• il y a 5 mois
Mathilde Panot, ancienne présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée, était l’invitée du Face-à-Face sur BFMTV - RMC.

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Transcription
00:00Il est 8h32 sur RMC-BFM TV. Mon invité ce matin, Mathilde Panot, présidente sortante des députés insoumis.
00:05Bonjour Mathilde Panot.
00:06Bonjour.
00:06Merci d'être avec nous ce matin. Je voudrais commencer avec l'horreur antisémite à Courbevoie et cette fiette de 12 ans,
00:12victime d'un viol à caractère antisémite.
00:14De nouveaux rassemblements ont lieu pour dire non à l'antisémitisme et l'un de vos alliés au sein du Nouveau Front Populaire,
00:21Raphaël Glucksmann, a appelé à un sursaut collectif. Je cite
00:24Chaque espace politique doit prendre en charge la lutte contre l'antisémitisme et faire le ménage en son sein.
00:30Vous avez fait le ménage Mathilde Panot ?
00:32Alors d'abord je voudrais dire à quel point moi aussi je partage l'horreur de ce violent réunion sur une enfant,
00:39par d'autres enfants, avec des insultes antisémites qui se sont joints à ce crime
00:45et la nécessité que nous avons collectivement de savoir comment ce crime ne puisse plus jamais se reproduire.
00:52Ça passe par deux choses, nous avons dans le programme du Nouveau Front Populaire un plan interministériel
00:58de lutte contre l'antisémitisme mais aussi de prévention de l'antisémitisme notamment à l'école
01:04et nous avons aussi dans le programme du Nouveau Front Populaire les 2,6 milliards par an
01:09qui sont exigés par les associations féministes pour mettre fin aux violences sexistes et sexuelles.
01:13Raphaël Glucksmann dit qu'il faut que chaque espace politique fasse le ménage en son sein.
01:18Je vais répondre à ça mais juste j'en profite pour appeler toutes celles et ceux qui nous écoutent
01:22à venir à la manifestation qui est appelée ce dimanche par l'ensemble des organisations féministes,
01:27dimanche 23 juin, pour justement lutter contre l'extrême droite qui est l'ennemi des droits des femmes.
01:32Alors ensuite vous m'interrogez sur Monsieur Glucksmann qui dit qu'il faut faire le ménage.
01:36Oui, l'antisémitisme doit être combattu partout et c'est ce que nous mettons dans notre programme.
01:41Vous êtes sûr que vous êtes les mieux placés pour lutter contre l'antisémitisme ?
01:44Oui, je crois que oui parce que, je le dis, aucun des dirigeants du Nouveau Front Populaire n'a jamais été condamné
01:49puisque l'antisémitisme, je le rappelle, n'est pas une opinion mais un délit
01:53et qu'aujourd'hui l'antisémitisme est à l'extrême droite.
01:56Quand vous avez Monsieur Zemmour qui explique que Pétain aurait été le sauveur des juifs,
02:00quand vous avez le Rassemblement National qui a réinvesti Monsieur Boccaletti
02:04qui non seulement a été condamné pour violences en Réunion mais en plus de cela tenait une librairie, négationnisme,
02:11Quand Jean-Luc Mélenchon écrivait il y a un peu plus de deux semaines,
02:15contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité, l'antisémitisme reste résiduel en France.
02:20Est-ce que là vous comprenez qu'on se dise à minima que vous n'avez pas pris la mesure de l'explosion de l'antisémitisme en France ?
02:25Non, parce que nous nous disons que l'antisémitisme persiste et qu'il doit être combattu.
02:29Alors pourquoi Jean-Luc Mélenchon disait qu'il était résiduel ?
02:31Regardez la définition dans le dictionnaire.
02:33Contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité, l'antisémitisme reste résiduel en France.
02:39Il parlait à ce moment-là du fait des manifestations, du fait qu'il n'y avait pas de propos ou d'actes antisémites dans les manifestations,
02:45notamment en soutien à la cause palestinienne.
02:47Mais l'antisémitisme il explose en France ou pas ?
