• il y a 5 ans
Chroniqueuse : Sarah Doraghi


Une exposition monographique consacrée à Lee Ufan, dessinant un parcours au sein de son œuvre depuis les premières réalisations de la fin des années 1960 jusqu’aux créations les plus récentes.


L’exposition s’attache à montrer la manière dont le vocabulaire de l’artiste a évolué et s’est transformé depuis plus de cinq décennies, transmettant une vision et une définition de l’art propre à l’artiste.
À la croisée de ces trois cultures, le travail de Lee Ufan se veut universel et immédiat. Immédiat dans le sens où le langage n’est pas requis : il raconte volontiers qu’il commença à créer ses premières œuvres alors qu’il souhaitait étudier la littérature et la philosophie au Japon, mais qu’il ne maîtrisait pas la langue.
Il décida alors de s’exprimer visuellement, sans passer par le langage ni par la figuration, mais par des gestes sensibles et par les « rencontres » qu’il provoque : rencontre entre un matériau naturel et un matériau industriel.
Créant des ponts entre la réflexion philosophique et les arts visuels, ses œuvres se présentent comme autant d'expériences à vivre. Si ses sculptures et environnements jouent avec l'espace, ses peintures interagissent davantage avec le temps. Lee Ufan cherche toujours à apprivoiser l'infini et à « habiter le temps ». Chacune des œuvres de l’artiste a la puissance d'un aphorisme et traduit visuellement et physiquement des principes philosophiques d'une simplicité déconcertante, loin de toute figuration.
Autour de ses grands thèmes de prédilection que sont les relations entre les choses et l’espace qui les environne, entre le plein et le vide, mais aussi le dialogue entre le faire et le non-faire, l’exposition propose une déambulation -méditation où s’incarne sa conception très personnelle de l’art contemporain.
Pour accompagner cette expérience, le compositeur Ryuichi Sakamoto a composé une bande-son pour l’exposition, en résonance avec les matériaux, la poésie et la philosophie du travail de Lee Ufan.
Lee Ufan ouvrira prochainement une fondation à Arles dans l’ancien hôtel Vernon, une bâtisse du XVIIe siècle située près des arènes d’Arles, dans laquelle l’artiste a invité son ami architecte Tadao Ando.
Pour plus d’informations :
https://www.centrepompidou-metz.fr/

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