Mikko Franck dirige l'Orchestre philharmonique de Radio France dans l'oeuvre de Darius Milhaud "Le Boeuf sur le toit". Extrait du concert donné le 4 octobre 2019 à l'auditorium de la maison de la radio.
Milhaud jouera souvent la version pianistique à six mains du Bœuf sur le toit, en compagnie de Georges Auric et d’Artur Rubinstein, dans un bar parisien près de la Madeleine, « La Gaya ». En 1922, le propriétaire rebaptisera cet établissement « Le Bœuf sur le toit », en le déménageant non loin. Dans ses Mémoires, Milhaud laissera après la guerre une savoureuse description de cette époque :
« Toujours hanté par les souvenirs du Brésil, je m’amusai à réunir des airs populaires, des tangos, des maxixes, des sambas et même un fado portugais et à les transcrire avec un thème revenant entre chaque air comme un rondo. Je donnai à cette fantaisie le titre de Bœuf sur le toit qui était celui d’une rengaine brésilienne. Je pensai qu’étant donné son caractère, ma musique pourrait illustrer un film de Charlot. […] Cocteau composa un scénario de pantomime-ballet qui put s’adapter sur ma musique. Il imagina une scène dans un bar en Amérique, pendant la prohibition. Des personnages très typiques y évoluent : un Boxeur, un Nain nègre, une Femme élégante, une Femme rousse habillée à la garçonne, un Bookmaker, un Monsieur en habit. Le Barman à la tête d’Antinoüs offre des cocktails à tout le monde. Après quelques incidents et diverses danses, arrive un Policier. Le bar se transforme en laiterie. Les consommateurs jouent une scène pastorale en buvant du lait. Le Barman actionne un grand ventilateur qui décapite le Policeman. La Femme rousse fait une danse avec la tête du Policeman qu’elle termine sur les mains, comme la “Salomé“ de la cathédrale de Rouen. Les personnages quittent peu à peu le bar. Le Barman présente une immense facture au Policeman ressuscité.
Milhaud jouera souvent la version pianistique à six mains du Bœuf sur le toit, en compagnie de Georges Auric et d’Artur Rubinstein, dans un bar parisien près de la Madeleine, « La Gaya ». En 1922, le propriétaire rebaptisera cet établissement « Le Bœuf sur le toit », en le déménageant non loin. Dans ses Mémoires, Milhaud laissera après la guerre une savoureuse description de cette époque :
« Toujours hanté par les souvenirs du Brésil, je m’amusai à réunir des airs populaires, des tangos, des maxixes, des sambas et même un fado portugais et à les transcrire avec un thème revenant entre chaque air comme un rondo. Je donnai à cette fantaisie le titre de Bœuf sur le toit qui était celui d’une rengaine brésilienne. Je pensai qu’étant donné son caractère, ma musique pourrait illustrer un film de Charlot. […] Cocteau composa un scénario de pantomime-ballet qui put s’adapter sur ma musique. Il imagina une scène dans un bar en Amérique, pendant la prohibition. Des personnages très typiques y évoluent : un Boxeur, un Nain nègre, une Femme élégante, une Femme rousse habillée à la garçonne, un Bookmaker, un Monsieur en habit. Le Barman à la tête d’Antinoüs offre des cocktails à tout le monde. Après quelques incidents et diverses danses, arrive un Policier. Le bar se transforme en laiterie. Les consommateurs jouent une scène pastorale en buvant du lait. Le Barman actionne un grand ventilateur qui décapite le Policeman. La Femme rousse fait une danse avec la tête du Policeman qu’elle termine sur les mains, comme la “Salomé“ de la cathédrale de Rouen. Les personnages quittent peu à peu le bar. Le Barman présente une immense facture au Policeman ressuscité.
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