• l’année dernière
Transcription
00:00 Ok d'accord mais je te préviens vous n'allez pas me payer avec un pass Asterix pour un an au parc Asterix
00:04 C'est pas une longue histoire vous savez Vincent Cassel
00:06 La première scène que j'en avais c'était une scène de *bip*
00:08 Depuis même pas une carte postale rien
00:10 La matière du costume
00:12 Avec la transpiration ça m'a fait des craques
00:14 Mais tu vois c'est même pas à mauvaise sousure
00:16 Ah ah c'est l'allergologue
00:18 *rires*
00:20 Ah oui il est sous traitement depuis 8 mois
00:22 C'est de la flotte dégueulasse
00:28 La flotte qui est à l'intérieur de l'étain
00:30 Je sais pas ce que c'est
00:32 Ça se métallise et ça fait un goût dégueulasse
00:34 C'est une longue histoire vous savez Vincent Cassel
00:40 La première fois qu'on s'est rencontré on a essayé de faire un film
00:42 Jean-Jacques Hannault et la première scène
00:44 Que l'on avait c'était une scène de *bip*
00:46 Alors si vous voulez depuis
00:48 Même pas une carte postale rien donc j'étais content de le retrouver là
00:50 *rires*
00:52 C'est vrai
00:54 C'est violent
00:56 Et depuis rien
00:58 Et donc je l'ai retrouvé là j'ai eu des noms
01:00 Pas de texte rien rien
01:02 Que du mépris
01:04 Parfum en particulier
01:06 Ça sent le laurier
01:08 On est plus sûr du sapin là
01:10 En l'occurrence
01:18 Il s'est blessé la veille le jour où il vient là
01:20 Et il m'appelle le matin
01:22 Enfin il me laisse un message le matin en me disant je vais pas pouvoir venir
01:24 Je lui ai dit c'est pas possible
01:26 On a 500 figurants il faudra plus longtemps que tu viennes
01:28 Il est venu
01:30 Avec une attelle gonflable avec un mec
01:32 Qui lui réduisait le truc
01:34 Il arrive sur le plateau il devait tourner à 9h
01:36 Il arrive à 16h30
01:38 Et il me dit
01:40 J'ai une heure
01:42 Donc là j'ai compris qu'il avait
01:44 Beaucoup fait des tournages de publicité
01:46 Et qu'il s'est dit en une heure
01:48 Ça le fait
01:50 Et là c'était de la folie quoi
01:52 On a fait toutes les caméras
01:54 On a fait deux prises dans tous les axes en même temps
01:56 Avec José qui se jetait
01:58 Une diagone du rocher
02:00 Tu te rappelles c'était complètement fou
02:06 Et après on faisait des plans avec une doublure
02:08 On faisait des plans sur les pieds
02:10 C'était du n'importe quoi
02:12 Mais il a été franchement extraordinaire
02:14 Et quand il s'est rétabli après qu'il est revenu à la fin du tournage
02:16 Pour faire la baston
02:18 Face à scène de bataille
02:20 Après il a chorégraphié par coeur
02:22 Il était à fond
02:24 Et on a tourné sous la pluie battant
02:26 Parce qu'on avait pas le choix
02:28 Il pleuvait des cordes
02:30 Mais ça amène un truc à la scène
02:32 Et il était dans la boue
02:34 Sous la pluie
02:36 Il a jamais voulu aller dans sa loge
02:38 Le truc qui m'a fait beaucoup marrer
02:40 Quand on l'a engagé
02:42 Il m'a dit ok d'accord
02:44 Mais au niveau de l'argent
02:46 Ça se passe comment
02:48 J'ai dit non pour deux personnes
02:50 On est pas des bâtards
02:52 On a un passe d'Avivaud c'est maintenant 90
02:54 Non il a été extraordinaire
02:56 J'étais vachement bien dans ce costume
03:06 Il me grattait un peu
03:08 Non j'ai oublié
03:10 Il avait des plaques
03:12 Le pauvre il était tout brûlé
03:14 La matière du costume
03:16 Avec la transpiration
03:18 Ah ça cravait
03:20 Mais tu vois c'est même pas un mauvais souvenir
03:22 Ah ah
03:24 C'est l'allergologue
03:26 C'est ça
03:28 Il faut que je prenne ma cortisone
03:30 Vous pouvez pas s'amuser
03:32 Il faut que je prenne ma cortisone
03:34 Je vous laisse je vais au labo
03:36 Vous savez le pauvre il a pas
03:40 Son corps on a pas très bien accès
03:42 C'est pas un mauvais souvenir
03:44 C'est pas un mauvais souvenir
03:46 Moi les BD que je piquais à mon père
03:48 Et que je lisais après à mon fils
03:50 Et donc voilà ce transfert
03:52 De génération en génération
03:54 Et un truc qui fait partie du patrimoine
03:56 Ca dépend de la génération
03:58 Je crois que les premières générations
04:00 Dont je fais partie malheureusement
04:02 C'était la BD
04:04 Et puis après il y a d'autres générations
04:06 Parce que Jonathan lui il a connu ça par les films
04:08 Ah bon ?
