Premier témoin entendu sur l’affaire de l’accident ferroviaire de Brétigny, Guillaume Pepy a reconnu « une responsabilité morale infinie » de la SNCF jeudi 28 avril mais a écarté la thèse d’un « vieillissement du réseau » ou d’une « mauvaise organisation ». Le procès du drame s’est ouvert lundi 25 avril, neuf ans après l’accident qui a provoqué une vive émotion nationale. Le 12 juillet 2013, le retournement d’une éclisse en acier - sorte de grosse agrafe joignant deux rails, avait fait dérailler le train Intercités 3657 Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge, provoquant la mort de sept personnes et entraînant plus de 400 blessés. Le tribunal d’Evry juge pendant huit semaines la Société nationale SNCF, SNCF Réseau et un cadre cheminot pour « homicides involontaires » et « blessures involontaires ». Editer « C’est un accident totalement inédit, qui n’a aucun précédent dans 150 ans d’histoire du chemin de fer en France et ce que j’ai dit et que je maintiens aujourd’hui, c’est que la SNCF est responsable de la vie de ses clients, et que par conséquent, notre responsabilité morale sur cet accident est une responsabilité morale infinie », s’est exprimé Guillaume Pepy, après avoir été entendu par le tribunal. « Maintenant les questions juridiques, quelle est l’origine de cet accident et quelles sont les éventuelles responsabilités, elles relèvent de ce tribunal et le moment de la justice est un moment qui est très attendu », a-t-il ajouté.
Category
🗞
News