02:49Comment ?
02:50Il explose en France l'antisémitisme ou pas ?
02:51Oui, je pense que l'antisémitisme est important mais je crois aussi que amalgamer...
02:55Oui mais laissez-moi terminer, je peux terminer mon propos.
02:58Amalgamer le soutien à la cause palestinienne à de l'antisémitisme comme c'est fait depuis des mois nourrit l'antisémitisme.
03:05Qui a parlé ici de la cause palestinienne ?
03:07Je parle seulement de la phrase de Jean-Luc Mélenchon.
03:09Non, cette phrase-là vient justement sur les manifestations sur la Palestine.
03:12Donc vous pouvez relire la note de blog en entier, nous n'avons jamais nié qu'il y avait de l'antisémitisme.
03:17Donc il n'y a pas la moindre ambiguïté dans les propos de dirigeants de la France Insoumise sur la question de l'antisémitisme ?
03:21Ecoutez, moi je vais vous redire ce que dit l'ancien président de Médecins Sans Frontières, le président d'honneur de la LDH et un collectif
03:27qui ont fait une tribune que j'invite à lire qui s'appelle
03:29« Instrumentaliser l'antisémitisme au lieu de combattre l'extrême droite est indigne et dangereux.
03:34Non seulement parce que ça dédouane l'extrême droite, dont les racines sont dans l'antisémitisme, dans le racisme et la xénophobie.
03:40Mais en plus de ça, parce que ça ne vise qu'un but, essayer de diviser le nouveau front populaire.
03:44Et je le dis, nous serons intrinsigents contre l'antisémitisme, contre tous les racistes, contre l'islamophobie.
03:49Et nous continuerons à porter un idéal humaniste.
03:52Prenons un autre exemple si vous le voulez bien.
03:54Je voudrais qu'on parle d'Ali Diwara que vous avez investi en Seine-Saint-Denis dans la circonscription de Raquel Garrido.
03:58Ali Diwara qui le 12 mai qualifiait Raphaël Glucksmann de candidat sioniste.
04:04Ça ne vous pose pas de problème ça ?
04:06Écoutez, c'était pendant la campagne des européennes.
04:08Ah d'accord, et qu'est-ce que ça change ?
04:10Ça change que depuis nous avons fait un accord.
04:12Et je crois que beaucoup sont dérangés par le fait que nous ayons réussi à nous unir et qu'il ne reste pas une seule alternative
04:18qui est soit le Rassemblement national, soit continuer avec le monde des malheurs d'Emmanuel Macron.
04:22Quand vous investissez un candidat qui traitait Raphaël Glucksmann il y a un mois de candidat sioniste,
04:29parce que là précisément on n'est pas dans des déclarations qui frisent avec une forme d'ambiguïté vis-à-vis de l'antisémitisme.
04:35Mais c'est pas vrai, mais arrêtez de prendre nos candidats les uns après les autres et de les salir.
04:39Mais pourquoi je les salis ? Attendez, maintenant je vous pose une question.
04:41Ça ne vous pose pas de problème que Raphaël Glucksmann soit qualifié de candidat sioniste ?
04:45En fait, je vous explique que nous avons eu des candidatures séparées aux élections européennes.
04:51Ceux avec lesquels nous n'étions pas d'accord puisque nous voulions des listes uniques.
04:55Dans ce cadre des élections européennes, il y a eu des mots qui ont pu être prononcés des uns des autres.
04:59Je ne sais pas de quoi vous parlez précisément.
05:01Alors écoutez, le 12 mai, sur les réseaux sociaux, ce candidat Alidjou Arra qui dit que Raphaël Glucksmann est un candidat sioniste.
05:05Ça ne vous choque pas ?
05:07Mais écoutez, nous avons fait une campagne pour dire, et nous continuons de le dire, il y a encore un rapport de l'ONU.
05:13Il y a quelques jours qu'il dit qu'il y a une extermination du peuple palestinien.
05:17On écrit le rapport avec le fait, pardon Mathilde Canot, et on ne va pas passer l'interview là-dessus, mais juste pour que les choses soient précises.