04:10 Ouais les dessins animés
04:12 Parce qu'il avait pas de livre en fait
04:14 Il avait que la télé
04:16 Ouais mais ces gens ne lisent pas
04:18 Ouais
04:20 Je suis bélier donc en fait je fonce
04:26 Et je réfléchis après
04:28 Donc des fois je me prenais beaucoup dans la gueule
04:30 Mais là en l'occurrence j'ai pas trop réfléchi
04:32 Enfin j'ai réfléchi oui un tout petit peu quand même
04:34 Mais c'est vrai que j'ai suivi mon instinct
04:36 Qui était que j'ai vu qu'il y avait une promesse
04:38 De pouvoir faire un truc que j'avais jamais fait
04:40 Qui me faisait flipper
04:42 Et moi j'aime bien ça parce que quand ça me fait flipper
04:44 Je sais que je vais être dans une zone un peu d'inconfort
04:46 Et que je vais apprendre plein de trucs
04:48 Et que je fais ça pour ça en fait
04:50 Je fais ce métier là aussi pour ça
04:52 Pour me mettre un peu en danger
04:54 C'est bizarre de dire ça parce que c'est pas non plus des dangers
04:56 Énorme
04:58 Mais en tout cas
05:02 J'étais très rapidement
05:04 En tout cas en suivant mon instinct
05:06 J'étais excité par l'idée de faire
05:08 Un grand film d'aventure
05:10 De voyage
05:12 D'action avec des effets spéciaux
05:14 J'avais jamais fait ça
05:16 Et je savais que j'allais apprendre plein de trucs
05:18 On a eu je dois dire un patron exceptionnel
05:22 Et plus qu'exceptionnel
05:24 Parce que dans les conditions dans lesquelles on a fait ce film
05:26 Dans tous les moments difficiles
05:28 C'est à dire des moments où on est vraiment en décor naturel
05:30 Avec les chevaux, des centaines de gens à gérer
05:32 De la boue, des orages
05:34 Des choses, Guillaume a été de la perfection
05:36 Et une équipe technique
05:38 Au delà des compétences techniques
05:40 Et vraiment sans zéro contrainte
05:42 Et pour Guillaume
05:44 Des contraintes de fou
05:46 Et il a gardé un flèchme total
05:48 Une gentillesse totale
05:50 Franchement c'est là qu'on voit la patte des grands
05:52 Je suis pas trop d'accord
05:54 Oui c'est ça
05:56 J'ai un bémol à donner
05:58 On a pas vécu le même film
06:00 En plus que
06:02 Je confirme tout ce que vient de dire mon ami José
06:04 Mais qu'en plus tu trouvais le temps de venir déconner avec nous
06:06 Alors ça je trouvais ça ouf
06:08 Mais ça c'était très nouveau pour moi
06:10 C'est la première fois que j'étais sur un film
06:12 Et bizarrement en fait sur ce film là
06:14 Alors que c'était effectivement on avait que des galères de météo
06:16 De plein de trucs
06:18 En fait je me rappelle de manière très précise du premier jour
06:20 Dans "Ramsey"
06:22 On était dans la cellule là dans le décor
06:24 Et en fait c'est la première fois
06:26 Que je voyais un acteur
06:28 Qui faisait le con sur le plateau
06:30 Et que ça me rassurait
06:32 En fait j'étais tellement mort de trouille
06:34 De le voir ou d'entendre José faire le con
06:36 Aussi de déconner
06:38 Ça me rassurait et ça me faisait rire et ça me faisait du bien
