Olivier Klein : "Le mal-logement est insupportable"

  • l’année dernière
Avec Olivier Klein, Ministre délégué chargé de la Ville et du Logement
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-02-02##

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Transcript
00:00 - Et l'invité ce matin, Olivier Klein, ministre délégué chargé de la ville et du logement.
00:03 - Bonjour Olivier Klein. - Bonjour.
00:05 - 4 millions de français mal logés selon le rapport de la fondation de l'abbé Pierre.
00:09 Quelle politique du logement en France ? Est-ce qu'il faut davantage construire ?
00:13 L'inquiétude aussi sur le marché avec les nouvelles normes liées à la précarité énergétique.
00:18 Autant de questions qui intéressent tous les français que nous allons donc aborder.
00:22 Commençons donc par ce rapport d'hier de l'abbé Pierre avec 330 000 sans domicile,
00:29 4 millions et un peu plus de français mal logés et 12 millions même en situation de fragilité.
00:35 Alors, est-ce que vous confirmez ces chiffres ?
00:37 Et qu'est-ce que vous répondez à la fondation qui accuse le gouvernement de ne pas assez faire d'efforts pour y remédier ?
00:43 - Le mal logement c'est insupportable. Évidemment que c'est insupportable.
00:48 Et le rapport de l'abbé Pierre est un rapport important.
00:52 Chaque année il constitue une date dans le calendrier des ministres du logement, du maire que j'étais.
00:59 Moi j'ai toujours été à la présentation du rapport de l'abbé Pierre.
01:02 Et il doit nous aider à faire encore mieux, nous obliger à faire encore mieux.
01:07 En même temps, je pense que par moment il est injuste.
01:11 Il ne reflète pas la réalité de l'engagement de ce gouvernement, du gouvernement précédent.
01:16 Je crois que personne n'a... - Oui mais il y a des chiffres quand même.
01:18 - Il y a des chiffres, mais les chiffres c'est aussi le plan logement d'abord lancé par le président de la République dans le quinquennat précédent.
01:25 C'est 440 000 personnes qui sont passées de la rue de l'hébergement d'urgence à un toit lors du quinquennat précédent.
01:32 C'est des chiffres qu'on n'a jamais atteints.
01:34 Hier soir c'était encore 203 000 places en hébergement d'urgence qui étaient ouvertes sur l'ensemble de ce pays.
01:39 Là encore c'est un chiffre qu'on n'a jamais atteint.
01:42 Donc on peut évidemment s'envoyer des chiffres.
01:44 Moi ce que je souhaite surtout, et c'est ce qu'on fait, j'étais hier à la fondation abbé Pierre.
01:47 C'est ce que je fais tous les jours avec l'ensemble des associations de solidarité.
01:51 C'est qu'est-ce qu'on fait ensemble ? Qu'est-ce qu'on fait ensemble pour produire plus ?
01:54 Vous savez construire du logement social c'est pas la décision seulement du gouvernement.
01:58 C'est comment on redonne aux maires l'envie de construire, de construire plus, de construire là où on en a besoin.
02:04 C'est comment les maires ont du mal à payer leurs factures là aujourd'hui.
02:08 Construire du logement ça peut aussi rapporter.
02:12 Donc on ne peut pas régler ce problème du logement si on ne se dit pas il manque des logements.
02:16 Et oui il manque des logements, donc il faut accompagner, donner l'envie de construire.
02:22 L'acte de construire c'est un acte fondamental.
02:24 Vous l'avez dit, on est tous touchés.
02:26 Depuis que l'homme est l'homme, il a besoin d'avoir un toit sur la tête.
02:29 Et donc on se pose la question pour nous-mêmes, on se pose la question pour nos enfants.
02:32 Moi je l'ai dit quand je suis devenu ministre, je suis plus le ministre du parcours résidentiel que celui du logement.
02:38 Je suis le ministre qui s'occupe des plus fragiles, ceux qui ont besoin d'un hébergement d'urgence.
02:43 Et celui qui s'occupe de toutes les personnes tout au long de leur vie.
02:46 Et aujourd'hui oui il y a de la précarité, vous savez j'étais maire de Clichy-sous-Bois,
02:50 donc les plus précaires je les connais.
02:52 Les marchands de sommeil je lutte contre eux depuis des années.
02:54 Et c'est ça qu'on continue à faire avec l'ensemble des associations,
02:57 en étant motivés à résoudre ces problèmes et pas en s'envoyant des chiffres dans la tête.
