-ils, qu'à l'Assemblée,
00:38:11 même si, effectivement, vous le disiez, Carle Olive,
00:38:13 on parle beaucoup de quelques députés qui ont fait beaucoup de bruit.
00:38:15 Il faut aussi se rappeler qu'ils sont 577 et que c'est une infime minorité,
00:38:18 en fait, qui fait beaucoup de bruit pendant que les autres sont sur les bancs
00:38:21 et tentent de s'entendre.
00:38:23 Et puis ensuite, une fois que le texte sera arrivé au Sénat,
00:38:25 il y aura une commission mixte paritaire, c'est-à-dire 7 sénateurs, 7 députés,
00:38:29 qui tentent de se mettre d'accord sur un texte.
00:38:31 S'il y a accord, le texte est ensuite voté ou non.
00:38:34 Et s'il n'y a pas accord, on repart dans une série de lectures à l'Assemblée,
00:38:38 puis au Sénat.
00:38:39 On rappelle qu'il y a un temps, il faudra que le 26 mars,
00:38:41 tout ce processus législatif soit terminé, avec ensuite forcément l'option
00:38:45 pour le gouvernement, si besoin, de passer en force par voie d'ordonnance
00:38:48 ou par le 49-3.
00:38:49 La tentative de pédagogie de la réforme parle au gouvernement, Carle Olive.
00:38:52 Est-ce que cette tentative a échoué ?
00:38:54 Est-ce qu'il y aura d'autres tentatives ?
00:38:55 Parce que c'est ce qui a été fait ces 10 derniers jours, voire plus.
00:38:58 Je pense qu'elle a échoué parce qu'au lieu de parler aux Français,
00:39:01 au départ, on a parlé aux oppositions et on a réagi aux oppositions.
00:39:04 Et je pense que ça, ce n'était pas une bonne trajectoire.
00:39:09 Aujourd'hui, le fait est que le problème de fond, c'est que quand on se compare,
00:39:12 il faut regarder la réalité en face.
00:39:15 On doit pouvoir ajuster ce projet de loi.
00:39:17 Mais ce n'est pas pour rien si en Belgique, en Allemagne, en Italie,
00:39:22 en Espagne, au Portugal, et je passe outre-Atlantique au Canada,
00:39:28 aujourd'hui, on part plus tard à la retraite.
00:39:29 Et c'est normal parce que l'espérance de vie est là.
00:39:33 Et en France, on a ce principe qui est basé sur la solidarité et le travail,
00:39:37 ce qu'on appelle les retraites par répartition.
00:39:41 Qu'est-ce qu'on veut ?
00:39:41 Alors, on est un tout petit peu égoïste, mais ça, c'est la culture.
00:39:44 C'est on oublie, on ne se passe pas venir, on regarde ailleurs
00:39:46 et laisser la note aux futures générations.
00:39:49 Ce n'est pas ce que nous souhaitons.
00:39:50 Après, il y a plusieurs alternatives.
00:39:51 On augmente les impôts, ce n'est pas ce que nous souhaitons.
00:39:53 On baisse les cotisations, c'est pas ce que...
00:39:55 On augmente les cotisations, ça dépend d'où on se place.
00:39:58 Ce n'est pas ce que nous souhaitons également.
00:40:00 Mais c'est vrai qu'il faut que nous fassions monstre de pédagogie.
00:40:02 Et manifestement, sur ce sujet-là, on a passé suffisamment performant.
00:40:06 Il faut continuer à aller au contact des...
00:40:08 - Il veut dire, William T, que la réforme va passer de toute manière.
00:40:10 Tout le monde le dit.
00:40:11 - J'espère qu'elle ne passera pas au 49-3, si vous voulez.
00:40:14 - Exactement, oui, mais c'est ça.
00:40:14 Mais c'est la question que je pose à William T.
00:40:16 Elle va passer en force.
00:40:18 49-3 ou pas, il y aura des gens dans la rue,
00:40:20 il y aura des manifestations, il y aura des mécontents.
00:40:21 Ça va passer en force.
00:40:23 - Oui, mais si vous passez sur le 49-3 avec 70% des Français qui sont contre,
00:40:28 il n'y a plus de quinquennat.
00:40:29 Il n'y a plus de quinquennat possible.
00:40:30 C'est-à-dire que vous n'avez plus aucune marge de manœuvre,
00:40:31 vous n'avez plus aucun capital politique.
00:40:33 Jusqu'à la fin du quinquennat, ça part sur manifestations
00:40:35 tous les samedis ou tous les week-ends,
00:40:37 jusqu'à la fin de l'année, jusqu'à l'éventuelle dissolution.
00:40:39 Moi, je pense que le point essentiel, c'est que...
00:40:40 Est-ce que la NUPES se comporte lamentablement ?
00:40:43 Oui. Est-ce que la NUPES est en train d'être ensemblée nationale en ZAD ?
00:40:47 Oui. Est-ce qu'ils pensent qu'ils sont à la fête de l'Huma
00:40:49 plutôt que dans l'hémicycle de la représentation nationale ?
00:40:51 Oui. Mais malgré tout, ils sont minoritaires.
00:40:53 C'est-à-dire que le groupe qui est majoritaire, même relatif,
00:40:56 c'est Renaissance et ses alliés.
00:40:57 Et c'est à eux de faire en sorte qu'il n'y ait plus de la chianlie
00:41:00 dans les rues et dans l'Assemblée nationale.
00:41:02 C'est Yael Brown-Pivet qui est présidente de l'Assemblée nationale.
00:41:05 C'est elle qui doit organiser les débats.
00:41:06 Lorsque vous avez des gens qui se comportent lamentablement comme ça,
00:41:08 soit elle fait des rappels au règlement, soit elle exclut les gens.
00:41:11 Elle utilise les différents articles qui sont possibles
00:41:13 pour limiter ce type de comportement.
00:41:14 Parce que quand vous avez des comportements comme ça,
00:41:16 il y en a certains qui sont contrés au règlement antérieur.
00:41:18 Quand vous avez un problème dans les rues,
00:41:19 Emmanuel Macron l'a réglé lors des Gilets jaunes,
00:41:21 vous êtes capable de régler des personnes qui veulent
00:41:24 attenter au droit des citoyens français.
00:41:26 Quand vous avez les CGT qui, parfois, veulent couper l'électricité de certains élus,
00:41:29 quand vous avez certains qui veulent mettre la France à l'arrêt, etc.
00:41:32 C'est le gouvernement qui est en responsabilité.
00:41:33 Certes, la France insoumise initie ce problème,
00:41:36 mais malgré tout, c'est le gouvernement qui est responsable.
00:41:38 Et ensuite, sur le sujet des retraites,
00:41:40 je pense que le sujet essentiel, c'est comment le gouvernement reprend la main.
00:41:43 Vous ne pouvez pas avoir, traditionnellement, un débat report de l'âge.
00:41:46 Ça veut dire que c'est un débat gauche-droite.
00:41:48 Vous ne pouvez pas avoir le soutien d'uniquement 20% des Français.
00:41:50 C'est-à-dire que vous avez des points qui sont essentiels à la réforme
00:41:52 qu'il faut expliquer.
00:41:53 Il faut expliquer aux gens que les gens qui manifestent
00:41:55 sont des gens qui gagnent des meilleures retraites
00:41:57 que ceux qui vont devoir travailler plus longtemps.
