Le 10 octobre dernier, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, nous avons dévoilé la toute première édition de notre “Baromètre de la santé mentale des créateurs et des utilisateurs". Revivez l’intégralité de la conférence en replay.
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à toutes et à tous, vous qui êtes avec nous aujourd'hui et vous
00:00:21 qui nous regardez sur Dailymotion.
00:00:24 Nous sommes aujourd'hui la journée mondiale de la santé mentale et c'est une thématique
00:00:30 importante qui devient un vrai enjeu de société.
00:00:33 Les réseaux sociaux et les plateformes vidéo ont un rôle à jouer et à de nombreux niveaux,
00:00:41 notamment et en particulier dans leur fonctionnement et dans leur business model.
00:00:46 Quelques chiffres qui en disent long.
00:00:49 Environ un tiers des jeunes filles présentes sur les réseaux sociaux déclarent que ces
00:00:55 derniers, donc les réseaux sociaux, font se sentir encore plus mal dans leur peau.
00:01:02 Un tiers des jeunes filles.
00:01:04 Selon une précédente étude menée par YouGov pour Dailymotion en mai dernier, 63% de la
00:01:11 Gen Z s'inquiètent des conséquences des réseaux sociaux sur leur cerveau et ils sont 77%
00:01:20 de cette même Gen Z à s'inquiéter de la polarisation croissante de la société.
00:01:26 Donc le bien-être psychologique, ce n'est plus uniquement un sujet de santé, c'est
00:01:32 un sujet beaucoup plus global.
00:01:34 D'ailleurs, pour preuve, la campagne avant après que ASICS a mis en place pour mettre
00:01:40 en valeur les bienfaits du sport pour la santé mentale, l'art et l'art thérapie, la politique
00:01:48 avec la création d'une commission de santé mentale à l'Assemblée nationale et bien
00:01:52 sûr, ce pourquoi on se réunit aujourd'hui, les réseaux sociaux et les plateformes vidéo
00:02:00 avec par exemple de nouvelles régulations et de nouvelles applications plus attentives
00:02:06 et donc plus vertueuses parce que plus attentive à la santé des utilisateurs et des créateurs
00:02:13 de contenu.
00:02:14 C'est le cas de Dailymotion et donc c'est pour cela que j'invite son directeur adjoint
00:02:20 Guillaume Clément à me rejoindre sur scène.
00:02:23 Merci Guillaume.
00:02:29 Donc effectivement, journée mondiale de la santé mentale, vous chez Dailymotion, qu'est-ce
00:02:37 que vous faites pour traiter de cette question ?
00:02:39 Concrètement, véritablement, c'est plein de petites choses qui sont parfois pas très
00:02:47 visibles, mais qui sont absolument nécessaires.
00:02:49 Nous, on le pense et on le croit fortement.
00:02:51 L'algorithmie, par exemple, éviter l'arrêt de l'équalisation des idées, sortir de la
00:02:56 bulle de filtre, des travaux très forts entrepris sur la modération, pareil, c'est invisible,
00:03:02 mais au quotidien c'est très important pour éviter la répétition de la toxicité, des
00:03:07 fonctionnalités toujours pour avoir un éclairage bienveillant sur ce qu'il se passe, tester
00:03:12 des choses.
00:03:13 On le fait avec beaucoup d'humilité.
00:03:14 D'abord, c'est le début, on commence et on le fait surtout en co-construction avec
00:03:19 nos utilisateurs, avec nos créateurs.
00:03:21 Voilà, c'est un processus itératif qui prendra du temps, mais on pense que c'est
00:03:24 un challenge qui vaut le coup d'être mené.
00:03:28 Certainement, c'est bien, effectivement, le propos de ce soir.
00:03:33 Vous parliez de co-construction avec les utilisateurs et les créateurs.
00:03:36 On a la chance d'en avoir ce soir aussi avec nous et on va les entendre un peu plus tard.
00:03:40 Vous menez donc une étude chaque année auprès des utilisateurs et des créateurs, justement.
00:03:50 Et ce soir, c'est une première.
00:03:52 On a la chance de pouvoir regarder les résultats du premier baromètre de la santé mentale
00:03:59 réalisé par Dailymotion.
00:04:00 Donc, je vous laisse la parole et on se retrouve juste après.
00:04:04 On écoute Guillaume et la présentation du baromètre.
00:04:06 Merci.
00:04:07 Merci beaucoup.
00:04:08 On va pouvoir regarder les 850 slides, plein de chiffres.
00:04:17 Je vais essayer d'aller très vite.
00:04:18 Il y aura une version plus détaillée, exhaustive de cette étude qui circulera par la suite.
00:04:22 Je vais essayer d'aller à l'essentiel.
00:04:24 Et puis après, il y aura évidemment du temps pour les tables rondes et du temps pour les
00:04:28 questions si nécessaire.
00:04:29 Donc d'abord, pourquoi ce baromètre de la santé mentale à la fois orienté sur les
00:04:33 utilisateurs, mais aussi orienté sur les créateurs qui sont, certes, des utilisateurs
00:04:36 de notre produit, mais qui ont un rôle bien spécifique ?
00:04:39 On a regardé les utilisateurs de plateformes vidéo de manière générale.
00:04:45 28% déclarent se sentir mal mentalement et vous le verrez dans l'étude détaillée.
00:04:50 Une très, très bonne perception de qu'est ce que ça veut dire que se sentir mal mentalement,
00:04:54 c'est assez axiomatique et reconnu par tous sur cette population.
00:04:57 En particulier, les 18 24 sont 38% à se déclarer se sentir mal mentalement.
00:05:04 C'est un sujet qui touche toutes les générations, mais qui n'oublie pas malheureusement de toucher
00:05:08 les 18 24.
00:05:09 Et même si les études ne le montrent pas, parce qu'en France, c'est très compliqué
00:05:12 de faire des études en dessous de 18 ans, c'est probablement un sujet qui touche les
00:05:16 générations encore plus jeunes, ce qui peut être encore plus alarmant.
00:05:18 41% des utilisateurs qui regardent plus de deux heures de vidéo par jour se déclarent
00:05:24 se sentir mal.
00:05:25 Et on le verra plus tard.
00:05:26 Des utilisateurs qui regardent plus de deux heures de vidéo par jour, ça existe.
00:05:29 Si on regarde un petit peu à travers le prisme des créateurs, on a aussi des chiffres qui
00:05:36 sont importants, alarmants à certains endroits ou en tout cas, il faut en être bien conscient
00:05:41 pour pouvoir mettre en place les meilleures réponses possibles sur ce sujet de la santé
00:05:45 mentale.
00:05:46 23% des créateurs de contenu déclarent aussi se sentir mal mentalement.
00:05:48 64% déclarent avoir déjà personnellement subi une forme de violence en ligne.
00:05:54 C'est énorme.
00:05:55 27% déclarent déjà avoir arrêté de publier pendant quelques temps pour se préserver.
00:06:01 Je ne sais pas si on se rend compte de ce que ça veut dire.
00:06:03 Les réseaux sociaux, les plateformes vidéo, cet ensemble là qui, à l'origine, doit
00:06:08 être construit pour créer du bien, de l'échange, amené même à résoudre des problématiques
00:06:15 sociétales voire démocratiques.
00:06:17 Dans 27% des cas, on doit sortir de ces réseaux pour pouvoir se préserver.
00:06:22 C'est absolument monstrueux.
00:06:23 Comment on a fait ce baromètre et cette étude pour cette année ?
00:06:30 C'est un questionnaire à la fois pour les utilisateurs, à la fois pour les créateurs
00:06:34 de contenu avec un panel très large.
00:06:38 On a répondu à un certain nombre de questions.
00:06:39 On s'est fait avec notre partenaire YouGov pour recueillir tout ça en ligne.
00:06:43 Il y aura tout un tas de détails supplémentaires à nouveau dans l'analyse qui sera distribuée
00:06:48 complète et exhaustive.
00:06:49 Mais on va se concentrer ce soir sur l'essentiel.
00:06:51 Les Français, évidemment, sont des grands consommateurs de vidéos sur Internet.
00:06:56 70% des Français regardent des vidéos tous les jours ou presque.
00:06:59 Évidemment 87% chez les 18-24.
00:07:01 Tout ce qu'on va voir est amplifié sur la plus jeune génération de ce segment.
00:07:06 57% des utilisateurs regardent des vidéos recommandées par les algorithmes.
00:07:10 On le verra.
00:07:11 On essaie à notre manière, avec notre approche, d'avoir une approche totalement différente
00:07:16 sur l'algorithmie parce qu'on pense que c'est un sujet de radicalisation des idées,
00:07:21 de radicalisation des opinions.
00:07:22 Il faut faire très attention à quel point l'algorithme peut contrôler ou impacter
00:07:26 vos pensées, votre mode de vie, votre image de vous-même.
00:07:29 72% évidemment chez les 18-24, encore plus.
00:07:33 13%, 29% chez les 18-24, des utilisateurs quotidiens déclarent regarder des vidéos
00:07:38 plus de deux heures par jour.
00:07:39 C'est évidemment beaucoup.
00:07:41 Petit focus sur les créateurs.
00:07:44 Une population évidemment fortement engagée.
00:07:46 C'est un énorme travail la création vidéo.
00:07:48 C'est un travail qui se professionnalise évidemment de plus en plus, qui nécessite
00:07:51 de plus en plus d'investissement.
00:07:53 Quand on regarde le profil sociodémographique, on a une distribution égale chez les hommes
00:07:57 et les femmes et une distribution qui n'est pas totalement égale mais qui est quand même
00:08:01 homogènement distribuée selon les générations.
00:08:04 23% des créateurs de contenu consacrent plus de deux heures par jour à leur activité.
00:08:08 Ça peut évidemment aller beaucoup plus.
00:08:10 Et 63% des créateurs de contenu ont dit fort revenu.
00:08:13 En tout petit, vous ne le verrez pas mais je vais vous le lire.
00:08:15 Les créateurs générant plus de 1000 euros net par mois consacrent plus de deux heures
00:08:19 par jour à leur activité.
00:08:20 C'est évidemment beaucoup de travail.
00:08:21 Ce que ce baromètre nous permet de regarder, c'est est-ce que les créateurs de contenu
00:08:28 peuvent vivre de leur passion ?
00:08:29 Aujourd'hui, pas encore.
00:08:32 En tout cas, pour une majorité, pas encore puisqu'ils sont 62% à gagner moins de 500
00:08:37 euros par mois.
00:08:38 Mais même si cette activité peut être qualifiée d'amatrice, en réalité, c'est totalement
00:08:46 un travail de professionnel.
00:08:47 Les créateurs de contenu ressentent une pression de ne plus recevoir leurs revenus.
00:08:51 C'est-à-dire qu'il y a un vrai lien entre leur audience, la plateforme et à quel point
00:08:56 ça va créer de l'anxiété vis-à-vis de la génération de revenus.
00:09:00 79% des créateurs déclarent avoir peur de ne plus avoir de rémunération grâce à
00:09:04 leur activité.
00:09:05 On a regardé un petit peu plus en détail à quel point ces cibles avaient un rapport
00:09:12 ambigu.
00:09:13 Alors les cibles, les utilisateurs et les créateurs, pas des cibles, des cibles.
00:09:16 Un rapport ambigu avec les plateformes et les réseaux sociaux, c'est évidemment très
00:09:20 particulier.
00:09:21 57% des utilisateurs ont un rapport dit "ambigu".
00:09:25 Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'un tiers des utilisateurs déclarent perdre la
00:09:29 notion du temps lorsqu'ils regardent des vidéos sur Internet.
00:09:32 C'est évidemment du divertissement, toutes ces plateformes, mais là, on n'est pas sur
00:09:36 le divertissement, on est sur la vacuité.
00:09:38 50% chez les 18-24.
00:09:40 C'est énormissime et nous n'avons pas les chiffres pour la génération en dessous,
00:09:44 les 13-18, mais on peut, on est en droit de s'alarmer sur ce sujet-là.
00:09:48 15%, 23% chez les 18-24, des utilisateurs déclarent compter le nombre de réactions
00:09:53 dès qu'ils postent une photo ou une vidéo.
00:09:55 C'est déjà potentiellement toxique dans l'attente qu'on peut avoir sur ce qu'on
00:09:59 va penser de nous.
00:10:00 C'est encore pire, évidemment, quand on reçoit un commentaire négatif ou quand on
00:10:05 a une agression sur les réseaux.
00:10:06 Les utilisateurs dit "très fréquents", je me référerai beaucoup à "très fréquents",
00:10:12 donc c'est plus de deux heures de contenu par jour en moyenne.
00:10:15 Les utilisateurs "très fréquents" ont évidemment un rapport autant à leur image
00:10:19 d'histoire que de la réalité, si on regarde spécifiquement, 48% des utilisateurs déclarent
00:10:25 "très fréquents", perdent la notion de temps, ça on l'a dit, c'est très important
00:10:29 sur la vacuité, et 23% des utilisateurs "très fréquents" déclarent compter le
00:10:33 nombre, et ça je ne l'ai pas dit ça.
00:10:36 C'est une blague, quelqu'un m'a fait une blague, on met deux fois le même slide ?
00:10:40 Ok, d'accord.
00:10:41 Slide suivant, non je rigole.
00:10:43 Je vais le dire deux fois.
00:10:46 Je me demande si je ne vais pas le refaire.
00:10:47 Oui, on va le refaire.
00:10:48 48% ! Je rigole.
00:10:51 De leur côté, les créateurs subissent une importante charge mentale, ça on en a parlé,
00:10:55 la charge mentale.
00:10:56 61% des créateurs de contenu déclarent se mettre beaucoup de pression pour être disponible.
00:11:00 Évidemment, c'est cette peur de manquer ce qui est en train de se passer, cette peur
00:11:03 de rater l'instantané, le sentiment de devoir créer pour être présent en permanence,
00:11:07 qui est potentiellement renforcé par l'algorithmie et les mécaniques qui sont sous-jacentes.
00:11:11 Peur de manquer quelque chose s'ils ne regardent pas et n'arrivent pas à répondre à des
00:11:15 commentaires, n'arrivent pas à ne pas répondre, pardon, j'ai toujours eu du mal
00:11:18 avec la double négation, n'arrivent pas à ne pas répondre à des commentaires, c'est-à-dire
00:11:21 qu'on essaye de prendre de la distance et finalement on n'y arrive pas toujours.