03:03 - Bon donc c'est injuste ce que dit l'abbé Pierre alors ?
03:06 - Non, ce que je dis c'est que... - C'est pas faux ?
03:09 - C'est pas faux, ce que je dis c'est qu'on ne peut pas dire que l'année 2022 a été une année pour rien.
03:14 - On peut dire que c'est une année blanche. - Oui mais c'est pas vrai.
03:18 C'est plusieurs milliers de places qui ont été ouvertes pour les femmes victimes de violences en 2022.
03:22 C'est plus de 90 000 logements sociaux qui ont été agréés en 2022.
03:28 C'est plusieurs millions d'euros qui ont été mis pour le logement social.
03:31 - Pourquoi il y a cette explosion ? Est-ce que par exemple la crise migratoire y est pour quelque chose ?
03:37 Est-ce que nous avons les moyens d'accueillir ces migrants demandeurs d'asile par exemple sur notre territoire ?
03:42 Ça fait partie de ces sujets. - Bien sûr.
03:45 - Il n'y a pas de tabou. - Non mais il n'y a pas de tabou.
03:47 Aujourd'hui dans l'hébergement d'urgence, sur les 200 000 places qui sont ouvertes,
03:50 en gros la moitié sont occupées par des personnes en situation ou irrégulière ou fragile administrativement.
03:58 - Donc il y a des gens qui disent "moi je pourrais bénéficier d'un logement social mais je ne peux pas parce que ce sont en fait des migrants".
04:04 Qu'est-ce que vous leur répondez ? Des gens en situation irrégulière vous dites ?
04:08 - On ne peut pas rentrer dans le logement social si on n'est pas en situation régulière.
04:12 Là je parlais de l'hébergement d'urgence bien évidemment.
04:15 Et l'hébergement d'urgence il est inconditionnel, c'est aussi un droit démocratique de ce pays.
04:21 On m'accuse parfois d'avoir des familles avec des enfants à la rue
04:25 et vous savez à quel point je me bats parce que je n'accepte pas que des enfants dorment dans la rue.
04:29 Et vous savez tout ce qu'on a fait depuis plusieurs semaines,
04:32 ouvert des gymnases, j'ai réquisitionné un château à Grignion pour permettre d'accueillir plus de familles avec enfants
04:39 parce que la rue pour un enfant c'est insupportable, quel que soit son pays d'origine et quelle que soit son histoire.
04:45 - Alors justement, est-ce que vous envisagez davantage de réquisitions de bâtiments vides ?
04:50 Il y a par exemple à Paris l'ancien Marriott, un hôtel de luxe qui est vide.
04:56 Il y a eu une manifestation hier, il y a beaucoup d'endroits en fait.
04:59 - Je n'ai aucun tabou sur les réquisitions, au contraire.
05:02 Grignion en est un parfait exemple, on a ouvert avec le préfet de région un hall d'exposition à la Villette
05:09 pour régler les problèmes en urgence pendant les fêtes de Noël.
05:12 J'ai demandé dès hier à mes services d'étudier le cas de cet hôtel
05:17 pour comprendre pourquoi il est vide et pourquoi est-ce qu'on peut l'utiliser.
05:22 Avant la réquisition, vous savez, il y a des moyens, il y a des capacités pour ceux qui ont des logements ou des bureaux vides
05:30 de les mettre à disposition d'une association pendant trois ans, c'est un très bon dispositif.
05:34 Ils ont juste à nous le mettre à disposition et vraiment je le dis,
05:37 plutôt que de m'obliger à faire des réquisitions avec les préfets,
05:40 les entreprises peuvent mettre à disposition ces locaux temporairement pendant trois ans
05:45 et une association les gérera et nous permettra d'accueillir mieux.
05:49 Il y a une association qui s'appelle les bureaux du cœur avec lesquels on travaille très bien
05:53 qui le soir, alors que ce sont des bureaux qui sont utilisés, le soir les mettent à disposition des SDF
05:57 parce qu'ils se disent...
05:58 - Ça c'est sur de l'urgence quoi, sur l'hébergement d'urgence.
06:01 - Oui, sur de l'urgence.
06:02 - Mais est-ce que vous allez accélérer dans le cadre de votre plan, donc logement d'abord,
06:06 accélérer en fait tout ça, il y a trois millions à peu près de logements vacants.
