• il y a 2 ans
Depuis une ordonnance de 2020, tous les étudiants en dernière année de licence, de DUT ou
de licence professionnelle doivent passer une certification en anglais afin de valider leur diplôme, et ce, quelle que soit la discipline étudiée.
Cette mesure qui avait pour but de valoriser les compétences linguistiques et de favoriser l’insertion professionnelle est pourtant loin de faire l’unanimité.
Pour les universités publiques, cela représente déjà un surcoût considérable puisqu’elles doivent souvent déléguer à des organismes privés pour faire passer des certifications (dont le prix de certains tests peuvent dépasser 200 euros).
"Le Cles est bien une certification proposée par les universités publiques mais il est impossible de faire bénéficier les 400 000 étudiants qui doivent passer ce test au cours de la même année. Actuellement, nous pouvons déployer une offre par le Cles pour 30 000 étudiants." François Germinet, président de la commission formation et insertion professionnelle à France Universités

Les enseignants sont également sceptiques en ce qui concerne la pertinence pédagogique de cette mesure.
"Cette politique de certification est d’autant plus ridicule que seul le fait de passer la certification compte pour obtenir le diplôme, et non le niveau. L’objectif du gouvernement serait-il d’enrichir des sociétés privées avec des fonds publics ?" SNESUP-FSU, syndicat des enseignants du supérieur
Car en réalité, la réussite (ou non) du test importe peu.
La seule contrainte est de passer le test mais l’accent n’est pas mis sur l’amélioration du niveau d’anglais puisqu’aucun moyen supplémentaire n’a été déployé pour augmenter le volume horaire de cours de langue.
D’autant plus que dans certaines universités, l’anglais n’est pas obligatoire : l’étudiant peut choisir d’étudier une langue parmi d'autres.

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