00:11:26 Malheureusement, cette activité peut même atteindre leur sphère personnelle.
00:11:30 21% ressentent que la frontière entre le pro et le perso est très floue, c'est beaucoup,
00:11:35 et 13% se sentent anxieux et stressés quand ils ne postent pas de contenu pendant plusieurs
00:11:39 jours, ce qui évidemment favorise l'anxiété, la nécessité de créer davantage de contenu
00:11:43 pour être sûr de pouvoir être recommandé, etc.
00:11:45 C'est quelque chose qu'il faut adresser.
00:11:48 Évidemment, les créateurs, plus que les utilisateurs qui sont de simples consommateurs,
00:11:55 les créateurs de contenu sont plus exposés aux violences en ligne que les utilisateurs.
00:11:58 C'est un fait.
00:11:59 Qu'est-ce qu'on appelle violences en ligne dans ce baromètre ? Ce sont les messages
00:12:03 privés haineux, insistants, les commentaires haineux, le vol de photos, le vol de vidéos,
00:12:10 vidéos montage, enfin bon, je pense que je vais m'arrêter là pour la liste, mais on
00:12:13 a compris.
00:12:14 64% des créateurs de contenu déclarent avoir déjà personnellement subi une forme
00:12:19 de violence en ligne.
00:12:20 C'est monstrueux, c'est 2 sur 3 à 2% près.
00:12:23 C'est monstrueux.
00:12:24 Et 19% des utilisateurs déclarent avoir déjà personnellement subi une forme de violence
00:12:29 en ligne.
00:12:30 C'est évidemment moins que les créateurs, c'est beaucoup trop, mais c'est absolument
00:12:35 dévastateur quand on regarde le chiffre sur les créateurs.
00:12:38 Et ces violences, quand on les regarde de plus près, il faut les regarder de plus près
00:12:42 parce que pour les combattre, il faut les connaître.
00:12:44 Ces violences se présentent de la manière suivante.
00:12:48 54% ont reçu des commentaires ou messages privés haineux ou déplacés.
00:12:52 On aura peut-être l'occasion de parler de ça un peu plus tard.
00:12:55 25% ont été victimes de vols de photos ou diffusions de photos montage.
00:12:59 Ça c'est catastrophique.
00:13:00 Et 10% ont subi une campagne de harcèlement.
00:13:02 Aujourd'hui, c'est un sujet fondamental pour tout le monde, mais aussi pour la protection
00:13:06 de l'enfance et de la petite enfance.
00:13:07 La quasi totalité des créateurs de contenu agissent face à ces violences.
00:13:13 Donc ça c'est super.
00:13:14 On va pouvoir utiliser des outils qui sont en place.
00:13:17 On verra si les résultats sont à la hauteur.
00:13:19 86% des créateurs de contenu ont réagis, donc face à ces violences.
00:13:23 42% signalent le compte ou le contenu à la plateforme.
00:13:25 Est-ce que la plateforme réagit en fonction ? On va le voir.
00:13:29 J'ai bloqué le contenu à 35%.
00:13:31 J'ai signalé le compte et le contenu à 31%.
00:13:34 Et malheureusement, je n'ai rien fait à 14%.
00:13:36 Mais évidemment, de l'avis des créateurs, les réponses des plateformes ne sont pas
00:13:41 suffisantes.
00:13:42 Ils sont plutôt désabusés vis-à-vis de ce qui est apporté.
00:13:44 50% des créateurs atteints par ces violences.
00:13:47 À 36%, j'y ai pensé quelques jours et je suis passé à autre chose.
00:13:51 Mais ce qui veut donc dire que ça a été présent mentalement, que ça a créé de la
00:13:53 charge mentale, que ça a créé de l'anxiété potentiellement et d'autres choses.
00:13:57 34% ont le sentiment de colère, d'abandon envers la plateforme ou les autorités.
00:14:01 C'est quand même grave de se sentir abandonné alors qu'on travaille avec cette plateforme
00:14:05 pour développer son audience et son attrait.
00:14:08 Qu'est-ce qu'on peut faire ? Quelles sont les attentes ? Quelles sont les actions ? Les
00:14:13 créateurs de contenu ont des attentes.
00:14:16 Sur la gauche, ce sont les attentes, si je ne dis pas de bêtises, des Français.
00:14:21 C'est le classement des acteurs les plus à même de résoudre les problèmes de santé
00:14:24 mentale selon les Français de manière générale.
00:14:26 C'est intéressant.
00:14:27 Je reviens là-dessus parce que c'est pour vous montrer à quel point les plateformes
00:14:29 vidéos, réseaux sociaux, peu importe comment on les appelle.
00:14:33 En premier, le cadre familial.
00:14:35 En deux, le gouvernement.
00:14:36 En trois, les internautes.
00:14:37 Pourquoi pas ? En quatre, les plateformes de vidéos sont avant l'école.
00:14:42 C'est-à-dire que les Français attendent que les plateformes vidéos résolvent davantage
00:14:47 les problèmes de santé mentale que ce qu'on peut faire ou apprendre à l'école.
00:14:51 La responsabilité de ces plateformes est énorme.
00:14:54 L'enjeu sociétal est absolument immense.
00:14:57 Si on regarde un petit peu plus près sur les créateurs, quels sont pour eux les créateurs
00:15:02 de contenu, les acteurs les plus à même de résoudre les problèmes de santé mentale,
00:15:06 on le voit, il y a une petite différence sur le bar graph du bas à chaque fois qui
00:15:09 sont les créateurs de contenu ayant déjà subi une violence en ligne.
00:15:12 À 35%, on pense que c'est la responsabilité des plateformes vidéos, 30% les internautes,
00:15:17 évidemment 25% pour les créateurs de contenu, les influenceurs eux-mêmes qui peuvent avoir,
00:15:22 selon la manière dont ils interagissent avec les plateformes, les contenus qu'ils créent
00:15:25 et la manière dont ils co-développent, évidemment un impact.
00:15:28 Pour les utilisateurs, c'est un peu différent.
00:15:34 Les restrictions et les préventions sont clés.
00:15:38 La modération aussi très importante.
00:15:40 La modération est un terme parfois un peu générique qui englobe beaucoup, beaucoup
00:15:44 d'activités.
00:15:45 On aura peut-être l'occasion d'en reparler un petit peu plus en détail.
00:15:46 Et 45% pense qu'il faut limiter l'accès aux contenus sensibles pour protéger les
00:15:51 utilisateurs.
00:15:52 39% mieux avertir sur les contenus sensibles.
00:15:54 C'est assez similaire.
00:15:56 38% mettre en place une équipe de modération conséquente, évidemment et après les plus
00:16:01 petits pourcentages autour d'alerter sur les problèmes de santé mentale.
00:16:04 C'est quand même 33%.
00:16:06 C'est quand même beaucoup.
00:16:07 28% mettre en place des liens vers des ressources d'aide.
00:16:11 27% utiliser les algorithmes de recommandation positif.
00:16:14 Et 25% limiter les accès à un nombre d'heures maximum.
00:16:17 Quand on est là, ça veut dire qu'on a raté quelque chose.
00:16:20 Les créateurs ont un prisme un peu différent, pas totalement.
00:16:24 33% les créateurs de contenu prennent une modération plus stricte à 36%.
00:16:27 Suspendre les internautes et les utilisateurs qui posent des commentaires inappropriés
00:16:31 ou font des choses inappropriées.
00:16:32 33% mettre en place une équipe de modération conséquente.
00:16:35 Ça revient sur les deux.
00:16:37 26% mettre en place des liens vers des ressources d'aide.
00:16:39 Pareil, c'est aussi relevé par les deux.
00:16:42 25% rendre la plateforme plus facilement joignable.
00:16:45 Ça, je pense que c'est très important.
00:16:46 Je pense qu'aujourd'hui, on ne pourra pas se passer d'une relation de co-construction
00:16:50 et de proximité avec les créateurs.
00:16:52 23% alerter sur les problèmes de santé mentale, bien sûr.
00:16:55 Protéger les droits, bien sûr, et encourager les discussions et les commentaires positifs.
00:16:58 Créer quelque chose de plus vertueux avec des discussions plus saines et sereines.
00:17:03 Voilà, j'allais si vous voulez bien.
00:17:07 Merci beaucoup, Guillaume.
00:17:21 C'est édifiant.
00:17:24 Non seulement en tant qu'utilisatrice de réseau et de plateforme, mais aussi en tant
00:17:28 que maman d'ado de 16 et 14 ans.
00:17:31 Forcément, je me sens concernée, mais je pense qu'on est nombreux dans ce cas aujourd'hui.
00:17:35 On va passer à la première table ronde.
00:17:38 On va essayer d'aller un tout petit peu plus loin dans les explications sur la relation
00:17:42 entre la santé mentale et l'utilisation des réseaux sociaux et des plateformes vidéo.
00:17:49 Donc, la table ronde 1 s'intitule Comprendre les liens et les enjeux entre la santé mentale
00:17:54 et les applications vidéo et réseaux sociaux.
00:17:56 Donc, on a on voit bien que ces app, ces réseaux sociaux, ces plateformes peuvent être vraiment
00:18:06 un outil extraordinaire de communication, d'information, de connexion, d'ouverture
00:18:12 au monde et à l'autre parce que des formes d'expression nouvelle, des interactions, des
00:18:17 découvertes, bref, vous l'aurez compris, des choses très positives.
00:18:21 Mais de l'autre côté, il y a le revers de la médaille aussi qu'on voyait assez nettement
00:18:25 dans les chiffres énoncés par Guillaume.
00:18:28 Ça peut être aussi source de souffrance et de conflits.
00:18:32 De critiques, de jugements qui vont jusqu'au harcèlement et on en entend pas mal parler
00:18:38 en ce moment.
00:18:39 Et c'est possible parce qu'on se cache derrière un écran qui a cette barrière de l'anonymat
00:18:44 qui permet parfois des prises de parole qu'on ne ferait évidemment pas dans la vraie vie.
00:18:48 La limite entre le privé et la vie publique et privée devient floue.
00:18:55 C'est la même chose entre la réalité, la vraie vie et l'utopie, celle qu'on vit quand
00:19:03 on regarde plus de deux heures parce que c'est ça le chiffre que vous aviez annoncé, Guillaume,
00:19:08 et qu'on perd la notion de temps, par exemple.
00:19:11 Et puis, il y a le respect et le non respect qui, parfois, va jusqu'à la violence.
00:19:17 Donc, c'est tout ça qu'on va essayer de comprendre.
00:19:19 Et merci à nos intervenants que je vais appeler.
00:19:22 Je vous demande de les applaudir.
00:19:23 Donc, Stéphane Godin.
00:19:27 Stéphane Godin est le chief content officer de Dailymotion.
00:19:35 J'ai pris mon plus bel accent.
00:19:37 J'espère que vous l'aurez remarqué.
00:19:38 Et donc, Stéphane, c'est un peu la cheville ouvrière.
00:19:43 Je suis allé chercher une expression du siècle précédent pour ce soir.
00:19:47 Donc, c'est lui qui gère toute la relation avec les créateurs de contenu.
00:19:54 Et donc, c'est un job hyper intéressant.
00:19:56 D'ailleurs, je trouve que c'est vraiment intéressant, mais je voulais dire important
00:19:59 pour notre table ronde.
00:20:02 Mais c'est intéressant.
00:20:03 Christelle Tissot, qui est la fondatrice de Musae.
00:20:09 Donc, Musae est le premier média sociétal qui dédramatise et démocratise la santé
00:20:18 mentale pour les jeunes générations.
00:20:21 On est aussi en plein dans le sujet.
00:20:23 J'appelle aussi Manon.
00:20:26 Manon, vous êtes la créatrice de la chaîne de contenu qui s'appelle le QNU.
00:20:35 Le Q underscore NU.
00:20:37 Donc, le trait du bas a son importance aussi, là, je pense.
00:20:42 Et autrice de le Q mis à nu.
00:20:45 Et Manon, je ne donne pas votre nom de famille exprès parce que vous me l'avez demandé
00:20:50 et on va en reparler un peu plus tard.
00:20:52 Adam Bensoussan, alias Adam Bross.
00:21:00 Donc, Adam, vous êtes vidéaste français et vous proposez des vidéos d'analyse
00:21:07 sociologique des phénomènes de la pop culture.
00:21:10 Et enfin, Sarah Marx.
00:21:16 Sarah, vous êtes une réalisatrice engagée sur de nombreux sujets autour de la santé
00:21:23 mentale.
00:21:24 Vous avez notamment réalisé deux courts métrages soutenus par la Massif, qui est
00:21:31 aussi le partenaire de notre événement.
00:21:33 Aujourd'hui, nous aurons la chance de voir l'un des courts métrages en avant-première
00:21:38 qui s'appelle La vie de Samy.
00:21:39 Donc, après cette table ronde, nous pourrons regarder ce beau court métrage.
00:21:44 D'abord, ma première question est pour vous, Christelle, en tant que patronne de Musae.
00:21:49 Évidemment, j'ai envie de vous faire réagir.
00:21:52 Il y a eu beaucoup de chiffres.
00:21:53 Est ce que parmi ces chiffres que Guillaume a partagé et que je pense qu'on pourra retrouver
00:21:57 d'ailleurs plus tard, parce que ça demande qu'on revienne dessus, je pense, pour arriver
00:22:01 à bien les appréhender.
00:22:03 Qu'est ce que vous avez envie de dire suite à ces chiffres?
00:22:05 Est ce qu'il y en a un ou deux qui vous ont particulièrement, qui ont particulièrement
00:22:10 attiré votre attention et dont vous avez envie de parler?
00:22:12 Bonsoir à toutes, bonsoir à tous.
00:22:15 Merci pour l'invitation.
00:22:16 Oui, il y a deux chiffres qui m'ont interpellé.
00:22:21 Le premier étant que finalement, le bien-être mental n'est pas autant mis à mal qu'on
00:22:28 l'imagine sur les premiers chiffres qu'on voit.