06:10 Alors comment faire ? Vous ne pouvez pas non plus faire pression sur tous les propriétaires
06:14 qui certains parfois refusent peut-être aussi de louer pour d'autres raisons.
06:17 - Hier en Conseil des ministres, j'ai présenté le plan logement d'abord 2
06:20 parce que le premier plan logement d'abord, je l'ai dit, est un succès, un grand succès, 440 000 personnes.
06:25 Donc on va essayer de faire aussi bien dans le quinquennat qui vient.
06:28 Donc cette année, on a déjà mis 44 millions d'euros sur le budget 2023
06:32 pour continuer ce plan, pour produire plus, pour construire plus, pour créer de l'hébergement d'urgence,
06:36 créer des pensions de famille par exemple.
06:38 Les pensions de famille, c'est un outil extrêmement vertueux pour retrouver un parcours résidentiel.
06:43 - En deux mots, c'est quoi les pensions de famille ?
06:45 - Les pensions de famille, c'est un mot qui vient il y a très longtemps, mais c'est le même principe.
06:49 C'est souvent des anciens hôtels ou des bâtiments neufs qui ont été reconvertis,
06:52 qui permettent, c'est des meublés dans lesquels on accueille des personnes fragiles,
06:55 mais dans lesquels on les remet dans un parcours d'insertion.
06:58 C'est la sortie de l'hébergement d'urgence, c'est un vrai logement, une pension de famille,
07:01 souvent pour des personnes seules.
07:03 Et puis on a les résidences sociales qui marchent aussi très bien pour les familles.
07:07 Mais tout ça, c'est un acte volontaire partagé.
07:10 Moi comme ancien maire, je suis en train de construire à Clichy-sous-Bois,
07:13 à la fois une pension de famille et une résidence sociale.
07:16 Moi j'appelle les maires à avoir cette même mobilisation pour les plus fragiles.
07:20 Vous savez, comme ancien président de la Société du Grand Paris,
07:23 j'ai demandé à ce que chaque quartier de gare du Grand Paris ait à côté une pension de famille.
07:29 Parce qu'on en a besoin. Si on veut que les gens sortent de l'urgence,
07:32 eh bien on a besoin de ces lieux pour accueillir avec des loyers modérés.
07:36 Et on construira aussi plus, parce que dans le logement social, vous savez, il y a une graduation,
07:40 il y a des logements très sociaux, le FMI...
07:42 - Mais il n'y a pas suffisamment de turnover dans le logement social.
07:45 Il y a des gens qui restent et de famille en famille, etc.
07:47 - Mais pour qu'il y ait du turnover, il faut construire plus.
07:50 C'est mathématique.
07:52 - On implique des surloyers à des gens qui n'ont plus besoin de logements sociaux.
07:56 - Oui, et puis il faut mettre en place des bourses de logements.
07:59 Quand les familles se séparent, il y a des personnes plus âgées qui restent dans des grands logements.
08:05 Parce qu'aujourd'hui, on n'est pas assez bon sur la rotation, bien évidemment, c'est ce que vous dites.
08:09 - Il y a des scandales autour de ça ou pas ?
08:12 - Oui, mais les scandales...
08:14 - Nous sommes entre nous, Olivier, dites-le !
08:16 - Je ne fais pas de la politique à partir de scandales.
08:18 Il y a des sujets, il faut regarder.
08:20 Ce qu'il faut, c'est construire.
08:22 Construire de tout type de logement.
08:24 Du logement social, de l'accession à la propriété.
08:26 Et c'est ça qui recréera du turnover et du flux.
08:29 - Alors cet après-midi, vous serez au Sénat sur la loi anti-squatter,
08:32 qui a déjà été examinée à l'Assemblée nationale.
08:35 L'opposition de gauche accuse d'être trop pro-propriétaire.
08:40 Pas assez en défense des plus modestes.
08:44 Et vous, vous assumez votre position en disant "il faut quand même cette loi".
08:48 - Alors moi je dis que c'est une loi qui est aujourd'hui équilibrée.
08:51 D'abord, je ne mettrai jamais un signe égal entre un squatter
08:55 et une personne en situation d'impayé de loyer.
08:58 Ça n'a rien à voir.
08:59 Donc il y a des squatters, c'est insupportable.
09:01 Les squatters sont des personnes en situation d'illégalité.
09:05 Souvent, parfois, victimes de marchands de sommeil.