00:41:59 Notamment, vous prenez un retraité moyen de la SNCF,
00:42:01 il gagne 3 500 euros par mois.
00:42:03 Est-ce que vous trouvez ça normal que des Français travaillent plus longtemps
00:42:05 pour qu'un type de la SNCF gagne 3 500 euros par mois
00:42:08 et parte plus tôt que vous ?
00:42:09 Est-ce que vous trouvez normal, par exemple, que sur la RATP,
00:42:11 des gens gagnent 3 300 euros par mois et partent à 58 ans,
00:42:14 alors que la moyenne des Français gagne 1 800, 2 000 euros par mois
00:42:17 en partant à 64 ans ?
00:42:18 Est-ce que vous trouvez ça normal, par exemple,
00:42:20 qu'on protège davantage un système de privilégiés,
00:42:23 alors qu'en France, on a la passion pour l'égalité ?
00:42:25 Donc, je pense qu'il faut expliquer tout ça.
00:42:26 Je pense que c'est votre rôle de le faire et de confronter l'opinion, Edric,
00:42:30 et de montrer que la France du travail, elle est pour la réforme des retraites
00:42:33 et pas pour la France des blocages.
00:42:34 Et de pouvoir le faire dans un contexte sain,
00:42:37 ce qui n'a pas été le cas et c'est bien ça le problème.
00:42:39 Et là, on est dans le cadre du blocage,
00:42:41 que ce soit dans la rue ou bien dans l'hémicycle.
00:42:43 J'aimerais profiter de la présence de Karl Olif
00:42:44 pour évoquer un autre sujet d'actualité qui concerne les élus,
00:42:47 mais c'est un sujet qui est plus délicat encore,
00:42:51 puisque ce sont les élus qui sont maltraités.
00:42:53 Un an après le suicide du maire de Reusay,
00:42:55 l'enquête sur ce fameux corbeau qu'il a harcelé est à l'arrêt.
00:43:00 Les élus sont de plus en plus régulièrement agressés
00:43:02 verbalement et physiquement.
00:43:03 Aligné par exemple toujours en Loire-Atlantique,
00:43:06 le maire est victime lui aussi de harcèlement moral
00:43:08 avec des injures publiques.
00:43:10 A répétition, le reportage de Jean-Michel Decaze.
00:43:12 Pour Maurice Perrion, les menaces commencent
00:43:16 lorsque le football club de Nantes
00:43:18 envisage de déménager le centre d'entraînement
00:43:22 sur la communauté de communes qu'il préside.
00:43:24 L'équipe quitterait Nantes pour sa campagne
00:43:27 à 30 kilomètres de la ville.
00:43:29 Et ça ne plaît pas à certains supporters.
00:43:31 - On vous a traité de quoi par exemple ?
00:43:33 - De vendu.
00:43:35 On m'a bien sûr dit que je touchais de l'argent.
00:43:38 Évidemment, presque des menaces.
00:43:39 Pas de mort, mais presque.
00:43:41 Sur les réseaux sociaux, sur des banderoles,
00:43:43 dans le stade, son nom apparaît.
00:43:45 On le traite de voleur ou de collabo.
00:43:48 - Moi, j'ai un petit souvenir de mon petit-fils
00:43:52 lors d'un match, voir notre nom sur une affiche.
00:43:58 Et mon petit-fils qui me dit
00:43:59 "Papy, pourquoi les gens ne nous aiment pas ?"
00:44:02 Et ça, ça prend une trip.
00:44:04 Tant qu'il n'y aura pas de filtre des réseaux sociaux,
00:44:06 on peut dire n'importe quoi.
00:44:07 On peut balancer, on peut incriminer.
00:44:10 - À Reusé, autre commune près de Nantes,
00:44:13 l'ancien maire s'est suicidé après avoir reçu
00:44:16 14 lettres anonymes, l'enquête piétine.
00:44:19 En tant que président des maires de Loire-Atlantique,
00:44:21 Maurice Perrion demande à ses collègues
00:44:23 de porter plainte systématiquement en cas de menace.
00:44:26 L'an dernier, 29 procédures ont été ouvertes dans le département.
00:44:31 - Les agressions d'élus sont évidemment inacceptables,
00:44:34 mais ça devient malheureusement assez banal.
00:44:36 C'est ça qui est inquiétant, Elodie Bichard,
00:44:37 parce qu'avec chiffres à l'appui,
00:44:39 on note qu'il y a une recrudescence,
00:44:40 que ce soit des agressions physiques ou verbales.
00:44:42 - Oui, parce qu'en fait, on a ces chiffres chaque année.
00:44:44 Et chaque année, on note une hausse.
00:44:46 Il y avait 122 agressions en plus, par exemple, en 2020.
00:44:49 Et justement, au moment des municipales,
00:44:51 on s'était rendu compte que quand on demandait aux maires
00:44:53 s'ils comptaient se représenter,
00:44:54 un maire sur deux répondait non.
00:44:56 Alors, il y avait parfois l'excuse de l'âge des maires trop âgés
00:44:58 pour s'engager dans un mandat.
00:44:59 Mais la deuxième raison, c'était justement
00:45:02 le contexte de violences verbales, physiques, menaces.
00:45:05 Et puis pourtant, les Français sont attachés à leurs maires
00:45:07 parce qu'on voit quand on demande aux Français
00:45:09 quel élu comprend le mieux vos préoccupations.
00:45:12 Ils sont 68 % à répondre que ce sont les maires,
00:45:14 contre 5 % à répondre le député ou le président de la République.
00:45:18 Et effectivement, quand on voit ces chiffres,
00:45:19 c'est outrage, menace, violence volontaire,
00:45:22 ce qui a changé parce qu'avec les réseaux sociaux,
00:45:24 souvent on a aussi les adresses qui sont diffusées sur Internet.
00:45:27 Et forcément, pour les élus qui se retrouvent au contact,
00:45:29 parce qu'il y a quand même énormément de communes
00:45:31 qui ont peu d'habitants,
00:45:32 donc le maire croise ses administrés très régulièrement,
00:45:35 et bien finalement, à force d'invectives, de menaces
00:45:37 et parfois de violences physiques, ça peut décourager, clairement.
00:45:39 Et là aussi, pour faire allusion au sujet précédent,
00:45:43 Carles-Olive, ça pollue à la fois l'image,
00:45:45 le statut de l'élu, du parlementaire, quel qu'il soit.
00:45:48 C'est évidemment inadmissible.
00:45:50 40% des maires reçoivent des menaces.
00:45:54 Carles-Olive, vous avez été maire d'ailleurs aussi.
00:45:56 M. Rousseau, c'est aussi pour ça, mesdames et messieurs,
00:45:57 que j'ai amené mon écharpe tricolore sur ce plateau.
00:46:01 C'est apporter mon soutien à l'ensemble des 35 000 maires
00:46:04 et des 500 000 conseillers municipaux,
00:46:07 dont certains nous regardent.
00:46:10 "Espèce de bâtard, on va éclater ta cervelle sur la place de la République."
00:46:14 C'est typiquement le type de message que j'ai pu recevoir.
00:46:16 J'ai été effectivement menacé de mort
00:46:18 avec quelqu'un qui est venu mettre une lettre de menace de mort
00:46:19 dans ma boîte aux lettres, frappé à mon domicile.
