Se dédier aux tâches domestiques, de la préparation des repas au ménage, veiller au bonheur paisible des siens
dans un chez-soi coquet… C’est au milieu du XIXe siècle, avec l’avènement d’une nouvelle classe moyenne, qu’apparaissent en France les premières femmes au foyer. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
dopé par le consumérisme des Trente Glorieuses, ce statut s’impose comme une promesse d’accomplissement personnel pour des générations de jeunes filles, convaincues de la noble mission de se dévouer entièrement
à la famille. Mais sous le vernis de l’idéal valorisé par la pression sociale, au fil des années et de la quête d’autonomie des enfants qui grandissent, l’ennui engendré par la routine, le sentiment de mal-être
et parfois la dépression rongent en silence beaucoup d’entre elles.
Invisibilité sociale
Aucune somme encyclopédique ni chaire universitaire ne leur a encore été consacrée. Pour retracer l’histoire
de ces femmes au foyer qui, des décennies durant, se sont oubliées, voire sacrifiées, pour le bien-être de leur famille et l’ascension sociale de leur époux, Michèle Dominici ("Simone Signoret – Figure libre" ; "Nadar, le premier
des photographes") a puisé dans les journaux intimes d’une dizaine de femmes – françaises, allemandes et anglaises –, qui se sont mariées entre 1945 et 1970. Nourrissant son film d’archives télévisées et de films familiaux amateurs,
elle fait entendre leur ressenti, leurs espoirs et leurs désillusions, leurs petites joies et leurs sourdes interrogations. Piégées dans la répétition de tâches sans fin, confrontées à un désir déclinant comme à l’ingratitude de leurs proches et, surtout, condamnées à l’invisibilité sociale, elles livrent des témoignages émouvants. En écho,
les grandes conquêtes des femmes de la seconde partie du XXe siècle les verront,
à force de mobilisations et de luttes, s’émanciper de la tutelle de leur mari, accéder à la contraception
et à l’IVG et investir enfin des carrières jusqu’alors réservées aux hommes.
dans un chez-soi coquet… C’est au milieu du XIXe siècle, avec l’avènement d’une nouvelle classe moyenne, qu’apparaissent en France les premières femmes au foyer. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
dopé par le consumérisme des Trente Glorieuses, ce statut s’impose comme une promesse d’accomplissement personnel pour des générations de jeunes filles, convaincues de la noble mission de se dévouer entièrement
à la famille. Mais sous le vernis de l’idéal valorisé par la pression sociale, au fil des années et de la quête d’autonomie des enfants qui grandissent, l’ennui engendré par la routine, le sentiment de mal-être
et parfois la dépression rongent en silence beaucoup d’entre elles.
Invisibilité sociale
Aucune somme encyclopédique ni chaire universitaire ne leur a encore été consacrée. Pour retracer l’histoire
de ces femmes au foyer qui, des décennies durant, se sont oubliées, voire sacrifiées, pour le bien-être de leur famille et l’ascension sociale de leur époux, Michèle Dominici ("Simone Signoret – Figure libre" ; "Nadar, le premier
des photographes") a puisé dans les journaux intimes d’une dizaine de femmes – françaises, allemandes et anglaises –, qui se sont mariées entre 1945 et 1970. Nourrissant son film d’archives télévisées et de films familiaux amateurs,
elle fait entendre leur ressenti, leurs espoirs et leurs désillusions, leurs petites joies et leurs sourdes interrogations. Piégées dans la répétition de tâches sans fin, confrontées à un désir déclinant comme à l’ingratitude de leurs proches et, surtout, condamnées à l’invisibilité sociale, elles livrent des témoignages émouvants. En écho,
les grandes conquêtes des femmes de la seconde partie du XXe siècle les verront,
à force de mobilisations et de luttes, s’émanciper de la tutelle de leur mari, accéder à la contraception
et à l’IVG et investir enfin des carrières jusqu’alors réservées aux hommes.
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😹
Amusant