00:22:30 Et en fait, quand on commence à creuser un petit peu, on se rend compte qu'en fait,
00:22:34 on est plutôt sur 64% des créatrices et créateurs de contenu qui ont connu des épisodes de
00:22:41 violence.
00:22:42 Et en fait, ce que ça dit, c'est que finalement, ces épisodes de violence impactent sur la
00:22:46 santé mentale et que ça ne va pas si bien.
00:22:49 C'est juste qu'en fait, la santé mentale, c'est quand même un sujet récent aussi en
00:22:53 France.
00:22:54 Même si en fait, on en est à la 50e ou 51e journée mondiale de la santé mentale.
00:23:00 Mais en fait, ça fait que seulement depuis le Covid qu'on entend parler.
00:23:03 C'est vrai, c'est vrai.
00:23:04 C'était un des beaux dommages collatéral du Covid finalement.
00:23:07 C'est la prise de conscience.
00:23:08 Ça ne veut pas dire que ça n'existait pas avant.
00:23:10 Exactement.
00:23:11 C'est la prise de conscience et donc, du coup, le terme, le terme du coup, est maintenant
00:23:14 sur toutes les lèvres.
00:23:15 Et tant mieux.
00:23:16 Mais ça ne veut pas dire qu'on sait ce que recoupe en fait des préoccupations de santé
00:23:20 mentale.
00:23:21 Du coup, il y a quand même une lame de front qui est cristallisée, effectivement, par
00:23:24 le Covid qui dit qu'en fait, ça ne va pas super fort.
00:23:27 Ça ne va pas fort, effectivement, mais pour personne, y compris pour les créatrices et
00:23:31 créateurs de contenu.
00:23:32 On a parlé aussi des jeunes générations, mais les mineurs.
00:23:35 Il y a des études qui commencent à sortir en termes de malheureusement de pensées suicidaires
00:23:39 chez des jeunes, chez des moins de 18 ans.
00:23:42 Effectivement, le Covid a cristallisé des problématiques de santé mentale chez tout
00:23:48 le monde et chez les personnes qui sont les plus vulnérables.
00:23:50 Et les plus vulnérables, effectivement, c'est les personnes qui sont en précarité sociale
00:23:53 et économique.
00:23:54 Ça peut être le cas des créatrices et créateurs de contenu.
00:23:57 Les personnes, les minorités de genre et les jeunes, également les personnes âgées
00:24:02 qui sont isolées.
00:24:03 Oui, effectivement, et ça me fait juste penser à une chose, c'est que peut être que pendant
00:24:06 la période du Covid, finalement, on était encore toutes et tous encore plus connectés,
00:24:09 ce qui a peut être encore plus favorisé ces phénomènes.
00:24:12 Justement, vous parliez de ces 64% de créateurs et créatrices de contenu qui ont eu des messages
00:24:20 violents ou dont on a la chance d'en avoir deux avec nous, en l'occurrence, Manon et
00:24:25 Adam.
00:24:26 Je voudrais vous demander à tous les deux, je vais commencer par vous, Manon.
00:24:31 Est ce que vous avez rencontré des difficultés dans votre vie de créatrice de contenu et
00:24:36 des difficultés qui, en effet, ont eu un impact sur votre santé mentale?
00:24:41 Je crois que ça marche.
00:24:44 Je crois que ça marche.
00:24:45 Ça marche?
00:24:46 Oui, oui, j'ai en effet rencontré des difficultés, c'est à dire que moi, j'avais créé des
00:24:50 pages.
00:24:51 J'ai une page qui parle d'éducation à la sexualité et de culture du cul de manière
00:24:55 un peu humoristique et légère.
00:24:56 Et j'étais assez naïve il y a cinq ans parce que j'étais persuadée que j'allais rassembler
00:25:00 plein de monde.
00:25:01 Je me suis dit mais c'est trop bien, je vais créer une communauté, on va tous s'en rire,
00:25:04 s'en amuser, ça va être super.
00:25:06 J'étais très naïve parce qu'en fait, ça m'a totalement isolée, c'est à dire que
00:25:10 je me suis réfugiée derrière ces chiffres, derrière tous les commentaires de haine que
00:25:13 j'ai reçus.
00:25:14 Je pensais que j'étais une cible idéale aussi parce que j'étais, je suis une femme
00:25:19 de moins de 30 ans qui parle de sexualité.
00:25:21 Mais en réalité, depuis quelques années, je vois beaucoup de créateurs et de créatrices
00:25:26 de contenu qui vivent la même chose que moi, peu importe ce qu'ils proposent, peu importe
00:25:30 ce qu'ils font.
00:25:31 En fait, il n'y a pas de prétexte, il n'y a pas de moment ou quoi.
00:25:34 Dès que vous avez une activité, dès que vous vous faites un petit peu remarquer, vous
00:25:38 êtes sujet très facilement, très rapidement à de la haine.
00:25:41 Et donc moi, ça a commencé sur la plateforme par des messages et des commentaires.
00:25:45 Mais ça s'est transformé par des lettres, ça s'est transformé par des proches qui
00:25:49 ont été contactés par des gens dans la rue.
00:25:52 Même si je montrais peu mon visage à l'époque, qui me reconnaissait et qui se permettait
00:25:55 des choses qui ne se permettraient pas avec d'autres personnes.
00:25:58 Donc, en fait, ça m'a totalement isolée.
00:26:01 J'ai suite à ça décidé de faire une pause de deux ans sur ma page et j'ai eu de la
00:26:06 chance parce que j'avais commencé cette pause quelques mois avant le Covid.
00:26:08 J'ai passé un Covid sans réseaux sociaux et c'était une de mes meilleures, meilleures
00:26:14 idées.
00:26:15 Et c'est pour ça que vous ne vouliez pas qu'on donne votre nom de famille parce que
00:26:18 vous avez été embêtée.
00:26:19 Absolument.
00:26:20 Lors de la publication de mon livre, mon nom de famille est sorti et mes proches, en fait,
00:26:24 ma famille s'est retrouvée avec des menaces, des lettres de menaces.
00:26:28 Et donc, ça a commencé par toucher mes parents et j'ai une grande famille avec beaucoup
00:26:32 d'enfants.
00:26:33 Donc, j'avais très peur.
00:26:34 Et c'est là où je me suis dit qu'il fallait absolument que tout s'arrête parce que ça
00:26:38 commençait à dépasser des limites, dépasser des choses que je ne pouvais plus contrôler.
00:26:42 En fait, avant de vous passer la parole à vous, Adam, pour vous demander la même chose
00:26:49 si vous avez rencontré des difficultés, ça me fait penser qu'il y a une vingtaine
00:26:52 d'années, quand on parlait de la télé de papa, il y a longtemps, comme moi, j'avais
00:26:58 commencé.
00:26:59 On m'avait dit à partir du moment où tu commencerais à montrer ton visage, ne t'étonne
00:27:02 pas de recevoir des messages de haine.
00:27:06 Seulement à l'époque, il y avait tout juste Internet.
00:27:09 Donc, c'était quand même beaucoup plus facile.
00:27:11 Il n'y avait pas tous ces réseaux.
00:27:12 Et effectivement, je pense aussi que vous, jeune génération de super créateurs, vous
00:27:18 n'étiez peut être pas forcément préparé à ça.
00:27:20 En fait, on ne s'attend pas, je pense, à recevoir autant de haine sans raison.
00:27:24 En fait, il y a eu toute une...
00:27:26 Je dirais qu'on nous a présenté les réseaux sociaux comme quelque chose de très glamour.
00:27:30 Il y a eu un boom d'un coup avec l'activité sur les réseaux sociaux, notamment par des
00:27:34 personnalités qui débarquaient, qui gagnaient beaucoup d'argent, qui faisaient des choses
00:27:37 incroyables.
00:27:38 Donc, on a grandi avec ça en se disant que c'était un peu le rêve.
00:27:40 C'était quand même une carrière qui pouvait faire un peu rêver.
00:27:43 Donc déjà, on produit énormément pour se faire remarquer.
00:27:46 Une fois qu'on se fait remarquer, on nous demande de produire plus, produire mieux.
00:27:49 Et on regarde ce que les gens en pensent.
00:27:52 On le voyait dans les chiffres.
00:27:54 Tout ça sans qu'il y ait un accompagnement.
00:27:55 Et pourtant, une augmentation de l'exigence.
00:27:58 Donc, en fait, ça nous bouffe, ça nous dévore.
00:28:02 Et évidemment, on n'est pas prêt à ça.
00:28:03 Et je pense que les utilisateurs comme les créateurs ne sont pas éduqués à tout ça.
00:28:08 Il n'y a pas d'éducation à l'esprit critique.
00:28:10 Je pense que c'est d'ailleurs une des choses qui viendra forcément avec l'arrivée de
00:28:13 ce baromètre et les prises de conscience.
00:28:15 Je pense qu'il y a une réelle éducation et à l'usage et à la création de contenu.
00:28:19 Adam, comment vous vous faites ? Est-ce que tout est OK ? Vous n'avez que des choses
00:28:23 gentilles ?
00:28:24 Non, non.
00:28:25 Alors moi, je n'ai évidemment pas rencontré les mêmes difficultés et heureusement, la
00:28:30 même haine en ligne.
00:28:31 Mais j'ai remarqué très rapidement que c'était aussi un métier, en tout cas une passion,
00:28:37 qui peut isoler facilement.
00:28:38 C'est très solitaire, notamment pour la plupart des gens.
00:28:41 C'est-à-dire qu'on crée, moi je fais tout dans ma chambre, ce qui est génial et
00:28:44 ce qui nous a toujours été ventu comme un rêve, c'est-à-dire pouvoir partager au
00:28:47 monde entier depuis notre chambre.
00:28:49 Mais dès qu'on rencontre la moindre difficulté, même au-delà de la haine, par exemple des
00:28:53 vidéos qui marchent moins bien, essayer de comprendre l'algorithme, effectivement,
00:28:55 on en parlait tout à l'heure, il y a très peu de co-construction avec les plateformes
00:28:59 et on se retrouve rapidement face à un mur et face à des robots et donc sans personnalité.
00:29:04 Et ça, parfois, c'est plus difficile à gérer dans les moments de difficulté.
00:29:09 Est-ce que tous les deux, en tant que créateur de contenu, vous avez trouvé des solutions
00:29:16 ? Alors, Manon, j'ai entendu que vous vous êtes mis entre parenthèses un peu pendant
00:29:19 deux ans.
00:29:20 Vous vous êtes déconnecté.
00:29:21 On l'a vu d'ailleurs dans les chiffres, ça arrive.
00:29:23 C'est une jolie façon de se reconstruire.
00:29:28 Est-ce que vous avez d'autres stratégies élaborées personnellement ? Et Adam, pareil.
00:29:32 Oui, oui, non, moi, j'avais au début de ma chaîne, c'était juste pareil, mon prénom
00:29:38 et mon nom.
00:29:39 Et en raison de ses connotations religieuses, j'avais reçu quelques commentaires de haine
00:29:44 et donc, pareil, j'ai adopté un pseudo rapidement et depuis, on ne m'a plus du tout embêté
00:29:48 avec ça.
00:29:49 Mais on est obligé d'essayer de trouver des stratégies par nous-mêmes pour faire
00:29:53 face parce que je savais que la modération ne ferait pas le travail pour éviter tout
00:29:58 ça.
00:29:59 Mais en fait, effectivement, parce qu'on est seul et on est seul dans la confection
00:30:02 de ce qu'on est en train de faire.
00:30:03 On ne sait pas.
00:30:04 Personne ne vous a parlé de ces difficultés avant que vous vous lanciez.
00:30:09 Puis on se lance et ça marche.
00:30:11 Et du coup, ça amène des choses positives et négatives.
00:30:15 Mais justement, parce qu'on est seul, l'envie de se protéger, le besoin de se protéger
00:30:19 et de prendre soin de soi part de sa propre individualité.
00:30:23 Personne ne nous dit "vas-y, fais comme ça, essaye de te protéger en faisant ça, en
00:30:27 faisant ça".
00:30:28 En fait, soit on se donne des conseils entre créateur et créatrice, soit on trouve des
00:30:31 moyens adaptés à nos besoins.
00:30:33 Mais encore une fois, on agit seul.
00:30:35 On n'a pas d'accompagnement, on n'a pas d'aide.
00:30:38 Alors évidemment, il y a des personnes qui vont voir des professionnels de santé pour
00:30:41 trouver de l'aide.
00:30:42 Mais quand moi, j'ai décidé de me mettre en pause, ça a été par ma propre volonté.
00:30:47 Aujourd'hui, je ne m'autorise que deux heures de réseaux sociaux.
00:30:50 Alors pour certains, ça peut paraître très peu, pour d'autres, pas beaucoup.
00:30:53 Mais si je ne fais pas ça, je sais que je peux vite retomber dans une addiction.
00:30:58 Donc encore une fois, ça part de nous.
00:30:59 Et effectivement, ça me rappelle aussi, et je voudrais après entendre Stéphane, parce
00:31:03 qu'en tant que Chief Content Officer, il a forcément d'autres remarques à nous faire
00:31:08 concernant les créations de contenu et les créateurs de contenu.
00:31:11 Mais ce que vous dites, Manon, me fait penser que par exemple, quand on a des troubles de
00:31:15 comportement alimentaire, c'est exactement le même processus que celui que vous êtes
00:31:18 en train d'écrire.
00:31:19 En fait, c'est une attention de tous les jours pour ne pas retomber.
00:31:23 Et c'est là où on a ce lien-là avec des choses qui concernent la santé mentale.
00:31:28 Donc vraiment, je pense qu'il y a une vraie analogie.
00:31:32 Stéphane, tous ces créateurs et créatrices que vous côtoyez et que vous choisissez pour
00:31:38 Dailymotion, est-ce qu'ils vous ont fait part d'autres types de difficultés?
00:31:41 Oui, alors tout tourne autour de la solitude.
00:31:49 En fait, ce qui est intéressant, c'est une solitude qui transverse quelle que soit la
00:31:54 taille du créateur.
00:31:55 Je voyais les situations qui disaient plus je suis suivi, plus je me sens seul.
00:31:59 Alors que c'est quelqu'un qui, en plus, dans le processus créatif, n'est pas seul, elle
00:32:02 est déséquilibrée, etc.
