Isabelle Machado en deuil après le suicide de sa fille Amandine : "Elle se sentait toujours persécutée, elle voyait des objets bouger dans sa chambre"

  • l’année dernière
Atteinte de troubles psychiques, Amandine, la fille d’Isabelle Machado, s’est suicidée à l’âge de 27 ans après des années d'errance thérapeutique. Pour Yahoo, sa mère, auteure de l’ouvrage "Parfois l’amour ne suffit pas…" a accepté de se livrer sur ce drame, revenant notamment sur son brutal changement de comportement à l’adolescence. Elle s’est également remémorée ses violents sauts d’humeur et ses allers-retours chez les psychologues et psychiatres.En France, le suicide représente chaque année près de 9 300 décès et 200 000 tentatives à l’origine de 89 000 hospitalisations, selon les chiffres divulgués par l’Assurance maladie. Alors, si une personne de votre entourage présente un ensemble de signes suicidaires, si son attitude et son comportement changent faisant redouter une tentative de suicide, soyez vigilant. En cas de risque imminent, appelez le 15 ou le 112.
Transcript
00:00 Je suis la maman d'Amandine et de Fabien.
00:03 Amandine que j'ai adoptée en 1994 et qui a mis fin à ses jours le 4 juillet 2021,
00:11 après un long parcours dans les méandres des couloirs de psychiatrie.
00:14 Lorsqu'elle a eu 13 ans et demi, tout a basculé.
00:21 Du jour au lendemain, elle est revenue, elle m'a commencé à m'insulter.
00:25 Un regard noir, son visage avait changé.
00:27 Et puis rapidement, elle est devenue de plus en plus violente,
00:31 de plus en plus intolérante à la frustration, avec des grosses crises.
00:36 Elle pouvait s'excuser après, elle me dit « Maman, je t'aime, pardon, je ne sais pas ce que j'ai, ça me dépasse,
00:42 je ne maîtrise rien, je suis en colère ».
00:46 Je l'ai rapidement amenée chez psychologue, psychiatre.
00:49 D'autres troubles apparaissaient, comme de la paranoïa,
00:52 elle se sentait toujours persécutée par les autres.
00:54 Voir des objets qui bougeaient dans la chambre, m'accuser de les avoir bougés.
00:58 Mais les psy et psychologues posaient comme pseudo-diagnostic une adolescence exacerbée,
01:07 ou un trouble d'identité et l'adoption servait d'alibi.
01:14 Et il s'est passé neuf ans comme ça.
01:16 Elle a même fait des allers-retours aux urgences après des crises de violence.
01:21 On la renvoyait en me disant « Madame, on n'enferme pas les gens parce qu'ils ont des problématiques familiales ».
01:27 Donc neuf ans de parcours chaotique jusqu'à ses 22 ans, où elle a fait une crise de bouffée délirante.
01:33 Là, elle a été hospitalisée sous contrainte, cinq mois d'hospitalisation.
01:37 Un diagnostic a été posé, avancé, de psychose.
01:42 Mais parallèlement à ça, elle a été suivie par une psychologue qui parlait plus de borderline.
01:47 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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