• il y a 2 ans
⚠️ POUR STABILISER NOTRE MODELE ECONOMIQUE, ABONNEZ-VOUS
https://www.lemediatv.fr/soutien

Un nouveau signal inquiétant pour la liberté de la presse. L’humouriste Pierre-Emmanuel Barré a claqué la porte de France 5 en dénonçant une censure. Après sa chronique au vitriol sur Cyril Hanouna qui avait beaucoup fait parler, le chronique de l’émission « C l’hebdo » est parti alors qu’il préparait visiblement une chronique sur l’épouse du président de la République, Brigitte Macron. Cette censure est bien sûr inacceptable sur les chaînes du groupe France télé. Elle montre une mainmise de plus en plus forte du gouvernement sur l’audiovisuel public, mainmise qui s’est renforcée avec la suppression de la redevance. Elle montre aussi l’influence des boîtes de production, ces entreprises privées qui se font des millions en vendant des émissions au service public… et qui sont dirigées par des très proches d’Emmanuel Macron. Par exemple, la boîte qui produit « C l’hebdo » s’appelle Mediawan et a été cofondée par Xavier Niel, le patron de Free et Pierre-Antoine Capton, un intime d’Emmanuel Macron, connu pour avoir réalisé un documentaire sur la campagne présidentielle de l’ancien banquier. Est-ce une des raisons pour lesquelles Pierre-Emmanuel Barré a été censuré sur France 5 ? Quoi qu’il en soit, l’époque est porteuse de nuages. On parle de ce départ fracassant et des leçons à en tirer sur la liberté de la presse avec notre journaliste Thomas Dietrich.

▶ Soutenez Le Média :
https://soutenez.lemediatv.fr (CB - SEPA - Chèque)
https://dons.lemediatv.fr (CB - SEPA - Chèque)
https://fr.tipeee.com/le-media (CB - Paypal)

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 quand même interroge vraiment sur la question de la liberté de la presse
00:02 finalement et qui à mon avis ne va pas s'améliorer dans l'audiovisuel public
00:06 puisque vous avez... ça a été annoncé la suppression de la redevance et donc tous
00:10 les ans les dirigeants de l'audiovisuel public vont devoir aller négocier leur
00:14 budget et ça ne présage rien de bon pour la préservation de l'indépendance de l'audiovisuel public.
00:19 Salut Thomas ! Salut Jemil ! Comment tu vas ?
00:26 Ça va très bien et toi ? Très bien merci ! Oui c'est vrai que tu es parfaitement très très beau aujourd'hui
00:31 alors aujourd'hui tu es venu nous parler d'un événement qui a secoué le petit monde
00:34 médiatique ce week-end alors l'humoriste Pierre-Emmanuel Barré a claqué la porte
00:37 de l'émission "C'est les Lèvres d'eau" de San François 5 et il n'a retenu que trois émissions.
00:41 Alors tout va très bien pour la liberté de la presse, ça va la France qui aime à longueur de journée
00:46 se proclamer la patrie des droits de l'homme quand même se retrouve on aime bien le rappeler
00:50 26e au classement "Reportage sans frontières" de la liberté de la presse notamment parce que
00:54 des grands milliardaires contrôlent les grands titres de presse mais là on parle du service public
00:59 alors ces derniers jours on a beaucoup parlé du déjeuner entre Macron et dix éditorialistes
01:04 ces éditorialistes qui après ont transmis les éléments de langage du président dans les grands médias
01:08 et bien là on va parler des vilains petits canards et notamment Pierre-Emmanuel Barré
01:12 qui ose défier notre grand mamamouchi national Macron 1er alors c'est quand même inquiétant
01:16 parce que même au Moyen-Âge et à la Renaissance les fous du roi, les bouffons comme on les appelait
01:20 de manière un peu dévalorisante avaient le droit de critiquer le souverain on se souvient du nain triboulet
01:27 qui critiquait François 1er là visiblement au 21e siècle en l'an de grâce 2023 ça devient de plus en plus compliqué
01:33 on peut pas trop critiquer le gouvernement d'Emmanuel Macron sur le service public
01:37 et les proches d'Emmanuel Macron et là Pierre-Emmanuel Barré finalement a tenu trois émissions
01:42 la semaine dernière il avait quand même fait fort puisqu'il avait fait une chronique au vitriol
01:45 sur Cyril Hanouna en critiquant notamment les saillies toujours très profondes et très philosophiques de Cyril Hanouna contre le service public
01:52 et justement nos amis camarades de Caisse de grève sur Twitter ont réalisé un petit montage, on regarde
01:56 Et ouais, vous croyez que j'avais raté la polémique de la semaine avec Cyril Hanouna ?