00:32:03 Et en fait, quand on regarde, c'est une triple solitude auxquelles sont confrontés les créateurs
00:32:09 de contenu.
00:32:10 Solitude dans le processus créatif, vous l'avez dit, et qui couvre toutes les étapes.
00:32:16 Parce que quand on est créateur, on est scénariste, réalisateur, acteur, community manager, monteur,
00:32:25 post-prod, on couvre toute cette activité là et avec des questions de talent en même
00:32:29 temps.
00:32:30 Et justement, c'est un métier qui n'est pas toujours considéré, une activité qui
00:32:34 n'est pas toujours considérée, alors qu'en fait, elle demande beaucoup, beaucoup de compétences.
00:32:37 Dans un contexte en plus où il faut toujours se poser la question, est-ce que je suis les
00:32:42 tendances ou pas?
00:32:43 Si je les suis, comment je vais me différencier face à une concurrence qui évolue en permanence
00:32:47 qui est polymorphe?
00:32:48 On est chez Canal+ ici, Canal+ connaissent leurs concurrents et globalement, leurs concurrents,
00:32:52 ils ne vont pas changer du jour au lendemain.
00:32:53 Il y a une course quand on est créateur, c'est-à-dire en permanence, mais si je ne
00:32:57 suis pas là, si je ne crée pas, quelqu'un d'autre va le faire à ma place.
00:33:00 Donc ça, c'est quelque chose qui est très fort et qui pose la question de comment moi,
00:33:03 j'arrive à émerger.
00:33:04 Et tout ça, c'est des réflexions qui sont des réflexions qu'on fait seul en chambre,
00:33:08 au sens propre, au sens figuré, ce qui est quand même très difficile et ce qui prouve
00:33:13 que les créateurs ont aussi des grandes ressources morales de persévérance sur cette partie,
00:33:17 sur cette capacité de pouvoir créer seul sur une longue période.
00:33:20 Il y a un deuxième sentiment de solitude, c'est par rapport aux plateformes.
00:33:25 Tu l'as évoqué, les plateformes, elles ne vous parlent pas.
00:33:29 Du jour au lendemain, vous avez passé des heures à créer un contenu, le contenu est
00:33:32 soit démonétisé, voire même retiré, vous n'avez pas de réponse.
00:33:35 Le contenu marche, le contenu ne marche pas.
00:33:38 La plupart des créateurs avec qui j'ai discuté m'ont toujours dit je ne sais pas pourquoi
00:33:41 ça ne marche.
00:33:42 Cette vidéo, elle a super bien marché.
00:33:44 Je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait la même que je trouvais d'un niveau équivalent,
00:33:47 là, ça ne prend pas.
00:33:48 Je ne sais pas et dans tous les cas, je n'ai pas de réponse par rapport à l'algorithme,
00:33:51 je n'ai pas réponse par rapport aux plateformes.
00:33:52 Et la troisième solitude, c'est évidemment la solitude, on en a parlé un peu, face au
00:33:57 public.
00:33:58 C'est-à-dire qu'il y a une asymétrie terrible parce que ça donne le sentiment en surface
00:34:02 que vous êtes suivi par plein de gens, qu'il y a une communauté que vous êtes soutenu.
00:34:04 Et en fait, c'est vous face à une population que vous ne connaissez pas très bien, qui
00:34:11 va vous juger à la fois sur votre contenu, et il faut le dire aussi sur votre personne,
00:34:14 sur votre personnalité, voire, et là aussi il faut le dire quand vous êtes une fille,
00:34:17 sur votre physique.
00:34:18 Ça, c'est quand même l'angle mort.
00:34:20 Il y a une misogynie décomplexée extrêmement forte sur les plateformes où on va ramener
00:34:24 la femme à son corps et la juger parfois négativement, en tout cas se permettre des
00:34:28 choses qu'on ne se permet pas.
00:34:29 D'ailleurs, Adam Ladigle a peut-être moins été en tant qu'homme sollicité là-dessus,
00:34:34 ou en tout cas réduit à ça.
00:34:36 Et c'est pour ça que moi, je pense que c'est plus dur d'être créatrice aujourd'hui que
00:34:39 d'être créateur.
00:34:40 Mais comme pour beaucoup d'autres choses.
00:34:42 Absolument, ça mériterait une autre soirée, je pense.
00:34:48 Mais effectivement, j'entends dans ce que vous dites que finalement, c'est comme dans
00:34:51 la vraie vie, mais en tout pire.
00:34:53 En tout pire, avec effectivement plus de décomplexion et avec un rapport où on ne sait pas quelle
00:35:01 est la qualité de son travail.
00:35:04 Dans les commentaires, il y a des commentaires négatifs, des commentaires positifs, des
00:35:07 commentaires parasites qui n'ont rien à voir.
00:35:09 Je ne vais pas citer son nom.
00:35:11 J'ai un créateur qui fait des contenus longs sur YouTube de 50 minutes.
00:35:14 Beaucoup de montage.
00:35:15 Il a des équipes.
00:35:16 Il met sa vidéo.
00:35:19 Première remarque, premier commentaire à la minute 37.20.
00:35:24 On peut distinguer le sous-vêtement de la fille.
00:35:27 Et lui me dit, j'aurais dû le savoir.
00:35:30 J'aurais dû le voir.
00:35:31 C'est dire qu'il n'en est même plus au stade de réduire.
00:35:35 Il y a des heures et des heures de travail.
00:35:37 En fait, on fait une remarque entre guillemets à la con là-dessus.
00:35:39 En plus, j'aurais dû le voir.
00:35:41 Donc, tout ça pour dire que cette triple solitude est vraiment très, très forte.
00:35:47 C'est pour ça que moi, j'en profite.
00:35:48 Je sais qu'il y a des créateurs, pas uniquement sur scène, mais aussi dans la salle.
00:35:52 J'ai beaucoup d'admiration et de respect.
00:35:54 Moi aussi.
00:35:55 C'est vraiment pas un métier facile.
00:35:56 Et nous, on essaie modestement chez Dimotion d'apporter quelques réponses, mais on n'a
00:36:01 pas la réponse à l'ensemble de ces problèmes.
00:36:02 Et vous parliez de difficultés, effectivement.
00:36:06 Et vous avez parlé de monétisation.
00:36:07 Donc, je profite de ce terme que vous avez à nous énoncer.
00:36:13 On a aussi vu les revenus, ce qui pouvait gagner des revenus.
00:36:17 On considère qu'on gagne bien sa vie.
00:36:19 Si je me souviens bien, quand on gagne 1000 euros par mois grâce à ses créations de
00:36:24 contenu.
00:36:25 Bon, les jeunes, j'espère que c'est pas tabou pour vous.
00:36:28 Tiens, Adam au hasard.
00:36:30 Oui, ça va.
00:36:31 Vous arrivez à en vivre ? Non, moi, je suis étudiant à côté.
00:36:34 D'accord.
00:36:35 Je suis en alternance.
00:36:37 Je cumule plusieurs salaires, mais j'avais fait le calcul.
00:36:40 Moi, j'ai aucun problème.
00:36:41 J'ai toujours été transparent avec ça.
00:36:42 Et par exemple, l'année dernière, j'ai fait environ 800 euros net par mois en créant
00:36:47 une vidéo par semaine de 20 minutes qui me prenait.
00:36:50 En gros, j'avais calculé que je serais mieux payé si je travaillais au McDo.
00:36:53 C'est ça, c'est un vrai sujet.
00:36:55 D'ailleurs, je crois.
00:36:57 Vous voulez réagir maintenant ? Moi, j'ai pendant quatre ans, j'ai gardé
00:37:02 mon travail à côté.
00:37:04 Donc, en fait, j'avais deux jours de travail dans une journée.
00:37:06 Et aujourd'hui, je suis à mon compte, mais je ne gagne pas de revenus par mon activité
00:37:10 sur les réseaux sociaux.
00:37:11 C'est à part mes interventions à côté.
00:37:14 Et ça aussi, c'est anxiogène, en fait.
00:37:17 Oui, parce que vous, vous avez quelque chose à côté.
00:37:19 Vous travaillez, mais ça vous fait double boulot.
00:37:21 Et en fait, vous ne pouvez pas en vivre.
00:37:23 Oui, c'est pour ça que j'ai fait un choix.
00:37:24 Au bout d'un moment, c'est parce que c'était aussi très fatigant et que pendant ma pause,
00:37:28 j'ai pu me consacrer totalement à mon travail.
00:37:30 Mais au bout d'un moment, j'étais fatiguée pour l'un et l'autre.
00:37:32 Et non, aujourd'hui, je m'y consacre parce que justement, j'avais fait tout un travail
00:37:35 sur moi qui me permet aujourd'hui de me consacrer à ça avec d'autres interventions à côté
00:37:39 qui me font vivre.
00:37:40 Mais d'autant plus que je suis dans un sujet assez spécifique où si on me propose des
00:37:44 partenariats ou des collaborations, c'est pour des sex toys ou des choses qui ne m'intéressent
00:37:50 pas vraiment en réalité.
00:37:51 Donc, en plus, je n'ai pas envie de perdre du mal à prendre n'importe quel type de rémunération.
00:37:57 Voilà donc.
00:37:58 Justement, Stéphane, je crois que dans cette logique de co-construction que vous avez chez
00:38:01 Dailymotion, vous êtes en train de réfléchir à quelque chose pour aider les créateurs
00:38:06 et créatrices, bien sûr.
00:38:08 On réfléchit à beaucoup de choses.
00:38:10 Déjà, on a une volonté qui est par rapport à ce que j'expliquais sur la solitude par
00:38:15 rapport aux plateformes, c'est à dire de parler aux créateurs, de discuter avec eux,
00:38:18 de leur répondre sur les sujets de modération, sur les sujets potentiellement de contenu
00:38:23 qui pourraient être retirés sur des questions d'algorithmes et aussi de co-construire.
00:38:27 D'ailleurs, j'en profite, la semaine prochaine, chez Dailymotion, il y aura notre VP Product
00:38:33 qui expliquera les nouvelles features qu'on va développer pour l'année à venir.
00:38:37 Tous les créateurs sont évidemment les bienvenus.
00:38:39 Ça veut dire fonctionnalité, c'est ça ?
00:38:41 Ça veut dire fonctionnalité, pardon.
00:38:42 Moi, je parle au siècle dernier.
00:38:44 Ce sont les nouvelles fonctionnalités et on veut les soumettre aux créateurs parce
00:38:48 qu'on veut aussi avoir leur retour.
00:38:50 On se nourrit beaucoup de leur feedback et on ne fait pas une plateforme pour nous, on
00:38:56 fait une plateforme pour eux.
00:38:58 Et effectivement, d'un point de vue revenu, déjà, nous, on est très attentifs au niveau
00:39:01 de CPM.
00:39:02 C'est le niveau de revenu pour 1000 impressions publicitaires qu'on reverse aux créateurs.
00:39:07 On est autour de 5 euros.
00:39:09 On parle de chiffre, donc je le dis.
00:39:11 C'est très intéressant.
00:39:12 Et puis, on va lancer au début du mois prochain, début du mois de novembre, un fonds qui va
00:39:19 s'adresser à l'ensemble des créateurs parce que ce qu'on a constaté aussi, beaucoup
00:39:23 de créateurs nous ont dit pour accéder au fonds d'autres plateformes, il faut répondre
00:39:27 à un certain nombre de critères de minimum, notamment d'abonnement, de durée d'heure
00:39:31 de contenu qui limite beaucoup le champ des possibles et qui donne encore l'ascendant
00:39:37 à ceux qui sont déjà installés.
00:39:38 Et donc, on va lancer ce fonds.
00:39:41 Il y aura une donnée d'attention sur laquelle je ne communiquerai pas pour le moment.
00:39:44 Je suis déjà ravie que vous en ayez parlé.
00:39:46 Je ne croyais pas que vous alliez en parler.
00:39:47 On peut l'applaudir franchement.
00:39:49 Merci.
00:39:50 Merci.
00:39:51 Bon, génial.
00:39:53 Merci beaucoup.
00:39:55 Vous souhaitez réagir, Christelle, sur ce qu'on vient d'entendre ?
00:39:59 J'ai plein de choses à dire là.
00:40:00 Oui, mais alors juste le temps de nous éconter.
00:40:02 Donc, si vous pouvez faire en deux, trois minutes, c'est chouette.
00:40:04 C'est clair que là, tout ce qu'on a décrit, le métier de créatrice ou créateur de contenu
00:40:10 coche toutes les cases de ce qui met à mal le bien-être mental.
00:40:13 Déjà, le premier truc, l'isolement.
00:40:15 Ce n'est quand même pas fou pour la santé mentale.
00:40:19 Et c'est pour ça, effectivement, que le Covid a cristallisé les problématiques de
00:40:22 santé mentale parce qu'on était tous solo, effectivement, retranchés chez nous, certains
00:40:26 dans des conditions plus ou moins faciles.
00:40:28 Deuxième point, il y a une distorsion entre la réalité et ce qu'on vit dans le quotidien.
00:40:35 C'est-à-dire qu'on est un peu dans le miroir aux alouettes où, effectivement, on a le
00:40:38 sentiment d'avoir une audience, des abonnés, des gens qui nous en demandent beaucoup, etc.
00:40:42 Mais en fait, on crée tout seul dans sa chambre, entre guillemets.
00:40:45 Donc, on n'est pas si entouré que ça.
00:40:48 Et en fait, en termes de reconnaissance, c'est très compliqué.
00:40:50 Et troisième point, c'est la précarité économique.
00:40:54 Donc, en fait, et ça, c'est trois points qui sont hyper importants pour la santé mentale
00:40:58 de tout un chacun.
00:40:59 Et effectivement, avec ces trois points-là, du coup, c'est compliqué d'aller bien.
00:41:05 Et après, en termes de solutions, effectivement, je pense qu'après, les plateformes et les
00:41:12 réseaux, c'est un outil.
00:41:13 Ça dépend de ce qu'on en fait, mais ça dépend aussi de comment c'est régulé, en
00:41:17 fait, du côté des plateformes.
00:41:19 Et après, je pense qu'il y a un côté outil.
00:41:21 Mais je pense que maintenant, il faut arrêter de se leurrer.