05:22Un de vos candidats traite Raphaël Glucksmann qui est juif, de confession juive, de candidat sioniste.
05:28Ça ne vous choque pas ?
05:30Mais ça n'a rien à voir. Arrêtez de tout vouloir amalgamer.
05:32Nous ne sommes pas d'accord, nous ne serons jamais d'accord avec le soutien inconditionnel au gouvernement d'extrême droite de Netanyahou.
05:38Ce n'est d'ailleurs pas ce que fait M. Glucksmann puisqu'il a signé un programme avec nous qui dit qu'il faut notamment rompre avec le soutien qu'on lui...
05:44Mais est-ce que c'est un candidat sioniste Raphaël Glucksmann ?
05:46Mais non, mais arrêtez avec des polémiques comme ça, c'est insupportable.
05:50Vous nous avez fait la même polémique sur Raphaël Arnault, candidat antifasciste.
05:54Mais là je vous parle d'Ali Diouara, je ne vous parle pas de Raphaël Arnault.
05:56Oui, oui, sauf que vous avez fait la même avec Amal Bentoussi pour nous expliquer qu'elle aurait tenu des propos homophobes, ce qui était faux.
06:02Vous arrêtez en fait.
06:04Je vous parle précisément d'un candidat qui a qualifié Raphaël Glucksmann de candidat sioniste.
06:07Donc pour vous, ce n'est pas rédhibitoire, ça n'empêche pas d'avoir une investiture à la France Insoumise. Les choses sont claires.
06:12Écoutez, nous avons fait le Nouveau Front Populaire. Le Nouveau Front Populaire a un programme, notamment sur la question de l'international, de l'Ukraine, de Gaza,
06:22autour du cesser le feu en Ukraine et à Gaza. Et donc nous sommes d'accord sur les termes que nous avons utilisés dans ce programme.
06:29Et le candidat dont vous parlez est aussi d'accord avec ce programme-là et le fait de faire Front Populaire ensemble contre l'extrême droite.
06:35Et maintenant j'aimerais qu'on arrête de stigmatiser nos candidats les uns après les autres.
06:39Comme si le problème était du côté du Nouveau Front Populaire. Nous avons un danger autour de l'extrême droite.
06:44Est-ce que vous parlez des propos sans cesse qui ont été dits par l'extrême droite ?
06:48Oui, vous les avez cités, ceux par exemple qui ont été désinvestis par l'extrême droite.
06:52Ceux par exemple qui disent qu'on arrête de construire des mosquées, je suis OK pour les faire sauter.
06:56Vous avez parlé du candidat qui est le maire de Cholet, qui dit Hitler aurait dû tuer plus de cigales.
07:02Mathilde Panot, vous savez, cet exercice sur les candidats qui sont investis, on le fait depuis plusieurs années sur les candidats investis par le Rassemblement National.
07:08Mais je constate simplement que quand il s'agit de regarder à la loupe vos candidats, ça vous pose un problème.
07:13Non, ça ne nous pose pas de problème. Je vais vous dire même que je suis très fière.
07:17Mais vous ne parlez jamais ni de Céline Verzeletti qui est une autre responsable syndicale,
07:21ni de Liesse Loufocq qui est un militant des droits des enfants,
07:24ni de Sabrina Ali Ben Ali qui est une médecin urgentiste qui a lancé l'alerte sur l'état de l'hôpital public, etc.
07:30Mathilde Panot, juste avant de parler de votre programme, dans les colonnes du Figaro ce matin,
07:33Jean-Luc Mélenchon explique que, je cite, François Ruffin a choisi la rupture avec lui et non l'inverse.
07:38Ça veut dire quoi François Ruffin ? Ce n'est plus un insoumis ?
07:41Ça sera à lui de le déterminer.
07:44Mais elle est fondée sur quoi cette rupture politique entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin ?
07:47Parce qu'on a du mal à comprendre.