09:07 Et ce texte frappe encore plus fort les marchands de sommeil.
09:10 Parce que les marchands de sommeil profitent de la misère.
09:12 C'est des ténardiers des temps modernes.
09:14 Et moi depuis toujours, je me bats contre les marchands de sommeil.
09:16 Et cette loi va aller plus loin dans les sanctions sur les marchands de sommeil.
09:20 Et d'autres lois viendront encore renforcer ça.
09:22 Par contre, les gens en situation d'impayé de loyer,
09:24 il faut, s'ils sont de bonne foi, les protéger.
09:27 Moi, ma politique, c'est de prévenir les expulsions locatives d'abord.
09:30 Mais c'est important que les propriétaires...
09:32 Parce que, par rapport au problème de logement dont on parlait tout à l'heure,
09:35 si les propriétaires ont peur de mettre leur logement en location
09:38 parce qu'ils se disent "c'est compliqué, je risque de ne pas avoir mon loyer,
09:41 et puis quand il ne paye pas, il ne va pas être expulsé, etc."
09:44 Donc, si on veut qu'il y ait du flux,
09:46 et des logements mis à disposition de ceux qu'on a besoin,
09:48 modestes ou pas modestes,
09:50 il faut que les propriétaires soient rassurés.
09:51 Et moi, je crois que cette loi aujourd'hui, telle qu'elle est écrite,
09:53 elle est équilibrée.
09:55 On rajoute des protections pour le propriétaire,
09:57 on rajoute des protections pour le locataire,
09:59 et en particulier les locataires fragiles,
10:01 mais de bonne foi, il faut aussi les protéger.
10:03 Prévenir les expulsions locatives,
10:05 c'est le cœur de ma politique,
10:07 c'est le cœur aussi de la politique du logement d'abord.
10:09 - Olivier Klein, autre gros dossier du moment,
10:11 les factures d'énergie, et puis la précarité énergétique,
10:13 et évidemment, où en sont les chantiers de rénovation énergétique des logements ?
10:18 - Alors, d'abord...
10:20 - Ma prime rénov' notamment.
10:22 - D'abord, je veux le redire,
10:24 tous les cas de protection,
10:26 de boucliers sur les hausses d'électricité, de gaz,
10:30 même sur les parties communes, sont en place aujourd'hui.
10:33 Et donc, on a évité une explosion des prix.
10:36 Mais bien évidemment, ça c'est pour l'actualité et le quotidien d'aujourd'hui.
10:40 Oui, il faut rénover, il faut rénover plus vite les logements,
10:44 les logements individuels, avec ma prime rénov'
10:46 ma prime rénov' CoPro pour les logements collectifs.
10:49 Donc c'est un dispositif qui marche, qui marche bien.
10:51 C'est plus d'un million cinq de logements
10:54 qui ont été rénovés ces deux dernières années.
10:56 L'objectif du président de la République, c'était 700 000 logements.
10:59 On l'a dépassé.
11:00 Mais il faut encore accélérer, notamment sur l'habitat collectif.
11:03 Et on sait que c'est compliqué de gérer une Co-propriété.
11:05 Donc on regarde comment on peut améliorer
11:08 les règles de fonctionnement dans la Co-propriété.
11:10 Parce qu'il ne suffit pas de réunir son Assemblée Générale,
11:13 avoir le quorum et voter les travaux.
11:15 - Parce que certains n'ont plus d'argent aujourd'hui.
11:17 - Et sont en situation difficile.
11:19 - La rénovation énergétique, c'est horriblement cher.
11:22 - C'est horriblement cher, c'est pour ça qu'il y a des primes importantes.
11:25 C'est pour ça aussi qu'on travaille avec les banques
11:27 pour permettre à un certain nombre de familles
11:29 d'accéder à des prêts, des éco-prêts à taux zéro.
11:32 Avec des processus simplifiés.
11:34 Quand on donne les papiers pour avoir MaPrimeRénov',
11:36 il y a un lien entre FranceRénov' et les banques.
11:39 Il y a deux banques pour l'instant, mais il y en aura plus.
11:41 Et on n'a pas besoin de refaire tous les papiers.
11:43 Et on travaille aussi avec les banques pour avoir du pré-financement.
11:46 Avec Bruno Le Maire, on va réunir l'ensemble des banques
11:49 courant du mois de février pour les inciter
11:51 à être plus présents dans l'éco-propriété.