00:46:22 J'ai trois garçons, j'ai un jeune garçon
00:46:24 qui a été perturbé par rapport à cela.
00:46:27 Quelqu'un m'attendait avec une arme blanche
00:46:29 tôt un matin à 7h30.
00:46:30 Bon, il était un petit peu farci, mais...
00:46:32 Mais c'est le quotidien.
00:46:33 Pardon, je ne veux pas dire que c'est le quotidien,
00:46:35 mais ça arrive de plus en plus.
00:46:36 Et vous le disiez, Mme Guicher,
00:46:38 c'est quasiment plus de 15% depuis l'an passé.
00:46:42 Moi, le message que je veux faire passer,
00:46:43 d'abord, il faut que nous soutenions les élus de la République.
00:46:47 Toucher un maire, insulter un maire,
00:46:48 c'est fragiliser la République
00:46:51 et c'est affaiblir, évidemment, la France.
00:46:53 Donc, il faut porter plainte.
00:46:55 Donc, il faut porter plainte.
00:46:56 Et faire encore améliorer la loi.
00:46:57 Et Gérald Darmanin, rendons à César ce qui lui appartient,
00:46:59 va effectivement dans ce sens-là, notre ministre de l'Intérieur,
00:47:02 puisqu'aujourd'hui, on a la protection,
00:47:03 ce qu'on appelle la protection fonctionnelle,
00:47:05 ce qui n'était pas le cas auparavant.
00:47:07 Pour celles et ceux qui nous regardent,
00:47:07 la protection fonctionnelle, c'est que,
00:47:09 si je dois porter plainte,
00:47:11 l'État s'engage à porter son concours
00:47:13 pour les frais, notamment d'avocats.
00:47:15 Ce qui n'a pas toujours été le cas.
00:47:18 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:47:19 je comprends pourquoi un maire sur deux
00:47:21 souhaite s'arrêter ou ne souhaite pas s'engager à nouveau.
00:47:25 D'abord, le statut d'élu est fragile.
00:47:28 Ce n'est pas le sujet du moment,
00:47:29 mais peut-être qu'on pourra en reparler plus tard.
00:47:31 Mais aujourd'hui, comment voulez-vous
00:47:33 qu'un maire soit respecté quand on voit
00:47:34 ce qui se passe au sommet de l'État ?
00:47:36 Aujourd'hui, il y a une dégradation quotidienne
00:47:38 de l'autorité de l'État.
00:47:40 Et tant qu'on n'aura pas rehaussé
00:47:42 cette image de la République,
00:47:43 on aura du mal à s'en sortir.
00:47:44 C'est une certaine idée de la France,
00:47:45 une partie de la population.
00:47:46 Malheureusement, cette idée de la France,
00:47:49 ce n'est pas votre idée.
00:47:50 Je crois savoir que vous avez rencontré
00:47:53 des pompiers, notamment des pompiers français,
00:47:54 qui sont intervenus.
00:47:55 Karl Olyp sur le séisme en Turquie,
00:47:58 qui a fait des milliers de victimes.
00:47:59 Je suis très heureux que vous m'en parliez,
00:48:01 Lionel Rousseau, parce que voilà
00:48:02 des héros de France.
00:48:03 Voilà la fierté de la France.
00:48:05 Depuis dix jours, on a une délégation
00:48:07 d'à peu près 200 pompiers professionnels français
00:48:10 qui sont partis à la demande du gouvernement,
00:48:13 à la demande du président de la République,
00:48:14 justement sur le site du séisme en Turquie.
00:48:17 On voit quelques-unes de leurs photos d'ailleurs.
00:48:18 Qui a fait 40 000 morts.
00:48:20 40 000 morts pour les sportifs,
00:48:22 c'est la capacité quasiment du Parc des Princes.
00:48:24 C'est aussi le nombre d'habitants à Poissy,
00:48:25 voyez-vous, 40 000 victimes.
00:48:28 Et cette délégation de pompiers,
00:48:30 au péril aussi de leur vie, pour nous protéger,
00:48:32 vous voyez le capitaine Pascal Coulebot,
00:48:35 a mis tout en œuvre pour faire en sorte
00:48:37 de limiter autant que faire se peut les dégâts.
00:48:39 Et ce que je peux vous dire,
00:48:40 c'est que l'image de la France
00:48:42 sur ces terres d'expatriation,
00:48:45 comme on dit, sur ces terres étrangères,
00:48:47 elle est fabuleuse.
00:48:48 Alors de grâce, tout n'est pas parfait dans notre pays.
00:48:50 Mais levons la tête encore une fois
00:48:52 et soyons fiers de celles et ceux qui nous protègent.
00:48:54 Et je rappelle, c'est pas Georges Fenech
00:48:55 qui connaît ça par cœur qui me contredira,
00:48:57 que la protection de notre sécurité,
00:48:59 c'est la première des libertés.
00:49:01 Il y a des bonnes raisons d'être fiers d'être français,
00:49:03 même si parfois certains parlementaires
00:49:06 ne montrent pas cet exemple-là.
00:49:07 Merci, Carl-Olive, d'être venu sur le plateau
00:49:09 de 90 minutes Info Weekend.
00:49:11 On se retrouve avec nos invités dans quelques instants.
00:49:13 Merci également à Elodie Huchard
00:49:14 qu'on va retrouver dans les prochaines éditions
00:49:16 incontestablement.
00:49:17 À tout de suite.
00:49:18 La troisième et dernière partie de 90 minutes Info Weekend.
00:49:24 Les débats dans quelques instants,
00:49:26 notamment autour de la manifestation
00:49:28 actuellement des boulangers.
00:49:29 Mais d'abord, un point sur l'actualité
00:49:30 avec Adrien Spiteri.
00:49:32 Pierre Palmade aurait insisté pour conduire
00:49:37 à lui-même le soir du drame.
00:49:38 C'est ce qu'affirme l'un des deux passagers
00:49:40 du véhicule.
00:49:42 Positif à la cocaïne lors de l'accident,
00:49:44 l'humoriste a été mis en examen
00:49:45 pour homicide involontaire.
00:49:47 Il est actuellement pris en charge
00:49:49 au service d'addictologie de l'hôpital de Villejuif
00:49:52 sous bracelet électronique.
00:49:54 Aurélien Pradié n'est plus le numéro 2
00:49:57 des Républicains.
00:49:58 Il a été démis de ses fonctions
00:50:00 par le chef du parti, Eric Ciotti.
00:50:03 Dans un communiqué, il dénonce ses prises
00:50:04 de positions répétées plus conformes
00:50:07 avec les valeurs DLR.
00:50:08 Aurélien Pradié est ouvertement
00:50:10 opposé à une partie de la réforme des retraites.
00:50:13 Et puis, deux personnes retrouvées vivantes
00:50:15 sous les décombres ce samedi à Attaille,
00:50:17 13 jours après le séisme.
00:50:20 Il a frappé la Turquie et la Syrie
00:50:21 le 6 février dernier.
00:50:23 Les chances de retrouver des survivants
00:50:25 s'aménuisent de jour en jour.
00:50:27 Au total, plus de 41 000 personnes
00:50:29 ont perdu la vie dans ce drame.
