Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie de Tours et le Camino Del Norte depuis Paris, Tour Saint-Jacques.
66ème étape de Borres à Berducedo, et 4ème étape du Primitivo le 19 octobre 2017 départ à 10h45 arrivée à 19h00 – 33 Km, 8h15 de marche pause comprise.
Province des Asturies, (Principauté des Asturies), Asturias, Espagne.
Après la journée d’hier, forte en émotion, où j’ai pu m’amuser à tester mes capacités et venir à bout de l’étape en à peine cinq heures, je décide aujourd’hui de prendre mon temps. Non pas pour dormir un peu plus, bien au contraire, mais pour me lever aux aurores et contempler l’éveil de la nature, au rythme d’un soleil se levant au travers d’une panoplie de couleurs chaudes, passant d’un rouge orangé au jaune d’or. Mon appareil ne manquera pas de saisir tous ces instants rares chaque quart d’heure. Je n’étais pas pressé de partir de l’albergue et de ses alentours. Cette journée me semblait prometteuse et je voulais dans un premier temps assister au spectacle harmonieux d’un monde qui se lève, entendre le premier chant des oiseaux au petit matin, avant que la vie ne reprenne son court. Un beau programme en perspective, de six heures à neuf heures depuis l’albergue, puis jusqu’à onze heures à la terrasse du café-bar, le seul du village, faisant office également de restaurant, poste, Mairie annexe et fournissant bien d’autres prestations…
Il est bientôt l’heure de partir, une trentaine de kilomètres aujourd’hui que je devrais effectuer sans aucun problème, en maintenant une moyenne de cinq kilomètres à l’heure. Comptez six heures de marche pour la randonnée et gardez-en deux de marges d’erreurs pour le cas où…. N’oubliez pas que c’est l’automne et que nous sommes en pleine montagnes. Peu importe le temps que je mettrais, mais je dois prendre garde d’arriver avant la tombée de la nuit. Je suis en terrain inconnu. La matinée n’est pas encore terminée que le soleil n’est plus, les nuages passent du blanc au gris, ne laissant guère de place au bleu du ciel, bien trop timide depuis mes débuts dans le Primitivo. J’espère juste un petit rayon de soleil pour m’accompagner le temps de mon étape pour Bertucedo. À treize heures j’étais déjà à mi-chemin, à Pola De Allande, une ville au cœur de la vallée, bien trop imposante pour y faire une pause. J’avais l’impression d’être en avance sur mon temps et je voulais profiter d’un moment de détente en plein cœur de la nature. Souvent, quand vous avez besoin d’un petit rien pour suffire à votre bonheur, vous pouvez passer des heures à le chercher sans jamais le trouver. Et lorsque cela n’est plus d’actualité, vous tombez nez à nez dessus. Pour une fois que j’avais envie d’une vraie pause, impossible de trouver le coin idéal. Il m’a fallu trois heures de marche supplémentaires pour enfin trouver mon oasis, un endroit de rêve en pleine forêt, traversé par un ruisseau, au pied de la montagne. C’était la dernière à gravir mais je ne le savais pas encore. Pourtant, depuis que j’ai
66ème étape de Borres à Berducedo, et 4ème étape du Primitivo le 19 octobre 2017 départ à 10h45 arrivée à 19h00 – 33 Km, 8h15 de marche pause comprise.
Province des Asturies, (Principauté des Asturies), Asturias, Espagne.
Après la journée d’hier, forte en émotion, où j’ai pu m’amuser à tester mes capacités et venir à bout de l’étape en à peine cinq heures, je décide aujourd’hui de prendre mon temps. Non pas pour dormir un peu plus, bien au contraire, mais pour me lever aux aurores et contempler l’éveil de la nature, au rythme d’un soleil se levant au travers d’une panoplie de couleurs chaudes, passant d’un rouge orangé au jaune d’or. Mon appareil ne manquera pas de saisir tous ces instants rares chaque quart d’heure. Je n’étais pas pressé de partir de l’albergue et de ses alentours. Cette journée me semblait prometteuse et je voulais dans un premier temps assister au spectacle harmonieux d’un monde qui se lève, entendre le premier chant des oiseaux au petit matin, avant que la vie ne reprenne son court. Un beau programme en perspective, de six heures à neuf heures depuis l’albergue, puis jusqu’à onze heures à la terrasse du café-bar, le seul du village, faisant office également de restaurant, poste, Mairie annexe et fournissant bien d’autres prestations…
Il est bientôt l’heure de partir, une trentaine de kilomètres aujourd’hui que je devrais effectuer sans aucun problème, en maintenant une moyenne de cinq kilomètres à l’heure. Comptez six heures de marche pour la randonnée et gardez-en deux de marges d’erreurs pour le cas où…. N’oubliez pas que c’est l’automne et que nous sommes en pleine montagnes. Peu importe le temps que je mettrais, mais je dois prendre garde d’arriver avant la tombée de la nuit. Je suis en terrain inconnu. La matinée n’est pas encore terminée que le soleil n’est plus, les nuages passent du blanc au gris, ne laissant guère de place au bleu du ciel, bien trop timide depuis mes débuts dans le Primitivo. J’espère juste un petit rayon de soleil pour m’accompagner le temps de mon étape pour Bertucedo. À treize heures j’étais déjà à mi-chemin, à Pola De Allande, une ville au cœur de la vallée, bien trop imposante pour y faire une pause. J’avais l’impression d’être en avance sur mon temps et je voulais profiter d’un moment de détente en plein cœur de la nature. Souvent, quand vous avez besoin d’un petit rien pour suffire à votre bonheur, vous pouvez passer des heures à le chercher sans jamais le trouver. Et lorsque cela n’est plus d’actualité, vous tombez nez à nez dessus. Pour une fois que j’avais envie d’une vraie pause, impossible de trouver le coin idéal. Il m’a fallu trois heures de marche supplémentaires pour enfin trouver mon oasis, un endroit de rêve en pleine forêt, traversé par un ruisseau, au pied de la montagne. C’était la dernière à gravir mais je ne le savais pas encore. Pourtant, depuis que j’ai
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