00:41:22 Il faut qu'il y ait sur les plateformes, une vraie politique éditoriale pour éviter,
00:41:27 en fait, la polarisation des débats.
00:41:29 Il y a un autre truc qui est assez fou, c'est que quand on est victime de harcèlement,
00:41:34 quand on est victime de propos haineux, que ce soit raciste, sexiste, etc., c'est toujours
00:41:45 aux victimes de signaler.
00:41:46 Ce n'est pas la plateforme qui le fait.
00:41:48 Et là, effectivement, sur Dailymotion, je pense que ça va être différent.
00:41:51 Mais c'est quand même fou de demander aux victimes d'agir.
00:41:53 Dans la deuxième partie de notre événement, on va parler justement des solutions.
00:41:57 Mais c'est bien que vous nous ayez fait un petit peu la synthèse des différents facteurs
00:42:02 anxiogènes et qui, du coup, apportent, mettent à mal la santé mentale.
00:42:08 Je voudrais maintenant passer la parole à Sarah.
00:42:12 Donc, comme je disais, justement, vous avez parlé de distorsion entre réalité et la
00:42:19 vie sur les réseaux sociaux, qui est complètement autre chose.
00:42:21 C'est une des thématiques qui vous est chère dans le travail que vous faites et vos courts
00:42:27 métrages.
00:42:28 Qu'est ce que vous avez observé, justement, en réalisant ces courts métrages ? Je rappelle,
00:42:34 on en verra un dans quelques minutes.
00:42:36 Chez les utilisateurs et les créateurs, qu'est ce que vous avez remarqué ?
00:42:38 En fait, qu'est ce que j'ai remarqué ? En fait, la question se pose dans un autre sens
00:42:43 que moi, j'avais déjà travaillé sur la santé mentale et notamment sur la dépression chronique.
00:42:47 J'avais fait un long métrage sur le sujet et sur les aidants.
00:42:49 Et quand est arrivé ce projet par la Massif, en fait, j'ai trouvé hyper intéressant
00:42:56 qu'on en parle davantage et en fait, assez naturellement.
00:43:00 Finalement, quand je vous entends parler, moi, je me rends compte que finalement, on
00:43:04 est tous un peu créateur de contenu malgré nous.
00:43:06 Alors, il y a ceux qui décident de l'être.
00:43:09 Et puis, il y a aujourd'hui finalement un monde où on vit à travers les réseaux sociaux
00:43:13 qui ripolline notre vie, notre quotidien, ce qu'on est et qui fait qu'on devient tous
00:43:19 aussi les acteurs de notre...
00:43:21 Comment dirais-je ? On se met en scène en permanence.
00:43:24 À plus ou moins grande échelle, mais on le fait.
00:43:26 Exactement.
00:43:27 Et moi, j'ai l'impression que, comment dirais-je, le monde n'allait pas beaucoup mieux avant
00:43:30 le Covid.
00:43:31 C'est juste que le Covid a permis qu'on en parle un peu plus et que les gens et que
00:43:35 la parole, comment dirais-je, se libère.
00:43:38 Mais c'est surtout, voilà, je me suis rendu compte que la mise en scène de soi nous renvoie
00:43:47 une fausse image de nous.
00:43:48 Et finalement, on est dans une course au like, même quand on n'est pas créateur de contenu.
00:43:53 Finalement, je peux le voir avec moi, j'ai des enfants et finalement, c'est très important,
00:43:57 déjà très jeune.
00:43:58 Combien de personnes ont aimé notre photo ? Ce à quoi on ressemble ? Et on a l'impression
00:44:06 que les autres ont une vie meilleure.
00:44:08 C'est assez bateau, ce que je dis, mais finalement, on est en permanence au cinéma en train d'assister
00:44:13 à la vie de tout le monde qui a l'air d'être beaucoup mieux que notre propre vie.
00:44:17 Et donc, ça nous impose, quand on décide d'exister, ça trahit ce que...
00:44:21 On se trahit soi-même, en fait, au bout d'un moment.
00:44:24 Et c'est ça que je trouvais intéressant.
00:44:26 Et finalement, pour moi, les réseaux, c'est le masque, en fait.
00:44:30 Et quand on éteint le téléphone, le masque tombe.
00:44:32 Et finalement, moi, c'est ça que je trouvais intéressant de raconter.
00:44:39 Et c'est vrai que, voilà, quand il y a eu cette proposition de répondre à ces projets,
00:44:44 c'était vraiment un sujet qui me tenait à cœur, en espérant toucher le plus de monde,
00:44:50 à la fois parler de la santé mentale, à la fois parler effectivement des réseaux
00:44:55 et de ce que finalement, malgré nous, ça nous oblige et ça nous impose, en fait,
00:44:59 parce qu'on ne fait pas sans.
00:45:01 Très peu de gens s'en veulent pieux de penser qu'on peut vivre sans les réseaux sociaux.
00:45:05 On peut vivre sans les réseaux sociaux, mais voilà, des fois, on se crée notre propre piège,
00:45:09 finalement, comme vous l'avez dit.
00:45:12 Et voilà, j'avais envie de montrer la réalité une fois que le téléphone,
00:45:18 quand on sort de la story, quoi, qui est finalement la mise en scène.
00:45:23 - Et c'est destiné à qui, donc, ces comédiens ?
00:45:27 - C'est destiné à tout le monde. En fait, il y avait deux films.
00:45:30 C'est destiné aux gens qui ne vont pas.
00:45:33 C'est aussi de rendre visible ce qu'on a trop souvent, ce qu'on invisibilise aussi,
00:45:39 soi-même, parce que ce n'est pas très glorieux de dire je suis dépressive ou je ne vais pas.
00:45:43 En fait, finalement, la dépression, ça touche énormément de monde et ça touche tout le monde.
00:45:48 Et ça reste encore un mal et si je puis dire une maladie honteuse.
00:45:54 Donc, on a peur d'en parler. Ça touche tout le monde.
00:45:58 En fait, moi, j'ai fait ces sujets pour toucher un maximum de gens,
00:46:02 pour sensibiliser aussi, comment dirais-je, les aidants.
00:46:07 Que des fois, juste une oreille, une main tendue, parce que parce qu'il n'y a pas de solution miracle, en fait.
00:46:13 Et puis, c'est aussi pour dire voilà, on en parle, on en parle.
00:46:19 En fait, tout simplement, il faut montrer que derrière le masque, il y a des gens qui ne vont pas et que dans la vie,
00:46:26 je veux dire, même hors des réseaux sociaux, quand on ne va pas, souvent, on ne montre pas.
00:46:31 Et à l'inverse, souvent, on montre. Moi, qui ai travaillé beaucoup aussi en milieu fermé, je vais faire vite en prison et tout ça.
00:46:37 Et quand on veut, quand on ne va pas, on souvent, on donne l'impression qu'on va très bien.
00:46:42 Donc, on rigole beaucoup. On montre souvent l'inverse. C'est une forme de distorsion.
00:46:47 Exactement. Du coup, je vous propose, si vous êtes d'accord, qu'on regarde un de vos courts métrages qui s'appelle La vie de Samy.
00:46:56 Merci beaucoup à tous.
00:47:11 Rencontre avec Samy. Samy est plombier.
00:47:13 Ta gueule, vas-y arrête, la caméra est là.
00:47:16 Samy, prends les mains.
00:47:20 Je te donne 10 balles si tu arrives à mettre un petit point, Mambo.
00:47:22 Chope le ballon.
00:47:23 Let's go, c'est fini, Camille.
00:47:27 Tu fais pas du parkour à la base ?
00:47:36 Parkour, parkour.
00:47:38 Pour combien tu sautes ?
00:47:39 Moi, franchement, de base, il fait un peu chaud, j'ai envie de sauter.
00:47:41 Pas de problème.
00:47:43 Samy ?
00:47:47 Bon, bien.
00:47:49 C'est bon, frérot. C'est ta faute, frérot, c'est arrêté de...
00:47:52 Il est quelle heure, là ?
00:47:56 22.
00:47:57 22, moi je vais bouger, les gars.
00:47:59 Mais non.
00:48:00 Ça y est, on reste un peu. Ça fait trois heures qu'on reste un peu, frère.
00:48:03 On va pas rester toute la soirée.
00:48:05 On mange pas maintenant.
00:48:06 On fait la même chose depuis tout à l'heure, on est sur le téléphone.
00:48:09 Ça y est, on reste.
00:48:10 Vous pouvez vous faire quoi ?
00:48:11 Ok, pour faire quoi ?
00:48:12 J'ai envie de rentrer.
00:48:13 Tu vas rentrer, tu vas rentrer.
00:48:14 Tu vas me laver dans deux heures.
00:48:16 Tu vas me cacher les couilles.
00:48:17 Parler deux heures.
00:48:18 Arrête de filmer, toi.
00:48:20 Arrête de filmer, toi.
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00:52:41 Arrête de filmer.
00:52:43 Arrête de filmer.
00:52:45 Merci.
00:52:46 Et donc Marianne Cam,
00:52:51 c'était difficile, j'ai inversé un peu.
00:52:55 Donc Marianne Cam, qui est psychologue et fondatrice de Domi,
00:52:59 l'appli qui aide les jeunes à trouver un psy.
00:53:02 Génial.
00:53:04 Et enfin, Cécile Lorbert, qui est directrice médiacaire chez OEBedia
00:53:10 et dont d'ailleurs fait partie Dr Goode,
00:53:14 qui est un positif qu'on connaît tous.
00:53:15 Merci à tous les cinq d'être là.
00:53:17 Cécile, je vais commencer par vous,
00:53:21 puisque OEBedia, Dr Goode, ça donne envie d'en parler.
00:53:25 Du coup, quel enseignement vous, vous tirez des chiffres que Guillaume nous a présentés ?
00:53:29 Nous, effectivement, chez OEBedia, on s'est rendu compte,
00:53:33 à travers tous nos médias dans le groupe,
00:53:36 à le ciné, jeuxvideo.com, 750 grammes, etc.
00:53:39 et tous les créateurs de contenus.
00:53:41 C'est sympa chez vous aussi.
00:53:43 Oui, c'est sympa, c'est vrai.
00:53:44 Et tous les créateurs de contenus qui travaillent avec nous et qu'on gère,
00:53:47 que le sujet de la santé mentale montait.
00:53:50 Il y avait de plus en plus de conversations sur ce sujet-là.
00:53:55 Et on a eu envie, nous aussi, de prendre la parole là-dessus et de s'engager.
00:54:01 Et moi, du coup, pour faire bouger les choses à mon petit niveau,
00:54:05 j'ai organisé hier une masterclass à destination des créateurs de contenus
00:54:09 avec un psychologue.
00:54:12 Je ne suis pas dispo, mais j'ai travaillé avec Jean-Victor Blanc,
00:54:15 qui est psychiatre.
00:54:17 Vous travaillez ensemble, toutes les deux ?
00:54:19 Oui, Jean-Victor Blanc, qui est psychiatre à la PHP,
00:54:22 avec qui on a animé une table ronde pour les créateurs de contenus.
00:54:25 Parce qu'on s'est dit, ils sont effectivement…
00:54:28 En présentiel ?
00:54:30 En vision.
00:54:32 Ils étaient tous chez eux, parce qu'ils ne sont pas tous parisiens,
00:54:35 les créateurs de contenus.
00:54:37 Et donc, chacun pouvait être chez soi et suivre ça.
00:54:40 On a parlé de eux, de leur santé mentale,
00:54:42 mais également de choses qui ont été évoquées aujourd'hui,
00:54:45 de comment on en parle.
00:54:47 Parce qu'en fait, quand on est créateur,
00:54:50 parfois on a envie de partager sa vie,
00:54:53 et on a envie de partager son ressenti,
00:54:55 mais finalement, ça peut aussi créer,
00:54:57 et tu t'en parleras mieux que moi,
00:54:59 ça peut aussi créer des effets un peu néfastes pour la communauté.
00:55:02 Donc, comment on en parle au mieux, comment on se fait entourer,
00:55:05 comment on sort de la conversation de comptoir.
00:55:08 Les sujets des crises d'angoisse, c'est des sujets dont les créateurs parlent beaucoup.
00:55:10 Comment on fait pour expliquer ce que c'est, ce qu'on ressent,
00:55:12 comment on se fait accompagner.
00:55:14 Et puis, le dernier axe, c'était de se dire,
00:55:16 au sein de leur communauté,
00:55:18 et on en a parlé tout à l'heure sur les sujets de harcèlement,
00:55:20 on reçoit aussi, si on a des troubles de comportement alimentaire,
00:55:23 si on a des crises d'angoisse, si on partage ça,
00:55:25 les gens, en échange, viennent vers nous et veulent des solutions.
00:55:28 Mais en fait, nous, on est créateurs,
00:55:30 on n'est pas forcément psychologues ou psychiatres,
00:55:32 on ne sait pas toujours quoi dire.
00:55:34 Et donc, on a eu aussi envie de leur donner des clés de compréhension.
00:55:37 - Quelle est la limite de ce qu'on peut faire ou pas faire en tant que créateur de contenu ?
00:55:40 - C'est vachement sympa !
00:55:42 - Donc voilà, on a avancé.
00:55:44 - Et donc, ça, c'est une première, et vous pensez en refaire ?
00:55:46 - Oui, effectivement.
00:55:48 Toute cette semaine, le groupe Webedia
00:55:50 parle de santé mentale sur l'ensemble de ces médias,
00:55:53 l'ensemble de ces créateurs.
00:55:55 On a fait aussi une petite étude.
00:55:59 Et l'idée, c'est que tous les ans, on puisse prendre la parole là-dessus,
00:56:03 accompagner nos créateurs, accompagner nos médias,
00:56:06 et donc, toutes nos communautés sur ce sujet.
00:56:07 - C'est hyper positif, ce que j'entends dans ce que vous dites
00:56:09 et dans ce que j'ai entendu de la part de Dailymotion,
00:56:11 c'est que quand même, ils sont de moins en moins seuls, en fait.
00:56:14 On a compris que ce n'était plus possible de continuer comme ça,
00:56:16 il y a des tas de solutions qui sont en train d'être créées.
00:56:18 - Oui, oui, en fait, les réseaux sociaux,
00:56:20 si on les utilise bien et correctement, c'est hyper vertueux.
