Les professionnels de la santé s'inquiètent d'une nouvelle pratique qui ne fait à ce jour l'objet d'aucun statut juridique. Certains hétérosexuels comme homosexuels inciteraient à s'y adonner, considérant ce geste comme un «droit masculin naturel».
C'est une universitaire américaine qui tire le signal d'alarme. Depuis 2013, Alexandra Brodsky procède à des recherches sur une tendance sexuelle particulièrement inquiétante : le «stealthing». Dans une étude publiée le 20 avril dans le Columbia Journal of Gender and Law, elle revient sur cette pratique qui consiste, pour les hommes, à retirer son préservatif sans que son ou sa partenaire ne s'aperçoive de rien. Un acte «criminel», selon la juriste, qui regrette cependant que cette dérive ne soit apposée à aucune notion juridique.
Alexandre Brodsky raconte ainsi qu'une communauté d'internautes, hétérosexuels comme homosexuels, inciteraient à cette pratique, voire donneraient des conseils pour la réaliser, voyant là un «droit masculin naturel». Certains hommes, selon le Huffington Post, se croiraient ainsi habilités à «répandre leur semence».
«Je ne sais pas si c'est un viol, mais...»
Pour les victimes, en revanche, elle est synonyme de traumatisme profond. «Leur histoire commence souvent de la même façon : "Je ne sais pas si c'est un viol, mais..."», témoigne le rapport, selon lequel «toutes (les victimes) se sont senties violées mais n'avaient pas le vocabulaire pour comprendre ce qui se passait»
En plus du traumatisme subi, le retrait non consenti du préservatif expose les victimes à un risque de grossesse et de maladie. En janvier dernier, le tribunal correctionnel de Lausanne, en Suisse, avait ainsi condamné un homme à douze mois de prison avec sursis pour des faits similaires, comme le souligne BFM TV.
Et en France ?
En France, de telles condamnations seraient possibles, selon Cécile Naze-Teulié, avocate spécialisée en droit pénal interrogée par Libération. A condition, toutefois, que la victime «ait clairement manifesté que "si on n'est pas protégé, je ne veux pas"».
C'est une universitaire américaine qui tire le signal d'alarme. Depuis 2013, Alexandra Brodsky procède à des recherches sur une tendance sexuelle particulièrement inquiétante : le «stealthing». Dans une étude publiée le 20 avril dans le Columbia Journal of Gender and Law, elle revient sur cette pratique qui consiste, pour les hommes, à retirer son préservatif sans que son ou sa partenaire ne s'aperçoive de rien. Un acte «criminel», selon la juriste, qui regrette cependant que cette dérive ne soit apposée à aucune notion juridique.
Alexandre Brodsky raconte ainsi qu'une communauté d'internautes, hétérosexuels comme homosexuels, inciteraient à cette pratique, voire donneraient des conseils pour la réaliser, voyant là un «droit masculin naturel». Certains hommes, selon le Huffington Post, se croiraient ainsi habilités à «répandre leur semence».
«Je ne sais pas si c'est un viol, mais...»
Pour les victimes, en revanche, elle est synonyme de traumatisme profond. «Leur histoire commence souvent de la même façon : "Je ne sais pas si c'est un viol, mais..."», témoigne le rapport, selon lequel «toutes (les victimes) se sont senties violées mais n'avaient pas le vocabulaire pour comprendre ce qui se passait»
En plus du traumatisme subi, le retrait non consenti du préservatif expose les victimes à un risque de grossesse et de maladie. En janvier dernier, le tribunal correctionnel de Lausanne, en Suisse, avait ainsi condamné un homme à douze mois de prison avec sursis pour des faits similaires, comme le souligne BFM TV.
Et en France ?
En France, de telles condamnations seraient possibles, selon Cécile Naze-Teulié, avocate spécialisée en droit pénal interrogée par Libération. A condition, toutefois, que la victime «ait clairement manifesté que "si on n'est pas protégé, je ne veux pas"».
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