02:00 Alors comme ça l'État vous file 4 milliards par an ?
02:03 Et ça c'est sans les pubs, c'est sans les pubs !
02:05 4 milliards et ça c'est sans les pubs parce qu'ils ont les pubs toute la journée aussi
02:08 et en plus ils ont les pubs, ça c'est hors pubs, c'est 4 milliards plus la pub qu'ils ont parce qu'ils ont la pub
02:13 Vous imaginez le nombre de voitures de police qu'on peut acheter avec ça ?
02:15 Avec 4 milliards on peut en acheter des autos pour la police
02:18 Mais il a raison Cyril, c'est honteux, 4 milliards pour se retrouver avec Fort Boyard
02:23 tout le monde à son mot à dire et n'oubliez pas les paroles, bravo la direction
02:26 on dirait qu'on a laissé la carte bleue de France Télé au grand-père de Michel Drucker
02:29 4 milliards !
02:30 Après, faut être fair play, c'est pas que de la faute du service public si les programmes sont tous pourris
02:35 ils les achètent directement à Banijé, c'est une société de production
02:38 et y'a qui dans les actionnaires de la boîte ?
02:41 4 milliards d'euros qu'on donne de notre poche ?
02:44 Oh ! Bah ! Cyril Hanouna !
02:46 4 milliards !
02:47 Et il est aussi au conseil de surveillance, si c'est lui qui valide les programmes, ça explique pas mal de choses
02:53 4 milliards d'euros par an, retenez bien ce chiffre, ça m'a rendu fou tout le week-end
02:58 Bah alors Cyril, en fait ils sont aussi un peu pour toi les 4 milliards de l'Etat, qu'est-ce que tu fais avec tout cet argent ?
03:04 Ouh là là ! Privatiser ! Privatiser avec tout ! On privatise tout ! Privatiser, privatiser !
03:09 Privatisez-moi ça ! Non mais sans rigoler !
03:11 C'est quand même énorme, on a du mal à... Ouais, le côté caricature en fait il est déjà là, c'est incroyable
03:17 C'est un personnage tellement caricatural à Hanouna qu'on a du mal à le représenter, à le faire pire
03:21 Donc la séquence avait été diffusée dans l'émission "C'est l'hebdo" sur France 5
03:25 mais n'avait pas été relayée sur les réseaux sociaux par la chaîne, ce qui montrait déjà une certaine gêne
03:30 et puis là, moins d'une semaine après cette chronique, Pierre-Emmanuel Barré a annoncé qu'il quittait "C'est l'hebdo"
03:36 notamment parce qu'il dénonçait une censure et visiblement il était en train de préparer une chronique sur l'épouse d'Emmanuel Macron, Brigitte Macron
03:42 Il lui avait demandé d'enlever trop de choses dans cette chronique alors il s'est fendu de ce titre ravageur en claquant la porte
03:49 Au revoir la télé, il me semblait que contrairement à ses élèves, Brigitte Macron soit intouchable
03:53 Et puis oui, en plus ça nous fait penser qu'il était déjà en 2017, il était présent sur France Inter à ce moment-là
03:57 Barré, ce Barré de France Inter, il faut dire qu'il n'y allait pas avec le dos de la cuillère
04:01 On a un extrait à vous montrer, il parlait de Macron à ce moment-là, on regarde
04:05 En effet, on l'a appris hier, Emmanuel Macron est la personnalité politique préférée des français
04:11 Et bah visiblement, quand les français arrêtent de baiser, ils arrêtent aussi de réfléchir
04:15 Non mais qu'est-ce que c'est que cette fascination du pays pour Macron ?
