• l’année dernière
Transcription
00:00 Le problème avec ce genre de film, c'est quand on fait un Astérix, tout coûte cher.
00:04 C'est des gros films dans lesquels il y a beaucoup de travail.
00:07 C'est très long. On est engagé pendant très, très longtemps.
00:10 C'est nuit et jour pour beaucoup, beaucoup de gens.
00:13 Tu peux pas t'imaginer le travail de dingue.
00:16 La costume, Madeline Fontaine, elle a fait un travail monumental.
00:20 Tous les costumes sont teints avec des pigments anciens
00:24 à la main dans des chaudrons.
00:27 Les tenues des soldats chinois, c'est des petits dés de cuillère comme ça,
00:32 qui ont été découpés à la main, qui ont été cousus à la main.
00:35 Sur des costumes, on parle de 500 pièces, on parle de trucs de 500 figurants.
00:40 Si on fait un film, tant qu'à faire, faisons un vrai film,
00:43 pas avec des décors en carton pâte ou des trucs comme ça.
00:47 Donc, on reconstitue la rue de Shanghai, on reconstitue vraiment la rue de Shanghai.
00:51 Et on met pas des fausses fleurs en plastoc ou des trucs comme ça.
00:55 Donc, ça, il y avait une vraie volonté dans la DA comme ça
00:59 et dans les effets spéciaux, pareil.
01:01 Et j'ai eu la chance de bosser avec Brian Jones, qui est un ancien de Marvel
01:04 et qui est un petit génie des effets spéciaux,
01:07 et qui a été avec Pierre, les deux, qui ont été extraordinaires.
01:13 Et je leur ai bien vraiment fait chier jusqu'au bout.
01:16 C'est un travail monumental.
01:18 Les gens ont bossé pendant quatre ans de manière folle.
01:22 C'est pour ces gens là aussi, j'ai envie que le film marche.
01:25 Parce qu'on a eu la chance d'avoir un producteur qui a décidé,
01:28 à cause de la pandémie, on ne pouvait pas tourner en Chine.
01:30 Tout est resté en France.
01:31 On a fait le film en France.
01:32 Ça a coûté du coup beaucoup plus cher.
01:35 Mais je trouve que c'est un choix de producteur très couillu.
01:39 Enfin, je veux dire, de faire ça.
01:41 Et avec en plus, par rapport à un film normal,
01:43 un gros, gros film français après la pandémie.
01:47 Est-ce que les gens y vont ou n'y vont pas ?
01:49 En sachant que s'ils n'y vont pas,
01:51 les financiers qui ont investi sur ce film,
01:55 ils ne vont pas refinancer un autre film comme ça.
01:58 Parce qu'ils ne prendront jamais ce risque là.
02:00 Donc, à partir du moment où on a fait des avant-premières,
02:02 où on a fait des projections test,
02:05 et qu'on voit que quand même le film plaît,
02:07 on se dit bon, si les gens ne viennent pas, ce ne sera pas à cause du film.
02:11 Donc ça, c'est flippant.
02:12 C'est flippant parce que je sais que j'ai tout le métier derrière.
02:14 Les distributeurs, les producteurs, les acteurs qui espèrent.
02:19 Et ça, c'est assez touchant.
02:21 C'est que moi, j'ai plein de gens du métier qui ne sont pas dans la compète
02:25 et qui me disent "Putain, pourvu que ton film marche".
02:27 Parce qu'on a tous envie pour le cinéma français que c'est un baromètre.
02:32 quoi.
02:33 CONNUMI !
02:33 CONNU!

Recommandations