07:49Vous lui demanderez. Nous, nous avons une ligne qui est celle de l'Union populaire,
07:54que nous avons concrétisé d'abord dans la NUPES, que nous avons concrétisé ensuite dans le nouveau Front populaire,
08:00et que nous continuons de faire, puisque, je le redis, nous sommes aujourd'hui la seule alternative à l'extrême droite
08:06et au monde de malheur d'Emmanuel Macron.
08:08Mais vous êtes présidente sortante des députés insoumis.
08:11Vous considérez qu'il ne fait plus partie de votre ensemble, de votre groupe, François Ruffin ?
08:15Non, je ne considère rien, et je le redis, exactement de la même manière qu'a dit Jean-Luc Mélenchon,
08:19nous n'avons jamais dit du mal de François Ruffin.
08:22Ce n'est pas aujourd'hui que nous allons commencer.
08:24C'est donc à lui de répondre à cette question.
08:26Il siégera avec vous ?
08:27C'est à lui de répondre à cette question, je viens de vous répondre.
08:30Même question sur les députés sortants qui ont été écartés, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Daniel Simonnet.
08:34S'ils sont élus, ils sont dissidents, il y a des candidats du nouveau Front populaire face à eux,
08:39est-ce qu'ils pourront siéger avec vous à l'Assemblée nationale ?
08:41Ce sont effectivement des candidats dissidents, et je le rappelle, un mouvement politique est libre de ces investitures,
08:47et notamment lorsqu'il a d'ores et déjà été annoncé qu'il siégerait dans un autre groupe, c'est normal...
08:52Mais par qui ? Qui a annoncé ça ?
08:53Eh bien, nous le savons à la fois par des déclarations qui ont été faites dans la presse,
08:58j'invite à lire notamment un article qui explique bien la manière dont on essayait de construire un Front populaire
09:05qui était excluant de la FI, et donc...
09:07Attendez, c'est-à-dire que vous virez des députés sortants sur la base...
09:11On ne vire pas, vous savez, l'investiture...
09:13En tout cas, vous leur retirez l'investiture sur la base d'un article,
09:17alors qu'ils n'ont jamais officiellement affirmé qu'ils voulaient quitter le groupe de la France Insoumise.
09:22Si, sur la base des accords stratégiques et politiques...
09:25Mais où est-ce qu'ils l'ont dit ça ? Franchement, j'ai bien regardé attentivement,
09:28je n'ai pas trouvé la presse de déclaration expliquant qu'ils voulaient quitter la France Insoumise.
09:32Oui, mais moi j'étais dans les négociations du nouveau Front populaire,
09:34et je sais qu'il était question à un moment d'exclure la France Insoumise de ces négociations,
09:40et donc nous avons fort heureusement réussi à faire front commun,
09:43donc je ne crois pas, même s'ils sont élus, qu'ils siègeront dans notre groupe,
09:46et j'invite tout le monde à voter pour les candidats du nouveau Front populaire.
09:50Donc c'est clair, ils ne siègeront pas avec vous.
09:52Mathilde Pannot, je voudrais qu'on rentre dans le détail du programme du nouveau Front populaire,
09:55sur les mesures économiques d'abord.
09:56Jean-Luc Mélenchon donne un chiffrage aujourd'hui,
09:58200 milliards d'euros de dépenses à horizon de 50,
10:00ou 230 milliards de recettes, dit-il,
10:02et page 15, dans la partie les transformations,
10:05vous proposez de soumettre à cotisations les heures supplémentaires.
10:08Ça veut donc dire qu'avec vous, les deux tiers des ouvriers qui font des heures supplémentaires
10:12paieront des cotisations dessus, alors qu'ils n'en payent pas aujourd'hui.
10:15Ça veut donc dire, pour ces ouvriers, du pouvoir d'achat en moins.
10:19Eh bien non, puisque si vous prenez le programme dans son ensemble,
10:22nous avons une augmentation de salaire qui vient quasiment immédiatement.
10:25Si vous avez bien lu notre programme, nous arrivons à Matignon,
10:28nous faisons d'abord l'augmentation des salaires,
10:31l'augmentation de 10% des points d'indice des fonctionnaires.