11:53 J'ai vu Éric Lombard, le président de la Caisse des dépôts et consignations,
11:56 qui nous accompagne aussi.
11:58 Et puis, oui, on a augmenté le niveau d'aide.
12:02 À partir du 1er février, le niveau d'aide est plus important
12:04 pour l'éco-propriété.
12:06 C'est le chantier du siècle.
12:07 Il faut rénover, il faut rénover plus, il faut rénover plus vite.
12:10 - Il y a un peu de ménage à faire là aussi sur les entreprises
12:12 autour du diagnostic, non ?
12:14 J'ai vu quand même beaucoup de choses autour de ça.
12:16 - Vous avez raison.
12:17 Le DPE, qui est un outil extrêmement important,
12:19 qui vous dit où est classé votre appartement,
12:21 est nécessairement fiable.
12:24 Il faut qu'il soit fiable.
12:25 Il est prévu là que je vois dans une visio
12:28 l'ensemble des diagnostiqueurs
12:30 pour leur redire que leur travail, il est indispensable,
12:33 il est nécessaire et il doit être fiable.
12:35 Et on ne peut pas douter du travail qu'ils font.
12:37 Faire un diagnostic, ça prend du temps.
12:39 On ne peut pas faire ça en quelques minutes.
12:41 - Pour être fiable, ils vont classer tous les appartements en G, en H.
12:45 Il y a beaucoup d'interrogations de petits propriétaires
12:48 qui disent...
12:50 - Non mais attendez, avec leur DPE, on ne l'aura plus.
12:52 - Mais c'est pour ça qu'on va contrôler les diagnostiqueurs.
12:55 On va contrôler les diagnostiques.
12:57 Aujourd'hui, il y a des qualifications,
12:59 mais il n'y a pas d'obligation à avoir un certificat
13:03 pour être diagnosticeur.
13:04 Mais je peux vous assurer qu'on est extrêmement attentifs
13:06 et qu'on va encore plus les contrôler.
13:08 - Un dernier mot, Olivier Klein.
13:09 On se souvient de votre prédécesseur
13:11 qui avait fait une sortie contre les maisons individuelles
13:13 à la périphérie des villes.
13:14 Est-ce que vous, vous avez la même vision ?
13:16 - Non. Moi, je crois au parcours résidentiel
13:18 et chacun doit faire ce qu'il a envie de faire.
13:22 - Vous n'êtes pas contre la maison individuelle ?
13:24 - Non, vous savez, je vous l'ai dit tout à l'heure,
13:26 je suis maire de Clichy-sous-Bois,
13:27 il y a de l'habitat collectif et tout autour,
13:28 et c'est une tradition, il y a des pavillons de banlieue,
13:30 comme on dit.
13:31 Et donc, par contre, il faut être sobre.
13:33 Il faut faire attention.
13:34 Aujourd'hui, on a besoin de sobriété foncière,
13:36 et ça, c'est aussi le rôle de l'État,
13:38 d'accompagner cette sobriété foncière,
13:40 l'accompagner financièrement,
13:41 travailler à faire avec le déjà-là.
13:43 On ne peut pas faire comme dans les années 60,
13:46 construire n'importe où.
13:47 Il faut faire attention au cycle de l'eau,
13:48 il faut faire attention à un urbanisme raisonné et raisonnable,
13:52 qui consomme moins de gaz à effet de serre,
13:54 parce que c'est l'intérêt du présent et du futur.
13:57 - Oui. Dernière question,
13:58 est-ce que les APL face à l'inflation, ça pourrait augmenter ?
14:01 - Alors, d'abord, on a voté dans la loi Pouvoir d'Achat
14:04 une augmentation des APL,
14:05 donc elles vont augmenter de 3,5%.
14:08 Et puis, on regarde, vous savez,
14:10 il y a une partie APL loyer, une partie charge.
14:13 Je ne peux pas prendre d'engagement aujourd'hui,
14:15 mais bien évidemment,
14:16 on est très attentif aux situations des locataires,
14:19 parce que la période est difficile,
14:20 on ne sait pas pendant encore combien de temps
14:22 cette inflation va durer,
14:23 mais on les protège avec les différents boucliers.
14:25 - Merci Olivier Klein,
14:26 ministre délégué en charge de la Ville et du Logement.
14:28 - Merci à vous.
14:29 - C'était l'invité ce matin de Sud Radio.
14:31 [Musique]

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