00:50:31 Dans nos débats, l'inflation et la vie,
00:50:36 les difficultés économiques des Français,
00:50:38 et notamment des boulangers,
00:50:39 qui sont au bord de l'asphyxie,
00:50:40 la hausse des factures d'énergie,
00:50:41 des matières premières, la crise,
00:50:43 mettent en péril la pérennité de ce métier.
00:50:45 Voilà pourquoi les boulangers manifestent.
00:50:47 Aujourd'hui, ils ont investi
00:50:48 notamment les ronds-points.
00:50:50 Et c'est le cas de notre invité,
00:50:51 Julien Peducelle, qui est en direct avec nous.
00:50:53 Bonjour.
00:50:54 Si vous manifestez aujourd'hui,
00:50:56 c'est aussi parce que les aides de l'État
00:50:59 qui existent ne suffisent pas ?
00:51:01 Oui, tout à fait.
00:51:03 Ça ne suffit pas par rapport à l'augmentation
00:51:07 des prix de l'énergie,
00:51:08 même en ayant descendu le prix
00:51:11 à 280 euros du kWh.
00:51:13 L'augmentation n'est pas supportable
00:51:16 pour les artisans.
00:51:18 Il y a de plus en plus de boulangers,
00:51:19 d'ailleurs, qui ferment boutiques,
00:51:21 qui tirent le rideau,
00:51:23 et c'est bien ça le problème.
00:51:26 Oui, oui, tout à fait.
00:51:28 Que ce soit les artisans boulangers,
00:51:29 mais aussi beaucoup d'autres artisans,
00:51:31 comme les restaurateurs.
00:51:33 Tout artisan qui utilise énormément d'énergie,
00:51:35 qui a besoin d'électricité,
00:51:38 est impacté.
00:51:39 Oui, tous les jours,
00:51:40 ce sont des entreprises qui ferment,
00:51:43 et des salariés qui se retrouvent sans emploi.
00:51:47 Certains de vos collègues,
00:51:48 de vos confrères ont fait le choix
00:51:50 de manifester aujourd'hui,
00:51:52 notamment autour des ronds-points.
00:51:54 On sait que c'est un choix tout à fait symbolique,
00:51:56 puisque ça rappelle le mouvement Gilets jaunes.
00:51:58 Est-ce que vous souhaitez que votre mobilisation
00:51:59 prenne plus d'ampleur encore
00:52:01 dans les prochains jours,
00:52:02 les prochaines semaines,
00:52:03 pour que vous soyez entendu ?
00:52:08 Oui, oui, je trouve que c'est une bonne idée.
00:52:11 J'avais commencé par un rond-point.
00:52:14 Et oui, malheureusement,
00:52:17 on nous entend beaucoup moins.
00:52:18 On se fait peu entendre,
00:52:21 puisque actuellement, l'actualité est basée
00:52:23 surtout sur les réformes des retraites.
00:52:26 Mais nous souffrons toujours.
00:52:28 Il faut savoir que si nous fermons,
00:52:32 comment voulez-vous qu'on puisse aller à la retraite
00:52:35 si on nous empêche de travailler ?
00:52:37 Oui, la retraite, du coup,
00:52:38 vous n'y pensez pas.
00:52:39 Vous, c'est la situation du quotidien,
00:52:41 c'est au jour le jour.
00:52:43 Oui, c'est ça.
00:52:44 Tout à fait.
00:52:45 Comment vous envisagez la suite
00:52:46 du mouvement des boulangers ?
00:52:47 Est-ce que vous êtes suffisamment organisé,
00:52:50 suffisamment défendu ?
00:52:51 Puisque vous parlez de réforme des retraites,
00:52:52 il y a des syndicats qui organisent
00:52:53 des grèves, des manifestations.
00:52:55 Est-ce que dans le cadre des artisans boulangers,
00:52:57 notamment, il y a une infrastructure
00:52:59 qui peut vous accompagner ?
00:53:02 Alors, je sais qu'un petit peu partout en France,
00:53:06 il y a des regroupements de boulangers
00:53:09 qui créent des collectifs
00:53:12 afin de pouvoir mieux s'organiser
00:53:14 et puis pouvoir être plus forts.
00:53:17 Parce que c'est vrai que tout seul,
00:53:20 artisans, dans nos villages ou dans nos villes,
00:53:23 tout seul, nous n'avons très peu de poids.
00:53:25 Il faut qu'on se regroupe pour pouvoir
00:53:26 mieux s'organiser et avoir plus de poids
00:53:29 et qu'on puisse nous écouter
00:53:31 puisque malheureusement,
00:53:34 les propositions qui sont faites sont insuffisantes,
00:53:37 ne sont toujours pas encore totalement mises en œuvre.
00:53:41 On attend toujours de savoir
00:53:44 quand est-ce que ça sera mis en place
00:53:47 parce que les factures sont suspendues
00:53:50 mais on ne sait pas encore
00:53:52 combien on va pouvoir payer,
00:53:53 combien on va devoir payer.
00:53:55 Surtout que ça ne règle pas le problème
00:53:58 des factures antérieures,
00:54:00 les factures qui étaient astronomiques
00:54:02 avant les propositions de M. Macron.
00:54:07 On vous souhaite bon courage en tout cas
00:54:08 et on continue à vous donner la parole.
00:54:11 Merci Julien Peudussel,
00:54:12 merci infiniment d'être intervenu
00:54:13 dans 90 minutes Info Weekend.
00:54:15 C'est vrai que c'est une situation intenable
00:54:16 pour les artisans, pour les boulangers, William T.
00:54:19 Oui, en fait vous avez les boulangers qui meurent
00:54:22 et le gouvernement regarde ailleurs.
00:54:23 Vous avez les artisans
00:54:24 qui sont en train de mourir petit à petit
00:54:26 et le gouvernement regarde ailleurs.
00:54:27 Vous avez tout un tas d'industries
00:54:28 qui sont en train de fermer
00:54:30 quand vous regardez toute la situation
00:54:31 à cause des prix de l'énergie, etc.
00:54:33 qui sont en train de mourir
00:54:33 et le gouvernement regarde ailleurs
00:54:35 et ça monte le deux poids deux mesures
00:54:36 que vous avez en fait.
00:54:37 C'est-à-dire que ceux qui travaillent,
00:54:38 ceux qui essaient de s'en sortir par eux-mêmes,
00:54:39 ceux qui essayent de contribuer
00:54:41 collectivement à la société
00:54:42 ne sont pas entendus.
00:54:43 Par contre, dès que vous êtes des professionnels
00:54:45 pour aller foutre le bordel,
00:54:45 aller faire des manifs,
00:54:47 casser des endroits, etc.
00:54:48 Là par contre, vous êtes tout entendu,
00:54:49 vous êtes reçu à l'Élysée, etc.
00:54:51 et on vous accueille.
00:54:51 Tous ceux qui veulent bloquer le pays,
00:54:52 ils sont reçus
00:54:53 et tous ceux qui veulent contribuer
00:54:54 et enrichir le pays, ils ne sont pas reçus.
00:54:56 Ça pose quand même une question
00:54:57 sur ce qui se passe.
00:54:57 Je pense que le sujet essentiel,
00:54:59 et ça doit être le sujet essentiel numéro un,
00:55:00 le sujet essentiel numéro un,
00:55:01 c'est la question de l'inflation,
00:55:02 c'est la crise énergétique.