06:40 Alors que sur tous les autres films que j'ai pu faire
06:42 A chaque fois
06:44 Dès qu'un acteur déconnait
06:46 Je dis "Ah putain merde, je peux pas me concentrer"
06:48 Alors que là j'avais presque des fois besoin
06:50 Qu'il fasse les cons
06:52 Pour me sentir mieux
06:54 Et à l'aise et parce que je savais qu'on faisait une comédie aussi
06:56 Et qu'il fallait
06:58 Que l'ambiance soit bonne
07:00 Mais j'étais tellement des fois flippé
07:02 Et là c'est le moment où il nous a regardé
07:04 Et il s'est dit "merde"
07:06 C'est qu'en fait c'est un comédien qui mérite
07:08 En fait la grosse erreur c'est de nous filer des chevaux
07:10 A tous
07:12 Parce qu'il a compris que nous on était pas américains
07:14 Et en fait même avec des chevaux dressés
07:16 On est tous comme ça, super bien
07:18 On a des colonnes romaines juste comme ça
07:20 Et il y a un gars qui arrive
07:22 A 150 mètres à cheval au galop
07:24 À fond les manettes
07:26 Et déjà dès qu'il a pris son démarrage
07:28 A plus de 150 mètres
07:30 Le cheval commence déjà à faire
07:32 Le cheval de Malu commence à faire
07:34 Et tout d'un coup le type s'arrête à côté de lui
07:36 Et il fait "ils sont arrivés"
07:38 Et là le mien est monté sur celui de Vincent
07:40 C'était dément
07:42 Non je dois dire un truc parce qu'on parlait tout à l'heure
07:44 Parce qu'il disait que malgré les galères
07:46 J'étais de bonne humeur
07:48 Mais ça n'a pas été le cas dans beaucoup de films
07:50 Parce que des fois je pouvais être un peu nerveux
07:52 Et sur ce film là
07:54 Je sais pas pourquoi il y avait un truc particulier
07:56 Mais il y avait aussi un truc c'est que j'avais
07:58 Des acteurs qui étaient méga cool avec moi
08:00 Et il y avait un truc où je pense que tout le monde
08:02 Était conscient que c'était quand même
08:04 Sur mes épaules un truc assez lourd
08:06 Et du coup j'avais
08:08 Et mon pote
08:10 De longue date avec qui je me suis fritté
08:12 Sur pas mal de films avec Gilles il y a des moments où ça a pu être compliqué
08:14
08:16 Vraiment c'est la première fois que ça se passait aussi bien
08:18 Et que le fait d'avoir
08:20 Leur soutien à eux et de sentir
08:22 Que des fois quand on faisait des scènes de bataille
08:24 Je mettais 4 heures des fois avec
08:26 Les figurants ça prenait du temps
08:28 On les faisait poireauter ils étaient en costume ils attendaient
08:30 Et ils arrivaient avec la banane
08:32 Sur le plateau content d'être là
08:34 Et tout ça pour moi
08:36 C'était tellement
08:38 Agréable et c'est un vrai
08:40 Moteur ils étaient là et ils étaient
08:42 Heureux et moi j'avais pas le droit de faire la gueule en fait
08:44 J'avais pas le droit de me plaindre même si
08:46 Je subissais des fois
08:48 Des pluies qui défonçaient le décor
08:50 Et qu'on enfin voilà il y avait
08:52 J'ai eu beaucoup beaucoup de chance
08:54 *Bruit de la télé*

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