10:34Là, je ne parle pas de fonctionnaires, là je parle d'ouvriers salariés du privé.
10:37Oui, et donc les cotisations qui sont indispensables,
10:40notamment pour avoir une sécurité sociale digne de ce nyon,
10:43nous les remettons sur les heures supplémentaires.
10:46Mais peut-être qu'il y a beaucoup de gens qui font aujourd'hui des heures supplémentaires
10:49qui ne seront plus obligés de le faire et je vais même aller plus loin.
10:52Très précis, Mathilde Panot, parce que là, je pense aux auditeurs des RMC,
10:55téléspectateurs de BFMTV qui font ces heures supplémentaires
10:58parce que ça leur permet de joindre davantage les deux bouts.
11:01Ils paieront des cotisations sur ces heures supplémentaires, alors qu'aujourd'hui,
11:04ils n'en payent pas.
11:05Oui, nous disons que puisque nous augmentons les salaires,
11:08beaucoup de gens n'auront plus besoin de faire ces heures supplémentaires.
11:11Donc au fond, ils vont gagner d'un côté et perdre de l'autre.
11:14Mais arrêter, ça n'a rien à voir en termes de...
11:16Oui, enfin, excusez-moi, mais gagner du temps de vie,
11:18ça peut être un peu utile pour des gens aussi.
11:20Donc, je le dis, nous bloquons les prix sur l'alimentation,
11:24les carburants qui permettent aux gens de respirer,
11:26nous augmentons les salaires.
11:28Et savez-vous, monsieur Duhamel, que 50% de l'activité économique de notre pays
11:32est faite par la consommation populaire.
11:34Et que donc, lorsqu'on augmente les salaires,
11:36lorsqu'on permet aux gens de respirer
11:38et d'avoir enfin la possibilité de finir leur fin de mois
11:41sans se demander s'ils payent leur facture, leur cantine ou autre,
11:44eh bien, justement, on relance l'économie,
11:47notamment pour les très petites et moyennes entreprises.
11:49Donc, c'est le meilleur programme économique
11:51pour le plus grand tissu économique du pays.
11:53Le chiffre de Jean-Luc Mélenchon m'interpelle.
11:55230 milliards d'euros de recettes, encore une fois à horizon 5 ans.
11:57Vous les trouvez où, ces 230 milliards ?
11:59Eh bien, justement. Alors, on a beaucoup de choses.
12:01On a un renforcement de l'impôt de solidarité sur la fortune
12:05qui rapporterait 10 milliards.
12:07On a l'impôt sur les gros héritages qui rapporterait 17 milliards.
12:09La taxe sur les superprofits, plus de 10 milliards, etc.
12:12Vous dites, j'ai bien lu, Mathilde Panot,
12:14à partir de 4 000 euros, on paye plus d'impôts avec votre programme.
12:18C'est bien ça ?
12:19Nous avons dit que 92 % des Français,
12:21puisque nous re-répartissons l'impôt sur 14 tranches
12:24pour qu'il soit plus juste,
12:26donc pour 92 % des Français,
12:28ils paieront moins d'impôts que ce qu'ils payent aujourd'hui.
12:30Et c'est à partir de 4 000 euros qu'on en paye plus ?
12:32Exactement.
12:334 000 euros bruts, net ?
12:35Je crois que c'est net, mais je vais à vérifier.
12:39Pour une personne, pour un foyer fiscal ?
12:41Non, pour une personne.
12:43Vous allez avoir un chiffrage qui est fait
12:45avec des économistes très sérieux qui soutiennent notre programme.
12:48Vous avez Esther Duflo qui est prix Nobel d'économie
12:51qui soutient le programme du Nouveau Front Populaire.
12:53Vous avez Mickaël Zemmour qui est un économiste très reconnu
12:55qui lui aussi soutient le programme du Nouveau Front Populaire.
12:58Nous sommes en train de faire ce que nous faisons tout le temps.
13:00Nous sommes en train de le chiffrer.