00:55:03 Parce que si par cas on ne sort pas de là,
00:55:05 il n'y aura pas de retraite pour les gens.
00:55:06 Il n'y aura pas d'avenir ou quoi que ce soit
00:55:07 parce que de toute façon,
00:55:08 ils n'auront pas de travail.
00:55:09 Le point essentiel, c'est comment on fait
00:55:10 pour résoudre la crise énergétique
00:55:12 et pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron,
00:55:13 lorsqu'il reçoit le chancelier allemand,
00:55:15 il ne pose pas la question
00:55:16 du marché européen de l'électricité.
00:55:18 Et pourquoi est-ce que notre prix de l'électricité
00:55:19 est indexé sur le prix du gaz
00:55:21 et qu'ensuite, après l'EDF,
00:55:22 perd 18 milliards d'euros en un an ?
00:55:24 Et donc, du coup, c'est le contribuable
00:55:25 qui paye en plus les décisions de l'Allemagne.
00:55:26 Pourquoi est-ce que le gouvernement
00:55:28 ne pose pas la question sur comment on va faire
00:55:29 pour soutenir activement les commerçants
00:55:31 et les entreprises dans la mesure
00:55:32 où ils créent des emplois
00:55:33 et qui permettent à la prospérité commune ?
00:55:35 Et je pense que c'est tout ça,
00:55:36 le sujet essentiel auquel doit s'activer
00:55:37 le gouvernement.
00:55:38 Et lorsque vous parlez de dépense
00:55:39 et lorsqu'on dit ça coûte trop cher,
00:55:41 il faut se poser la question
00:55:41 si c'est rentable d'un point de vue économique.
00:55:43 Lorsque vous aidez un commerçant
00:55:44 à maintenir une entreprise ouverte,
00:55:46 vous sauvez des emplois,
00:55:47 vous sauvez une construction économique
00:55:48 et donc, du coup, vous contribuez
00:55:49 au modèle économique.
00:55:50 Est-ce qu'il vaut mieux ne pas payer pour eux
00:55:51 plutôt que payer pour les syndicats,
00:55:53 payer pour la RATP, payer pour la SNCF ?
00:55:54 Encore plus, toujours davantage,
00:55:56 qui, eux, ne contribuent pas
00:55:57 et qui contribuent justement à bloquer la flanche
00:55:59 plutôt qu'à la construire.
00:56:00 Autre sujet que j'aimerais proposer
00:56:02 à la sagacité, notamment, de nos invités
00:56:04 aujourd'hui dans 90 Minutes Info Weekend,
00:56:06 en janvier dernier.
00:56:07 La Caisse d'Allocations Familiales a publié
00:56:09 sur son site un article intitulé
00:56:12 "Mon enfant est transgenre,
00:56:14 comment bien l'accompagner ?"
00:56:15 C'est un texte qui est jugé dangereux
00:56:17 par de nombreux médecins,
00:56:19 ça a provoqué même leur colère
00:56:20 et ces médecins, notamment,
00:56:22 dans une lettre ouverte,
00:56:23 exigent le retrait sur le site
00:56:26 de ce document auprès de François Braune,
00:56:28 le ministre de la Santé.
00:56:29 Explication de Michael Dos Santos.
00:56:32 Pas de témoignage des professionnels de santé,
00:56:35 pas de mention des effets indésirables
00:56:37 ou irréversibles des thérapies de conversion.
00:56:39 Voici quelques-uns des reproches
00:56:40 faits à l'article de la Caisse d'Allocations Familiales
00:56:43 sur l'accompagnement des enfants transgenres.
00:56:45 Christian Flavigny, pédopsychiatre
00:56:47 et l'un des 80 signataires d'une lettre ouverte
00:56:50 adressée au ministre de la Santé,
00:56:51 François Braune.
00:56:52 Pour lui, cette publication
00:56:54 présente un double danger.
00:56:55 Il relaie, sans aucune autre hypothèse,
00:57:00 une thèse américaine,
00:57:02 qui est la thèse du mauvais corps,
00:57:04 c'est-à-dire l'idée d'une erreur
00:57:06 naturelle qui se serait produite.
00:57:08 Il abonde dans le sens de laisser l'adolescent
00:57:13 ou même l'enfant déterminer les choses.
00:57:17 Il n'est pas encore en mesure de déterminer
00:57:19 pour lui-même s'il est d'un sexe ou de l'autre.
00:57:22 S'il se montre clément avec les réseaux sociaux
00:57:25 accusés par certains de promouvoir la transidentité,
00:57:28 Christian Flavigny n'épargne pas les militants
00:57:30 des droits des personnes transgenres,
00:57:31 les seuls à avoir été sollicités pour cet article.
00:57:34 Il est particulièrement dangereux d'orienter d'entrée de jeu
00:57:38 ce que font les militants d'association
00:57:40 vers l'idée qu'il faudrait passer dans l'autre corps
00:57:44 pour se sentir bien.
00:57:45 Avec cette lettre ouverte,
00:57:46 les 80 signataires réclament une nouvelle publication
00:57:49 ou à défaut le retrait de l'article.
00:57:51 Et donc cette lettre ouverte,
00:57:53 cette tribune dans le journal Le Figaro
00:57:55 que l'on voit à l'image,
00:57:57 est peut-être aussi pour que celles et ceux
00:57:58 qui nous regardent comprennent bien
00:57:59 définition de transgenre.
00:58:01 Ce dit d'une personne dont l'identité de genre
00:58:04 n'est pas en adéquation avec le sexe assigné à sa naissance.
00:58:06 Georges Fenech, la communauté scientifique
00:58:08 et notamment les signataires de cette tribune
00:58:10 considèrent qu'il n'y a que deux sexes,
00:58:12 le masculin et le féminin.
00:58:15 Oui, moi je comprends parfaitement
00:58:17 les signataires de cette tribune
00:58:19 qui s'inquiètent à juste titre
00:58:22 de cette, entre guillemets, forme de promotion
00:58:26 qui est insoutenable.
00:58:26 D'abord c'est un sujet qui est très douloureux,
00:58:28 ça concerne en plus des classes d'âge d'adolescents,
00:58:31 donc très fragiles.
00:58:32 Et il faut un accompagnement,
00:58:34 il ne faut pas effectivement faire une promotion.
00:58:37 Là aussi on a une jurisprudence de la Côte-Cassation
00:58:40 pour changer de sexe en réalité, c'est ça la question.
00:58:44 Il faut avoir pleinement conscience
00:58:46 d'appartenir à un autre sexe.
00:58:48 C'est quelque chose qui est examiné
00:58:50 avec beaucoup de précautions,
00:58:52 avec des expertises, avec un accompagnement.
00:58:55 Là on a l'impression qu'on a finalement laissé le genre
00:58:58 à la disposition de celui qui se dit
00:59:00 « moi je me sens plutôt comme ça,
00:59:02 donc j'ai le droit ».
00:59:03 Ça fait partie de l'indisponibilité
00:59:06 de l'état des personnes en quelque sorte.
00:59:08 Donc je pense que cette tribune est parfaitement bienvenue.
00:59:11 Il faut sortir des sortes de militantisme
00:59:14 pour arriver à une solution beaucoup plus humaine,
00:59:18 médicale, psychologique.
