Aujourd’hui, nous avons décidé de vous parler d’un basketteur à part, Troy Jackson. Bon, le nom de famille Jackson, vous dit peut-être quelque chose, quoique, finalement, c’est aussi répandu aux États-Unis que peut l’être Dupont en France
Cependant, si on vous parle de Mark Jackson, 17 ans de carrière en NBA, rookie de l’année en 88, All-Star en 89 et meilleur passeur de la ligue en 97, ça vous cause déjà peut-être un peu plus. Puis si on ajoute que l’ancien meneur a été coach en NBA, notamment chez les Warriors avec Stephen Curry, avant de devenir consultant à la télé nationale, ça y est, nous sommes persuadés que vous le resituez.
Et bien ce qu’il faut savoir, c’est que Troy Jackson, c’est son petit frère, de 8 ans son cadet. Mais pourquoi donc allons-nous parler du petit frère de Mark Jackson aujourd'hui, et bien parce que tout simplement, à son échelle, il est devenu une vraie légende, plutôt connue sous le nom d’Escalade.
Cependant, si on vous parle de Mark Jackson, 17 ans de carrière en NBA, rookie de l’année en 88, All-Star en 89 et meilleur passeur de la ligue en 97, ça vous cause déjà peut-être un peu plus. Puis si on ajoute que l’ancien meneur a été coach en NBA, notamment chez les Warriors avec Stephen Curry, avant de devenir consultant à la télé nationale, ça y est, nous sommes persuadés que vous le resituez.
Et bien ce qu’il faut savoir, c’est que Troy Jackson, c’est son petit frère, de 8 ans son cadet. Mais pourquoi donc allons-nous parler du petit frère de Mark Jackson aujourd'hui, et bien parce que tout simplement, à son échelle, il est devenu une vraie légende, plutôt connue sous le nom d’Escalade.
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00:00 Salut à tous, aujourd'hui nous avons décidé de vous parler d'un basketeur à part, Troy Jackson.
00:03 Bon, le nom de famille Jackson vous dit peut-être quelque chose,
00:06 quoique finalement c'est aussi répandu aux Etats-Unis que peut l'être Dupont en France.
00:09 Cependant, si on vous parle de Mark Jackson, 17 ans de carrière en NBA,
00:13 rookie de l'année en 88, All-Star en 89 et meilleur passeur de la ligue en 97,
00:17 ça vous cause déjà peut-être un peu plus.
00:19 Puis si on ajoute que l'ancien meneur a été coach en NBA, notamment chez les Warriors avec Stephen Curry,
00:23 avant de devenir consultant à la télé nationale, ça y est, nous sommes persuadés que vous le resituez.
00:27 Et bien ce qu'il faut savoir, c'est que Troy Jackson, c'est son petit frère, de 8 ans son cadet.
00:31 Mais pourquoi donc allons-nous parler du petit frère de Mark Jackson aujourd'hui ?
00:34 Et bien parce que tout simplement à son échelle, il est devenu une vraie légende,
00:38 plutôt connu sous le nom d'escalade.
00:39 Est-ce que déjà ça vous parle plus ?
00:41 Si vous êtes fan des Endo One Mixtape des années 2000, c'est forcément le cas.
00:44 Dans le meneur de 2m08 pour 205 kilos, ouais,
00:47 205 kilos, voire plus à certains moments de sa vie, a marqué son époque
00:50 et a inscrit son nom dans la légende des Playgrounds New-Yorkais.
00:53 Toute sa vie, ce personnage, rien que par son physique, a été à part,
00:56 une espèce d'ovni qui associait un physique quasi jamais vu dans le basket,
00:59 mais aussi des skills incroyables, avec des qualités de dribble et de passe
01:02 qui n'avaient rien à envier à celles de son frangin,
01:04 qui on le rappelle est tout simplement l'un des meilleurs passeurs de l'histoire en NBA.
01:07 Si vous en doutez, allez juste regarder le classement de ceux qui en carrière
01:10 ont délivré le plus de caviar dans l'histoire de la grande ligue.
