Sandrine Rousseau : «Je pense qu’Adrien Quatennens aurait dû démissionner et se représenter»

  • l’année dernière
La députée EELV de Paris, Sandrine Rousseau, était l’invitée du Grand rendez-vous, ce dimanche 12 février, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur le retour d’Adrien Quatennens aurait dû démissionner et se représenter : «Je pense qu’Adrien Quatennens aurait dû démissionner et se représenter».

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Transcript
00:00 Oui, ça m'a choquée et je le dis avec la ferveur et la sonorité qui convient aussi de dire,
00:09 il y avait une décision du groupe LFI qui était que pendant quatre mois,
00:13 il était sorti du groupe LFI, il était exclu du groupe LFI.
00:17 Quatre mois, c'est le temps de la peine avec sursis dont il a écopé suite au jugement.
00:23 Le minimum, et je le dis avec beaucoup d'émotion, mais le minimum, c'est qu'ils ne prennent pas la parole pendant quatre mois.
00:34 Ce n'était pas grand-chose, ils n'en mourraient pas, mais c'était un respect dû,
00:39 un respect dû aux femmes qui subissent des violences.
00:42 Et c'est un respect dû au combat contre les violences intrafamiliales.
00:46 Quatre mois, ce n'était pas la mort d'un héros, c'était juste le respect des personnes qui sont victimes de violences conjugales.
00:53 Et là, je ne comprends pas, et je ne comprends pas au nom de quoi on met l'affection pour un proche,
01:02 ce que je comprends, enfin je comprends bien l'affection, mais je ne comprends pas au nom de quoi on met l'affection
01:07 au-dessus de combats politiques aussi importants que celui de la sécurité des femmes.
01:11 – C'est peut-être que Jean-Luc Mélenchon, fondamentalement, ne comprend pas ces enjeux, vous pensez ?
01:17 – Je ne sais pas quel est son état d'esprit là-dessus et je ne m'avancerai pas,
01:21 mais en tous les cas, moi je dis que les combats politiques ne sont pas à hiérarchiser
01:27 et que le combat des femmes n'est pas quelque chose que l'on instrumentalise au moment d'une campagne
01:31 et que l'on oublie le lendemain.
01:32 Et en l'occurrence là, 200 000 femmes, 200 000 femmes aujourd'hui, à l'heure où nous parlons,
01:37 sont victimes de violences conjugales chez elles.
01:39 Que pensent-elles quand elles voient ces images là ?
01:41 Elles pensent que toute la société est contre elles,
01:44 elles pensent qu'elles ne sont pas protégées par la société.
01:46 Donc non, c'est inadmissible, enfin c'est vraiment inadmissible ce qui s'est passé
01:49 et 4 mois, c'est le minimum, 4 mois.
01:52 C'est ce qui a été décidé par le groupe, moi, personnellement,
01:56 j'aurais préféré une sanction supplémentaire dont acte c'est 4 mois.
01:59 – Laquelle ? – Pendant 4 mois, ils ne parlent pas.
02:02 – Quelle sanction ?
02:02 – Et vraiment c'est une question de dignité, de décence,
02:05 mais aussi de dignité de nos combats politiques.
02:07 – Vous auriez souhaité une sanction supplémentaire, laquelle ?
02:10 – Moi j'avais dit qu'il fallait qu'il se représente devant ses électeurs et électrices
02:13 puisque le contrat au nom duquel il avait été élu n'était pas respecté.
02:17 Voilà, le minimum c'est la sanction qui a été décidée par le groupe.
02:21 – C'est important ce que vous dites qu'il se représente, c'est-à-dire que c'est à ce prix là,
02:25 non, mais c'est à cette condition là qu'il pourrait réintégrer légitimement l'Assemblée nationale.
02:30 C'est-à-dire que là, il y a selon vous, même si au-delà du délai de 4 mois,
02:33 on dirait qu'il y a un parfum d'illégitimité qui plane sur lui ?
02:37 – Les effets ont été connus à postériori,
02:40 donc je pense qu'il aurait dû démissionner et se représenter.
02:43 Oui, après ça n'a pas été la décision collective,
02:47 je la respecte cette décision collective,
02:49 mais je dis juste, il y a une décision qui a été prise, c'est 4 mois.
02:52 [Musique]
02:55 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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