13:02Et dedans, vous aurez des réponses très précises.
13:05Mais je le dis juste, contrairement à ce qui est dit partout,
13:08ce programme est finançable, il est possible.
13:10Et je signale juste que nous sommes les seuls aujourd'hui
13:12à avoir un programme et à le chiffrer actuellement.
13:15Je voudrais qu'on avance sur votre programme,
13:16toujours sur les décisions très concrètes
13:17que vous prendriez si vous arriviez au pouvoir.
13:19Quand le gouvernement a interdit les abayas à l'école,
13:21vous dénonciez une mesure, vous-même Mathilde Panot,
13:24islamophobe, arbitraire et contraire à la laïcité.
13:26Ça veut donc dire que vous reviendrez sur cette interdiction
13:28si vous arrivez au pouvoir ?
13:30Alors, vous le savez, nous ne sommes pas seuls.
13:32Nous avons un nouveau front populaire
13:35dans lequel il y a à la fois différents partis politiques,
13:38il y a aussi des associations qui nous soutiennent
13:40comme le planning familial,
13:42fait historique, la CGT qui appelle à voter pour nous,
13:45la Confédération paysanne et beaucoup d'autres attaques.
13:48Donc, les décisions seront prises en commun sur ce type de décision.
13:52Je ne sais pas vous répondre sur cette question précisément maintenant.
13:55Là, je pense peut-être à ceux qui vous soutiennent
13:58et qui vous ont entendu dénoncer avec autant de virulence.
14:00Vous dites si on arrive au pouvoir, on verra.
14:02Non, mais vous savez, quand vous faites comme ça,
14:05le nouveau front populaire, quand vous faites une alliance,
14:07vous continuez à garder vos propres convictions
14:10et je ne changerai en aucun cas mes propres convictions.
14:12Vous soutiendrez l'idée d'abroger cette interdiction ?
14:16Bien sûr, on la soutiendra, mais ce que je dis,
14:18ce que nous avons mis dans le programme,
14:20c'est que dès la rentrée, l'école sera réellement gratuite,
14:23ce qui représente 8 milliards d'euros,
14:25si vous vous intéressez au chiffrage,
14:27et qui permettra d'avoir la cantine gratuite,
14:29les transports scolaires gratuits, les fournitures gratuites.
14:32Toujours sur votre programme, si vous arrivez au gouvernement,
14:34c'est votre ministre de la Défense qui aura la capacité
14:36de signer ou pas l'envoi d'avions Mirage en Ukraine,
14:39promis au président Zelensky.
14:41Est-ce qu'un ou une ministre de la Défense
14:43du nouveau front populaire signera l'envoi
14:45de ces avions à la résistance ukrainienne ?
14:46Eh bien, je vais vous dire, nous commencerons,
14:48et nous n'avons pas honte de ça,
14:49nous voulons reparlementariser la vie politique française.
14:51Vous nous avez déjà entendu à plusieurs reprises dire cela.
14:54Donc, nous commencerons par faire un débat et un vote
14:56au Parlement sur cette question.
14:58Et vous, votre position ?
15:00Puisque vous avez vocation à gouverner,
15:01donc je crois que là, pour le coup, c'est intéressant
15:03pour ceux qui nous regardent et nous écoutent,
15:04de savoir très concrètement ce que porterait
15:06un gouvernement du nouveau front populaire.
15:07Nous, notre position, c'est du nouveau front populaire,
15:10c'est de soutenir et d'aider le peuple ukrainien,
15:12mais d'avancer vers une solution négociée, diplomatique.
15:16Est-ce qu'un ministre de la Défense du nouveau front populaire
15:18signe l'envoi d'avions Mirage ?
15:20Eh bien, nous verrons avec le Parlement.
15:23Et la France Insoumise, qui a vocation
15:25à être le principal groupe en termes de répartition,
15:27vous le dirigez, qu'est-ce qu'il soutiendra alors ?
15:30Eh bien, nous, nous sommes, je le dis, opposés
15:32à ce qu'on envoie des troupes en Ukraine,
15:34ce qui n'est pas le cas de tout le monde,
15:36et nous sommes opposés à devenir co-belligérants
15:38sur ce front-ci.