01:12 Mark Jackson apparaît fièrement à la place numéro 5.
01:15 Ça classe un homme, non, quand même ?
01:17 Mais revenons à Troy, ou plutôt escalade, et à son parcours si atypique.
01:20 Parce que ouais, ce qu'il faut retenir concernant Troy,
01:22 c'est que jamais il ne s'est vanté d'être le frère de Mark.
01:24 Le lien de parenté était plutôt méconnu d'ailleurs, et s'était voulu.
01:27 Comme l'explique Grayson Boucher, alias le professeur,
01:29 légende des plaies grandes, mais aussi ami très proche d'escalade,
01:32 ce dernier a toujours voulu créer sa propre voie, indépendante de celle de son frère.
01:36 Troy était l'un de mes meilleurs amis, et on parlait au téléphone parfois plusieurs fois par jour.
01:39 Cependant, il ne parlait que peu de son frère,
01:42 car il ne voulait pas être reconnu à travers lui et profiter de sa célébrité.
01:45 Il voulait se faire son propre nom, se créer son propre chemin.
01:48 Plusieurs fois, je lui ai demandé pourquoi il ne mettait pas ce lien de parenté plus en avant.
01:51 Il répondait toujours la même chose, et ça choquait les gens.
01:53 Il voulait seulement construire sa propre route, sans qu'elle n'ait rien à voir avec son frère.
01:57 Et ce parcours, c'est ça qui va être intéressant à voir aujourd'hui.
02:00 Il l'a suivi, il l'a construit, en surmontant un à un les obstacles dressés sur son chemin,
02:05 souvent dus à son surpoids.
02:06 En 2005, alors que Mark Jackson avait pris sa retraite de joueur depuis un an,
02:09 c'est bien Troy qui faisait la couverture de Sports Illustrated.
02:12 En définitive, en croyant en lui, Escalade a fini par dépasser la renommée de Mark,
02:16 à tel point que parfois, quand les deux frangins se baladaient ensemble et que les kids s'arrêtaient,
02:20 c'était avec Troy qu'ils voulaient prendre une photo.
02:22 Pas avec Mark, c'est fou non ?
02:24 Alors pour en arriver là, quel parcours a suivi celui qui, avec son physique de mammouth,
02:27 s'était fait une spécialité de crosser ses adversaires,
02:29 avant de leur dunker sur la tronche avec une violence inouïe ?
02:32 Eh bien déjà, ce que nous retiendrons, c'est que Troy Jackson est né en janvier 1973 dans le Queens, à New York,
02:37 en étant le plus jeune d'une fratrie de cinq.
02:39 Le petit garçon, huit ans plus jeune que Mark, a apparemment mis du temps à mûrir et à s'épanouir,
02:43 caché un peu dans l'ombre de son frangin, qui selon lui, avait tout.
02:46 Le talent, la fame, la bogossitude, absolument tout.
02:49 Pourtant Mark, en grand frère attentionné, essayait de lui faire partager au maximum son aventure de joueur professionnel,
02:54 dans la plus grande ligue du monde.
02:55 Mais de ce qu'il se dit au final, cela lui a créé plus de complexe qu'autre chose.
02:58 Il se rendait compte qu'en raison de son poids, malgré sa passion immense pour la balle orange,
03:02 ses portes là ne lui seraient probablement jamais ouvertes.
03:04 C'est ainsi que même s'il était très heureux pour son aîné,
03:07 et pour ce qu'il pouvait vivre en tant que star de la NBA,
03:09 Troy lui voyait le basket comme une passion,
03:11 un plaisir qu'il voulait développer au maximum, plus que comme un futur métier.
03:14 Voilà pourquoi lui, au lieu de chercher les strass et les paillettes,
03:17 s'est vite fait la réputation du gentil géant,
03:19 vu qu'à à peine 15 ans, dans sa famille, il dépassait déjà tout le monde,
03:22 aussi bien en hauteur qu'en largeur.
03:23 Le souci c'est que son mal-être, souvent, il l'évacuait dans la bouffe,
03:26 et forcément, plus il mangeait, plus son poids s'amplifiait, un véritable cercle vicieux.