00:59:20 Mais est-ce que la CAF,
00:59:22 la Caisse d'adaptation familiale,
00:59:23 Jonas Sadat, est dans son rôle
00:59:25 en diffusant de tels articles sur son site ?
00:59:28 On considère quand même qu'il y a 20 000 à 60 000 personnes
00:59:32 qui se considèrent transgenres en France
00:59:34 et 22 % des Français qui ont entre 18 et 30 ans
00:59:37 qui ne se sentiraient ni hommes ni femmes.
00:59:40 Ça concerne quand même une partie de la population.
00:59:42 Oui, alors ce qu'on voit surtout,
00:59:44 c'est que c'est un phénomène,
00:59:46 alors je ne sais pas s'il y a des biais de confirmation
00:59:48 aujourd'hui, mais c'est un phénomène qui est assez récent.
00:59:50 Il y a des vagues de sondages qui sont mesurées
00:59:52 dans lesquelles on voit qu'auparavant,
00:59:54 cette expression d'un flou sur son genre
01:00:00 est assez récent et on est passé à 22 %
01:00:02 effectivement chez les jeunes.
01:00:03 Pourquoi ? Parce qu'il y a aussi l'influence là-dedans
01:00:06 d'un certain nombre, notamment de réseaux sociaux.
01:00:08 C'est-à-dire qu'en fait, je m'explique.
01:00:11 À l'époque, lorsque vous étiez adolescent
01:00:12 et qu'il n'y avait pas forcément les réseaux sociaux
01:00:14 et toute la communication autour de ce sujet-là,
01:00:16 eh bien effectivement,
01:00:18 c'est la notion même d'adolescence,
01:00:22 vous vous posez des questions.
01:00:23 Est-ce que vous êtes dans le bon corps ?
01:00:24 Est-ce que vous êtes à l'aise avec votre corps ?
01:00:26 Ça a lieu aussi, c'est lié avec des phénomènes physiologiques,
01:00:28 d'explosion du nombre d'hormones
01:00:30 et vous posez plein de questions et c'est normal.
01:00:31 Et puis après, à l'âge adulte,
01:00:33 vous "tranchez", même si après,
01:00:34 dans le cadre de votre vie adulte,
01:00:36 vous pouvez avoir différents passages.
01:00:37 Là, la question qui se pose, c'est
01:00:39 est-ce que c'est à l'État
01:00:40 de prendre en charge cette question ?
01:00:42 Deuxièmement, est-ce que c'est quelque chose
01:00:44 qui est de l'ordre "du médical"
01:00:46 comme c'est posé ici ?
01:00:48 Peut-être que c'est pas de l'ordre du médical,
01:00:49 c'est plus de l'ordre du psychosocial
01:00:52 et que ce n'est pas forcément à l'État
01:00:54 de prendre cela en charge,
01:00:55 parce qu'encore une fois,
01:00:56 se poser des questions sur son genre,
01:00:59 ce n'est pas une maladie, d'accord ?
01:01:00 Mais d'un autre côté,
01:01:01 c'est pas quelque chose
01:01:02 dont il faut faire la promotion
01:01:03 et peut-être la prise en charge,
01:01:05 car ce n'est pas une maladie, tout simplement.
01:01:07 - William T, est-ce que cet article
01:01:09 sur le site de l'ACA diffuse de la désinformation
01:01:12 et faut-il suivre absolument
01:01:15 les recommandations de l'Académie de médecine
01:01:16 puisque c'est ça qui est suggéré ?
01:01:18 - Moi, je pense que le point essentiel,
01:01:19 c'est que l'administration cède
01:01:21 à la tyrannie des minorités.
01:01:22 C'est-à-dire que normalement,
01:01:22 l'administration a vocation à agir
01:01:24 pour l'intérêt général.
01:01:26 Ce qui se passe à l'ACAF,
01:01:27 ce qui se passe dans les différents
01:01:28 points de l'administration,
01:01:29 c'est qu'ils sont soumis à des lobbies
01:01:30 qui, en fait, les encouragent
01:01:32 à prendre ce type d'initiative.
01:01:33 Et lorsque vous prenez ce type d'initiative,
01:01:34 vous influencez les enfants.
01:01:36 - Non, mais ce n'est pas que des lobbies.
01:01:37 Mais non, William, c'est-à-dire que
01:01:38 quand vous avez 22 % des jeunes
01:01:41 qui disent qu'ils se considèrent...
01:01:43 - Alors, pas tous en même temps.
01:01:44 William, terminez votre raisonnement
01:01:45 et après, je vous cède la parole.
01:01:46 Jonas Haddad.
01:01:47 - Cette question d'adolescence,
01:01:48 pourquoi est-ce qu'on est arrivé
01:01:49 d'un certain point à 22 % ?
01:01:51 Parce qu'en fait, il y a plusieurs
01:01:52 choses qui se sont passées.
01:01:53 La crise sanitaire qui a provoqué
01:01:54 une crise de l'identité.
01:01:55 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de gens
01:01:56 qui se posent des questions
01:01:57 sur l'identité, la nationalité.
01:01:58 Qu'est-ce que c'est qu'être un homme ?
01:01:59 Qu'est-ce que c'est qu'être une femme ?
01:02:00 Qu'est-ce que c'est que mon avenir ?
01:02:01 Et c'est normal de se poser
01:02:03 ce type de questions.
01:02:03 La question essentielle, c'est
01:02:04 est-ce que c'est à l'administration
01:02:06 d'encourager ce type d'initiatives,
01:02:08 notamment en proposant à ces personnes
01:02:10 de réfléchir à ces questions-là.
01:02:11 Lorsque vous êtes enfant,
01:02:13 vous n'avez pas le droit de voter.
01:02:14 Lorsque vous êtes enfant,
01:02:14 vous n'avez pas le droit
01:02:15 d'avoir un permis de conduire.
01:02:16 Lorsque vous êtes enfant,
01:02:17 vous n'avez pas de certains droits.
01:02:18 Et vous allez encourager des enfants
01:02:19 à se poser ce type de questions,
01:02:21 alors qu'ils ne sont pas en liberté
01:02:22 de conscience sur un choix
01:02:23 qui est déterminant
01:02:24 sur les 50 années à venir.
01:02:25 Et ensuite, après, si par cas,
01:02:26 il prend ce type de choix,
01:02:27 est-ce qu'il pourra revenir
01:02:29 Ou est-ce que la CAF, etc.,
01:02:31 ne doit pas poser la question
01:02:32 après ses 18 ans
01:02:33 ou après un certain âge
01:02:34 qui doit être débattu entre nous
01:02:35 sur est-ce que vous êtes en rapport
01:02:37 à ce que vous êtes exactement ?
01:02:38 Mais parce que vous avez
01:02:39 la liberté de conscience,
01:02:40 vous avez la liberté, notamment,
01:02:41 de réfléchir à ce que vous êtes,
01:02:42 la liberté de vous poser
01:02:43 des bonnes questions,
01:02:44 de ne pas être soumis à des influences
01:02:45 sur ce que vous êtes enfant
01:02:46 par l'administration, par les écoles,
01:02:47 par certains lobbys,
01:02:48 par les réseaux sociaux, etc.
01:02:50 Et moi, je pense que c'est
01:02:50 le point essentiel.
