• il y a 4 ans
Certains fonctionnaires qui, aujourd’hui, peuvent partir à la retraite à 52 ou 57 ans, vont, avec la grande réforme des retraites, perdre cette faculté. Alors quels sont ceux qui vont conserver leurs avantages et quels sont ceux qui vont les perdre ? C’est ce que vous explique notre journaliste Mireille Weinberg dans ce nouvel épisode de «[px_nbsp:nbsp]Retraite dorée[px_nbsp:nbsp]».

Les sédentaires 

Les sédentaires, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas des métiers pénibles. Ils ont les mêmes conditions de départ à la retraite que les salariés, soit l’âge légal à 62 ans et le même nombre de trimestres requis pour partir à taux plein que les salariés, 166 (41,5 ans) à 172 (43 ans) trimestres selon leur âge. Pour eux, les changements seront les mêmes que pour tous les salariés.

Les fonctionnaires des catégories « super-active »

Ce sont le plus souvent des métiers dits régaliens ou en uniforme. Ils sont environ 130.000, surtout dans la fonction publique d’Etat. Ils peuvent partir à 52 ans, comme les policiers, les personnels de l’administration pénitentiaire ou les contrôleurs du ciel. Ou à 57 ans, comme les sapeurs-pompiers professionnels, les douaniers, et les policiers municipaux. Pour eux comme pour les militaires, il n’y aura pas de changement pour l’âge de départ.

Les fonctionnaires de la catégorie « active »

Ce sont les métiers pénibles, mais pas régaliens, qui existent donc aussi dans le privé. Ils sont près de 600 000 : 30 000 dans la fonction publique d’Etat, 55 000 dans la fonction publique territoriale et 500 000 dans la fonction publique hospitalière. Ils peuvent, parce qu’ils sont classés en catégorie active, partir à 57 ans.

Les fonctionnaires de la catégorie active

Avec le futur régime universel, ces catégories actives vont disparaître. Les personnes concernées (aides-soignantes, sages-femmes, etc.), ne pourront donc plus partir à 57 ans. Les conditions de départ vont être totalement alignées avec le privé. Tous ces fonctionnaires ne pourront donc plus partir à la retraite à 57 ans, mais à l’âge légal normal de 62 ans. Et la pénibilité de leur métier, quand elle existe sera prise en compte, de la même manière que pour les salariés, avec le compte de pénibilité, qui va leur être étendu et qui permet au mieux de partir à la retraite deux ans plus tôt, soit à 60 ans au lieu de 62 ans. Au passage, ces fonctionnaires de la catégorie active vont donc perdre trois ans, puisqu’avant ils pouvaient partir à 57 ans et dans le futur régime universel, ce sera au mieux à 60 ans, s’ils remplissent toutes les conditions du compte de pénibilité.

La retraite à 57 ans, qui va pouvoir la conserver ?

Tout le monde n’est pas concerné, puisque la bascule dans le futur régime universel est progressive. Tous ceux qui sont nés avant 1980, conservent le régime actuel, donc départ possible à 57 ans. Tous ceux qui, quel que soit leur âge, auront travaillé 17 ans (ou 27 ans, selon les métiers) en catégorie active d’ici 2025, pourront aussi continuer à partir à 57 ans, s’ils le souhaitent.

La retraite à 57 ans, c’est fini pour qui ?

Pour ceux qui sont nés après 1980 et qui n’ont pas leurs 17 ou 27 ans en catégorie active en 2025, devrait perdre l’avantage du départ précoce. Les choses se feront progressivement ; des négociations sont actuellement en cours à Bercy avec les syndicats de fonctionnaires pour régler cette question.

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