Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie de Tours et le Camino Del Norte depuis Paris, Tour Saint-Jacques.
67ème étape de Berducedoà Grandas De Salime, et 5ème étape du Primitivo le 20 octobre 2017 départ à 12h45 arrivée à 17h30 – 22 Km, 5h15 de marche pause comprise.
Province des Asturies, (Principauté des Asturies), Asturias, Espagne.
Après la frayeur et les frissons de la veille, où j’ai été malmené par les éléments tel un pantin désarticulé, j’ai repris aujourd’hui du poil de la bête. Je décide de profiter de Berducedo, dès le matin réchauffé par un soleil étincelant. De toute manière, je n’allais pas revivre l’épisode d’hier constamment. Encore une fois je prends la route tard, aux alentours de treize heures, pour une étape de vingt-deux kilomètres qui sera une promenade de santé. J’aime de plus en plus ce chemin, il me procure cette liberté que je n’ai fait qu’effleurer depuis toutes ces années. Partir trois mois c’est bien, mais comme tout a une fin, partir pour ne plus jamais plus revenir serait encore mieux. Être, rester maître de soi, se suffire à soi-même tel sont mes crédos, le B.A. Bas, le B. Abass.
Je savais que le soleil ne me jouerait pas de tour aujourd’hui, comme il l’a fait ces derniers temps avec ses parties de cache-cache. Au moment de partir, je retrouve Miguel, un ami pèlerin d’origine portugaise, qui venait de terminer l’étape qui m’avait donné tant de fil à retordre. Il poursuivait son chemin pour Gandas De Salime, mon étape du jour. Il avait envie de parcourir ces cinquante kilomètres, comme il peut nous arriver à tous de vouloir nous surpasser. Je l’avais souvent croisé sur ma route mais nous n’avions jamais pu profiter d’un moment de partage. C’était l’occasion de faire le chemin ensemble de bout en bout. Nous avons parlé de tant de choses, comme si nous n’étions pas à notre première rencontre, ni à notre première discussion. Tout y est passé, la vie, les envies, le chemin, la marche, la foi, la nature, nos origines, un échange des plus passionnants, une discussion aussi élevée que les hauteurs que nous parcourons ensemble. Miguel est un grand marcheur, il a vécu d’expérience en expérience comme tout à chacun. Il sillonne depuis longtemps les plus grands chemins de Compostelle et d’Europe, parti même d’Oslo, le plus au nord. Je m’incline devant une telle rencontre.
À notre arrivée à Grandas De Salime nous retrouvons tous les compagnons de route, réunis dans la même albergue. Il y avait également Harry, un irlandais que nous retrouvions chaque soir d’albergue en albergue. Harry, septuagénaire, en était à son huitième Compostelle. Il était parti de Lourdes cette année et je le croisais régulièrement sur ma route. Je le dépassais souvent, mais lorsque je terminais mon étape il n’était qu’à une heure seulement derrière moi, voire un peu moins. C’est sans doute la magie du chemin, moi je l’avais surnommé le Roi de l’endurance. Comme beaucoup, j’avais énormément à apprendre de lui. En attendant, nous allons t
67ème étape de Berducedoà Grandas De Salime, et 5ème étape du Primitivo le 20 octobre 2017 départ à 12h45 arrivée à 17h30 – 22 Km, 5h15 de marche pause comprise.
Province des Asturies, (Principauté des Asturies), Asturias, Espagne.
Après la frayeur et les frissons de la veille, où j’ai été malmené par les éléments tel un pantin désarticulé, j’ai repris aujourd’hui du poil de la bête. Je décide de profiter de Berducedo, dès le matin réchauffé par un soleil étincelant. De toute manière, je n’allais pas revivre l’épisode d’hier constamment. Encore une fois je prends la route tard, aux alentours de treize heures, pour une étape de vingt-deux kilomètres qui sera une promenade de santé. J’aime de plus en plus ce chemin, il me procure cette liberté que je n’ai fait qu’effleurer depuis toutes ces années. Partir trois mois c’est bien, mais comme tout a une fin, partir pour ne plus jamais plus revenir serait encore mieux. Être, rester maître de soi, se suffire à soi-même tel sont mes crédos, le B.A. Bas, le B. Abass.
Je savais que le soleil ne me jouerait pas de tour aujourd’hui, comme il l’a fait ces derniers temps avec ses parties de cache-cache. Au moment de partir, je retrouve Miguel, un ami pèlerin d’origine portugaise, qui venait de terminer l’étape qui m’avait donné tant de fil à retordre. Il poursuivait son chemin pour Gandas De Salime, mon étape du jour. Il avait envie de parcourir ces cinquante kilomètres, comme il peut nous arriver à tous de vouloir nous surpasser. Je l’avais souvent croisé sur ma route mais nous n’avions jamais pu profiter d’un moment de partage. C’était l’occasion de faire le chemin ensemble de bout en bout. Nous avons parlé de tant de choses, comme si nous n’étions pas à notre première rencontre, ni à notre première discussion. Tout y est passé, la vie, les envies, le chemin, la marche, la foi, la nature, nos origines, un échange des plus passionnants, une discussion aussi élevée que les hauteurs que nous parcourons ensemble. Miguel est un grand marcheur, il a vécu d’expérience en expérience comme tout à chacun. Il sillonne depuis longtemps les plus grands chemins de Compostelle et d’Europe, parti même d’Oslo, le plus au nord. Je m’incline devant une telle rencontre.
À notre arrivée à Grandas De Salime nous retrouvons tous les compagnons de route, réunis dans la même albergue. Il y avait également Harry, un irlandais que nous retrouvions chaque soir d’albergue en albergue. Harry, septuagénaire, en était à son huitième Compostelle. Il était parti de Lourdes cette année et je le croisais régulièrement sur ma route. Je le dépassais souvent, mais lorsque je terminais mon étape il n’était qu’à une heure seulement derrière moi, voire un peu moins. C’est sans doute la magie du chemin, moi je l’avais surnommé le Roi de l’endurance. Comme beaucoup, j’avais énormément à apprendre de lui. En attendant, nous allons t
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