00:56:22 Et donc, nous, on a un rôle à jouer comme Dailymotion,
00:56:25 de se dire que c'est possible de suivre les bonnes personnes,
00:56:29 d'aller chercher du contenu positif,
00:56:32 de suivre des créateurs de contenu santé.
00:56:35 Il y en a plein, il y en a de plus en plus,
00:56:36 qui donnent des clés, qui donnent des solutions
00:56:38 et qui vous aident à les faire.
00:56:40 - Oui, c'est ça, ça peut être un magnifique outil aussi
00:56:42 de prise de conscience, d'une meilleure connaissance
00:56:44 du phénomène et de soi.
00:56:46 Justement, j'aimerais entendre la psy là-dessus.
00:56:48 Comment vous, vous réagissez à ce que vient de nous dire,
00:56:52 pardon, j'ai oublié, Cécile, et comment vous intervenez ?
00:56:57 Donc là, ce n'était pas vous, c'était Jean-Victor Blanc,
00:56:59 mais d'habitude, qu'est-ce que vous faites ?
00:57:01 Quelle aide vous apportez, vous aussi ?
00:57:04 - Nous, du coup, via la plateforme,
00:57:05 on accompagne vraiment les jeunes dans le choix
00:57:07 du bon psychologue.
00:57:09 - De quelle façon ?
00:57:11 Ils vous décrivent comment ils se sentent
00:57:13 et vous, vous arrivez à les orienter vers le profil
00:57:15 dont ils ont besoin ?
00:57:17 - Nous avons créé un questionnaire,
00:57:19 un questionnaire qui permet d'aller chercher
00:57:21 et de faire un pré-diagnostic sur le besoin du jeune.
00:57:23 Et en fonction des réponses à ce questionnaire,
00:57:25 on est capable d'orienter vers le psychologue
00:57:27 qui a l'approche thérapeutique qui convient.
00:57:29 Ce qu'on ne sait pas forcément, mais en France,
00:57:31 malheureusement, puisqu'on a une approche
00:57:33 en termes de santé mentale qui est énorme
00:57:34 et en termes d'approche de soins,
00:57:36 et malheureusement, selon les recommandations
00:57:38 de la HHS, on ne va pas soigner une dépression
00:57:40 comme on va soigner de l'anxiété,
00:57:42 comme on va soigner un trouble du comportement alimentaire.
00:57:44 Et ça, malheureusement, personne ne sait aujourd'hui.
00:57:46 Et c'est pour ça que je rejoins totalement Cécile.
00:57:48 Moi, je ne vais pas diaboliser du tout
00:57:50 les réseaux sociaux.
00:57:52 Aujourd'hui, ma patientèle est exclusivement
00:57:54 composée du jeune, de moins de 18 ans,
00:57:56 pour la plupart.
00:57:58 - Donc, précisément, ce que vous faites,
00:58:01 c'est...
00:58:02 - Précisément, ce que ne pouvait pas couvrir l'étude
00:58:04 parce que vous ne pouviez pas avoir les chiffres
00:58:06 les concernant.
00:58:08 - C'est ça.
00:58:10 - Et sans dévoiler de secrets, évidemment,
00:58:12 de par la confidentialité.
00:58:14 Est-ce que ces jeunes de moins de 18 ans,
00:58:16 est-ce que vous voyez une relation
00:58:18 entre leur mal-être
00:58:20 et l'usage des réseaux,
00:58:22 sans les incriminer, bien sûr,
00:58:24 parce qu'ici, on est en train de dire
00:58:26 qu'il y a des solutions.
00:58:28 On est en train de dire l'inverse.
00:58:30 - On est en train de dire qu'il y a une réponse
00:58:31 des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes
00:58:33 et sur le développement de l'humain, en général.
00:58:35 C'est-à-dire qu'il faut se dire
00:58:37 que l'humain et le cerveau humain
00:58:39 n'étaient pas créés pour passer
00:58:41 plus de deux heures par jour devant un écran.
00:58:44 Donc, forcément qu'aujourd'hui,
00:58:46 on va avoir un développement qui va être différent.
00:58:48 On va avoir des réponses à l'environnement
00:58:50 qui vont être différentes du fait des réseaux sociaux.
00:58:52 - Jusqu'à ce que le cerveau peut-être change
00:58:54 d'ici un siècle.
00:58:56 - Ah, mais il évolue continuellement.
00:58:59 - Juste une petite précision.
00:59:00 Pour les tout-petits, c'est beaucoup moins que ça, je crois.
00:59:02 Parce que vous parlez de deux heures.
00:59:04 - Alors, moins de trois ans, c'est pas d'écran.
00:59:06 - Voilà, c'est ça.
00:59:08 On le redit, là, c'est la mère de famille qui parle.
00:59:10 N'oubliez pas ça, c'est hyper important.
00:59:12 - Oui, vraiment, moins de trois ans, pas d'écran,
00:59:14 c'est très important.
00:59:16 Néanmoins, moi, je ne suis pas dans le fait
00:59:19 de diaboliser les réseaux sociaux.
00:59:21 Aujourd'hui, c'est dans notre consommation
00:59:23 et c'est dans la manière qu'on a
00:59:25 de consommer les relations sociales
00:59:28 en tant qu'humains.
00:59:29 Moi, j'ai rencontré des jeunes
00:59:31 qui avaient été sauvés par les réseaux sociaux,
00:59:34 c'est-à-dire qui avaient trouvé une communauté
00:59:36 et des pères avec qui échanger.
00:59:38 Je pense principalement à des jeunes femmes
00:59:42 qui pouvaient être atteintes de boulimie, par exemple,
00:59:44 et qui, en fait, retrouvaient un support
00:59:46 via les réseaux.
00:59:48 Et en plus de ça,
00:59:50 les créateurs de contenus
00:59:52 peuvent aussi être un soutien moral incroyable.
00:59:54 Et c'est là où, du coup, je reviens
00:59:57 sur ce que toi tu disais, Cécile,
00:59:58 où malheureusement, il faut faire attention
01:00:00 à la surinformation.
01:00:02 Parce que moi, j'ai fait 5 ans d'études
01:00:04 pour donner les conseils que je donne.
01:00:06 Malheureusement, on ne peut pas faire
01:00:09 de la psychologie de comptoir, comme tu disais,
01:00:11 et c'est là où il faut vraiment
01:00:13 faire attention à ces paroles,
01:00:15 aux mots qu'on va employer,
01:00:17 parce que ça peut avoir des conséquences énormes.
01:00:19 Et c'est là où il y a un réel enjeu
01:00:21 de formation des créateurs de contenus.
01:00:24 - Tout à fait.
01:00:26 Alors justement, c'est la bonne façon
01:00:27 de passer à Clotilde.
01:00:29 Clotilde, vous aussi, vous créez du contenu.
01:00:31 Donc vous avez ce canal qui s'appelle
01:00:33 "On marche sur la tête",
01:00:35 mais vous êtes experte sur les questions
01:00:37 de santé et de santé mentale et sur le handicap.
01:00:39 Qu'est-ce que vous avez, vous, observé
01:00:41 depuis que vous avez créé ce canal ?
01:00:43 Qui vient ? Comment ça se passe ?
01:00:45 - Eh bien, essentiellement,
01:00:47 des personnes concernées
01:00:49 par les maladies psychiques
01:00:51 et des proches de personnes malades.
01:00:53 Le défaut, c'est que j'aimerais bien
01:00:55 que ça atteigne un public un peu plus large.
01:00:56 C'est l'objectif aujourd'hui.
01:00:58 C'est de vraiment élargir
01:01:00 le public cible de "On marche sur la tête".
01:01:02 Parce que les personnes concernées,
01:01:04 elles n'ont pas besoin d'être convaincues.
01:01:06 Et la déstigmatisation, aujourd'hui,
01:01:08 elle doit atteindre le grand public.
01:01:10 - Oui, parce que votre canal de communication,
01:01:12 votre plate-forme,
01:01:14 je ne sais pas comment l'appeler,
01:01:16 c'est pour permettre aussi
01:01:18 la déstigmatisation des maladies psychiques.
01:01:20 - Oui, c'est ça.
01:01:22 - Et vous, vous avez aussi
01:01:24 une communauté de personnes convaincues
01:01:25 parce que parents d'enfants concernés
01:01:27 ou les personnes elles-mêmes,
01:01:29 est-ce que vous voulez
01:01:31 aller un tout petit peu plus loin ?
01:01:33 - C'est ça.
01:01:35 Parce qu'en fait, on en a parlé du Covid tout à l'heure
01:01:37 qui a eu un effet d'accélérateur
01:01:39 sur la mise en lumière
01:01:41 de la problématique de la santé mentale
01:01:43 aujourd'hui en France.
01:01:45 Mais il y a encore énormément de tabous
01:01:47 sur les maladies psychiques
01:01:49 et une honte d'en parler.
01:01:51 Et c'est tout l'intérêt
01:01:53 d'utiliser les réseaux sociaux
01:01:54 à bon escient
01:01:56 pour lever le voile
01:01:58 sur ces maladies de la honte
01:02:00 encore une fois aujourd'hui.
01:02:02 - Et qu'est-ce que vous cherchez
01:02:04 avec une atteinte de plus de monde
01:02:06 avec votre plate-forme ?
01:02:08 - Permettre justement aux personnes concernées
01:02:10 de se sentir un peu plus libres
01:02:12 d'en parler.
01:02:14 Parce que si on en parle plus largement,
01:02:16 les personnes,
01:02:18 la société,
01:02:20 les tabous vont être relevés
01:02:22 et il y aura un effet
01:02:23 un peu boule de neige.
01:02:25 Et plus on va en parler,
01:02:27 plus ce sera facile.
01:02:29 Il y a une part d'acceptation
01:02:31 dans le travail.
01:02:33 Moi, c'est un podcast.
01:02:35 Vous parliez de canal de communication.
01:02:37 Il y a un côté intimiste
01:02:39 dans le podcast
01:02:41 qui permet de se livrer facilement.
01:02:43 Et ça aide les gens
01:02:45 déjà avant d'aller voir un psy.
01:02:47 Il y a un côté un peu thérapie.
01:02:49 Je n'ai pas la prétention
01:02:51 de dire que je suis psychologue.
01:02:52 Mais il y a un côté un peu thérapeutique
01:02:54 dans le fait de parler
01:02:56 dans le cas d'un podcast.
01:02:58 Ça libère la parole
01:03:00 et après d'ouvrir un cercle plus large.
01:03:02 - Donc vous trouvez
01:03:04 que vous jouez un rôle éducatif ?
01:03:06 - Oui, je pense qu'il y a
01:03:08 un petit rôle éducatif.
01:03:10 Mais plus largement,
01:03:12 mon objectif,
01:03:14 c'est vraiment d'amener
01:03:16 une information vérifiée
01:03:18 avec un regard journalistique
01:03:20 et journaliste.
01:03:21 - Donc apporter une information
01:03:23 vérifiée, sourcée
01:03:25 et aussi avec un regard bienveillant
01:03:27 parce que, encore une fois,
01:03:29 ce sont des maladies
01:03:31 dont on a du mal à parler.
01:03:33 Donc il faut aussi tendre la main
01:03:35 à ces personnes qui ont le courage
01:03:37 de s'exprimer sur ces sujets-là.
01:03:39 - Très bien.
01:03:41 Vous voulez réagir ?
01:03:43 Non ? Ça vous convient ?
01:03:45 Ça vous convient ? Très bien.
01:03:47 Parce qu'il y a une psy,
01:03:49 qui est un peu la psy de la société.
01:03:50 Alors,
01:03:52 vous avez des actions concrètes
01:03:54 pour informer les utilisateurs
01:03:56 sur leur santé mentale.
01:03:58 C'est bien ça ?
01:04:00 Et qu'est-ce que vous faites ?
01:04:02 - On m'entend bien ?
01:04:04 - Parfait.
01:04:06 - C'est vrai que moi,
01:04:08 j'ai lancé ce média Thème il y a 2 ans.
01:04:10 J'avais 21 ans
01:04:12 et je n'étais pas encore très conscient
01:04:14 du mot santé mentale.
01:04:16 J'ai découvert ce mot
01:04:18 par le média Thème
01:04:19 pour plein de raisons,
01:04:21 comme tuer une mise à nu,
01:04:23 Thème, t'aimes pas,
01:04:25 ou comme témoignage.
01:04:27 Au fil de mes rencontres,
01:04:29 dans le cadre de ce média,
01:04:31 j'ai commencé à me poser des questions
01:04:33 sur ma santé mentale.
01:04:35 Une fois que j'ai compris
01:04:37 que j'avais une santé mentale,
01:04:39 et qu'il fallait la considérer
01:04:41 et travailler dessus,
01:04:43 mais aussi avoir ce courage
01:04:45 de travailler sur la santé mentale,
01:04:47 du comportement alimentaire,
01:04:48 être HPI, être borderline,
01:04:50 et je me suis dit
01:04:52 que j'ai envie que les gens
01:04:54 prennent conscience,
01:04:56 comme moi je l'ai fait il y a 2 ans,
01:04:58 que j'ai une santé mentale
01:05:00 et qu'il faut la considérer.
01:05:02 Même si on ne la considère pas
01:05:04 qu'on n'ose pas aller voir des psychos,
01:05:06 il faut en parler,
01:05:08 parce que je me tue à dire
01:05:10 quand on commence à parler,
01:05:12 on commence à guérir.
01:05:14 Je continue à donner la parole
01:05:16 vers des associations de santé mentale,
01:05:17 tourner des reportages avec eux,
01:05:19 interroger les concernés,
01:05:21 et de temps en temps,
01:05:23 parler de ma propre expérience
01:05:25 pour sensibiliser un maximum sur le sujet.
01:05:27 - Je trouve ça intéressant
01:05:29 la prise de conscience
01:05:31 qu'on a une santé mentale.
01:05:33 - C'est super joli,
01:05:35 la même hauteur qu'on a une santé physique.
01:05:37 - Absolument.
01:05:39 Je trouve ça très intéressant
01:05:41 qu'on se rende compte
01:05:43 qu'il y a des fragilités
01:05:45 et que c'est vrai aussi pour le corps.
