• il y a 5 ans
Le passage à 80km/h sur les routes secondaires avait provoqué une bronca des élus locaux. Le gouvernement a finalement accepté des assouplissements dans sa loi Mobilités. Pourtant, de nombreux élus ont déjà renoncé à revenir aux 90km/h. La moitié des 95 départements de métropole ne reviendront pas intégralement à 90 et une dizaine a même renoncé à toute modification de la vitesse autorisée. La mise en place de l'assouplissement est en fait assez compliquée. Il faudra d'abord recueillir l'avis de la commission départementale de sécurité, qui se basera sur les rapports d'accidentologie. Par ailleurs, selon la Sécurité routière le retour à 90km/h n'est pas possible partout : les arrêts de car ou les passages de tracteurs ne sont "pas compatibles" avec les 90 km/h. Difficile en zone rurale... Une trentaine veulent tout de même revenir aux 90km/h sur un maximum de routes. Mais le processus est difficile. "Qu'on fasse tout pour nous empêcher de revenir aux 90 km/h et qu'on essaie de nous en dissuader, c'est une réalité", Claude Riboulet, président de l'Allier. Autre difficulté : le coût. Remettre des panneaux de limitation 90 coûtera cher. Par exemple, pour 4.500 km de routes, la facture s'élèverait à 1,4 million d'euros. Certains départements ont donc déjà renoncé à revenir aux 90km/h. D'autant que le gouvernement les tiendra pour responsables en cas d'accident. Des élus craignent donc d'être attaqués en justice pas des familles de victimes. "Je me vois mal remettre une section à 90km/h et avoir un accident mortel dans les semaines qui suivent. C'est une responsabilité que je ne prendrai pas à titre personnel", François Goulard, président du Morbihan.
Plus d'infos sur : https://www.europe1.fr/politique/cout-trop-eleve-peur-des-plaintes-de-nombreux-departements-renoncent-a-reinstaurer-une-limitation-de-vitesse-a-90-kmh-3921730

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