03:30 Quoi qu'il en soit, dans sa famille, mais aussi dans son cercle d'amis,
03:32 Troy trouva vite des moyens de se faire une place, notamment grâce à l'humour.
03:35 Sa mère Marie en parle encore.
03:36 "Il a mis du temps à se trouver une place,
03:38 parce que Mark, sans le vouloir, possédait déjà tout ce dont il aurait rêvé.
03:41 Mark a essayé de l'impliquer dans un maximum de choses,
03:44 mais j'ai l'impression qu'inconsciemment, ça lui a fait du mal au niveau de l'estime qu'il avait pour lui-même.
03:48 Mais peu à peu, il a trouvé sa voie.
03:50 Il a mûri, et il est devenu mon gentil géant,
03:52 qui s'est finalement intégré partout où il allait, grâce à sa personnalité.
03:55 Il ne pouvait pas passer plus de 5 minutes dans une pièce,
03:58 sans faire rire l'intégralité de l'assemblée."
04:00 Et le truc, c'est que mine de rien, il n'était pas non plus que le gentil clown de service,
04:03 car le gamin savait manier la balle orange.
04:05 À l'âge de 10 ans, il a commencé à jouer dans un collège de Brooklyn,
04:07 et même si son talent balle en main laissait tout le monde bouche bée,
04:10 il eut du mal quand même à faire sa place.
04:11 Bien sûr, déjà en surpoids, il manquait d'endurance,
04:14 et surtout, il ne prenait pas vraiment cette passion au sérieux.
04:16 Il ne s'entraînait que peu, jouait essentiellement sur son talent,
04:19 et était sûrement distrait par le rythme de vie incroyable que son grand frère partageait avec lui.
04:23 Pourquoi se tuer à la tâche dans le basket ?
04:25 L'argent, les soirées, les voitures de luxe, il y avait déjà accès.
04:28 Comme le disait encore sa mère, Mark, lui, dès ses 8 ans, savait qu'un jour, il voulait devenir pro.
04:32 Il bossait dur pour ça, et s'imposait une discipline de fer.
04:35 Troy, lui, avait le talent, c'est certain, mais pas l'éthique de travail, pas l'hygiène de vie.
04:38 Alors que pourtant, pour pas mal d'observateurs,
04:40 s'il avait pris un peu le basket au sérieux et avait soigné son alimentation,
04:43 il aurait pu jouer partout où il l'aurait voulu,
04:45 et ce serait probablement construit une grosse carrière en NBA.
04:48 Pourtant, à un moment, il a tenté de faire l'effort quand même.
04:50 Ça s'est vu à la fac, par exemple,
04:52 quand Troy a reçu une offre de la très célèbre université de Louisville,
04:55 qui était prête à lui offrir une bourse.
04:56 Là-bas, bien sûr, on lui a donné des conditions pour recevoir sa pension.
04:59 À son arrivée, Troy pesait pas loin de 235 kilos.
05:01 On lui a demandé de perdre du poids.
05:03 Il a fait l'effort, jusqu'à descendre à 170,
05:05 un régime drastique quand même.
05:06 Mais malgré ça, on ne lui a donné que des miettes en termes de temps de jeu,
05:09 et jamais, malgré ses qualités incroyables,
05:11 il n'a eu l'occasion de scorer plus de 3 points par match sur une saison.
05:13 Dans ces conditions, on comprend vite pourquoi, après 2 ans à la fac, il a laissé tomber.
05:16 Louis se retrouvait de moins en moins bien dans ce monde qui ne lui convenait pas,
05:19 et toutes ses privations le pesaient.
05:20 Peu à peu, il perdait sa joie de vivre,
05:22 et très vite, il a fermé les portes à cet avenir dont tout le monde rêvait pour lui,
05:25 mais qui ne lui convenait pas.
05:26 Néanmoins, dans sa famille, on l'encouragait à poursuivre,
05:28 on félicitait ses efforts,
05:29 et on soulignait à quel point, à la fac, il était apprécié par tout le monde.
