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Nicolas Duvauchelle, acteur, répond aux questions de Dimitri Pavlenko à l'occasion de la sortie de "Coeurs Noirs" sur Amazon Prime à partir du 3 février.

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Transcription
00:00 Dimitri Padenko.
00:01 - Bonjour Nicolas Duvauchel. - Bonjour.
00:03 - Vous êtes à l'affiche Nicolas Duvauchel de "Coeur noir", série sur Amazon Prime
00:07 qui sort cette semaine, réalisée par Ziad Douheri,
00:10 dans lequel vous vous incarnez un capitaine des forces spéciales françaises
00:13 pour une mission périlleuse à Mossoul.
00:16 Ça nous ramène quelques années en arrière du temps de cette guerre d'Irak.
00:19 La première question que j'ai envie de vous poser, cette mission
00:22 que vous incarnez à l'écran, est-ce qu'elle a vraiment eu lieu ?
00:25 On se pose la question compte tenu du réalisme
00:28 qui a été poussé à son maximum dans cette série.
00:30 - Merci déjà.
00:33 Est-ce que cette mission a vraiment existé ?
00:35 Ça c'est une bonne question, on ne peut pas tout dire.
00:38 On a été au plus près, on a eu la chance de pouvoir faire un bootcamp
00:42 déjà avec des militaires du 13e RDP,
00:44 donc de Régiment Dracon Parachutiste,
00:46 donc pour être vraiment collés au plus près.
00:48 Et on avait un référent,
00:51 qui est un ancien du 13e RDP, qui s'appelle Redouane Loisizi,
00:54 et qui était là pendant tout le tournage pour nous conseiller,
00:57 un peu nous aiguiller sur les façons de faire,
01:00 sur la façon de parler.
01:01 Donc on a essayé de coller au plus près,
01:04 mais si cette mission a vraiment existé, on ne sait pas.
01:06 En tout cas, on a tout fait pour que ce soit le plus crédible possible.
01:10 - Alors cette série "Cœur noir", vous insistez sur la participation,
01:13 l'engagement aussi de l'armée française à vos côtés.
01:15 C'est vous qui vous êtes fait embarquer dans l'armée,
01:17 ou c'est vous qui avez embarqué l'armée sur le tournage Nicolas Duvauchel ?
01:20 - Oui, bon déjà, ce n'est pas un film de l'armée,
01:23 ce n'est pas une commande de l'armée,
01:24 mais c'est vrai que oui, on voulait vraiment que ça colle au plus près à la réalité.
01:28 Donc pour nous, c'était un passage obligatoire d'aller voir comment eux s'entraînaient,
01:32 voir un peu l'ambiance aussi au sein de la caserne,
01:34 de voir comment les rapports aussi,
01:36 selon les gradés, comment ils se parlaient,
01:38 s'ils se tutoyaient, s'ils se bouvoyaient,
01:39 enfin plein de petits détails qui font qu'à la fin, ça fait quelque chose de réaliste.
01:44 Mais c'est vrai qu'on les a présentés aux militaires,
01:47 on a présenté la série aux militaires,
01:50 ils ont été très heureux,
01:52 ils se sont retrouvés dedans,
01:53 donc on ne les a pas "trahis",
01:55 donc on avait à cœur qu'ils soient contents eux aussi,
01:58 même si la série, ce n'est pas une série pour les militaires,
02:00 on est d'accord,
02:00 mais on avait à cœur que ce soit le plus crédible possible.
02:03 - L'action se situe donc, on l'a dit, dans cette ville de Mossoul,
02:07 qui a été âprement disputée à l'époque par l'armée irakienne et l'État islamique.
02:12 On ne va pas dévoiler l'intrigue,
02:13 mais vous allez rentrer dans la ville,
02:15 il va y avoir beaucoup d'action.
02:17 Vous avez tourné ça où ?
02:18 Parce que, en termes de réalisme,
02:20 j'insiste aussi sur la qualité des décors.
02:22 On est en décor réel, on n'est pas en studio,
02:24 et on a l'impression d'être dans le nord de l'Irak.