15:39Sur les avions Mirage ?
15:40Eh bien, je le dis, nous verrons avec le Parlement.
15:42Vous voulez que je vous répète ça combien de fois ?
15:44Non, mais donc vous ne savez pas, pour l'État ?
15:45Non, c'est pas qu'on ne sait pas,
15:46c'est que nous verrons avec le Parlement.
15:48Et que, excusez-moi, nous sommes le nouveau front populaire
15:51et que nous avons vocation à gouverner ensemble,
15:53donc je ne vais pas raconter n'importe quoi
15:57qui sont ma propre opposition,
15:58que je peux vous expliquer comme vous voulez,
16:00mais qui visent à faire en sorte
16:02que nous puissions gouverner ce pays, encore une fois,
16:04en étant la seule alternative au monde de malheur
16:06d'Emmanuel Macron et à l'extrême droite
16:08qui arriverait au pouvoir dans ce pays.
16:09Dernière question sur le programme
16:10et sur votre arrivée au pouvoir,
16:11avant de parler de Matignon.
16:12Est-ce que Rima Hassan
16:13ferait une bonne ministre des Affaires étrangères
16:15du nouveau front populaire ?
16:16Je crois que Rima Hassan vient d'être juste
16:18élue au Parlement européen,
16:20qu'elle est très heureuse de pouvoir
16:22représenter la France au Parlement européen
16:24et qu'elle a vocation à travailler à la paix,
16:27alors que, je le rappelle,
16:28le génocide a toujours en cours.
16:29Donc pas faire partie d'un gouvernement ?
16:31Écoutez, je ne crois pas qu'elle l'ait demandé spécifiquement,
16:34après on verra, vous savez,
16:35tout est possible dans la vie.
16:37Mais là, pour l'instant,
16:38ce que nous voulons faire
16:39dès notre arrivée au pouvoir,
16:41c'est reconnaître l'État de Palestine
16:43pour faire avancer la paix au Proche-Orient
16:44pour la paix et la sécurité du peuple israélien
16:47et du peuple palestinien
16:48qui est toujours en voie d'extermination.
16:50C'est l'ONU qui le rappelle.
16:52Mathilde Panon, on ne sait toujours pas
16:53qui sera le Premier ministre
16:54si le Nouveau Front Populaire
16:55obtient une majorité le 7 juillet.
16:56Sondage au DOXA pour le Figaro.
16:57Pour 79% des Français,
16:59Jean-Luc Mélenchon est un handicap
17:01pour votre coalition de gauche.
17:02Est-ce que ça le disqualifie pour Matignon ?
17:04Je trouve qu'un handicap
17:05qui a fait 22% aux élections présidentielles
17:07est un handicap plutôt fort pour nous.
17:09Mais je le redis
17:11et je le redirai autant qu'il le faudra.
17:13Et chacun des dirigeants et des membres
17:15du Nouveau Front Populaire
17:16vous le redira autant de fois qu'il le faudra.
17:18Nous proposerons un Premier ministre
17:20qui sera issu
17:22du plus gros groupe parlementaire à l'Assemblée.
17:24Il y aura un vote ?
17:25Parce qu'Olivier Faure,
17:26le patron du PS, demande un vote.
17:27Écoutez, là, notre enjeu
17:28c'est d'avoir la majorité absolue.
17:30Ce n'est pas un petit enjeu dans le pays en ce moment.
17:32Donc je propose qu'on regarde
17:33les problèmes de méthode après.
17:35Mais en tout cas,
17:36ce rejet qui apparaît de Jean-Luc Mélenchon
17:38dans les sondages,
17:39ça ne le disqualifie pas ?
17:40Mais non, écoutez,
17:41à chaque fois on nous fait la même histoire.
17:43Donc non, nous proposerons
17:45et nous verrons.
17:46Mais je vous le dis,
17:47encore une fois,
17:48nous avons la possibilité
17:49de tout changer dans ce pays
17:50dans trois semaines.