05:32 Sa mère lui disait qu'il fallait qu'il insiste,
05:34 car avec son physique, jamais de la vie, il ne pourrait faire un boulot classique,
05:36 comme réceptionniste, par exemple.
05:38 Il ferait peur à tout le monde.
05:39 Mais n'en rien à faire, ce mode de vie, ses sacrifices, il n'en voulait pas.
05:41 À cette époque, il se sentait malheureux,
05:43 et lui, comme on l'a dit, il voulait créer sa propre voix,
05:45 briller dans un monde où il s'épanouirait, sans contrainte.
05:47 C'est ainsi que, naturellement, il prit la direction du streetball,
05:50 et ça tombe bien, près de chez lui, non seulement il y avait le Rucker Park,
05:52 le playground probablement le plus réputé au monde,
05:54 mais en plus de ça, le basket de rue était en plein essor.
05:57 Là, ce fut le début de la fame,
05:59 une grosse fame,
06:00 une fame qui dépassa probablement tout ce qu'il aurait pu lui-même prévoir.
06:03 Vous imaginez que forcément,
06:04 voir un mec associé à un physique de mammouth et un handle à la Kairi Irving sur les terrains,
06:07 ça n'est pas passé inaperçu.
06:08 Et vous voulez savoir quoi ?
06:09 Il a tapé à tel point dans l'œil des observateurs
06:11 que très rapidement, il fut amené à être payé pour jouer pour les Harlem Globetrotters.
06:15 Pas mal, non ? Ouais, clairement.
06:17 Sauf que Troy, lui, préférait largement le playground.
06:19 Avec l'envolée de Endo Han, qui compilait des mixtapes de streetballeurs et montait fortement en puissance,
06:23 cette voie, c'était sa chance.
06:24 La marque, d'abord réputée pour faire des paires de pompes qualitatives et pas chères,
06:27 s'est vite fait une place dans la rue,
06:28 et croyez-nous, elle a surfé sur cette vague en termes de hype.
06:31 Très vite, elle a cherché les meilleurs streetballeurs du pays,
06:33 pour filmer leurs tricks, organiser des matchs, des tournois,
06:35 et les emmener voyager dans le monde entier.
06:37 Le coup de com' était génial, en pleine époque Iverson,
06:39 les kids se régalaient à voir ces joueurs super stylés enchaîner les ankle breakers,
06:42 tandis que la marque, elle, peu à peu faisait fureur,
06:45 jusqu'à se retrouver au pied de Vince Carter, lors du fameux Slam Dunk Contest 2000.
06:48 Évidemment, Troy Jackson est monté dans le train.
06:50 Ce mode de vie, c'est tout ce qui lui convenait.
06:52 Sauf que, comme tout streetballer qui se respectait, il lui fallait un surnom.
06:55 Et rapidement, c'est apparu comme une évidence.
06:57 On l'appellerait "Escalade".
06:58 Pourquoi "Escalade" ?
06:59 Eh bien, c'est une référence à l'énorme bagnole Cadiac,
07:01 qui visuellement était imposante,
07:02 mais qui, sous le capot, possédait des capacités de voiture de course.
07:05 Tout ce qui correspondait à notre cher Troy.
07:07 Très vite, avec son niveau de jeu, son physique remarquable et sa personnalité attachante,
07:10 le mec est devenu le chouchou d'un paquet de fans.
07:12 Et lui, de son côté, s'épanouissait complètement dans un milieu qui lui correspondait de A à Z.
07:16 Après sa première participation à une mixtape en 2003,
07:18 plus jamais il n'a eu à travailler ou à s'inquiéter de son avenir.
07:21 Son destin était déjà tout tracé.
07:23 "Escalade" nous a rejoint pour notre tournée de 2003,
07:25 quand nous étions vraiment en train de décoller.
07:27 Et son impact a été énorme sur les fans.
07:30 On était obligé d'organiser des files d'attente devant lui,
07:32 pour que tout le monde puisse avoir son autographe après les matchs.
07:34 C'était drôle.
07:35 Les gens étaient intimidés devant lui au premier abord,
07:38 mais tous décantés quand il commençait à parler.
