• il y a 3 ans
Rassemblés devant le siège de Total de la Défense ( Hauts-de-Seine) pour manifester contre la suppression de 700 emplois dans leur raffinerie, une centaine d’ouvriers de Grandpuits en grève depuis le 4 janvier, rejoints par des militants écologistes dont Greenpeace, sont venus dénoncer la reconversion de leur raffinerie en site de production plus « écologique ». Total prévoit en effet de cesser le raffinage sur le site « fin 2023 » pour laisser place à la production de biocarburants, de bioplastiques et à l’exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.
« Patrick Pouyanné (le patron de Total, ndlr) a dit que ce projet était bon parce qu’ils allaient transformer cette raffinerie en raffinerie d’agrocarburants. Mais les agrocarburants, on le sait, sont parfois pires que les énergies fossiles. C’est une mascarade de transition écologique », dénonce Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace.
Devant un cordon de CRS posté devant l’entrée, des manifestants ont même tenté de pénétrer à l’intérieur de la tour. Le ton est vite monté avant que la situation ne se calme quelques minutes après. Des manifestants ont collé sur les grandes baies vitrées de la tour, des affiches sur lesquelles était écrit : « Grandpuits, 700 emplois menacés, 7 milliards de dividendes » ou encore « Grandpuits, greenwashing, casse sociale».
« On se bat auprès des écolos parce qu’on dénonce le fait que Total ne prend pas un virage écologique. Au contraire, il veut délocaliser les capacités de raffinage à Grandpuits dans des pays où les normes sociales et environnementales sont moindres », lance Adrien Cornet, délégué CGT à la raffinerie de Grandpuits.
Total, de son côté, nie la suppression de 700 emplois. L’entreprise précise qu’elle en a prévu 150 sur le site et qu’il ne s’agit pas de licenciement, mais de « départs en retraite anticipés et des mobilités internes vers d’autres sites du Groupe ».

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