02:26 - Oui, complètement.
02:27 C'est vrai qu'on a tourné ça tout au Maroc,
02:29 on est partis 4 mois et demi ou 5 mois même.
02:33 Et c'est vrai que même nous, on s'y croyait,
02:34 quand on tournait dans les décors,
02:36 on se croyait vraiment là-bas.
02:37 C'était un désir de ziad,
02:39 et c'est vrai que ça transparaît vraiment à l'écran.
02:42 On a des beaux paysages.
02:44 - Qu'est-ce que vous avez découvert au contact de ces militaires du 13e RDP ?
02:48 Je rappelle que ce sont des régiments d'élite,
02:49 c'est-à-dire que quand on envoie l'armée française,
02:51 ce sont les premiers qui sautent généralement.
02:53 - C'est ça.
02:55 Ceux qui font la reconnaissance, ouais.
02:56 - Ce sont des durs, ce sont des vrais.
02:59 Vous avez souffert lors de la préparation,
03:01 lors de ce fameux bootcamp Nicolas Duvauchel ?
03:04 - Ouais, on a souffert, mais c'était...
03:05 - Oui, oui, c'est vrai que...
03:07 - Vous êtes un sportif, hein ?
03:08 - Oui, oui, ça va, je suis un sportif fumeur,
03:10 c'est assez contradictoire,
03:12 mais il fallait se lancer.
03:13 C'est vrai que ça nous a aussi resserré les liens entre nous,
03:15 entre Marie Donknier, Jérémy Nadeau,
03:17 Toufik Jalab, Victor Pontecorvo,
03:20 c'est vrai qu'on en...
03:21 Et Nina Meurisse, ça nous a vraiment liés les uns aux autres,
03:24 et c'était vraiment important pour nous de faire.
03:25 Mais c'est vrai qu'on a eu des marches avec des jumelles des JVN,
03:29 ce qu'on appelle, pour voir la nuit,
03:30 des jumelles infrarouges.
03:32 On a eu des grandes marches de 4 heures dans la nuit,
03:34 avec des plans, comment se repérer.
03:37 Voilà, les footings du matin, un peu de combat,
03:39 un peu de maniement d'armes aussi,
03:40 beaucoup de maniement d'armes, comment les tenir.
03:42 Et c'est juste passionnant de voir eux, comment ils font,
03:44 et puis de rencontrer vraiment les...
03:47 les mecs, les vrais mecs qui font ça.
03:48 Moi je m'attendais à voir des baraques de 2 mètres,
03:50 mais il y a de tout en fait.
03:52 Et c'est beaucoup plus des mecs, on va dire,
03:55 qui ont le mental plutôt que le physique.
03:57 Ils sont très physiques aussi, on ne va pas se mentir,
03:59 mais c'est vrai que surtout ça se passe dans le mental.
04:01 Ils ont une amnégation et un sens du devoir comme ça,
04:04 qui est assez impressionnant.
04:06 - Vous insistez sur le mental, Nicolas Duvauchel,
04:07 c'est important parce que,
04:09 il ne faudrait pas croire que "Cœur noir",
04:10 c'est une pure série d'actions,
04:12 où il y a des explosions toutes les 3 secondes.
04:14 La dimension psychologique est aussi extrêmement importante,
04:17 on ne va pas dévoiler toute l'intrigue,
04:18 mais il va y avoir une mission de sauvetage,
04:20 il va s'agir de récupérer la fille d'une source,
04:23 que vous espérez pouvoir faire parler.
04:25 Et ça va commencer très durement, avec une tragédie,
04:29 l'un de vos hommes va perdre une jambe,
04:31 et on sent que toute l'équipe,
04:34 ce ne sont pas des machines,
04:36 on les voit littéralement bouleversées.
04:38 Et vous insistez sur ce paradoxe de gens qui sont des durs,
04:42 des durs à cuire, qui du jour au lendemain vont jouer leur vie,
04:45 mais en professionnel vont s'exécuter,
04:47 et puis qui vont traîner, accumuler des douleurs, des souffrances,
04:51 et ça ressort tout au long de la série "Nicolas Duvauchel".