07:40 Il était comme un immense sourçon toujours souriant.
07:42 Il était bien plus sympathique et ouvert que ce que tous les gens auraient pu penser.
07:46 Et là, ce qui est fou, c'est que personne, absolument personne,
07:49 ne savait qu'il était passé par Louisville auparavant.
07:51 Ni même que Mark Jackson était son frère.
07:52 Non, il était juste "Escalade",
07:54 ce géant qui séduisait tout le monde par son jeu et son attitude.
07:57 Il savait comment gérer son image, comment gérer son business.
07:59 Il était toujours à l'heure, avait constamment un mot sympathique pour tout le monde.
08:02 Et bon gré, mal gré, partout où il allait, il devenait le centre de l'attention.
08:05 Troy Jackson voulait créer sa propre voix.
08:07 Il avait réussi.
08:07 Et son duo légendaire avec le Professeur, devenu son meilleur ami,
08:10 faisait définitivement rêver l'intégralité de la planète Streetball.
08:13 Les voir partager un ballon tous les deux,
08:15 c'était littéralement comme entendre de la poésie.
08:18 Il avait un QI basket fou et un vrai flair pour le jeu.
08:21 Il était un facilitateur, un leader.
08:23 Mais surtout, il jouait avec un flow incroyable.
08:25 Sûrement inspiré de son frère Mark.
08:27 Il était tellement fluide, il avait de superbes mains, un excellent toucher.
08:31 C'était dingue.
08:32 Dans Streetball, les gens l'aimaient surtout en raison de sa capacité unique à mener le ballon,
08:35 au vu de son gabarit.
08:36 Je ne pense pas que dans l'histoire de Streetball,
08:38 il y a déjà eu un joueur avec un tel physique capable de faire tant de choses balle en main,
08:42 et il n'y en aura probablement plus d'autres.
08:43 Ouais, le mec pouvait dribbler entre les jambes de multiples fois,
08:46 perdre son défenseur avec des tricks et des feintes de ouf,
08:48 puis lâcher une no look pass d'une précision absolue.
08:50 En parallèle, évidemment, il pouvait poster ses adversaires,
08:53 les prendre de vitesse sur un reverse,
08:54 et aller tomard en explosant absolument tout sur son passage.
08:58 Et c'est ça qui était le plus dingue, et qui laissait le plus les fans bouche bée.
09:00 Bien sûr qu'il pouvait jouer avec puissance,
09:02 mais la plupart du temps, c'était grâce à sa dextérité qu'il prenait le dessus,
09:05 et déséquilibrait ses vis-à-vis du jamais vu pour un joueur d'un tel gabarit.
09:08 Le mec, non content d'avoir trouvé sa place dans un monde qui lui correspondait complètement,
09:12 avait même réussi à créer sa propre façon de jouer,
09:14 et bien évidemment, c'est ça qui a marqué tous les fans à l'époque, sans exception.
09:18 Avec sa taille et ses qualités de dribble,
09:20 il voulait pratiquer le basket de la façon qui lui faisait prendre le plus de plaisir.
09:23 Son souci, c'était son poids.
09:25 Sûrement parce qu'il était le plus jeune de la fratrie.
09:27 Quand notre père était en week-end le samedi,
09:28 souvent il voulait lui faire plaisir vu qu'il était le plus jeune,
09:31 et régulièrement il l'amenait au McDo manger des Big Mac.
09:33 Depuis tout petit, il a été un surpoids.
09:35 Mais son sens du jeu lui a toujours permis de dominer à son niveau de compétition.
09:38 C'est seulement quand vous éleviez le niveau de jeu,
09:40 que vous vous rendiez compte que sa condition physique l'handicapait.
09:43 Ah ça, depuis tout petit, les burgers et la malbouffe, c'était son truc à Troy,
09:46 et ça s'est encore sûrement amplifié lors des tournées End1.
09:49 Tout le monde de ses coéquipiers aux cadreurs restait béat
09:51 devant la tonne de nourriture qu'Escalade pouvait ingurgiter à chaque repas.
