• il y a 3 ans
"Du désir au gène, la construction de la parentalité", conférence donnée en mars 2003 dans le cadre du cycle "Procréation, filiation et sexualité" par Agnès Fine,anthropologue, directrice d'étude à l'École des hautes études en sciences sociales,Michela Marzano, philosophe, CNRS, Iresco-Cerses et Marie-Rose Moro,professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université de Paris XIII .Après de rudes batailles, la contraception a été acceptée par la société, ce qui a contribué à affranchir la sexualité de la procréation. Expression de nouvelles libertés, la contraception a encouragé l'idée que la procréation pouvait être maitrisée à volonté. Plus récemment l'assistance médicale à la procréation a ouvert de nouvelles perspectives au désir d'enfant. Ces interventions médicales peuvent modifier les normes sociales de la parentalité, voire transgresser les règles de la reproduction sexuée. Elles émergent à une époque où le mariage est souvent remis en cause en tant que lien symbolique et sociale dominant qui, dans notre culture, fondait à la fois le couple, la famille et la filiation. Faut-il inscrire ces évolutions dans un cadre plus large marqué par la fin du monopole du couple parental hétérosexuel sur la reproduction, pour laisser la place à un système mobile de personnes autour de l'enfant où les rôles, les sexes et les filiations biologiques et culturelles ne seraient plus ni fixes ni liés entre eux? Ce séminaire cherche à discuter les convergences et les divergences existant entre procréation, sexualité et filiation et à cerner la place de la médecine et des médecins dans leur approche individuelle ou collective.

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