17:51C'est la question qui est posée
17:52au peuple français.
17:53Et à la fin,
17:54ça sera entre eux,
17:55l'extrême droite et nous.
17:56Voilà le choix qui doit être fait.
17:57Et y compris
17:58que les macronistes doivent faire
17:59en toute conscience
18:00lorsqu'arriveront
18:01des seconds tours
18:02entre le Nouveau Front Populaire
18:03et le Rassemblement National.
18:04Et alors justement,
18:05dans ces seconds tours,
18:06vous, qu'est-ce que vous ferez
18:07si c'est le Rassemblement National
18:08contre le Bloc central,
18:09la majorité sortante ?
18:10Mais nous l'avons toujours fait,
18:11Monsieur Duhamel.
18:12À chaque fois,
18:13nous avons appelé
18:14à ne pas voter l'extrême droite,
18:15à ne pas donner
18:16une seule voix à l'extrême droite.
18:17Donc là, vous appellerez
18:18clairement à voter
18:19pour la majorité présidentielle.
18:20Par contre, Monsieur Duhamel,
18:21vous pouvez poser la question
18:22à la majorité présidentielle.
18:23On la pose en permanence.
18:24Puisqu'il se trouve
18:25qu'il y avait,
18:26la dernière fois en 2022,
18:27quand la NUPES avait gagné
18:28le premier tour
18:29des élections législatives,
18:3062 seconds tours.
18:31Et seulement dans 8 seconds tours
18:32sur ces 62 seconds tours
18:33où il y avait une NUPES
18:34contre le Rassemblement National,
18:35ils ont appelé à voter
18:36pour la NUPES.
18:37Et donc, vous appellerez
18:39à voter pour la majorité sortante.
18:40Nous appellerons à voter
18:41contre le Rassemblement National.
18:43Pour la majorité sortante.
18:44Eh bien, on verra
18:45comment ça s'exprimera
18:46pour les uns et les autres.
18:47Mais oui, c'est ce que nous avons
18:48toujours fait.
18:49Une toute dernière question.
18:50Il y a quelqu'un, en tout cas,
18:51qui a foi en vous,
18:52c'est Jean-Luc Mélenchon
18:53qui, dans les colonnes de 20 minutes
18:54il y a quelques jours,
18:55disait la chose suivante.
18:56Quand Léon Blum devient
18:57chef du gouvernement en 1936,
18:58il n'est pas au niveau
18:59de Manuel Bompard
19:00ni de Mathilde Panot
19:01ou de Clémence Guété.
19:02Vous êtes au-dessus de Blum
19:04que Blum n'avait pas à l'époque.
19:05Attendez.
19:06Je le dis juste parce que...
19:07Léon Blum avait été patron
19:08du groupe SFIO à l'Assemblée
19:09entre 1919 et 1936.
19:13Oui.
19:14Donc, pourquoi vous dites
19:15que vous avez plus d'expérience
19:16parlementaire que Léon Blum ?
19:17Ah oui.
19:18Écoutez.
19:20Et du fait que
19:22pour le Front Populaire,
19:23contrairement au Front Populaire
19:24de 1936
19:25et au Nouveau Front Populaire
19:26aujourd'hui,
19:27nous avons, nous,
19:28réussi à faire un accord
19:29dès le premier tour,
19:30ce qui est historique,
19:31qui n'était jamais arrivé avant.
19:33Vous n'avez pas plus
19:34d'expérience parlementaire
19:35que Léon Blum ?
19:36Je ne sais pas pourquoi
19:37j'ai chopé cette info.
19:38Vous ne connaissiez pas
19:39l'histoire de Léon Blum ?
19:40Comment ?
19:41Ah si.
19:42Je l'ai même écoutée à vélo
19:43quand je faisais 1000 km
19:44tout cet été.
19:45Donc si, je vous assure
19:46que je la connais bien.
19:47Il est 8h52
19:48sur RMC et BFM TV.
19:49Merci Mathilde Panot.
19:50Merci.

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