09:54 Souvent après il culpabilisait, répétant qu'il n'aurait pas dû manger autant,
09:57 et beaucoup s'inquiéter pour sa santé.
09:59 C'est ainsi que ses coéquipiers voulaient le booster,
10:01 en essayant de le convaincre de les accompagner,
10:03 pour aller à la salle ou faire un footing par exemple.
10:05 Mais rien à faire, la plupart du temps, Escalade refusait,
10:07 et le repas d'après, l'orgie de bouffe reprenait de plus belle.
10:10 En 2005, après la couverture de Sports Illustrated,
10:12 qui probablement a représenté l'apexe de la carrière d'Escalade,
10:14 peu à peu les End1 mixtapes sont passés de mode,
10:17 et les streetballers de l'époque sont tombés dans l'oubli.
10:19 Et pourtant, ce n'était pas le cas d'Escalade,
10:20 qui au vu de la renommée qu'il avait pu acquérir,
10:22 continuait à faire des shows,
10:23 en participant à des pick-up games dans le monde entier,
10:25 avec son pote The Professor.
10:27 Ces deux-là avaient toujours une immense fanbase,
10:28 et partout où ils allaient, même indépendamment d'End1,
10:31 ça rametait les foules.
10:32 De plus, Escalade n'avait pas à s'en faire pour son salaire,
10:34 car pour toute marque, il était devenu un ambassadeur bankable,
10:37 toujours souriant, toujours aussi sympathique,
10:39 un candidat idéal pour tout spot publicitaire.
10:41 Cette vie-là, il l'aimait, et plus il l'aimait,
10:44 et plus il fréquentait les fast-foods,
10:45 jusqu'à encourir vers sa perte.
10:47 Car oui, à Los Angeles en 2011,
10:48 lors d'une tournée avec Le Professor,
10:50 ce qui devait arriver arriva.
10:51 Une crise cardiaque foudroyante,
10:52 due à une vie faite de beaucoup trop d'excès,
10:54 mit fin à ses jours.
10:55 Derrière lui, il laissait un nombre incroyable de fans,
10:58 mais aussi d'amis,
10:58 qu'il avait pu rencontrer au fil de ses voyages,
11:00 dans une tristesse absolue.
11:02 "Je n'ai jamais perdu un ami d'une crise cardiaque,
11:04 et je n'aurais jamais pensé que ça arriverait un jour.
11:06 Entre 2003 et 2011, on rigolait ensemble,
11:08 on faisait ce qu'on aimait,
11:09 on jouait au basket, on faisait le tour du monde.
11:11 Je me rendais même pas compte
11:12 qu'il mettait en danger sa santé à ce point.
11:14 Si aujourd'hui j'avais un ami dans la même situation,
11:16 je tenterais de l'aider.
11:17 Je l'encouragerais à être actif,
11:18 et à maigrir,
11:19 afin que nous puissions continuer à prendre du plaisir ensemble
11:22 le plus longtemps possible.
11:23 Mais à cette époque-là,
11:24 nous n'étions pas conscients du danger
11:25 que toute cette bouffe pouvait avoir sur sa santé,
11:27 et lui, il aimait trop cette vie.
11:29 Il appréciait tout ce qu'il faisait,
11:31 il était tout le temps joyeux,
11:32 et malgré quelques alertes sur sa santé,
11:34 desquelles il ne parlait que rarement,
11:35 jamais il n'avait envisagé de perdre du poids."
11:37 Et oui, ça faisait partie du personnage.
11:39 Comme Le Professor le disait,
11:40 l'escalade c'était escalade,
11:41 et personne n'avait le pouvoir de le changer.
11:43 C'est donc finalement en ayant vécu une vie d'excès,
11:45 mais une vie qui lui plaisait,
11:46 qu'à 38 ans, il quitta ce monde,
11:47 laissant orpheline la planète streetball,
11:49 et même plus globalement la planète basket en entier.
11:51 Lors du All-Star Game 2011 en NBA,
11:53 quelques jours après le décès d'Escalade,
11:54 beaucoup de joueurs lui ont rendu hommage,
11:56 ce qui montrait à quel point Troy Jackson avait marqué les esprits.