01:02:51 Et je pense qu'administration
01:02:52 sort de son rôle uniquement
01:02:53 pour céder à une pression idéologique
01:02:55 de certains lobbys,
01:02:55 donc la tyrannie des minorités.
01:02:57 Vous n'êtes pas d'accord,
01:02:59 en partie, en tout cas,
01:02:59 Jonas Haddad avec...
01:03:00 Non, moi, ce que je dis,
01:03:01 c'est qu'en fait, je pense pas
01:03:02 qu'il y ait un lobby tout puissant
01:03:04 qui décide à un moment
01:03:05 d'influencer les positions de la CAF.
01:03:07 Je pense qu'en réalité...
01:03:08 Tu dis des lobbys.
01:03:09 Alors, ou des lobbys même.
01:03:10 Je pense qu'en fait,
01:03:11 il y a un mouvement sociétal,
01:03:13 notamment dans une partie
01:03:14 de la jeunesse,
01:03:14 qui concerne cette question-là,
01:03:15 mais qui concerne aussi
01:03:16 d'autres sujets.
01:03:17 Quand on voyait aujourd'hui
01:03:18 que quasiment un tiers des jeunes
01:03:19 sont éco-anxieux,
01:03:21 un tiers des jeunes sont éco-anxieux.
01:03:23 Qu'est-ce que ça veut dire,
01:03:24 éco-anxieux ?
01:03:24 C'est-à-dire qu'ils ont peur
01:03:25 de leur avenir d'un point de vue
01:03:26 de l'écologie.
01:03:27 D'accord ?
01:03:28 Donc, c'est-à-dire que c'est pas
01:03:29 le lobby écologiste qui a décrété
01:03:31 qu'ils allaient être en anxiété
01:03:32 par rapport à ça.
01:03:33 C'est juste qu'il y a des modes
01:03:35 et des mouvements sociétaux
01:03:37 qui s'impliquent dans la jeunesse.
01:03:38 Mais attention, ça veut pas dire
01:03:40 qu'il faut accepter toutes les modes.
01:03:41 Ça veut dire que le rôle des adultes,
01:03:43 ça veut dire que le rôle
01:03:44 des responsables politiques,
01:03:46 c'est de dire,
01:03:47 vous avez certainement des inquiétudes
01:03:48 quant à votre avenir,
01:03:51 vous avez des inquiétudes
01:03:52 quant à votre identité.
01:03:54 Et nous, notre rôle, c'est de vous
01:03:55 accompagner dans la vie pour y aller.
01:03:56 Pas, pas, effectivement, de dire,
01:03:59 ah, vous êtes anxieux.
01:04:00 Vous avez raison d'être anxieux.
01:04:01 Ah, vous avez ces questions-là.
01:04:02 Et aider dans une forme de nihilisme.
01:04:04 Donc, c'est en ça que je diffère
01:04:06 un petit peu, c'est que je considère
01:04:07 qu'en réalité, il y a des mouvements
01:04:08 sociétaux qui sont beaucoup plus
01:04:09 profonds et que le rôle
01:04:11 des responsables, mais même dans les
01:04:12 enfants, parce qu'aujourd'hui,
01:04:13 les enfants, ils voient beaucoup
01:04:14 plus, par exemple, de choses
01:04:15 sexualisées à la télé.
01:04:16 C'est une évidence.
01:04:18 Il n'y a aucun lobby de la
01:04:19 sexualité à la télé.
01:04:21 D'accord. C'est juste qu'il y a des
01:04:22 mouvements sociétaux profonds et
01:04:24 ça ne veut pas dire...
01:04:25 On n'est pas passé à 22 %
01:04:27 du jour au lendemain.
01:04:27 C'est-à-dire que des gens qui ont
01:04:29 décidé de proposer des influenceurs,
01:04:31 des responsables politiques, ont mis
01:04:32 des sujets sur la table.
01:04:33 C'est un mouvement...
01:04:34 Et c'est ces personnes-là qui
01:04:35 provoquent des changements de
01:04:36 conséquences.
01:04:37 Et ce n'est pas l'administration qui
01:04:38 doit céder à la pression de ces
01:04:40 influenceurs et de ces
01:04:41 responsables politiques.
01:04:42 L'administration, ça appartient à
01:04:43 tous les Français, ça appartient
01:04:44 à toutes les minorités, etc.
01:04:45 D'où ça vient aussi.
01:04:46 C'est qu'en fait, ce que je dis,
01:04:47 c'est qu'il ne faut pas croire qu'il
01:04:48 y a une main invisible qui s'affaire
01:04:49 pour le faire.
01:04:50 Il y a aussi du bas de la société,
01:04:53 des gens, entre guillemets,
01:04:55 dans les écoles, qui disent
01:04:56 "ben voilà, moi..."
01:04:57 C'est ce que j'appelle la tyrannie
01:04:58 des minorités.
01:04:58 Mais ce n'est pas des minorités,
01:04:59 c'est 22 % des gens aujourd'hui.
01:05:01 22 %, c'est minoritaire,
01:05:02 ce n'est pas 78.
01:05:03 Après, 22 % de 12 millions
01:05:05 d'élèves à l'école,
01:05:07 c'est beaucoup de gens.
01:05:08 Donc il faut traiter aussi cette
01:05:09 question.
01:05:10 Mais 18-30 ans, 22 % des 18-30 ans
01:05:12 en France, c'est une population
01:05:14 considérable.
01:05:14 C'est peut-être pour ça, d'ailleurs,
01:05:15 que la CAF s'est emparée de ce
01:05:17 sujet, parce que c'est un sujet
01:05:18 qui concerne une partie
01:05:20 des Français.
01:05:21 Mais ça ne veut pas dire qu'il faut
01:05:21 aller dans le sens des personnes.
01:05:23 Mais c'est ce qu'ils font.
01:05:24 Oui, mais attention, en fait,
01:05:26 on peut être d'accord sur les
01:05:27 solutions à apporter.
01:05:28 La question, c'est de dire, en fait,
01:05:30 le fait de dire "c'est un lobby",
01:05:33 en fait, c'est une solution de
01:05:34 facilité pour lutter contre des
01:05:35 phénomènes qui ne sont pas
01:05:36 forcément les meilleurs.
01:05:38 C'est une doctrine, peut-être,
01:05:39 effectivement, tout simplement,
01:05:40 qui est mise en place,
01:05:41 Georges Fennell, la doctrine de la
01:05:42 communauté scientifique d'un
01:05:44 côté, et puis peut-être des
01:05:45 lobbyings dont parlaient
01:05:47 tout à l'heure William et Jonas.
01:05:49 Oui, moi, je crois aussi à
01:05:50 l'existence de lobbies.
01:05:52 C'est évident, même
01:05:54 des fois à des niveaux
01:05:55 ministériels et politiques
01:05:58 qui défendent,
01:06:00 par exemple, à l'école,
01:06:02 que les filles apprennent
01:06:04 à jouer des jeux de garçons
01:06:07 ou l'inverse.
01:06:08 Enfin, tout ce qu'on a dit sur
01:06:09 le fameux gender à l'époque.
01:06:11 Donc, il faut effectivement être
01:06:12 extrêmement prudent là-dessus.
01:06:14 La nature, elle est ce qu'elle est.
