• il y a 2 ans
La crise sanitaire a définitivement bouleversé le monde du travail.
Et comme après chaque crise, cela s’est traduit par un départ massif des salariés.
Aux États-Unis, ce phénomène a été surnommé la "Grande démission".
Mais qu’en est-il de la France ?
Selon une étude Indeed-OpinionWay, 42% des moins de 35 ans envisagent de démissionner.
1 salarié sur 3 n’ayant pas accès au télétravail songe également à changer de métier dans les 6 prochains mois.
Or ces métiers représentent jusqu’à 80% de la masse salariale (secteur de la distribution et la consommation, la production industrielle….).
Parmi les raisons principales de démission :
- Le manque de perspectives d’évolution : 41%
- Le salaire : 30%
- Le manque de flexibilité : 28%
- L’équilibre avec la vie personnelle : 22%
- L’épanouissement professionnel : 15%
Malgré un niveau élevé, le taux de démission n’est pas inédit : au premier trimestre 2022, il atteignait 2,7%.
Lors de la crise financière de 2008, il avait atteint un taux record de 2,9%.
Selon les spécialistes, le taux de démission augmente systématiquement après une période de crise.
Néanmoins, on devrait plutôt parler de rotation puisque 8 démissionnaires sur 10 ont retrouvé un emploi dans les 6 mois.
"Entre le nombre d’emplois vacants, le nombre d’emplois à pourvoir et le chômage qui diminue, ce sont les salariés qui sont en position de force dans la négociation sur le marché du travail." Michaël Orand, co-auteur de la note sur la "Grande démission en France"

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