04:18 Tout le monde s'extasie, "Oh non, il est si différent, c'est le renouveau de la politique"
04:23 Oh, hé, Macron il a fait l'ENA, il a été banquier chez Rothschild, secrétaire général adjoint de l'Elysée, ministre de l'économie
04:28 Il est où le renouveau, putain ?
04:30 Ça fait dix ans qu'il roule pour les mecs qui vous enculent au lieu de le pousser pour faire sortir
04:33 Vous passez une main entre les jambes pour lui caresser les couilles
04:36 Alors, il y a aussi ceux qui disent "Au moins Macron il a jamais été élu, on pourrait essayer"
04:42 Mais d'où c'est un argument ça ?
04:44 Tiens, j'ai jamais chauffé l'eau du bain de mon fils avec le sèche-ceveux, je pourrais essayer
04:48 Et puis vous avez vu la presse, c'est incroyable, il y a des Capital, Macron, l'Outsider qui montent
04:53 Challenge 2017, un boulevard pour Macron, l'Express, Macron ringardise la vieille garde politicienne
04:58 "Dis donc, il doit vraiment avoir une très très grosse bite ce Macron pour qu'autant de gens arrivent à le sucer en même temps"
05:03 "Non mais sérieusement, c'est quoi son secret pour que tout le monde l'aime autant ?"
05:08 Alors là, c'est très fleuri, mais au-delà de la dénonciation de la censure et le fait que finalement on ne puisse pas tout dire sur le service public
05:17 Ce qui est intéressant c'est que la chronique de Pierre-Emmanuel Barré sur Hanouna montre autre chose
05:21 Elle montre que le service public n'est plus vraiment public, c'est qu'on l'a détricoté
05:26 À part finalement le 20h qui reste produit par les équipes de France 2, toutes les émissions, les jeux, par exemple Fort Boyard
05:33 Ou plus récemment la série qui a duré pendant des années, "Plus belle la vie"
05:36 Elles sont produites par des boîtes privées et ces boîtes privées se font un pognon de dingue finalement
05:42 Avec l'argent qu'on leur versait via la redevance et qu'on va continuer à verser pour financer la télévision publique
05:47 Et c'est ce qu'a très bien montré une enquête de nos confrères indépendants off-investigation
05:52 Notamment le journaliste Gauthier Messner qui a montré comment finalement nos impôts ne vont pas tant à la télé publique
05:59 Mais à ces boîtes de production qui sont noyautées par les milliardaires et qui se font plein d'argent en produisant des émissions
06:05 D'ailleurs ces boîtes de production c'est un peu des monstres qui s'assoient très régulièrement sur le droit du travail
06:10 C'est-à-dire par exemple en utilisant vraiment les CDDU, les contrats déterminés à usage
06:14 Qui sont normalement interdits par la convention collective du journalisme
06:16 Les boîtes de production, pas de problème, mais c'est vraiment des boîtes toutes puissantes qui règnent sur Paris
06:21 On a parlé de Banijay, mais on peut parler aussi de Bangoumi, la boîte de production de Laurent Bon et Yann Barthez
06:27 Qui produit des émissions quotidiennes, c'est des millions et des millions d'euros
06:31 Et puis Banijay, Pierre-Emmanuel Barré en parle, est détenu en grande partie par Vivendi
06:35 Et puis Vivendi s'est boulorée et même Cyril Hanouna détient 1,5% des parts dans Banijay
06:41 Et siège au conseil d'administration, alors 1,5% vous allez me dire c'est pas grand chose
06:45 Mais quand on sait que cette boîte de production est valorisée à 3 milliards d'euros, 1,5% de 3 milliards d'euros
06:51 Je vous laisse faire le calcul, c'est quand même pas mal
06:53 C'est conséquent, alors même Célèbdo, l'émission dans laquelle est intervenue, brièvement du coup, Pierre-Emmanuel Barré
06:58 Est produite par une boîte de production, celle-ci, et pas n'importe laquelle, n'est-ce pas ?