01:06:16 Voilà. Après, vous pouvez avoir
01:06:17 des ambiguïtés sexuelles.
01:06:18 Ça existe.
01:06:19 Effectivement, il faut en sortir,
01:06:21 mais ce sont des parcours
01:06:22 individuels.
01:06:23 Ça ne peut pas relever d'une
01:06:24 politique qui favorise
01:06:27 la mise à disposition,
01:06:28 finalement, de son genre à
01:06:30 l'adolescent.
01:06:30 Ça ne fait pas la route.
01:06:32 On va terminer notre émission
01:06:33 avec du sourire, avec un petit
01:06:34 peu de fête, parce que c'est
01:06:35 aussi ça, l'actualité.
01:06:36 On essaie d'avoir un spectre
01:06:37 large dans cette émission et de
01:06:38 parler de tout avec le fameux
01:06:39 carnaval de Dunkerque qui est de
01:06:41 retour. C'est un rendez-vous
01:06:42 incontournable.
01:06:43 Je ne sais pas si vous y avez
01:06:43 déjà assisté.
01:06:44 Il faut y aller.
01:06:45 Qui attire des milliers de
01:06:45 touristes. Et Mickaël Dos Santos
01:06:47 a la chance d'y être pour ces
01:06:48 news, avec la fête déjà dans
01:06:50 les rues, Mickaël.
01:06:51 Mickaël Dos Santos.
01:06:58 - Je le disais que tu avais une
01:06:59 grosse sucette, tu peux me
01:07:00 citer.
01:07:01 - Ah oui.
01:07:02 - Il n'y a pas de souci.
01:07:03 - Oui.
01:07:04 - Il y a beaucoup d'ambiance,
01:07:05 Mickaël Dos Santos, mais vous
01:07:06 êtes à l'antenne de ces news.
01:07:07 Dans 90 minutes info, beaucoup
01:07:08 de couleurs, beaucoup de bruit.
01:07:09 Donc c'est à vous.
01:07:10 - Merci beaucoup.
01:07:11 Je suis désolé parce qu'il y a
01:07:12 énormément de bruit ici.
01:07:13 Forcément, c'est un carnaval, un
01:07:14 carnaval qui se veut très
01:07:15 festif ici à Dunkerque.
01:07:16 Alors pour l'instant, c'est un
01:07:17 échauffement.
01:07:18 Je vous le dis très simplement,
01:07:19 c'est un échauffement parce que
01:07:20 les trois joyeuses, c'est-à-dire
01:07:21 le dimanche, le lundi et le
01:07:22 mardi, c'est vraiment les trois
01:07:23 jours de fête principaux.
01:07:24 Demain, il va y avoir des
01:07:25 activités assez exceptionnelles.
01:07:26 A midi, il y aura le championnat
01:07:27 du monde du cri de la fête
01:07:28 nationale.
01:07:29 Voilà où on va tout simplement
01:07:40 nommer le meilleur crieur, celui
01:07:42 qui imite le mieux la mouette.
01:07:44 A 17h, il y aura un lancé de
01:07:46 harangue avec le maire de
01:07:48 Dunkerque.
01:07:49 Et puis tout ça va se clore avec
01:07:51 le point d'orgue qui sera en fin
01:07:53 de journée pour clore les
01:07:55 festivités du dimanche parce
01:07:57 qu'il y a les trois joyeuses,
01:07:59 dimanche, lundi et mardi.
01:08:01 Mais ce carnaval se poursuit
01:08:03 encore plusieurs semaines à
01:08:04 Dunkerque.
01:08:05 C'est au total trois mois,
01:08:06 trois mois de fêtes.
01:08:07 Et j'ai envie de vous dire pour
01:08:09 conclure que l'idée du carnaval,
01:08:11 c'est tout simplement un état
01:08:12 d'esprit.
01:08:13 L'idée, c'est de faire la fête,
01:08:14 de se déguiser comme on veut,
01:08:15 de se faire des bisous aussi.
01:08:16 Voilà.
01:08:17 C'est beaucoup d'amour,
01:08:18 beaucoup de fêtes et beaucoup
01:08:19 de joie.
01:08:20 - Et de faire des rencontres
01:08:21 effectivement et d'assister à
01:08:22 l'un des plus beaux directs de
01:08:24 cette émission, l'un des plus
01:08:25 beaux duplex en tout cas.
01:08:27 C'est toujours très sympa
01:08:28 évidemment quand il y a des
01:08:29 rencontres entre nos
01:08:30 journalistes, nos envoyés
01:08:31 spéciaux et la population qui
01:08:32 fait la fête.
01:08:33 On termine sur cette joie.
01:08:35 On en reparlera demain sans
01:08:36 doute parce que c'est très
01:08:37 impressionnant.
01:08:38 Je ne sais pas si vous avez
01:08:39 déjà assisté à ça.
01:08:40 Allez faire un tour demain à
01:08:41 Dunkerque.
01:08:42 Le lancé de Haran avec 50 000
01:08:43 personnes quand on vous balance
01:08:44 du poisson depuis le balcon de
01:08:46 la place de l'hôtel de ville,
01:08:48 c'est quand même exceptionnel.
01:08:49 Ça vaut son pesant d'or.
01:08:51 - Je peux dire un mot juste ?
01:08:52 - Volontiers.
01:08:53 - Moi, je trouve que ces images
01:08:54 sont des images qui me font
01:08:55 sourire parce que c'est dans un
01:08:56 cadre qui est adapté du
01:08:57 carnaval et franchement parfois
01:08:58 je n'ai pas vu trop de
01:08:59 différence avec ce que faisaient
01:09:00 les députés insoumis dans
01:09:01 l'Assemblée nationale.
01:09:02 Chaque endroit doit avoir sa
01:09:03 place.
01:09:04 - C'est un bon mot.
01:09:05 - Vraiment.
01:09:06 - Vous avez raison.
01:09:07 Michael Dos Santos, vous
01:09:08 vouliez juste en quelques
01:09:09 secondes parce que notre
01:09:10 émission s'achève, intervenir
01:09:11 à nouveau pour conclure.
01:09:12 - D'accord, juste un petit
01:09:13 mot.
01:09:14 Il y a aussi le lancé de
01:09:15 frites demain depuis le balcon
01:09:16 de la mairie et la personne qui
01:09:17 récupère les grandes frites
01:09:18 envoyées ou lancées par le maire
01:09:19 de la ville de Dunkerque, pour
01:09:20 aller dans une friterie et
01:09:21 récupérer une barquette de
01:09:22 frites.
01:09:23 C'est juste pour le petit
01:09:24 point historique du carnaval
01:09:25 de Dunkerque.
01:09:26 - On sera avec vous demain
01:09:27 Michael Dos Santos avec les
01:09:28 images de Nicolas Dinclair.
01:09:29 Merci infiniment.
01:09:30 Merci de nous avoir
01:09:31 accompagnés.
01:09:32 On se quitte et l'actualité
01:09:33 traitée dans son spectre très
01:09:34 large dans Punchline dans
01:09:35 quelques instants avec
01:09:36 Eliott Deval et puis vous
01:09:37 n'oubliez pas cNews.fr.
01:09:38 A demain.
01:09:39 ...
01:09:40 ...
01:09:41 ...
01:09:42 ...
01:09:43 ...
01:09:44 A demain !
01:09:45 [Musique]