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Transcription
00:00 3 choses à savoir sur Pablo Escobar.
00:02 Sa fortune colossale.
00:04 Au début des années 90, Pablo Escobar est l'un des hommes les plus riches de la planète.
00:09 A la tête du cartel de Medellín, il devient le premier fournisseur de cocaïne aux Etats-Unis
00:13 en détenant 80% du marché américain.
00:16 Chaque jour, 15 tonnes de drogue franchissent les frontières et 60 millions de dollars
00:21 tombent directement dans les poches de Pablo Escobar.
00:23 Son business était tellement florissant qu'il dépensait 2500 dollars par mois rien qu'en
00:29 élastique pour réaliser des liasses de billets.
00:31 Au total, le roi de la cocaïne aurait amassé une fortune nette de 30 milliards de dollars
00:36 au cours de sa carrière criminelle.
00:38 Ce qui représenterait de nos jours 59 milliards de dollars, soit l'équivalent du PIB de
00:43 l'Uruguay.
00:44 L'argent arrivait si vite qu'il était pour lui impossible de tout blanchir et de
00:48 tout dépenser.
00:49 La solution, cacher ses immenses stocks de billets là où il le pouvait, dans des coffres,
00:54 des entrepôts, sous terre, dans les murs et même sous son lit.
00:57 D'ailleurs, en conservant son pactole de cette manière, Pablo Escobar perdait jusqu'à
01:01 10% de ses revenus, endommagé par la pluie ou grignoté par les rats.
01:06 Le roi de la cocaïne était devenu tellement riche qu'il perdit totalement la notion
01:10 de l'argent, comme le jour où il aurait brûlé 2 millions de dollars pour réchauffer
01:14 sa fille qui avait froid, rien que ça.
01:17 Mais bon, tout ceci n'est qu'un petit aspect de sa fortune colossale.
01:20 Car côté immobilier, il possédait aussi une île dans les Caraïbes, des œuvres d'art
01:25 et une centaine de maisons, dont la plus connue, la Hacienda Napoles, près de Medellín.
01:29 Un ranch de 20 km2 avec des voitures de luxe, un aéroport privé, un circuit de karting
01:36 et surtout un zoo complet avec des girafes, des éléphants et des hippopotames.
01:40 Le professionnel de la cavale
01:43 Dans les années 80, Pablo Escobar est l'ennemi public numéro 1 des Etats-Unis et de la Colombie
01:49 qui déclare la guerre totale au trafic de drogue.
01:51 En 1984, il fait assassiner le ministre colombien de la justice.
01:56 Commence alors une vie de cavale pour lui et sa famille, à base de fuite et de déplacement
02:00 de planque en planque.
02:01 En 1990, l'armée colombienne parvient à le retrouver et lance une opération.
02:06 510 personnes meurent dans les affrontements, mais le roi de la cocaïne parvient à s'échapper.
02:11 En 1991, pour arrêter ce massacre, le gouvernement colombien trouve un arrangement avec le baron
02:17 de la drogue.
02:18 Il accepte de se rendre, mais sous plusieurs conditions.
02:21 Ne pas être envoyé aux Etats-Unis, épurger sa peine de 5 ans de prison seulement dans
02:25 des conditions privilégiées.
02:26 Il se fait construire sa propre prison, la cathédrale, sur les hauteurs de Medellín.
02:31 Bon, en réalité, vous l'avez compris, c'est tout, sauf une prison.
02:35 Elle comporte un terrain de foot, un bar, un jacuzzi, il y reçoit des filles, mange
02:39 des langoustes et bien sûr, il continue le trafic de cocaïne.
02:43 Mais lorsqu'il assassine deux de ses associés, le gouvernement envoie l'armée pour le transférer
02:47 dans une vraie prison, mais à leur arrivée, le bâtiment est vide.
02:52 Pablo Escobar s'est enfui grâce à un réseau de tunnels souterrains.
02:55 C'est là que le début d'une véritable chasse à l'homme commence.
02:58 Un commando d'élite, entièrement dédié à sa recherche, est créé.
03:02 Et pour tout renseignement, les autorités offrent un milliard de pesos.
03:06 En plus de l'armée colombienne et américaine, un groupe paramilitaire terroriste, Los Pepes,
03:11 se met à le traquer dans le but de l'assassiner.
03:13 Cette guerre menée contre Pablo Escobar se termine le 2 décembre 1993 sur les toits
03:19 de Medellín.
03:20 Il est localisé à cause d'un appel téléphonique passé à sa famille, les policiers envahissent
03:24 sa planque et le tuent de plusieurs balles dans le corps.
03:27 Le Robin des bois de la Colombie.
03:30 Malgré son image de baron de la drogue et de meurtrier sanguinaire, Pablo Escobar est
03:34 en réalité très populaire, voire même idolâtrie chez certaines familles pauvres de Colombie.
03:39 Car il utilise une partie de l'argent de la drogue pour financer différentes œuvres
03:43 en leur faveur.
03:44 Il construit 60 terrains de football, des routes, des écoles, des hôpitaux et même
03:48 un quartier dans les bidonvilles de Medellín avec plus de 400 maisons, appelé bien sûr
03:53 "Quartier Escobar".
03:54 Dans un article de journal de l'époque, il est d'ailleurs présenté comme un "Robin
03:58 des bois".
03:59 C'est pourquoi, encore aujourd'hui, il bénéficie d'une image très positive auprès
04:02 de certains colombiens.
04:03 Mais si d'un côté il se plaçait en défenseur du peuple, de l'autre Escobar ne reculait
04:07 devant rien pour renforcer son pouvoir et faire la guerre contre l'état colombien.
04:12 Y compris tuer des civils innocents dans des attentats.
04:15 Pour éliminer un ennemi, il n'a pas hésité à faire exploser un avion de ligne, tuant
04:19 les 110 passagers.
04:20 La cible, elle, n'était même pas présente à bord.
04:23 Sa cruauté ne connaissait pas de limite.
04:25 Et le cartel de Medellín avait la réputation d'être l'organisation la plus violente
04:30 et meurtrière de l'époque.
04:31 Avec Escobar, pas d'alternative, c'était "Plata o plomo".
04:38 L'argent ou le plomb.
04:40 ♪ ♪ ♪