04:54 C'est cet aspect-là aussi qui vous a attiré dans ce projet "Cœur noir" ?
04:57 - Oui, complètement, c'est vrai que...
04:59 On voit ces mecs qui ne parlent pas beaucoup de ça,
05:01 ils sont très pudiques,
05:03 mais on a pu échanger avec certains qu'on connaît sur le terrain,
05:07 des choses un peu dures, qu'on vit des amis à eux mourir,
05:10 ou sur des mines, des choses comme ça.
05:12 Moi ça me tenait à cœur de pouvoir parler de tout ce qui est off,
05:16 ce qu'on n'a pas l'habitude de voir dans les films.
05:19 - Ils vous ont demandé ça, si tu pouvais dire si...
05:22 - Non, ils ne nous ont pas demandé,
05:24 mais dans le scénario on a voulu vraiment le mettre pour...
05:28 pour voir que ce sont des machines, mais ce sont quand même des humains,
05:31 et il faut vraiment avoir le mental dans ces cas-là pour ne pas s'effondrer.
05:36 Et quand c'est quelqu'un avec qui tu traînes depuis 5 ans, 4 ans,
05:38 tu as fait tes classes avec et qu'il meurt,
05:40 oui forcément ça brise quelque chose,
05:43 et il y en a qui ont du mal à continuer après,
05:46 il y en a qui ne peuvent plus non plus s'arrêter,
05:48 il y a plein de... tout le monde réagit différemment,
05:50 et on a pu avoir un petit peu puisé un petit peu partout sur de vrais récits,
05:55 donc c'est quelque chose d'assez touchant quand même.
05:58 - Alors encore un beau projet, "Cœur noir",
06:00 vraiment moi je recommande, et je le recommande à titre personnel,
06:03 aux auditeurs d'Europe 1 de regarder la série,
06:05 parce que véritablement elle est accrocheuse,
06:07 elle est passionnante, c'est bien fait.
06:10 Encore un succès, j'ai envie de dire pour vous Nicolas Duvauchel,
06:12 il y a eu "Les papillons noirs" l'année dernière sur Arte, sur Netflix.
06:15 - "Cœur noir" maintenant.
06:16 - Voilà, on est dans le noir.
06:17 Mais ça vous va bien, ça vous colle assez bien,
06:19 il y avait eu "Balles perdues" aussi sur Netflix,
06:21 "Balles perdues 1 et 2",
06:22 alors dans le 2 on ne vous voit pas beaucoup,
06:23 mais votre ombre plane sur le scénario.
06:28 Ce qui est intéressant c'est de voir,
06:29 vous travaillez beaucoup pour la télévision, pour les plateformes,
06:31 alors je ne vais pas vous demander la question
06:33 si c'est une forme de rupture avec le cinéma,
06:34 parce que ça n'en est évidemment pas une,
06:36 mais c'est intéressant quand même,
06:37 est-ce qu'on travaille différemment quand on travaille pour Amazon ou pour Netflix
06:40 que pour des studios de cinéma français ?
06:42 - Non, moi je mets le même engagement dans les séries ou dans le cinéma,
06:48 mais ce qui est intéressant dans les séries
06:49 c'est de pouvoir porter un personnage sur plusieurs épisodes
06:52 qui font tous une heure on va dire,
06:53 donc on est 6 heures avec ce personnage,
06:55 donc pour nous c'est des 5 mois, 6 mois de tournage,
06:58 et c'est quelque chose qui me plaît beaucoup.
07:00 - Voilà, ça s'appelle "Cœur noir" au pluriel,
07:02 c'est avec Nicolas Duvauchel, il n'est pas tout seul à l'écran,
07:05 Marie Dornier, Toufik Jalab, Nina Meuret,
07:07 Jérémy Nadeau, on donne leur nom,
07:08 réalisé par Ziedoueris et sur Amazon Prime Video,
07:11 ça sort ce vendredi le 3 février.
07:13 Merci beaucoup Nicolas Duvauchel.
07:14 - Merci à vous.
07:15 - Merci d'être venu sur Europe 1.

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