11:58 Sa vie aura donc été courte,
11:59 mais elle aura été intense,
12:00 et surtout, elle aura finalement correspondu à tout ce qu'il souhaitait,
12:03 devenant à son échelle, mais surtout à sa façon,
12:05 une icône incontournable du basket de rue.
12:07 Aujourd'hui, s'il était encore en vie,
12:09 il viendrait de fêter ses 50 ans,
12:10 et même en bonne santé,
12:11 il ne jouerait probablement plus au basket depuis un bon moment.
12:14 Cependant, au vu de son sourire et de sa bonhomie,
12:16 ce n'est pas difficile de penser qu'il aurait toujours une place
12:18 dans le monde de la balle orange,
12:19 en tant que speaker, en tant que coach,
12:20 ou même en tant que célébrité des réseaux sociaux.
12:22 Il y a fort à parier que oui,
12:23 même sans jouer, il kifferait encore ce qu'il fait,
12:25 et ça, malheureusement,
12:26 son hygiène de vie nous en aura privé.
12:28 Pour beaucoup, sa personnalité, c'était celle de Shaq,
12:30 mais puissance 1000,
12:31 alors comment imaginer qu'il serait tombé dans l'oubli ?
12:33 C'est impossible.
12:34 Aujourd'hui encore d'ailleurs,
12:35 on voit régulièrement des hommages,
12:36 des mixtapes, des posts et des highlights de lui sur les réseaux,
12:38 que ce soit Facebook, Instagram ou même TikTok.
12:41 Escalade est parti depuis plus de 10 ans, certes,
12:43 mais il garde encore une place immense dans l'esprit collectif.
12:45 Les plus anciens se rappellent de lui avec nostalgie,
12:47 quand les plus jeunes, eux, se font toujours une joie
12:49 de découvrir ses skills, même tant d'années après.
12:51 Le nombre de gens qu'Escalade a influencé
12:53 est incalculable aujourd'hui,
12:54 et son héritage est bel et bien toujours omniprésent.
12:57 Escalade serait une immense célébrité aujourd'hui,
12:59 j'en suis certain.
13:00 J'ai dit de mes propres vidéos depuis 2006,
13:02 et à son décès, j'ai fait un mix de ses meilleures actions.
13:04 Je l'ai mis sur YouTube, et ça n'a eu que peu de succès.
13:07 Je l'ai mis sur YouTube, et ça n'a eu que peu de succès.
13:09 Sûrement car avec la fin de l'aventure N1,
13:11 ce n'était plus le bon moment pour le streetball.
13:12 Mais plus tard, mon frère, qui est aussi boss dans la vidéo,
13:15 a fait ses propres mixes,
13:16 et là, c'est devenu quelque chose d'incroyable.
13:18 C'est devenu viral.
13:19 Certaines personnes qui ne le connaissaient pas encore,
13:21 sont devenues folles.
13:23 C'était quelque chose de complètement nouveau pour eux,
13:24 de voir un joueur avec son physique faire de telles choses.
13:27 S'il était encore vivant aujourd'hui,
13:28 il serait une célébrité sur YouTube et Instagram,
13:30 et pour beaucoup de gens, ça aurait été cool d'apprendre de lui,
13:33 et du parcours qu'il s'est construit malgré son poids.
13:35 Aujourd'hui donc, il ne nous reste plus d'Escalade
13:37 qu'un souvenir ému de la nostalgie, et des tonnes de mixtapes.
13:40 Ceci dit, même si évidemment,
13:41 on aurait préféré qu'il fasse davantage attention à son poids,
13:44 peut-on lui en vouloir ?
13:45 Non.
13:45 Malgré son physique,
13:46 qui à la base ne lui donnait aucune chance de réussir dans le basket,
13:49 il a finalement percé,
13:50 et vécu la vie dont il aurait toujours rêvé.
13:52 Et pour ça, respect M. Troy Jackson.
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13:59 mais aussi à celle du 6ème homme
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