Notre planète permettra-telle une 100e édition ? En attendant, du 6 au 19 février, Courchevel et Méribel accueillent les 47e championnats du monde de ski alpin, diffusés sur France Télévisions. Si les épreuves se tiennent à haute altitude, où les conditions météorologiques le permettent encore, les enjeux climatiques et le manque de neige dans les stations françaises en général demeurent en filigrane de l’événement.
Quel avenir pour le ski face au réchauffement climatique ? Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, nous avons posé la question à deux anciens skieurs professionnels et consultants pour le service public, Carole Montillet et Luc Alphand. À notre micro, ils expliquent l’impact du dérèglement climatiques sur l’entraînement des athlètes et leurs inquiétudes pour les stations de ski, particulièrement à basse et moyenne altitude.
Quel avenir pour le ski face au réchauffement climatique ? Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, nous avons posé la question à deux anciens skieurs professionnels et consultants pour le service public, Carole Montillet et Luc Alphand. À notre micro, ils expliquent l’impact du dérèglement climatiques sur l’entraînement des athlètes et leurs inquiétudes pour les stations de ski, particulièrement à basse et moyenne altitude.
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00:00 [Musique]
00:22 Ça change beaucoup de choses sur les périodes d'entraînement.
00:25 Trouver des glaciers l'été pour s'entraîner, il faut aller maintenant en hémisphère sud pour trouver la neige l'été,
00:30 alors qu'avant on pouvait en trouver ici sur les glaciers.
00:33 Au niveau des courses en elles-mêmes, non, parce qu'on a toujours couru sur de la neige de culture.
00:37 Donc c'est quasiment une condition pour avoir une Coupe du Monde.
00:41 Donc les pistes, nous, souvent on les arrose avec de l'eau pour que ce ne soit plus glacier.
00:44 Ça ne change pas grand-chose sur la piste de course en elle-même.
00:47 [Musique]
00:51 Le skieur, il est vraiment dans sa bulle en fait, mais effectivement on est quand même sensible à tout ça.
00:54 Après maintenant, on sait qu'il y a des dameuses qui marchent à l'électricité.
01:00 Donc voilà, on essaye vraiment dans le monde de la montagne de faire vraiment attention à l'écologie.
01:06 Là on sait que les navettes, elles sont pareilles, il y en a beaucoup qui sont électriques.
01:11 Après il y a des choses qui sont faites avec des retenues collinéaires.
01:14 On récupère l'eau, on utilise l'eau, après elle est projetée, elle va refondre au même endroit.
01:19 Et voilà, il y a quand même vraiment des études qui sont faites pour aller dans le bon sens en fait.
01:23 [Musique]
01:27 Oui, mais dans 40 ans, 50 ans, il y a encore de la neige, ça c'est sûr.
01:30 On ne va pas passer de ça à zéro.
01:33 Mais c'est vrai que pour certaines stations d'altitude, moyenne altitude, basse altitude, là ça sera plus compliqué.
01:40 Quand j'étais gamin, je faisais de la luge pendant un mois et demi dans mon village.
01:43 Et maintenant, ça doit être le soir où il neige et c'est tout.
01:46 Donc oui, on a connu une époque où il tombait vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de neige.
01:50 Ben oui, on est sensible bien évidemment parce qu'on voit que ça change.
01:53 Et on se dit que si on arrête son projet dans 20 ou 30 ans, oui effectivement, il faudra réfléchir à un modèle différent.
02:01 Un modèle pour les courses, un modèle pour le fonctionnement de la montagne qui soit différent.
02:05 [Musique]
02:25 [Silence]