07:02 Ben oui, en fait c'est à vous Célèbdo, qui sont un peu les émissions phares de France 5
07:07 Sont produites par une boîte de prod qui s'appelle MediaOne, et MediaOne c'est pas n'importe quoi
07:12 Ça a été fondé par 3 personnes, alors on connaît tous notamment Xavier Niel qui est le patron de Free
07:18 Et qui est passé au début des années 2000 par la casse-prison pour des soupçons de procénétisme
07:23 Il y a aussi Mathieu Pigasse qui est un banquier d'affaires qui a été très proche de François Hollande
07:27 Et puis on a Pierre-Antoine Capeton qui est une sorte de Seth Mellman, fils d'un patron d'auto-école
07:32 Qui est devenu un des hommes les plus puissants de Paris, c'est une sorte de rastignac moderne
07:36 Et c'est surtout l'actionnaire majoritaire du Stade Mallord de Caen, bon c'est pas très grave
07:40 Mais un ami d'Emmanuel Macron, d'ailleurs en 2017 il avait produit vraiment un chef-d'oeuvre
07:46 C'était le lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron, un documentaire sur la campagne de celui qui allait être élu président de la République
07:52 Et on sent tout le regard critique, le regard acerbe, c'est vraiment, vous allez voir c'est un peu différent de Pierre-Emmanuel Barré dans le ton
07:59 Je crois qu'on peut regarder un petit magnéto
08:01 "Emmanuel Macron est élu président de la République française"
08:05 "Nous avons été les seuls à suivre Emmanuel Macron durant les 200 jours qui ont précédé son élection"
08:10 "Ils verront un type qui a envie d'y aller"
08:12 "Dites-moi ce qu'il y a d'y aller et ce qu'il n'y a pas, faut tout me dire"
08:14 Un document exceptionnel
08:16 "C'est très bien"
08:18 "Macron président"
08:20 "Non"
08:22 Des images exclusives
08:24 "Vous n'avez pas l'âge qu'il faut nommer, ça fait rien"
08:26 Une campagne unique vécue de l'intérieur
08:28 "Il faut faire une dépêche AFP, c'est ça qu'il faut qu'on prépare"
08:30 "C'est une blague"
08:32 "À aucun moment il le dit"
08:34 Une immersion dans les coulisses de la victoire d'un nouveau président
08:36 "Vous avez vu l'image?"
08:38 "C'est violente"
08:40 "Rien n'est gagné, on peut se faire déballonner dans les 15 jours"
08:42 "Tout le monde sur deux pommes"
08:44 "Voici les résultats de ce premier tour"
08:46 "Emmanuel Macron, les coulisses d'une victoire, ce soir à 21h sur TF1"
08:52 Un chef d'oeuvre montré dans toutes les écoles de journalisme
08:56 On sent tout le talent de Pierre-Antoine Capton pour cirer les pompes
09:00 On comprend que comme MediaOne produit ces Lebdo et ces Dans l'air
09:04 Donc ces Lebdo, c'est l'émission où est intervenu très bien également Pierre-Emmanuel Barré
09:08 On comprend qu'ils n'étaient peut-être pas en vie, que Pierre-Antoine Capton n'était peut-être pas en vie
09:12 De voir Pierre-Emmanuel Barré faire une chronique au vitriol contre Brigitte Macron
09:16 La très présente Brigitte Macron, celle qui règne en duo à l'Elysée avec son mari Emmanuel Macron
09:22 Celle qui vire les conseillers de son mari
09:24 Et ça quand même interroge vraiment sur la question de la liberté de la presse
09:28 Finalement et qui à mon avis ne va pas s'améliorer dans l'audiovisuel public
09:32 Parce que vous avez, ça a été annoncé, la suppression de la redevance
09:35 Et donc tous les ans les dirigeants de l'audiovisuel public vont devoir aller négocier leur budget
09:41 Et ça ne présage rien de bon pour la préservation de l'indépendance de l'audiovisuel public
09:45 Et ce n'est pourtant pas la première fois qu'un cas de ce qu'on peut appeler de censure
09:49 Souvent beaucoup de monde utilise ce terme là, se produit sur le service public
