On le dit Sétois, mais c'est bien Marseille que Nicolas Rouger a choisie comme port d'attache depuis 25 ans. Le skipper de 43 ans, de retour de la Route du rhum (33e), sa première grande course au large, a accordé un entretien à "La Provence".
Le 28 novembre dernier, vous boucliez la Route du rhum, qu'avez-vous ressenti ?
J'ai ressenti que l'aventure démarrait vraiment, que j'avais engrangé des milles pour le Vendée globe. Parce que mon seul objectif, c'est ça. Je n'avais aucune prétention de résultat sur cette Route du rhum, si ce n'est d'amener mon bateau en bon marin. J'ai réussi à l'amener, et je me suis retrouvé à un moment dans l'option que j'ai prise, à côté de Philippe Poupon. Je me suis dit : "Si t'es à côté d'un mec comme Poupon, tu es un bon marin."
Cette édition a été marquée par de nombreux chavirages, quel impact sur votre moral ?
J'entendais ça, mais à aucun moment je n'ai eu peur, très honnêtement. J'ai un bateau exceptionnel qui a été hyper bien préparé, qui a fait trois Vendée globe. Peu de bateaux ont réussi ça. Mes seules appréhensions, c'était moi, c'était de me dire : "Est-ce que tu es capable de mener un bateau comme ça ?"
Vous aviez peu navigué en Imoca avant, c'était une course d'entraînement ?
Oui, clairement. On est partis avec le vent dans le nez, au près, donc ça, ce n'est pas très compliqué. C'est la gestion des voiles d'avant dans les alizés qui permet de faire la différence. Dès que j'ai touché les alizés, ça a duré deux jours, j'étais un peu tétanisé. C'est quand même des bateaux un peu puissants... Et puis à un moment, j'ai eu un déclic. Il y a encore beaucoup de progression à faire de mon côté. Mais j'ai deux ans pour y arriver et puis je suis très bien entouré.
Sur quoi devez-vous monter en compétences ?
Sur la connaissance de mon bateau, sur ma connaissance de moi, parce que psychologiquement, il faut que sa vie à terre soit bien rangée. La Route du rhum, c'est 19 jours. Le Vendée globe, ça va être cinq fois plus, dans des endroits beaucoup plus compliqués, dans des solitudes plus intenses je pense. C'est là-dessus que je veux me préparer, je veux être très fort mentalement. Donc mes progrès ils vont être sur la gestion de mon bateau, sur l'anticipation, sur comment ne jamais être débordé, connaître mes limites et celles de mon bateau.
La prochaine étape c'est la Transat Jacques-Vabre ?
La prochaine étape, c'est ramener le bateau, qui est à Point-à-Pitre. Je vais le chercher début janvier, en "faux solo" pour me permettre de progresser. Une fois le bateau arrivé ici, une nouvelle page s'ouvrira avec la préparation de la Transat Jacques-Vabre et peut-être le record Marseille-Carthage.
Vous êtes à 100 % sur la préparation du Vendée globe ?
Plus que jamais. La Route du rhum a été une vraie leçon pour moi : on ne peut pas envisager des projets comme ça sans préparation. Avant, je n'avais pas d'ambition sportive mais j'en ai un peu maintenant.
Que visez-vous ?
J'aimerais bien être dans les trois premiers bizuths et dans les trois premiers bateaux non foilers du Vendée globe. On va y arriver !
Le 28 novembre dernier, vous boucliez la Route du rhum, qu'avez-vous ressenti ?
J'ai ressenti que l'aventure démarrait vraiment, que j'avais engrangé des milles pour le Vendée globe. Parce que mon seul objectif, c'est ça. Je n'avais aucune prétention de résultat sur cette Route du rhum, si ce n'est d'amener mon bateau en bon marin. J'ai réussi à l'amener, et je me suis retrouvé à un moment dans l'option que j'ai prise, à côté de Philippe Poupon. Je me suis dit : "Si t'es à côté d'un mec comme Poupon, tu es un bon marin."
Cette édition a été marquée par de nombreux chavirages, quel impact sur votre moral ?
J'entendais ça, mais à aucun moment je n'ai eu peur, très honnêtement. J'ai un bateau exceptionnel qui a été hyper bien préparé, qui a fait trois Vendée globe. Peu de bateaux ont réussi ça. Mes seules appréhensions, c'était moi, c'était de me dire : "Est-ce que tu es capable de mener un bateau comme ça ?"
Vous aviez peu navigué en Imoca avant, c'était une course d'entraînement ?
Oui, clairement. On est partis avec le vent dans le nez, au près, donc ça, ce n'est pas très compliqué. C'est la gestion des voiles d'avant dans les alizés qui permet de faire la différence. Dès que j'ai touché les alizés, ça a duré deux jours, j'étais un peu tétanisé. C'est quand même des bateaux un peu puissants... Et puis à un moment, j'ai eu un déclic. Il y a encore beaucoup de progression à faire de mon côté. Mais j'ai deux ans pour y arriver et puis je suis très bien entouré.
Sur quoi devez-vous monter en compétences ?
Sur la connaissance de mon bateau, sur ma connaissance de moi, parce que psychologiquement, il faut que sa vie à terre soit bien rangée. La Route du rhum, c'est 19 jours. Le Vendée globe, ça va être cinq fois plus, dans des endroits beaucoup plus compliqués, dans des solitudes plus intenses je pense. C'est là-dessus que je veux me préparer, je veux être très fort mentalement. Donc mes progrès ils vont être sur la gestion de mon bateau, sur l'anticipation, sur comment ne jamais être débordé, connaître mes limites et celles de mon bateau.
La prochaine étape c'est la Transat Jacques-Vabre ?
La prochaine étape, c'est ramener le bateau, qui est à Point-à-Pitre. Je vais le chercher début janvier, en "faux solo" pour me permettre de progresser. Une fois le bateau arrivé ici, une nouvelle page s'ouvrira avec la préparation de la Transat Jacques-Vabre et peut-être le record Marseille-Carthage.
Vous êtes à 100 % sur la préparation du Vendée globe ?
Plus que jamais. La Route du rhum a été une vraie leçon pour moi : on ne peut pas envisager des projets comme ça sans préparation. Avant, je n'avais pas d'ambition sportive mais j'en ai un peu maintenant.
Que visez-vous ?
J'aimerais bien être dans les trois premiers bizuths et dans les trois premiers bateaux non foilers du Vendée globe. On va y arriver !
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