01:05:46 - Je peux réagir ?
01:05:48 - Bien sûr !
01:05:50 - C'est hyper important,
01:05:52 et même que vous avez une santé mentale,
01:05:54 il ne faut pas avoir peur d'en parler
01:05:56 et de prendre en considération
01:05:58 ce qu'on ressent.
01:06:00 C'est pour ça que je me bats
01:06:02 sur ces réseaux sociaux
01:06:04 et j'espère incarner le côté positif
01:06:06 en disant que ces outils-là
01:06:08 sont hyper importants
01:06:10 et hyper éducatifs.
01:06:12 Il y a des trucs hyper nocifs,
01:06:14 comme on l'a vu tout à l'heure,
01:06:15 mais c'est un paradoxe
01:06:17 qui fait que l'autre côté
01:06:19 peut être aidé,
01:06:21 et j'espère aider
01:06:23 ceux qui me regardent au quotidien.
01:06:25 - Est-ce que vous avez l'impression
01:06:27 qu'il y a un mouvement de solidarité
01:06:29 autour de la santé mentale
01:06:31 sur les réseaux sociaux ?
01:06:33 - C'est un mouvement qui est là,
01:06:35 grâce à nous tous,
01:06:37 mais qui peut encore plus s'élargir.
01:06:39 Pour s'élargir,
01:06:41 il faut qu'on continue à en parler
01:06:43 et que les réseaux sociaux
01:06:44 peuvent sensibiliser les personnes
01:06:46 qui vont s'identifier à eux.
01:06:48 On va réussir à rassembler
01:06:50 encore plus de personnes.
01:06:52 - Que d'énergie !
01:06:54 - C'est mon côté bactique !
01:06:56 - Moi, ça m'a convaincue !
01:06:58 Magdeline, comment réagissez-vous
01:07:00 à ce que vous venez d'entendre ?
01:07:02 Vous représentez Dailymotion ?
01:07:04 - Oui, il y a beaucoup de choses
01:07:06 auxquelles j'ai envie de réagir,
01:07:08 peut-être avec un peu moins d'énergie,
01:07:10 mais je vais essayer.
01:07:12 Honnêtement,
01:07:13 il y a beaucoup de choses
01:07:15 sur lesquelles j'ai envie de réagir,
01:07:17 y compris sur la première table ronde.
01:07:19 Ce qui est sûr,
01:07:21 c'est que, comme Stéphane l'a dit,
01:07:23 on n'a pas la prétention
01:07:25 d'apporter des réponses
01:07:27 à l'ensemble des problématiques
01:07:29 qui ont été évoquées ce soir,
01:07:31 mais il y a beaucoup de choses
01:07:33 sur lesquelles on tente des choses
01:07:35 et on a envie d'avoir des retours
01:07:37 à cet égard.
01:07:39 Vous parliez d'ouvrir l'accès
01:07:41 aux contenus,
01:07:42 on a développé nos algorithmes
01:07:44 qui sont différents
01:07:46 de ce qu'on peut trouver ailleurs,
01:07:48 parce que le but,
01:07:50 c'est de ne pas être enfermé
01:07:52 dans une bulle de fils
01:07:54 pour éviter la radicalisation,
01:07:56 pour éviter l'enfermement des idées,
01:07:58 justement, ouvrir les débats
01:08:00 et donner la possibilité
01:08:02 à nos utilisateurs
01:08:04 d'avoir accès à des contenus
01:08:06 vers lesquels ils ne seraient pas
01:08:08 nécessairement allés
01:08:10 à l'intérieur des réseaux sociaux.
01:08:11 Après, effectivement,
01:08:13 comme tous réseaux sociaux,
01:08:15 malheureusement, l'être humain
01:08:17 est ainsi fait, il y a des dérives,
01:08:19 vous en parliez tout à l'heure,
01:08:21 l'anonymat peut autoriser
01:08:23 malheureusement beaucoup de choses
01:08:25 et à ça, c'est vrai que la réponse,
01:08:27 et là je rejoins plutôt
01:08:29 les thématiques évoquées
01:08:31 lors de la première table ronde,
01:08:33 c'est la modération.
01:08:35 La modération, nous,
01:08:37 chez Dailymotion,
01:08:39 c'est un cadre de conversation
01:08:40 bienveillant, respectueux
01:08:42 des uns des autres,
01:08:44 en ayant une modération proactive,
01:08:46 en venant finalement modérer,
01:08:48 je suis assez d'accord,
01:08:50 c'est une aberration dans l'absolu
01:08:52 que ce soit les victimes
01:08:54 qui aient la nécessité
01:08:56 de venir signaler des contenus,
01:08:58 la réglementation jouait un peu
01:09:00 un rôle là-dedans,
01:09:02 il faut avoir conscience
01:09:04 que pendant de nombreuses années,
01:09:06 la modération pour une plateforme
01:09:08 était à la liberté d'expression
01:09:09 et si on parlait de modération active,
01:09:11 ça voulait aussi dire
01:09:13 potentielle perte de ce statut
01:09:15 de plateforme,
01:09:17 puisque ça voulait dire éditorialisation.
01:09:19 Les choses changent,
01:09:21 la réglementation change,
01:09:23 encore heureux,
01:09:25 et justement on peut se permettre
01:09:27 d'avoir une réponse différente
01:09:29 et de proposer aujourd'hui
01:09:31 une modération proactive
01:09:33 qui se base sur différents mots-clés,
01:09:35 sur différents systèmes de détection
01:09:37 de commentaires toxiques
01:09:38 qu'on va venir retirer
01:09:40 voire même empêcher d'être publié
01:09:42 dans certains cas,
01:09:44 avant même un signalement.
01:09:46 Le signalement reste important
01:09:48 parce que malheureusement
01:09:50 les utilisateurs peuvent toujours
01:09:52 trouver des moyens un peu détournés,
01:09:54 je le vois, on travaille régulièrement
01:09:56 sur les différentes block-list
01:09:58 et on voit des nouveaux modes d'attaque
01:10:00 apparaître tous les jours,
01:10:02 j'ai appris des choses
01:10:04 dont je n'avais pas conscience,
01:10:06 comme je le dis,
01:10:07 un détournement d'orthographe
01:10:09 qui fait que typiquement
01:10:11 on peut passer au travers,
01:10:13 les différents commentaires
01:10:15 peuvent parfois passer au travers
01:10:17 des moyens de détection.
01:10:19 Et donc le signalement reste important
01:10:21 mais vraiment la réponse proactive
01:10:23 via la modération permettra,
01:10:25 on le pense,
01:10:27 l'ouverture des débats
01:10:29 et des débats qu'on espère
01:10:31 enrichissants pour tout le monde,
01:10:33 débats avec les créateurs,
01:10:35 c'est vraiment aussi de co-construire,
01:10:36 de leur donner aussi une voix
01:10:38 et vraiment d'écouter
01:10:40 ce qu'ils ont à dire,
01:10:42 ne serait-ce qu'aussi sur les politiques
01:10:44 de modération en ayant une réponse
01:10:46 de modération plus réactive,
01:10:48 par exemple plus rapide
01:10:50 dans le cas des signalements.
01:10:52 Il y a beaucoup de choses,
01:10:54 après on aura l'occasion
01:10:56 aussi d'échanger par la suite.
01:10:58 Clotilde, je vais vous donner
01:11:00 le mot de conclusion.
01:11:02 Avec ce devoir de philosophie,
01:11:04 santé mentale et réseaux sociaux,
01:11:05 le grand paradoxe ?
01:11:07 Point d'interrogation ?
01:11:09 Quelle question !
01:11:11 Effectivement, c'est un gros paradoxe
01:11:13 puisque dans réseau social,
01:11:15 il y a social et on sait que
01:11:17 la santé mentale,
01:11:19 les maladies psychiques,
01:11:21 c'est des maladies du lien social
01:11:23 donc effectivement,
01:11:25 on a tendance à dire que
01:11:27 le réseau social va recréer
01:11:29 ce qui nous manque dans la maladie psychique
01:11:31 et en même temps nous en éloigner.
01:11:33 Le réseau social,
01:11:34 il n'est pas le juste milieu
01:11:36 dans la bonne utilisation
01:11:38 des réseaux sociaux,
01:11:40 à savoir garder les pieds sur terre
01:11:42 et un lien avec le réel
01:11:44 sans être attrapé par
01:11:46 les écrans de fumée
01:11:48 que représentent les réseaux sociaux.
01:11:50 Après, je ne sais pas
01:11:52 si vous voulez que j'argumente
01:11:54 sur le bon usage des réseaux sociaux.
01:11:56 Je ne suis pas une experte sur le sujet.
01:11:58 - Un tout petit peu,
01:12:00 en deux minutes.
01:12:02 - Je pense que derrière tout ça,
01:12:03 c'est des humains en fait.
01:12:05 Il y a le pire comme il y a le meilleur.
01:12:07 Évidemment, Aaron veut réagir.
01:12:09 Mais alors, c'est le mot de la fin.
01:12:11 - Du coup, c'est très juste.
01:12:13 J'entends tout ce que tu as dit
01:12:15 et vous tous ici à côté de moi.
01:12:17 C'est cool aussi que les plateformes
01:12:19 prennent conscience qu'il y a
01:12:21 vraiment un rôle à jouer de leur côté
01:12:23 mais je pense aussi qu'il y a
01:12:25 un rôle à jouer de notre côté.
01:12:27 C'est-à-dire qu'il ne faut pas
01:12:29 se lancer sur les réseaux
01:12:31 sociaux.
01:12:32 - Chacun de nous en fait.
01:12:34 - Si vous ne voulez pas être
01:12:36 créateur de contenu,
01:12:38 si vous n'êtes pas prête,
01:12:40 ne le faites pas.
01:12:42 Ça ne veut pas dire que je justifie
01:12:44 l'harcèlement ou que je justifie
01:12:46 les gens qui vont vous insulter.
01:12:48 Mais ça veut dire que je pense
01:12:50 qu'il faut vraiment aussi se sentir
01:12:52 prêt et considérer notre entêtement
01:12:54 avant de s'exposer ou de prendre
01:12:56 le risque malheureusement d'être
01:12:58 justement la cible d'un insulte
01:13:00 qui peut étouffer les points
01:13:01 négatifs de l'autre côté.
01:13:03 - C'est comme ça qu'il faut le voir
01:13:05 et c'est pour ça qu'on se bat aussi.
01:13:07 C'est pour ça que cet événement existe.
01:13:09 On n'a pas dit notre dernier mot.
01:13:11 Merci beaucoup pour cette table ronde.
01:13:13 Merci à tous les cinq.
01:13:15 Jingle si possible.
01:13:18 Bon, écoutez, c'était hyper riche.
01:13:19 Je m'étais promis qu'on garderait l'heure.
01:13:21 Je n'ai pas réussi, mais il y avait
01:13:23 trop de choses intéressantes à dire.
01:13:25 On aurait pu passer quatre heures.
01:13:27 Je vous propose du coup de passer
01:13:30 directement aux questions réponses.
01:13:32 Et je vais vous poser quelques
01:13:35 questions.
01:13:37 Je vais vous poser quelques questions
01:13:39 qui sont très intéressantes.
01:13:41 Je vais vous poser quelques questions
01:13:43 qui sont très intéressantes.
01:13:46 Je vais vous poser quelques questions
01:13:47 qui sont très intéressantes.
01:13:49 Je vais vous poser quelques questions
01:13:51 qui sont très intéressantes.
01:13:53 Je vais vous poser quelques questions
01:13:55 qui sont très intéressantes.
01:13:57 Je vais vous poser quelques questions
01:13:59 qui sont très intéressantes.
01:14:01 Je vais vous poser quelques questions
01:14:03 qui sont très intéressantes.
01:14:05 Je vais vous poser quelques questions
01:14:07 qui sont très intéressantes.
01:14:09 Je vais vous poser quelques questions
01:14:11 qui sont très intéressantes.
01:14:13 Je vais vous poser quelques questions
01:14:15 qui sont très intéressantes.
01:14:16 Je vais vous poser quelques questions
01:14:18 qui sont très intéressantes.
01:14:20 Je vais vous poser quelques questions
01:14:22 qui sont très intéressantes.
01:14:24 Je vais vous poser quelques questions
01:14:26 qui sont très intéressantes.
01:14:28 Je vais vous poser quelques questions
01:14:30 qui sont très intéressantes.
01:14:32 Je vais vous poser quelques questions
01:14:34 qui sont très intéressantes.
01:14:36 Je vais vous poser quelques questions
01:14:38 qui sont très intéressantes.
01:14:40 Je vais vous poser quelques questions
01:14:42 qui sont très intéressantes.
01:14:44 Je vais vous poser quelques questions
01:14:45 qui sont très intéressantes.
01:14:47 Je vais vous poser quelques questions
01:14:49 qui sont très intéressantes.
01:14:51 Je vais vous poser quelques questions
01:14:53 qui sont très intéressantes.
01:14:55 Je vais vous poser quelques questions
01:14:57 qui sont très intéressantes.
01:14:59 Je vais vous poser quelques questions
01:15:01 qui sont très intéressantes.
01:15:03 Je vais vous poser quelques questions
01:15:05 qui sont très intéressantes.
01:15:07 Je vais vous poser quelques questions
01:15:09 qui sont très intéressantes.
01:15:11 Je vais vous poser quelques questions
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01:15:14 Je vais vous poser quelques questions
01:15:16 qui sont très intéressantes.
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01:15:20 qui sont très intéressantes.
01:15:22 Je vais vous poser quelques questions
01:15:24 qui sont très intéressantes.
01:15:26 Je vais vous poser quelques questions
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01:15:30 Je vais vous poser quelques questions
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01:15:40 qui sont très intéressantes.
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01:15:49 Je vais vous poser quelques questions
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01:15:57 Je vais vous poser quelques questions
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01:16:01 Je vais vous poser quelques questions
01:16:03 qui sont très intéressantes.
01:16:05 Je vais vous poser quelques questions
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01:16:09 Je vais vous poser quelques questions
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01:16:12 Je vais vous poser quelques questions
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01:16:20 Je vais vous poser quelques questions
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01:16:24 Je vais vous poser quelques questions
01:16:26 qui sont très intéressantes.
