Sylviane Agacinski au sujet de la PMA : « On crée le rêve de l'enfant sur commande »
www.lepoint.fr
À la veille d'un débat au Parlement, notamment sur la PMA, la philosophe s'inquiète que les questions bioéthiques perdent tout repère. Sylviane Agacinski considère que l'autonomie en matière de procréation est un «un pur fantasme» puisque le recours à l'autre sexe est incontournable, quelles que soient les méthodes de procréation, naturelles ou biotechnologiques. Précise la philosophe. Dans son entretien au «Point», Sylviane Agacinski dénonce la marchandisation des corps en arguant que le schéma de la fabrication des enfants s’est substitué à celui de l’engendrement charnel. «Dans les États où la PMA n’est pas soumise à des conditions médicales, comme en Espagne, en Californie et ailleurs, elle s’inscrit le plus souvent dans cette logique de marché. Pourquoi ? Parce que, sans rémunération, les donneurs sont rares». Sylviane Agacinski rappelle également les spécificités françaises en matière de protection du corps humain et de ses éléments par la loi : Tout prélèvement biologique, qu’il s’agisse du sang, des organes, ou des gamètes, est soumis à des conditions d’intérêt médical et exclu de tout échange marchand, et seul le don solidaire, gratuit et anonyme, est autorisé. Selon la philosophe, le modèle californien des «instituts de reproduction humaine» où il est possible d'acheter des ressources biologiques (cellules, ventres, embryons) sur commande tend à s'imposer partout. En réaction à la Mission d'information sur la révision de la loi relative à la bioéthique, Sylviane Agacinski s'inquiète qu'une nouvelle législation substitue la volonté de devenir parents à l'asymétrie père / mère.
www.lepoint.fr
À la veille d'un débat au Parlement, notamment sur la PMA, la philosophe s'inquiète que les questions bioéthiques perdent tout repère. Sylviane Agacinski considère que l'autonomie en matière de procréation est un «un pur fantasme» puisque le recours à l'autre sexe est incontournable, quelles que soient les méthodes de procréation, naturelles ou biotechnologiques. Précise la philosophe. Dans son entretien au «Point», Sylviane Agacinski dénonce la marchandisation des corps en arguant que le schéma de la fabrication des enfants s’est substitué à celui de l’engendrement charnel. «Dans les États où la PMA n’est pas soumise à des conditions médicales, comme en Espagne, en Californie et ailleurs, elle s’inscrit le plus souvent dans cette logique de marché. Pourquoi ? Parce que, sans rémunération, les donneurs sont rares». Sylviane Agacinski rappelle également les spécificités françaises en matière de protection du corps humain et de ses éléments par la loi : Tout prélèvement biologique, qu’il s’agisse du sang, des organes, ou des gamètes, est soumis à des conditions d’intérêt médical et exclu de tout échange marchand, et seul le don solidaire, gratuit et anonyme, est autorisé. Selon la philosophe, le modèle californien des «instituts de reproduction humaine» où il est possible d'acheter des ressources biologiques (cellules, ventres, embryons) sur commande tend à s'imposer partout. En réaction à la Mission d'information sur la révision de la loi relative à la bioéthique, Sylviane Agacinski s'inquiète qu'une nouvelle législation substitue la volonté de devenir parents à l'asymétrie père / mère.
Category
🗞
News