Une enquête en deux épisodes sur le géant américain BlackRock qui écrase l’économie occidentale avec Guy de La Fortelle, économiste, conseiller patrimonial, blogueur. BlackRock, beaucoup plus qu’une multinationale financière, du lourd ! Une mutation majeure du néolibéralisme est passée presque inaperçue. Pourtant il s’agit d’un grand délit d'initiés que BlackRock opère dans l'indifférence générale d'une presse indigente... ou vendue. La situation depuis est devenue incontrôlable. BlackRock, un rocher noir ou bien encore un trou noir (spatial) qui absorbe de la matière, en l’occurrence le siphonnage des données (Big data) en collaborant avec la FED et la BCE entre autres. Une reconstitution des monopoles comme à l’époque des barons pillards mais en plus gros, dans l’Amérique de 1900, avant les lois antitrust. BlackRock a 9 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Vanguard qui opère avec BlackRock suit de près avec 7 200 milliards et State Street ferme le podium avec 3 500 milliards. Ajoutez à cela les 21 600 milliards d’actifs indirectement gérés par BlackRock via ses algorithmes Aladdin et vous avez 3 acteurs issus du même nid qui détiennent ou contrôlent 42 000 milliards d’actifs, soit 15 fois le CAC40 au complet, bien assez pour exercer une emprise globale sur l’économie occidentale, voire mondiale. Ces géants comme BlackRock font essentiellement de la "gestion passive" et n’interviennent pas dans la gestion des sociétés qu’ils détiennent. Mais pour le premier semestre 2020, BlackRock s’était opposé à 120 nominations de directeurs dans les assemblées de 330 grands groupes nord-américains. Il se trouve que BlackRock est également le deuxième actionnaire de Pfizer ou encore de Johnson & Johnson et de Merck MSD, juste derrière Vanguard autre géant américain de la gestion d’actifs qui partage les mêmes intérêts stratégiques. Ce qui nous permettra dans une deuxième partie d’aller de BlackRock à Pfizer... une affaire à suivre.
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