01:16:28 Je vais vous poser quelques questions
01:16:30 qui sont très intéressantes.
01:16:32 Je vais vous poser quelques questions
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01:16:36 Je vais vous poser quelques questions
01:16:38 qui sont très intéressantes.
01:16:40 Je vais vous poser quelques questions
01:16:41 qui sont très intéressantes.
01:16:43 Je vais vous poser quelques questions
01:16:45 qui sont très intéressantes.
01:16:47 Je vais vous poser quelques questions
01:16:49 qui sont très intéressantes.
01:16:51 Je vais vous poser quelques questions
01:16:53 qui sont très intéressantes.
01:16:55 Je vais vous poser quelques questions
01:16:57 qui sont très intéressantes.
01:16:59 Je vais vous poser quelques questions
01:17:01 qui sont très intéressantes.
01:17:03 Je vais vous poser quelques questions
01:17:05 qui sont très intéressantes.
01:17:07 Je vais vous poser quelques questions
01:17:09 qui sont très intéressantes.
01:17:10 Je vais vous poser quelques questions
01:17:12 qui sont très intéressantes.
01:17:14 Je vais vous poser quelques questions
01:17:16 qui sont très intéressantes.
01:17:18 Je vais vous poser quelques questions
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01:17:22 Je vais vous poser quelques questions
01:17:24 qui sont très intéressantes.
01:17:26 Je vais vous poser quelques questions
01:17:28 qui sont très intéressantes.
01:17:30 Je vais vous poser quelques questions
01:17:32 qui sont très intéressantes.
01:17:34 Je vais vous poser quelques questions
01:17:36 qui sont très intéressantes.
01:17:38 Je vais vous poser quelques questions
01:17:39 qui sont très intéressantes.
01:17:41 Je vais vous poser quelques questions
01:17:43 qui sont très intéressantes.
01:17:45 Je vais vous poser quelques questions
01:17:47 qui sont très intéressantes.
01:17:49 Je vais vous poser quelques questions
01:17:51 qui sont très intéressantes.
01:17:53 Je vais vous poser quelques questions
01:17:55 qui sont très intéressantes.
01:17:57 Je vais vous poser quelques questions
01:17:59 qui sont très intéressantes.
01:18:01 Je vais vous poser quelques questions
01:18:03 qui sont très intéressantes.
01:18:05 Je vais vous poser quelques questions
01:18:07 qui sont très intéressantes.
01:18:08 Je vais vous poser quelques questions
01:18:10 qui sont très intéressantes.
01:18:12 Je vais vous poser quelques questions
01:18:14 qui sont très intéressantes.
01:18:16 Je vais vous poser quelques questions
01:18:18 qui sont très intéressantes.
01:18:20 Je vais vous poser quelques questions
01:18:22 qui sont très intéressantes.
01:18:24 Je vais vous poser quelques questions
01:18:26 qui sont très intéressantes.
01:18:28 Je vais vous poser quelques questions
01:18:30 qui sont très intéressantes.
01:18:32 Je vais vous poser quelques questions
01:18:34 qui sont très intéressantes.
01:18:36 Je vais vous poser quelques questions
01:18:37 qui sont très intéressantes.
01:18:39 Je vais vous poser quelques questions
01:18:41 qui sont très intéressantes.
01:18:43 Je vais vous poser quelques questions
01:18:45 qui sont très intéressantes.
01:18:47 Je vais vous poser quelques questions
01:18:49 qui sont très intéressantes.
01:18:51 Je vais vous poser quelques questions
01:18:53 qui sont très intéressantes.
01:18:55 Je vais vous poser quelques questions
01:18:57 qui sont très intéressantes.
01:18:59 Je vais vous poser quelques questions
01:19:01 qui sont très intéressantes.
01:19:03 Je vais vous poser quelques questions
01:19:05 qui sont très intéressantes.
01:19:06 Je vais vous poser quelques questions
01:19:08 qui sont très intéressantes.
01:19:10 Je vais vous poser quelques questions
01:19:12 qui sont très intéressantes.
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01:19:22 Je vais vous poser quelques questions
01:19:24 qui sont très intéressantes.
01:19:26 Je vais vous poser quelques questions
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01:19:30 Je vais vous poser quelques questions
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01:19:34 Je vais vous poser quelques questions
01:19:35 qui sont très intéressantes.
01:19:37 Je vais vous poser quelques questions
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01:19:41 Je vais vous poser quelques questions
01:19:43 qui sont très intéressantes.
01:19:45 Je vais vous poser quelques questions
01:19:47 qui sont très intéressantes.
01:19:49 Je vais vous poser quelques questions
01:19:51 qui sont très intéressantes.
01:19:53 Je vais vous poser quelques questions
01:19:55 qui sont très intéressantes.
01:19:57 Je vais vous poser quelques questions
01:19:59 qui sont très intéressantes.
01:20:01 Je vais vous poser quelques questions
01:20:03 qui sont très intéressantes.
01:20:04 Je vais vous poser quelques questions
01:20:06 qui sont très intéressantes.
01:20:08 Je vais vous poser quelques questions
01:20:10 qui sont très intéressantes.
01:20:12 Je vais vous poser quelques questions
01:20:14 qui sont très intéressantes.
01:20:16 Je vais vous poser quelques questions
01:20:18 qui sont très intéressantes.
01:20:20 Je vais vous poser quelques questions
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01:20:24 Je vais vous poser quelques questions
01:20:26 qui sont très intéressantes.
01:20:28 Je vais vous poser quelques questions
01:20:30 qui sont très intéressantes.
01:20:32 Je vais vous poser quelques questions
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01:20:35 Je vais vous poser quelques questions
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01:20:39 Je vais vous poser quelques questions
01:20:41 qui sont très intéressantes.
01:20:43 Je vais vous poser quelques questions
01:20:45 qui sont très intéressantes.
01:20:47 Je vais vous poser quelques questions
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01:20:51 Je vais vous poser quelques questions
01:20:53 qui sont très intéressantes.
01:20:55 Je vais vous poser quelques questions
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01:20:59 Je vais vous poser quelques questions
01:21:01 qui sont très intéressantes.
01:21:02 Je vais vous poser quelques questions
01:21:04 qui sont très intéressantes.
01:21:06 Je vais vous poser quelques questions
01:21:08 qui sont très intéressantes.
01:21:10 Je vais vous poser quelques questions
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01:21:49 Je vais vous poser quelques questions
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01:22:31 Je vais vous poser quelques questions
01:22:33 qui sont très intéressantes.
01:22:35 Je vais vous poser quelques questions
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01:22:39 Je vais vous poser quelques questions
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01:22:51 Je vais vous poser quelques questions
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01:27:14 Je vais vous poser quelques questions
01:27:16 qui sont très intéressantes.
01:27:18 Nico, visiblement c'était une question
01:27:19 très pertinente et claire,
01:27:21 sauf que moi je ne suis pas sûr
01:27:23 d'avoir tout compris.
01:27:25 Au cas où je ne serais pas seul,
01:27:27 est-ce que vous pourriez ré-expliciter
01:27:29 la question d'abord avant de répondre ?
01:27:31 Je vais essayer, si ce n'est pas exactement ça,
01:27:33 tu me corriges.
01:27:35 Je pense que c'est ça.
01:27:37 Je pense que c'est ça.
01:27:39 Ce qui est beaucoup reproché,
01:27:41 et ça c'est au niveau gouvernemental,
01:27:43 avec tous les ans,
01:27:45 il y a un certain nombre de gouvernements
01:27:47 qui se regroupent pour parler
01:27:48 de la problématique de l'opacité de la donnée.
01:27:50 Et pire que l'opacité de la donnée,
01:27:52 c'est l'opacité de l'algorithme
01:27:54 qui consomme et qui produit les données
01:27:56 qui permettent de faire les recommandations, etc.
01:27:58 Tous les systèmes sont fermés,
01:28:00 tout le monde a sa secret sauce,
01:28:02 sauf, tu veux essayer de répondre à cette partie-là ?
01:28:04 On travaille effectivement sur une initiative
01:28:07 où on fait partie d'un projet
01:28:10 où justement on communique de la donnée
01:28:12 aux chercheurs,
01:28:14 de la donnée brute, bien sûr,
01:28:16 mais aussi de la donnée,
01:28:17 et qui permet aux chercheurs justement
01:28:19 de venir étudier les différents patterns,
01:28:21 les différents schémas
01:28:23 qu'on peut retrouver sur les applications,
01:28:25 de manière générale,
01:28:27 et sur les réseaux sociaux et les plateformes.
01:28:29 Donc si, si, on travaille à ça,
01:28:31 on essaye justement d'apporter
01:28:33 notre petite pierre à l'édifice.
01:28:35 C'est une initiative qui est portée
01:28:37 par ce qu'on appelle le Christchurch Call,
01:28:39 qui est une initiative conjointe
01:28:41 de différents gouvernements,
01:28:43 notamment France et Nouvelle-Zélande,
01:28:45 et la société civile,
01:28:46 dont nous nous faisons partie,
01:28:48 et au contraire on est plutôt dans...
01:28:50 Est-ce que je peux rajouter ?
01:28:52 J'ai le temps ?
01:28:54 Là, on parle des données,
01:28:56 en fait, qui sont collectes,
01:28:58 qui font partie des utilisateurs,
01:29:00 mais je vais aller un peu plus loin
01:29:02 sur la richesse de la connaissance
01:29:04 de l'expertise des utilisateurs.
01:29:06 Là, je parle d'un truc en plus,
01:29:08 c'est-à-dire que quand on a, par exemple,
01:29:10 moi je parle de VIH sur les réseaux,
01:29:12 moi sur les réseaux,
01:29:14 je parle de l'expérience
01:29:15 des personnes séropositives
01:29:17 qui n'a jamais été observée
01:29:19 parce qu'en fait, il y a un tabou.
01:29:21 Et cette donnée-là,
01:29:23 on peut essayer de passer
01:29:25 par n'importe quelle association,
01:29:27 on ne la trouvera jamais.
01:29:29 C'est-à-dire que c'est vraiment
01:29:31 grâce au réseau que c'est possible
01:29:33 et que ça m'a été permis de découvrir ça.
01:29:35 Mais moi, du coup,
01:29:37 toute cette remontée-là,
01:29:39 je vais donner un exemple,
01:29:41 par exemple, j'ai découvert
01:29:43 que les gens qui vendent des traitements
01:29:44 ont des traitements qui sont
01:29:46 très bien entendus parler.
01:29:48 Je découvre qu'il y a des tradis praticiens
01:29:50 qui vendent des traitements
01:29:52 et je vois directement l'influence
01:29:54 que ça a dans la vie des individus.
01:29:56 Et ces données-là,
01:29:58 comment en fait les exploiter ?
01:30:00 Je ne sais pas si c'est très clair.
01:30:02 Je pense qu'on pourrait tous apporter
01:30:04 un élément de réponse.
01:30:06 Il y a plein de choses.
01:30:08 Le point dont on parlait avec Majlo,
01:30:10 c'est les données pour les chercheurs,
01:30:12 c'est une plateforme dans le monde
01:30:13 qu'ils font.
01:30:15 Il y a nous et une autre plateforme
01:30:17 que je ne citerai pas parce que je ne suis pas
01:30:19 en accord, mais il n'y en a que deux.
01:30:21 Et sur ton point,
01:30:23 je pense que tu voulais développer Majlo
01:30:25 d'un point de vue des associations.
01:30:27 Oui, effectivement, on pourrait très bien
01:30:29 imaginer la mise en relation avec des associations.
01:30:31 Moi, je trouve aussi que notre fonctionnalité
01:30:33 React, Stéphane en a parlé,
01:30:35 c'est aussi une forme d'ouverture de débat
01:30:37 et justement de donner accès à tout un chacun.
01:30:39 C'est de la mise en relation,
01:30:41 de permettre une ouverture,
01:30:42 en tout cas une facilité d'accès
01:30:44 des données des créateurs à d'autres
01:30:46 ou à la population de manière générale.
01:30:48 Je vous propose, si vous voulez continuer,
01:30:50 si vous êtes d'accord,
01:30:52 peut-être qu'on le fera après,
01:30:54 parce que ça me semble devenir
01:30:56 très technique un petit peu,
01:30:58 spécifique.
01:31:00 Si vous êtes d'accord,
01:31:02 je pense qu'on...
01:31:04 Ah si, encore des questions !
01:31:06 À partir du moment où on les fait payer.
01:31:08 D'accord, allez-y.
01:31:10 Bonjour, je vais être rapide.
01:31:11 Tout à l'heure, monsieur Gaudin,
01:31:13 vous avez parlé d'une création de fonds
01:31:15 et vous l'avez un peu survolé
01:31:17 et j'aimerais juste savoir...
01:31:19 Ah oui !
01:31:21 Alors, en fait, moi, j'étais même étonnée
01:31:23 que monsieur Gaudin en parle
01:31:25 parce que je pensais qu'il n'allait pas le dire.
01:31:27 Je lui ai fait un petit appel
01:31:29 et donc c'est peut-être quelque chose
01:31:31 qu'ils n'ont pas envie de révéler tout de suite.
01:31:33 Je vais survoler un dessin
01:31:35 et j'en dirai tout à partir du mois prochain.
01:31:37 Teasing !
01:31:39 Je pense que...
01:31:40 Mais très bonne question néanmoins.
01:31:43 Il y avait une autre question ?
01:31:45 Ou est-ce qu'on peut se dire
01:31:47 qu'on est bien pour aujourd'hui ?
01:31:49 De toute façon, si j'ai bien compris
01:31:51 mes amis de Dailymotion,
01:31:53 on se retrouve dans un an.
01:31:55 C'est ça, nouveau baromètre, nouvel événement.
01:31:57 Donc je vous dis à très bientôt
01:31:59 à ceux qui sont en ligne,
01:32:01 à l'année prochaine et merci encore.
01:32:03 Merci, Joly.
01:32:05 Merci à toutes les équipes.
01:32:07 Merci à tous.
01:32:08 Sous-titrage ST' 501
01:32:11 Sous-titrage ST' 501
01:32:12 Sous-titrage ST' 501
01:32:15 Sous-titrage ST' 501
01:32:16 ♪ ♪ ♪
01:32:18 Merci.