Mathilde Panot répond aux questions d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face: "Le Président avait dit que les Français n'ont pas voté pour son programme et ce vote l'oblige, ça serait bien qu'il s'en rappelle"
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00:00 Écoutez, Emmanuel Macron, lorsqu'il a été réélu président de la République, face à l'extrême droite, je le rappelle, avait dit cette phrase.
00:07 Il avait dit "Je sais que beaucoup de Français ont voté pour moi, pas pour mon programme, et ce vote m'oblige".
00:12 Ça serait bien que de temps en temps il s'en rappelle un peu.
00:15 Et je vais vous dire quel est le problème fondamental que pose cette action et pourquoi cette action est faite.
00:21 Le problème fondamental, c'est le non-respect de la démocratie par la Macronie.
00:26 Rendez-vous compte, non seulement ils font passer cette réforme de force à l'Assemblée par un véhicule législatif jamais utilisé avant...
00:32 Vous êtes un peu gonflée.
00:34 Non mais attendez, vous vous rendez compte ?
00:35 Vous ne pouvez pas dire que c'est une réponse au non-respect de la démocratie.
00:38 Couper le courant à un élu, c'est antidémocratique.
00:41 Vous vous rendez compte que, par exemple, quand vous avez l'ensemble des syndicats,
00:45 que ce gouvernement fait une négociation, comme ils ont fait sur l'assurance-chômage,
00:49 ou l'ensemble des syndicats leur disent "coupez le courant de quelqu'un qui a été élu et dont vous ne partagez pas les idées",
00:55 vous ne pouvez pas dire que c'est un acte de démocratie.
00:57 Vous trouvez ça grave que, dans une permanence parlementaire, pendant une heure, il n'y ait pas le courant ?
01:01 Je trouve que par principe, il faut mettre des limites à ce qui est légal ou illégal.
01:06 Les limites sont sur la violence physique envers les personnes.