09:52 Et de façon plus générale dans le monde des médias on le voit, on le sait
09:55 Alors ça s'est produit un peu partout dans tous les médias
09:57 Il y avait un cas un peu marrant que je voulais vous raconter
09:59 Ça remonte un peu à Matusalem, ça remonte à 1975
10:02 C'est produit même au Canard Enchaîné, c'est un journaliste qui est décédé depuis
10:05 Qui s'appelle Hervé Terrasse, qui avait produit un article sur le Portugal
10:09 Qui venait de sortir de la dictature des militaires
10:12 Et donc cet article là avait été censuré par le directeur du Canard Enchaîné
10:16 Et Hervé Terrasse s'était vengé en assommant le directeur du Canard Enchaîné à coup de siphon
10:21 Donc voilà, bon il avait défendu avec ses points la liberté de la presse
10:25 Mais bon, sans remonter à Matusalem, c'est dans l'indicant
10:27 On a vu que finalement ce qui est arrivé à Pierre-Emmanuel Barré n'est pas un cas isolé
10:32 On se souvient que sous la présence de Nicolas Sarkozy
10:34 Il y avait deux humoristes phares de France Inter
10:37 Stéphane Guillon et Didier Porte, qui avaient été virés de France Inter
10:40 Par le directeur de l'époque, Philippe Val
10:42 Pour, entre autres, des chroniques très acerbes contre Nicolas Sarkozy
10:45 D'ailleurs, France Inter avait été condamné pour le licenciement abusif de Stéphane Guillon
10:49 Et puis bon, ces dernières années, si on sort un peu de l'audiovisuel public
10:53 On voit que les grands milliardaires n'hésitent pas à couper des têtes
10:56 À couper les têtes qui leur déplaisent
10:58 Et notamment, peut-être le plus fameux d'entre eux, Vincent Bolloré
11:01 Propriétaire de Canal+ qui n'a pas hésité à mettre fin aux guignols de Canal
11:05 Pire, elle est recyclée en version non-offensive
11:07 Voilà, trop élovencieux, voilà
11:09 Et certains humoristes comme Sébastien Touaine avaient été virés
11:13 Et finalement, comme l'Empire de Bolloré ne s'arrête pas à la télé
11:17 Qui recouvre aussi aujourd'hui le marché de l'édition
11:19 Le livre d'un autre humoriste, Guillaume Maurice, qui se moquait de Bolloré
11:22 La parution de ce livre a été suspendue par Editis
11:25 Qui est un groupe qui est possédé par qui ?
11:27 Ben, par Vincent Bolloré
11:28 Et je ne parle même pas des autres atteintes à la liberté de la presse
11:32 Puisque ce n'est pas seulement les milliardaires
11:34 Ou les milliardaires qui s'échinent à empêcher toute critique
11:39 Il y a aussi des atteintes plus légales qui se parent des couleurs de la justice
11:42 On l'a vu que le gouvernement tentait d'introduire dans la loi
11:45 Par exemple, l'interdiction de filmer le visage de policier
11:48 Ou même, il y avait une censure judiciaire
11:50 Empêchant par exemple, Reflet, de publier des informations sur Altice
11:54 Ou empêchant Mediapart de publier des scoops sur la mairie de Saint-Etienne
11:58 Donc voilà, tout va très bien dans le meilleur des mondes
12:00 C'est quand même un peu inquiétant
12:02 Et finalement, on voit que l'audiovisuel est en train petit à petit d'être détricoté
12:06 Que la presse dite "mainstream" va rester aux mains des oligarques
12:10 Ça me fait quand même penser à la phrase de Xavier Niel
12:13 Qui résume un peu tout sur la conception qu'ont ces milliardaires de la liberté de la presse
12:17 Il disait "Quand les journalistes m'emmerdent, je prends une participation dans leur canard
12:21 Et ensuite ils me foutent la paix"
12:23 Je crois que c'est tout leur programme
12:25 *Bruit de l'écran*
12:27 *Bruit de l'écran*
12:29 *Bruit de l'écran*
12:31 *Bruit de l'écran*
12:33 *Bruit de l'écran*
12:35 *Bruit de l'écran*
12:37 *Bruit de l'écran*

Recommandations